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Sondez Les Écritures
29 avril 2019

étude sur le livre de l'Ecclésiaste chapitres 1 et 2 - la vie est-elle sans but ?

LA VIE EST-ELLE SANS BUT ?

(Ec 1-2)

 

 

 

Parmi les écrits dits "de sagesse" se trouve le livre de l'Ecclésiaste. Salomon en est l'auteur, aussi bien que de deux autres livres de Sagesse :  le Cantique des cantiques, et les Proverbes. Selon Ecclésiaste 1.1, Salomon est "fils de David, roi à Jérusalem".

 

Qui pourrait être mieux qualifié que Salomon dans son âge avancé, pour écrire sur le sens de la vie ? Il possédait un don particulier de sagesse, il avait vécu une vie pleine de pouvoir, de célébrité, de richesses -- d'abord avec Dieu, puis sans lui .

 

On néglige souvent ce livre de la Bible, en raison d'un style d'écriture qui nous est plutôt inconnu de nos jours. Le livre n'est pas facile à lire, car il aligne parfois des listes de pensées apparemment sans lien dans une succession décousue. En fait, aucun autre segment des Écritures n'est plus à propos pour notre époque. Le livre de l'Ecclésiaste tente de répondre à une des plus grandes questions de la quête humaine pour trouver un sens à la vie :  "Qu'est-ce que je fais là ?"

 

Si vous ne connaissiez pas déjà la conclusion du livre, vous penseriez peut-être que le début est complètement négatif. L'auteur semble abattu et frustré par la vie. Il dépeint la vie comme un poids, le travail comme n'ayant aucune valeur, et le plaisir comme creux. Le livre examine la vie "sous le soleil", expression voulant dire la vie de tous les jours. Il dépeint la nature et l'histoire par des cycles qui se répètent année après année, génération après génération, sans aucune signification apparente.

 

Au fur et à mesure que l'essai avance, il devient évident que l'auteur ne parle pas de la futilité de la vie en général, mais de celle de la vie sans Dieu. Sans lui, la somme des crédits et des débits de la vie égale zéro.

 

L'Ecclésiaste n'est pas un livre de cynisme et de désespoir. Dieu n'a jamais voulu que les gens le laissent en dehors de leur vie. La vie sans Dieu est futile, pleine de frustrations, et sans aucune signification. Dieu nous a créés de manière à ce que nous puissions être vraiment heureux, mais seulement en lui. C'est Dieu qui donne à notre vie sa joie et son intérêt. Le livre de l'Ecclésiaste nous mène à la conclusion que Dieu ne veut pas que nous trouvions de la satisfaction dans la vie seule, mais dans la vie vécue en lui.

 

 

 

LA QUESTION :  QUEL EST LE BUT DE NOTRE VIE TERRESTRE ?

(1.3-11)

 

 

 

Les générations viennent et s'en vont, mais la terre continue

(1.3-7). Salomon observe que le monde naturel est organisé en cycles :  le soleil se lève et se couche jour après jour ; le vent boucle son cycle du nord au sud et retour, avec les changements de saisons ; les rivières et les cours d'eau se déversent constamment dans la mer, et pourtant elle ne déborde jamais. D'un point de vue humain, tout semble plutôt monotone et sans but.

 

Les êtres humains eux-mêmes s'épuisent au travail, sans être satisfaits (1.8-11). Salomon ne peut rien trouver qui l'intéresse vraiment. Rien n'arrive qui ne soit pas déjà arrivé, l'histoire ne fait que se répéter :  « Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil » (1.9).

 

Salomon semble penser que les nouvelles réalisations ne changerions rien. Il écrit :

« On n'a point souvenir du passé, et ce qui arrivera dans l'avenir ne laissera pas de souvenir chez ceux qui viendront dans la

suite » (1.11).

Il se lamente, donc :  "Personne ne se souvient de ce que nous avons fait, ni après notre départ."

 

A ce point, Salomon examine la vie du point de vue d'un homme sans Dieu. Certains athées des plus loquaces ont fait preuve d'une optique pareille à la fin de leur vie. Si les êtres humains n'étaient pas plus que des animaux très développés, se situant seulement dans l'équilibre de la nature, alors la vie humaine ne vaudrait pas plus que la vie animale. La valeur et la dignité de la vie n'auraient alors aucun sens, le labeur et le service seraient des idées vaines. Vue de cette perspective philosophique, la vie fait dire aux gens :  "Il n'y a aucune raison d'être pur, saint, généreux, ou honnête ! Vivons comme les animaux, prenons chacun ce qu'il pourra, ne pensons qu'à nous-mêmes ! Cette vie est tout ce qu'on aura ; il n'existe aucun avenir." Combien de gens vivent avec de telles attitudes désespérantes aujourd'hui !

 

 

 

LA QUETE :  QUEL EST LE SENS DE NOTRE VIE SUR LA TERRE ?

(1.12-2.11)

 

 

 

Quelle est la raison de la souffrance de l'homme ? Ceux qui vivent sans Dieu ne verront que peines et frustration (1.13-18). Salomon dit :  « J'ai vu tous les ouvrages qui se font sous le soleil ; voici que tout est vanité et poursuite du vent » (1.14). Ces mêmes personnes ne voient pas le moyen d'empêcher l'injustice ou de redresser les torts. Ils ne reconnaissent ni la puissance de Dieu pour changer leur coeur, ni le pouvoir de son jugement pour régler tous les comptes.

 

Sur examen de son propre coeur, Salomon ne trouve aucun avantage à la sagesse humaine. Il se rend compte qu'il est détenteur d'une sagesse et d'une richesse qui dépassent celles de tout être vivant. Et même cela est pour lui un fardeau, car ces choses s'accompagnent de responsabilité et de deuil.

 

 

Dans sa quête pour le sens de la vie, Salomon essaie tout (2.1-11). Il pense le trouver dans le plaisir, mais cela ne réussit pas. Le rire devient futile et sans satisfaction. Ensuite, il essaie la boisson, tout en cherchant à approfondir sa sagesse. Après cela, il essaie l'amusement, pensant y trouver le bonheur que les gens cherchent pendant qu'ils sont sur la terre.

 

Finalement, Salomon essaie de trouver la satisfaction par l'expansion de son empire. Il fait construire des édifices de toutes sortes, il fait planter des vignobles, des jardins, des vergers, avec des systèmes d'irrigation. Il devient propriétaire de toutes sortes de gros et de petit bétail. Il cherche le bonheur dans l'argent et dans l'accumulation de trésors. Il expérimente les arts culturels, il organise des choeurs et des joueurs d'instruments. Son empire devient le plus grand de la terre. Possédant tout ce qu'il peut désirer, Salomon reste insatisfait.

 

L'expérience de Salomon dans ses entreprises terrestres reflète les frustrations de millions de gens de nos jours. Dans cette nuit noire, l'enseignement de Jésus brille comme un flambeau :

« Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où les vers et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez des trésors dans le ciel, où ni les vers ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent »

(Mt 6.19-20).

 

 

 

L'ANALYSE :  CE QUE SALOMON APPREND SUR LA VIE TERRESTRE

(2.12-26)

 

 

 

Salomon décide finalement que la sagesse vaut mieux que la bêtise, tout comme la lumière vaut mieux que les ténèbres (2.12-16). Le sage qui possède sa vision et le fou qui marche dans les ténèbres partagent une même fin :  ils mourront tous deux. Salomon en déduit que l'avantage à avoir de la sagesse est bien mince. Selon lui, les générations futures ne se souviendront pas plus du sage que du fou. Les deux seront vite oubliés. Ceci indigne Salomon, car la vie ne présente donc aucune signification. Il est vrai que la vie n'a pas de sens, lorsque nous la limitons à un séjour terrestre. Si l'homme ne possède pas l'espoir de vivre avec Dieu, il n'existe pour lui rien de permanent à espérer. Avec le but éternel devant soi, la vie terrestre devient un terrain d'essai, une préparation pour l'éternité, comparable à la situation d'un athlète qui s'entraîne, qui se bat pour jouer dans les grands clubs.

 

En analysant ses recherches, Salomon décide que cela ne vaut pas la peine d'amasser une fortune rien que pour la laisser aux autres (2.17-23). Qui sait si ses héritiers vont être stupides ou sages ? En plus ces héritiers vont dispenser les fruits de son labeur, sans forcément avoir travaillés un seul jour. Salomon décide que travailler dur juste pour accumuler des richesses ne peut pas être le but de la vie. Il lui semble injuste qu'un homme puisse peiner pendant toute sa vie pour que quelqu'un d'autre profite du fruit de son travail, après sa mort.

 

Salomon a raison, dans un sens. Ceux qui laissent à leurs enfants de grands biens financiers ne leur rendent pas un très grand service. Peu de gens savent manier les richesses terrestres, même après plusieurs années d'expérience. Ceci est particulièrement vrai si ces gens n'ont pas contribué à gagner ces richesses. Plus de fils ont été détruits par un héritage trop important que par un héritage trop petit. Ce qu'on devrait donner aux enfants est la connaissance et l'occasion de faire leur propre chemin dans la vie. On doit surtout leur donner la connaissance de Dieu.

 

A l'origine, Salomon déclare que rien ne vaut mieux que de jouir de ses biens pendant sa vie (2.24-26). Tout ce pour quoi nous travaillons, tout ce que nous recevons, vient de la main de Dieu. Dieu donne comme il veut et il ôte comme il veut. Il sait ce dont nous avons besoin et ce que nous pouvons gérer. Il prend parfois de l'un pour donner à l'autre, parce que le deuxième sait mieux assumer la responsabilité du don. Parfois il prend de l'un pour donner à l'autre parce que le deuxième emploie le don avec plus de sagesse que le premier. Jésus enseigne cette leçon dans la parabole des talents (Mt 25.14-30).

 

Dieu s'attend à ce que nous utilisions ce qu'il nous donne pour le glorifier et l'honorer. Si nous choisissons de retenir ce que nous lui devons, il pourra choisir de retenir ce qu'il aurait pu nous donner. Ne pas utiliser nos bénédictions pour son honneur, pourrait avoir comme résultat moins de bénédictions de sa part.

 

 

 

CONCLUSION

 

 

 

L'analyse que fait Salomon de la vie peut nous aider à mettre notre vie dans la bonne perspective. Ce qui donne un sens à la vie, ce n'est pas ce que nous avons, mais comment nous utilisons ce que nous avons. Une vie réussie ne dépend pas de nos circonstances, mais de ce que nous faisons de nos circonstances. Ce qui détermine le sens de la vie est la direction qu'elle prend. Les paroles de Salomon nous aident à diriger nos vies vers Dieu.

 

Dans la continuation de notre étude du livre de l'Ecclésiaste, nous verrons comment ce livre essaie de remettre notre vie d'aplomb. Souvent, nos mettons l'accent là où il ne faut pas le mettre :  nous rions alors que nous devrions pleurer, ou l'inverse ; nous avons peur quand il ne faut pas, et inversement. Notre monde est tout retourné, et nous y sommes tellement habitués que nous avons du mal à imaginer les choses comme elles devraient être. Même renversé, le monde nous paraît normal. Nous souffrons d'un vertige moral et spirituel. Croyez donc ce que dit Salomon, car il dit la pensée de Dieu !

 

 

 

« TOUTES LES ÉGLISES DU CHRIST VOUS SALUENT ! » (Rm 16.16)

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