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Sondez Les Écritures
29 avril 2019

étude sur le livre de l'Ecclésiaste - avant-propos et introduction

AVANT-PROPOS

 

 

 

La littérature du genre hokhmah (hébreu, "sagesse") fut très en honneur parmi les peuples du Proche-Orient ancien. L'Ecclésiaste compte parmi les livres de "sagesse" dans la Bible (avec les Psaumes, les Proverbes, Job et le Cantique des Cantiques).

 

Ce genre de littérature consiste en préceptes pratiques basé sur une observation sagace des lois de la nature et des règles du succès dans la vie sociale, économique et politique. Les "sages" se sont appliqués avec l'aide et la direction du Saint-Esprit à observer le caractère humain en soi, à analyser sa conduite, à étudier les conséquences de son action et à asseoir la moralité sur la base de principes divins et ceux qui sont communs à l'humanité entière.

 

 

 

 

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INTRODUCTION

 

 

 

Le titre hébraïque de ce livre est qoheleth. Ce mot vient de la racine qahal, signifiant "convoquer une assemblée", d'où "adresser la parole à une assemblée", donc "le prédicateur". Le titre grec ecclésiastes convient bien comme traduction, car il veut aussi dire "prédicateur" et dérive d'ekklésia, "assemblée".

 

Le but de l'Ecclésiaste est de convaincre les lecteurs de l'inutilité de toute sagesse qui ne s'élève pas au-dessus d'un horizon purement humain :

1.  Il prononce le verdict "vanité des vanités" sur toute philosophie de la vie qui considère le @ωonde créé ou le plaisir humain comme une fin en soi.

2.  Ayant montré dans la première partie du livre la vanité d'une vie vécue pour ce monde, l'auteur (Salomon) ouvre la voie à une juste sagesse, qui reconnaît la personne même de Dieu comme la plus haute de toutes les valeurs.

 

C'est seulement en tant qu'expression de la sagesse, de la bonté et de la vérité divines que le monde lui-même possède une signification réelle. Seule l'oeuvre divine demeure.

 

Le livre insiste beaucoup sur l'importance de cette vie comme le seul champ d'activité et de réalisations importantes pour l'homme avant qu'il ne s'en aille dans l'éternité.

 

L'Ecclésiaste est une préparation. "Qoheleth" démolit tout autre considération à part celle d'une soumission à Dieu et à son dessein pour l'être humain "sous le soleil". Il nous montre, plus fortement que tout autre écrit de l'Ancien Testament, la nécessité d'une révélation de Dieu en Jésus-Christ.

 

L'Ecclésiaste est aussi une sorte de portrait autobiographique de son auteur, Salomon. Salomon se heurte au problème de la source du bonheur. Sa vie et ses écrits illustrent le fait que l'homme prospère n'est peut-être pas aussi heureux qu'il semble l'être. Salomon possédait la santé, la richesse, la sagesse ; et pourtant il cherchait toujours le sens de la vie.Dans ce livre, Salomon démontre que l'homme qui possède la santé et les richesses n'est pas obligatoirement heureux pour autant. Salomon possède tout et se demande pourquoi.

 

Le récit de Salomon nous conduira à travers des drames saisissants, et nous obligera à chercher le sens de la vie. Que nous arrive-t-il au moment de la mort ? Vivrons-nous, après ? Notre destin est-il important pour Dieu ? Quelle attitude adopter vis-à-vis de la prospérité ? A quoi sert la douleur ?

 

Les paroles de Salomon nous aident à établir des priorités dans les multiples aspects de la vie, et à garder une bonne perspective.

 

L'Ecclésiaste nous aidera à comprendre ce qui doit ou non être considéré comme une crise.

 

 

 

 

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SECTION 1

 

LA VIE EST-ELLE SANS BUT ?

(Ec 1-2)

 

 

 

Parmi les écrits dits "de sagesse" se trouve le livre de l'Ecclésiaste. Salomon en est l'auteur, aussi bien que de deux autres livres de Sagesse :  le Cantique des cantiques, et les Proverbes. Selon Ecclésiaste 1.1, Salomon est "fils de David, roi à Jérusalem".

 

Qui pourrait être mieux qualifié que Salomon dans son âge avancé, pour écrire sur le sens de la vie ? Il possédait un don particulier de sagesse, il avait vécu une vie pleine de pouvoir, de célébrité, de richesses -- d'abord avec Dieu, puis sans lui .

 

On néglige souvent ce livre de la Bible, en raison d'un style d'écriture qui nous est plutôt inconnu de nos jours. Le livre n'est pas facile à lire, car il aligne parfois des listes de pensées apparemment sans lien dans une succession décousue. En fait, aucun autre segment des Écritures n'est plus à propos pour notre époque. Le livre de l'Ecclésiaste tente de répondre à une des plus grandes questions de la quête humaine pour trouver un sens à la vie :  "Qu'est-ce que je fais là ?"

 

Si vous ne connaissiez pas déjà la conclusion du livre, vous penseriez peut-être que le début est complètement négatif. L'auteur semble abattu et frustré par la vie. Il dépeint la vie comme un poids, le travail comme n'ayant aucune valeur, et le plaisir comme creux. Le livre examine la vie "sous le soleil", expression voulant dire la vie de tous les jours. Il dépeint la nature et l'histoire par des cycles qui se répètent année après année, génération après génération, sans aucune signification apparente.

 

Au fur et à mesure que l'essai avance, il devient évident que l'auteur ne parle pas de la futilité de la vie en général, mais de celle de la vie sans Dieu. Sans lui, la somme des crédits et des débits de la vie égale zéro.

 

L'Ecclésiaste n'est pas un livre de cynisme et de désespoir. Dieu n'a jamais voulu que les gens le laissent en dehors de leur vie. La vie sans Dieu est futile, pleine de frustrations, et sans aucune signification. Dieu nous a créés de manière à ce que nous puissions être vraiment heureux, mais seulement en lui. C'est Dieu qui donne à notre vie sa joie et son intérêt. Le livre de l'Ecclésiaste nous mène à la conclusion que Dieu ne veut pas que nous trouvions de la satisfaction dans la vie seule, mais dans la vie vécue en lui.

 

 

 

LA QUESTION :  QUEL EST LE BUT DE NOTRE VIE TERRESTRE ?

(1.3-11)

 

 

 

Les générations viennent et s'en vont, mais la terre continue

(1.3-7). Salomon observe que le monde naturel est organisé en cycles :  le soleil se lève et se couche jour après jour ; le vent boucle son cycle du nord au sud et retour, avec les changements de saisons ; les rivières et les cours d'eau se déversent constamment dans la mer, et pourtant elle ne déborde jamais. D'un point de vue humain, tout semble plutôt monotone et sans but.

 

Les êtres humains eux-mêmes s'épuisent au travail, sans être satisfaits (1.8-11). Salomon ne peut rien trouver qui l'intéresse vraiment. Rien n'arrive qui ne soit pas déjà arrivé, l'histoire ne fait que se répéter :  « Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil » (1.9).

 

Salomon semble penser que les nouvelles réalisations ne changerions rien. Il écrit :

« On n'a point souvenir du passé, et ce qui arrivera dans l'avenir ne laissera pas de souvenir chez ceux qui viendront dans la

suite » (1.11).

Il se lamente, donc :  "Personne ne se souvient de ce que nous avons fait, ni après notre départ."

 

A ce point, Salomon examine la vie du point de vue d'un homme sans Dieu. Certains athées des plus loquaces ont fait preuve d'une optique pareille à la fin de leur vie. Si les êtres humains n'étaient pas plus que des animaux très développés, se situant seulement dans l'équilibre de la nature, alors la vie humaine ne vaudrait pas plus que la vie animale. La valeur et la dignité de la vie n'auraient alors aucun sens, le labeur et le service seraient des idées vaines. Vue de cette perspective philosophique, la vie fait dire aux gens :  "Il n'y a aucune raison d'être pur, saint, généreux, ou honnête ! Vivons comme les animaux, prenons chacun ce qu'il pourra, ne pensons qu'à nous-mêmes ! Cette vie est tout ce qu'on aura ; il n'existe aucun avenir." Combien de gens vivent avec de telles attitudes désespérantes aujourd'hui !

 

 

 

LA QUETE :  QUEL EST LE SENS DE NOTRE VIE SUR LA TERRE ?

(1.12-2.11)

 

 

 

Quelle est la raison de la souffrance de l'homme ? Ceux qui vivent sans Dieu ne verront que peines et frustration (1.13-18). Salomon dit :  « J'ai vu tous les ouvrages qui se font sous le soleil ; voici que tout est vanité et poursuite du vent » (1.14). Ces mêmes personnes ne voient pas le moyen d'empêcher l'injustice ou de redresser les torts. Ils ne reconnaissent ni la puissance de Dieu pour changer leur coeur, ni le pouvoir de son jugement pour régler tous les comptes.

 

Sur examen de son propre coeur, Salomon ne trouve aucun avantage à la sagesse humaine. Il se rend compte qu'il est détenteur d'une sagesse et d'une richesse qui dépassent celles de tout être vivant. Et même cela est pour lui un fardeau, car ces choses s'accompagnent de responsabilité et de deuil.

 

 

Dans sa quête pour le sens de la vie, Salomon essaie tout (2.1-11). Il pense le trouver dans le plaisir, mais cela ne réussit pas. Le rire devient futile et sans satisfaction. Ensuite, il essaie la boisson, tout en cherchant à approfondir sa sagesse. Après cela, il essaie l'amusement, pensant y trouver le bonheur que les gens cherchent pendant qu'ils sont sur la terre.

 

Finalement, Salomon essaie de trouver la satisfaction par l'expansion de son empire. Il fait construire des édifices de toutes sortes, il fait planter des vignobles, des jardins, des vergers, avec des systèmes d'irrigation. Il devient propriétaire de toutes sortes de gros et de petit bétail. Il cherche le bonheur dans l'argent et dans l'accumulation de trésors. Il expérimente les arts culturels, il organise des choeurs et des joueurs d'instruments. Son empire devient le plus grand de la terre. Possédant tout ce qu'il peut désirer, Salomon reste insatisfait.

 

L'expérience de Salomon dans ses entreprises terrestres reflète les frustrations de millions de gens de nos jours. Dans cette nuit noire, l'enseignement de Jésus brille comme un flambeau :

« Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où les vers et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez des trésors dans le ciel, où ni les vers ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent »

(Mt 6.19-20).

 

 

 

L'ANALYSE :  CE QUE SALOMON APPREND SUR LA VIE TERRESTRE

(2.12-26)

 

 

 

Salomon décide finalement que la sagesse vaut mieux que la bêtise, tout comme la lumière vaut mieux que les ténèbres (2.12-16). Le sage qui possède sa vision et le fou qui marche dans les ténèbres partagent une même fin :  ils mourront tous deux. Salomon en déduit que l'avantage à avoir de la sagesse est bien mince. Selon lui, les générations futures ne se souviendront pas plus du sage que du fou. Les deux seront vite oubliés. Ceci indigne Salomon, car la vie ne présente donc aucune signification. Il est vrai que la vie n'a pas de sens, lorsque nous la limitons à un séjour terrestre. Si l'homme ne possède pas l'espoir de vivre avec Dieu, il n'existe pour lui rien de permanent à espérer. Avec le but éternel devant soi, la vie terrestre devient un terrain d'essai, une préparation pour l'éternité, comparable à la situation d'un athlète qui s'entraîne, qui se bat pour jouer dans les grands clubs.

 

En analysant ses recherches, Salomon décide que cela ne vaut pas la peine d'amasser une fortune rien que pour la laisser aux autres (2.17-23). Qui sait si ses héritiers vont être stupides ou sages ? En plus ces héritiers vont dispenser les fruits de son labeur, sans forcément avoir travaillés un seul jour. Salomon décide que travailler dur juste pour accumuler des richesses ne peut pas être le but de la vie. Il lui semble injuste qu'un homme puisse peiner pendant toute sa vie pour que quelqu'un d'autre profite du fruit de son travail, après sa mort.

 

Salomon a raison, dans un sens. Ceux qui laissent à leurs enfants de grands biens financiers ne leur rendent pas un très grand service. Peu de gens savent manier les richesses terrestres, même après plusieurs années d'expérience. Ceci est particulièrement vrai si ces gens n'ont pas contribué à gagner ces richesses. Plus de fils ont été détruits par un héritage trop important que par un héritage trop petit. Ce qu'on devrait donner aux enfants est la connaissance et l'occasion de faire leur propre chemin dans la vie. On doit surtout leur donner la connaissance de Dieu.

 

A l'origine, Salomon déclare que rien ne vaut mieux que de jouir de ses biens pendant sa vie (2.24-26). Tout ce pour quoi nous travaillons, tout ce que nous recevons, vient de la main de Dieu. Dieu donne comme il veut et il ôte comme il veut. Il sait ce dont nous avons besoin et ce que nous pouvons gérer. Il prend parfois de l'un pour donner à l'autre, parce que le deuxième sait mieux assumer la responsabilité du don. Parfois il prend de l'un pour donner à l'autre parce que le deuxième emploie le don avec plus de sagesse que le premier. Jésus enseigne cette leçon dans la parabole des talents (Mt 25.14-30).

 

Dieu s'attend à ce que nous utilisions ce qu'il nous donne pour le glorifier et l'honorer. Si nous choisissons de retenir ce que nous lui devons, il pourra choisir de retenir ce qu'il aurait pu nous donner. Ne pas utiliser nos bénédictions pour son honneur, pourrait avoir comme résultat moins de bénédictions de sa part.

 

 

 

CONCLUSION

 

 

 

L'analyse que fait Salomon de la vie peut nous aider à mettre notre vie dans la bonne perspective. Ce qui donne un sens à la vie, ce n'est pas ce que nous avons, mais comment nous utilisons ce que nous avons. Une vie réussie ne dépend pas de nos circonstances, mais de ce que nous faisons de nos circonstances. Ce qui détermine le sens de la vie est la direction qu'elle prend. Les paroles de Salomon nous aident à diriger nos vies vers Dieu.

 

Dans la continuation de notre étude du livre de l'Ecclésiaste, nous verrons comment ce livre essaie de remettre notre vie d'aplomb. Souvent, nos mettons l'accent là où il ne faut pas le mettre :  nous rions alors que nous devrions pleurer, ou l'inverse ; nous avons peur quand il ne faut pas, et inversement. Notre monde est tout retourné, et nous y sommes tellement habitués que nous avons du mal à imaginer les choses comme elles devraient être. Même renversé, le monde nous paraît normal. Nous souffrons d'un vertige moral et spirituel. Croyez donc ce que dit Salomon, car il dit la pensée de Dieu !

 

 

 

 

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SECTION 2

 

FAIRE AU MIEUX DANS LA VIE

(Ec 3-4)

 

 

 

 

Le but de Salomon dans sa recherche d'un sens à la vie, est de trouver le vrai bonheur. Dans le livre de l'Ecclésiaste, il passe en revue les expériences de sa vie, des expériences faites pour trouver la joie et la satisfaction. Ayant essayé presque tout ce que font généralement les gens pour se rendre heureux, il trouve tout cela insuffisant.

 

Le livre de l'Ecclésiaste illustre que le vrai bonheur ne vient pas simplement parce qu'on l'a cherché. Les conclusions de Salomon suite à ses recherches sont celles que Dieu veut nous révéler. Si nous mettons en pratique ces vérités, nous vivrons mieux. Nous trouvons aux chapitres 3 et 4 des instructions pour une vie de contentement. Si nous apprenons à faire au mieux dans toutes les situations de la vie, nous pourrons rester joyeux, contents, tranquilles et calmes, alors que les orages grondent. Bien que nous ne puissions empêcher les orages de tonner autour de nous, nous pouvons éviter qu'ils se déchaînent au-dedans de nous.╨

Cela veut-il dire que le vrai bonheur s'apprend au lieu de se découvrir ? Voyons ce que Salomon a à dire sur ce sujet.

 

 

 

LE VRAI BONHEUR VIENT EN FAISANT AU MIEUX DANS TOUTES LES SITUATIONS DE LA VIE

(3.1-22)

 

 

 

Dans sa providence, Dieu arrange un moment pour toute chose :

« Il y a un moment pour tout, un temps pour toute chose sous le ciel » (3.1). Il propose quatorze contrastes pour illustrer cette vérité :

« Un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ; un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ; un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ; un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres ; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des

embrassements ; un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter ; un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler ; un temps pour aimer, et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix » (3.2-8).

Nous n'avons aucun contrôle sur beaucoup de ces événements. La naissance, comme la mort, ont lieu quand le moment est venu. Nous semons quand il faut, car nous ne pouvons pas accélérer les saisons. Nous moissonnons lorsque la récolte est prête. Tantôt nous devons pleurer ; puis nous pouvons rire encore. Il y a un moment où il faut démolir des bâtiments, et un moment où il faut en construire de nouveaux.

 

Cette comparaison s'étend sur une grande variété de sujets. Il existe un temps de remords, comme un temps où la joie nous fait danser. Si un paysan veut dégager les pierres de ses champs, le temps est venu de les jeter. Si un homme veut construire une maison, il faut plutôt ramasser des pierres. Il y a un moment pour défaire une couture et un moment pour la recoudre. Dans certaines situations, il convient de parler, dans d'autres de garder le silence. Il faut haïr certaines choses et en aimer d'autres. Certaines guerres doivent être menées ; et à d'autres moments il faut négocier la paix.

 

Quelle est la signification de tout cela pour nous ? Que veut nous dire le "prédicateur" ? Bien que certains événements soient plus plaisants que d'autres, tous se produisent en leur temps. Salomon dit-il que nous devons apprendre à accepter toutes les situations de la vie, ou bien observe-t-il simplement le côté positif et négatif des choses afin de voir le système d'équilibre qui existe dans toute vie ? Peut-être voit-il la vie comme le monsieur qui se dit :  "Pourquoi voterais-je ? Si je vote contre, ma femme votera pour, et nos deux votes s'annuleront mutuellement." Salomon veut peut-être illustrer que la somme des débits et des crédits de la vie, sans Dieu, égale zéro.

 

En 3.9, Salomon pose la question :  « Que reste-t-il à celui qui travaille de la peine qu'il prend ? » La vie est constituée de cycles positifs et négatifs sur lesquels l'homme ne peut exercer que peu de contrôle. D'une perspective humaine, les cycles des temps et des saisons peuvent ressembler à un circuit où l'on tourne en rond sans raison. Il nous faut accepter les circonstances que nous ne pouvons contrôler, et utiliser cette vie présente aussi bien que nous le pourrons, afin de servir le Dieu qui nous la donne.

 

Toutes les circonstances de la vie concordent selon un plan

(3.10-15). Le "prédicateur" considère le travail imposé à l'homme comme faisant partie de la providence de Dieu. Il écrit :  « J'ai vu le souci que Dieu donne aux humains comme moyen d'humiliation. Tout ce qu'il fait est beau en son temps » (3.10-11a). Dieu a prévu un temps pour tout ; il a planté dans notre coeur la pensée que la vie représente plus que ce que nous pouvons y voir :  « Il a mis dans leur coeur (la pensée de) l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'oeuvre que Dieu a faite, du commencement jusqu'à la fin » (3.11b). Bien que nous sachions que le Dieu éternel contrôle tout, nous ne voyons pas tout le tableau. Nous ne pouvons voir que ce qui arrive dans notre petit contexte de temps.

 

Salomon en déduit que la meilleure chose pour un homme est de profiter du fruit de son labeur pendant qu'il est toujours sur la terre :  « J'ai reconnu qu'il n'y a rien de bon pour lui sinon de se réjouir et de faire ce qui est bon pendant sa vie ; et aussi que pour tout homme, manger, boire et voir ce qui est bon au milieu de tout son travail, est un don de Dieu » ((3.12-13). Dieu nous a donné le jour présent comme don, avec toutes ses opportunités ainsi que tous ses défis. Il nous a accordé certains talents comme outils pour notre vie et notre travail. Nous ne pouvons altérer le dessein de Dieu, nous ne pouvons y ajouter ni en retrancher (3.14). Avoir confiance en Dieu, c'est accepter sa volonté pour notre vie, même lorsque nous n'en comprenons pas le sens.

 

Même l'iniquité et l'injustice peuvent servir à quelque chose (3.16-22). Quand Salomon cherche la justice, il voit que la méchanceté s'enracine. A la place de la justice, il observe l'iniquité. Il sait dans son coeur que Dieu jugera en son temps aussi bien les justes que les injustes ; mais il veut savoir tout de même pourquoi l'injustice est permise. Il décide enfin que Dieu la tolère afin de montrer que ceux qui vivent dans cette méchanceté ne sont pas mieux que les bêtes.

 

Quand les hommes vivent comme des animaux, ignorant la présence de Dieu, ils meurent aussi comme des animaux, sans espoir, sans but. Comment un homme qui vit dans la méchanceté peut-il être mieux qu'une bête ? De toute façon, ils retournent tous deux à la poussière.

 

Encore une fois, Salomon en déduit que la meilleure chose pour un homme est d'être content dans son travail et d'accepter son sort dans la vie. Nous ne passons ici qu'une fois. Nous devrions trouver bon ce qu'il nous donne.

 

 

 

L'HOMME NE SAIT PAS CONSTRUIRE LE VÉRITABLE BONHEUR

(4.1-16)

 

 

 

L'homme ne peut être l'architecte de son propre contentement, car trop de circonstances sont capables de le détruire. Considérons l'oppression, par exemple (4.1-3). Regardez les opprimés de ce monde :  ils pleurent dans leur douleur, mais personne ne peut les consoler, car tout le pouvoir est du côté de l'oppresseur. Devant lui les opprimés ne réussissent pas à se faire entendre. Salomon suggère que les morts sont mieux que ceux dont la liberté est arrachée (v. 2). Le verset 3 va encore plus loin :  « Mieux encore que les uns et les autres [est] celui qui n'a pas encore existé et qui n'a pas vu l'oeuvre mauvaise qui se fait sous le soleil. » Si les opprimés vont pouvoir être contents, ce contentement doit venir en forme d'un état d'esprit, parce dans la réalité, ils ne peuvent rien pour améliorer leur situation.

 

Ni le labeur ni la paresse, ne peuvent aboutir au vrai bonheur (4.4-6). Imaginez un homme qui travail dur toute sa vie, avec ambition et enthousiasme. Il se fixe des buts très élevés et il les atteint. Est-il assuré pour autant d'avoir le bonheur ? Pas du

tout ! Il est l'objet de la jalousie de ses proches, ce qui lui enlève sa joie. Lorsque le succès rencontre l'envie, on perd ses amis. La réussite vaut-elle les amitiés qu'elle fait perdre ?

 

La paresse ne résout pas non plus le problème, car elle aussi aboutit au négatif. Ce n'est pas étonnant que la vie est vaine et pleine de frustration. La conclusion ? « Mieux vaut le creux de la main plein de repos que deux poignées de peine et de poursuite du vent » (4.6). Est-ce là la conclusion de l'insensé, ou bien celle de Salomon ? Dans un sens comme dans l'autre, la leçon pour nous est la même. Nous n'arriverons au bonheur ni en y travaillant ni en l'attendant dans la paresse. Il faut éviter l'excès de zèle comme l'excès de paresse. Il faut éviter les extrêmes qui nous font donner de la tête dans le mauvais sens. Au lieu de nous inquiéter pour la réussite, nous devrions vivre joyeusement pour Dieu chaque jour. Peu importe que nous ayons deux mains pleines, ou seulement une, ou aucune !

 

L'avarice détruit le contentement (4.7-12). Imaginez un autre

homme ; celui-ci, jamais satisfait de ce qu'il possède, se préoccupe tellement d'amasser encore plus de biens matériels qu'il s'isole complètement des autres. Il n'a ni frère, ni enfant, ni ami. Il travaille constamment, mais pour qui, pour quoi ? Il n'arrête pas assez longtemps pour partager le fruit de son travail, avec une famille, par exemple. En un mot, il ne veut rien partager.

 

Ne vivre que pour soi-même est insensé. Il n'est pas bon qu'un homme soit seul, c'est Dieu qui le dit (Gn 2.18). Salomon donne quatre raisons pour lesquelles "deux valent mieux qu'un" : 1) Ils peuvent partager le fruit de leur travail. 2) S'ils tombent, l'un relèvera l'autre ; mais si celui qui est seul tombe, il ne sera pas relevé. 3) S'ils dorment sous la même couverture par une nuit froide, l'un réchauffera l'autre. 4) Si l'un reste seul, il pourra plus facilement se faire attaquer et être vaincu, que si deux se tiennent ensemble. Bien qu'une corde puisse facilement se rompre, « la corde à trois brins ne se rompt pas vite » (4.12).

 

Même le pouvoir ne garantit pas le contentement (4.13-16). Certains recherchent le pouvoir, pensant y trouver la satisfaction. Il vaut mieux être jeune, pauvre, et sage que roi, vieux et fermé à tout conseil. Un tel jeune pourrait sortir de prison et devenir roi, bien qu'étant d'origine modeste. Des milliers de gens pourraient se rallier à lui pour l'aider à atteindre le trône. Ce même jeune pourrait devenir un chef puissant et populaire, pour un temps. Puis, une deuxième génération pourrait venir et lui ôter son pouvoir. Un autre jeune pourrait lui ravir son trône. Le pouvoir et la popularité ne donnent pas non plus un sens à la vie. Tout cela n'est que "poursuite du vent."

 

 

 

CONCLUSION

 

 

 

Dieu merci, nous pouvons connaître Jésus. Le discours de Salomon met l'accent sur notre besoin d'un Sauveur. Nous ne pouvons même pas nous rendre heureux, encore moins nous sauver. Jésus est venu, justement, pour répondre à ce besoin. En lui, la vanité de la vie disparaît. Jésus ne parlait jamais de vanité, mais plutôt d'espérance, de joie, d'amour, et de paix. Il est venu pour que nous ayons la vie, et que nous l'ayons en abondance (Jn 10.10).

 

Mettez votre confiance en Jésus, acceptez sa direction dans votre vie. Vous serez ravi des changements qu'il peut opérer en vous.

 

 

 

 

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SECTION 3

 

SATISFACTION NON GARANTIE

(Ec 5-6)

 

 

 

Vous hésiteriez sans doute à acheter un produit que vous ne connaissez pas sur lequel il est marqué :  "Satisfaction non garantie". Une vie sans Dieu n'offre aucune garantie de satisfaction, et pourtant beaucoup de gens semblent vouloir cette vie.

 

Dans les chapitres 5 et 6 du livre de l'Ecclésiaste, Salomon continue de mettre l'accent sur la futilité d'une vie vécue sans Dieu. L'homme naturel, l'homme sans Dieu, reste stupéfait par cette vie. Rien de ce qui se passe sur la terre ne semble sensé, lorsqu'il l'examine jusqu'à sa conclusion. La fin de la vie sur terre, c'est la mort. Et si la mort est vraiment la fin de l'homme, quel est le but de la vie ? Ni la vie ni la mort, n'ont de sens sans une révélation de la part de Dieu.

 

 

Ce fait nous met devant l'importance d'une relation avec Dieu. Il ne faut pas essayer d'altérer la volonté de Dieu. Une religion, quelle qu'elle soit, qui demande moins qu'un engagement total envers Dieu, ne fait qu'ajouter à la vanité de la vie. Il n'est donc pas étonnant de constater le nombre de gens "religieux" qui sont insatisfaits. Ils ont juste assez de religion pour les rendre misérables -- pour savoir qu'ils ne plaisent pas à Dieu -- mais pas assez pour leur donner la sécurité qui ne vient que par un engagement total. C'est avec cette pensée en tête que Salomon écrit la prochaine section.

 

 

 

UN SERVICE A DIEU SANS ENTHOUSIASME NE NOUS SATISFERA PAS

(4.17-5.1-6)

 

 

 

Quand nous nous approchons de Dieu pour l'adorer, il vaut mieux surveiller notre démarche (4.17-5.2). Nous devrions nous en approcher plus pour écouter que pour parler. La plupart des gens ne se rendent pas compte du tort qu'ils font en présentant un sacrifice vain. L'expression « sacrifice des insensés » (4.17) se réfère probablement au sacrifice de l'homme qui est assez inconscient pour penser que l'acte extérieur du sacrifice suffit. Mais ce n'est pas le sacrifice que Dieu désire ; ce qu'il veut, c'est l'obéissance. Dieu veut un coeur humble et contrit. L'homme insensé s'approche de Dieu, s'attendant à ce que Dieu le remarque et écoute sa demande exprimée sans conviction ; et pourtant il s'en va sans le désir d'écouter Dieu.

 

Ceux qui jouent à la religion de cette manière se trouvent souvent encore plus frustrés et plus embarrassés dans les temps difficiles que ceux qui n'ont aucune religion du tout. Ceux qui ne croient pas en Dieu n'attendent rien de lui, et ils ne le blâment en rien. En revanche, les serviteurs de nom seulement pensent souvent que Dieu devrait satisfaire leurs caprices. Il manque à ces personnes la foi qui permet de se donner à Dieu et de lui confier ses problèmes.

 

Salomon avertit contre une approche trop légère à Dieu, une approche sans sincérité (5.1). Il dit, en fait :  « Surveillez votre langue lorsque vous parlez à Dieu. Souvenez-vous qu'il est le Dieu du ciel, et que vous, vous n'êtes qu'une créature de la

terre. » Un homme qui parle trop en présence de Dieu risque de pécher par la parole. Celui qui parle trop devant Dieu est un insensé (5.2).

 

Lorsque nous promettons quelque chose à Dieu, il faut absolument tenir parole (5.3-6). Mieux vaut ne pas faire de promesse à Dieu que d'en faire et puis ne pas la tenir. Nous ne devons jamais promettre de faire ce que nous ne pouvons pas accomplir, ou ce que nous n'avons aucune intention d'exécuter. Lorsque nos bouches promettent ce que nos corps ne peuvent accomplir, nous péchons par défaut. Et cela ne servira à rien de nous excuser en disant, par exemple :  "J'ai commis une erreur." Salomon dit que nous devons parler prudemment et honnêtement devant Dieu et devant ses messagers. Dans le verset 5 "l'envoyé" pourrait être le prêtre ou bien un représentant de Dieu qui assiste au sacrifice ou au voeu.

 

Il convient de prendre très au sérieux notre relation avec Dieu. Rêver aux grands services rendus à Dieu puis s'en vanter devant lui est une vanité (v. 6). La vie aussi est sérieuse, et nous devons nous approcher de celui qui la donne, avec respect et crainte.

 

L'Écriture exprime les mêmes sentiments en 1 Samuel 15.22. Saül avait désobéi à l'ordre de détruire les Amalécites. Dieu lui avait dit de tout détruire, mais Saül avait pensé bien faire en épargnant une partie du meilleur bétail pour un sacrifice. Il épargna également Agag, le roi. Dieu envoya le prophète Samuel vers Saül pour lui dire sa désapprobation. Dans un premier temps Saül maintient qu'il avait obéi à Dieu, n'épargnant qu'Agag et les animaux qu'il voulait offrir en sacrifice. Cela devrait être acceptable, n'est-ce pas ? Dieu n'agrée-t-il pas les sacrifices ? Mais Samuel dit :

« L'Éternel trouve-t-il autant de plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, que dans l'obéissance à la voix de l'Éternel ?

Voici :  l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et la soumission vaut mieux que la graisse des béliers. »

Un sacrifice sans obéissance ne signifie rien pour Dieu. Un service sans sincérité ne donnera satisfaction ni à Dieu, ni à l'homme.

 

 

 

LA RICHESSE NE NOUS SATISFERA PAS (5.7-6.6)

 

 

 

Salomon a découvert que la satisfaction ne vient pas non plus des richesses. Le désir du gain peut inspirer les riches à opprimer les pauvres (5.7-8). Dans ce contexte Salomon parle de la difficulté pour les pauvres de se faire entendre devant les autorités civiles. On ne devrait pas être surpris de voir des perversions de la justice non corrigées :  « Si tu vois dans une province qu'on opprime le pauvre et qu'on viole le droit et la justice, ne t'étonne pas de la chose ; car un grand protège un autre grand, et il en est encore de plus grands au-dessus d'eux » (5.7). Chaque officier du gouvernement répond à un autre, ce qui fait que les demandes faites au gouvernement se perdent dans la paperasse et personne n'en accepte la responsabilité.

 

Salomon n'aime pas voir la bureaucratie profiter de l'homme de la rue. Selon lui, les représentants du gouvernement devraient se souvenir que tout le monde -- du roi jusqu'à l'homme le plus bas sur l'échelle -- vit du fruit de la terre. Celui qui travaille la terre devrait avant tous être exempt de l'oppression, puisqu'il travaille pour toute la nation. Mais rare est le roi qui comprend ceci et qui entend les cris des opprimés. Voici encore une lutte vaine dans la vie. Un gouvernement qui néglige la justice pour le "petit" citoyen est en train de s'auto-détruire.

 

L'amour de l'argent n'est jamais satisfait (5.9-11). Au fur et à mesure que les richesses augmentent, les façons de les dépenser se multiplient aussi. A quoi sert l'argent à ceux qui en possèdent, sinon de la voir filer entre les doigts ? En fin de compte, être riche n'apporte rien. Qui a le sommeil le plus profond, le travailleur ou le riche ? Un travailleur peut se coucher et bien dormir, qu'il ait mangé beaucoup ou peu. Mais la fortune du riche ne le laisse pas dormir.

 

Que les riches cachent leurs trésors, pour les perdre dans de mauvaises affaires, est un malheur funeste (5.12-16). On peut perdre ses richesses par de mauvais investissements ou des vols, ou par des dépenses qu'entraînent des problèmes de santé. De toute façon, il n'en reste rien pour sa postérité. Ceci n'est pas un mal en soi, car nous avons déjà vu la futilité de laisser de grands biens à d'autres. Salomon illustre la futilité de cacher son bien et de le perdre par indiscrétion. A la fin, un homme possède tout ce qu'il possédait à sa naissance :  rien du tout.

 

Ces remarques font revenir Salomon vers sa première conclusion :  il vaut mieux qu'un homme profite du fruit de ses labeurs, de ce que Dieu lui a donné (5.17-19). Ceux qui reçoivent des richesses devraient les considérer comme un don de Dieu ; ils devraient prier que Dieu leur accorde la possibilité d'en profiter et de les utiliser avec sagesse pendant qu'ils les ont. Celui qui fait cela n'aura pas de remords plus tard, car Dieu lui aura donné une véritable joie de vivre.

 

Un autre problème est celui de l'homme à qui Dieu donne des richesses, sans la santé pour en profiter (6.1-6). Sa vie est vaine, car son argent sera dépensé par d'autres. Si un homme avait 100 enfants et vivait jusqu'à un âge avancé, sans pouvoir profiter du fruit de son labeur, pour Salomon il vaudrait mieux qu'il meure (6.3). S'il était mort à la naissance, il n'aurait pas vu la lumière du jour, il n'aurait jamais su son nom. Cela ne semble pas bon non plus, mais Salomon considère cela mieux que de devenir un homme âgé et malheureux. Si un homme atteignait l'âge de deux mille ans, sans être heureux ou content, où serait le sens de sa vie ?

 

 

 

CHERCHER A COMBLER NOS DÉSIRS NE NOUS SATISFERA PAS (6.7-12)

 

 

 

La convoitise est insatiable (6.7-9). Le sage et l'insensé passent tous deux leur vie à travailler pour leur nourriture. Ni l'un ni l'autre ne semble jamais en avoir assez. L'homme pauvre qui est sage finit mieux que l'homme riche qui est insensé, car il apprend mieux à contrôler ses appétits. Il ne s'habitue jamais à nourrir chaque désir. Il vaut mieux apprécier ce qu'on a, que de souhaiter en avoir plus. Désirer plus est futilité.

 

Voici l'inévitable conclusion :  « Ce qui sera, sera » (6.10-12). Toutes choses sont entre les mains de Dieu. Nous devons reconnaître que nous ne sommes que des êtres humains, et qu'il ne faut pas défier Dieu ni douter de lui. Sans Dieu, tous nos efforts sont futiles et sans aucun sens. Quel avantage y a-t-il donc à contester avec Dieu ? Comment pouvons-nous, nous qui ne sommes que des ombres passagères, décider ce qui est bien pour nous ?

 

 

 

CONCLUSION

 

 

 

Qui peut prédire l'avenir de l'homme ? Si nous ne pouvons donner notre vie à Dieu et lui faire confiance en ce qui concerne notre bien-être, nous n'avons aucun espoir de découvrir le sens de la vie.

 

Négliger Dieu, c'est négliger notre seul espoir. Jérémie dit :

« Je reconnais, Éternel, qu'à l'être humain n'appartient pas sa conduite ; ce n'est pas à l'homme, quand il marche, à diriger ses pas » (Jr 10.23).

Aucun projet terrestre ne satisfera nos aspirations les plus profondes. La seule source de satisfaction est de donner sincèrement ce que nous avons de mieux à Dieu.

 

 

 

 

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SECTION 4

 

REMETTRE LA VIE D'APLOMB

(Ec 7-8)

 

 

 

 

Les chapitres 7 et 8 du livre de l'Ecclésiaste établissent beaucoup de contrastes pour illustrer la confusion des gens au sujet des priorités dans la vie. Les choix que l'on fait ne sont pas toujours les meilleurs. L'homme sans Dieu regarde la vie à l'envers tout en pensant qu'elle est à l'endroit. Quand Paul et ses compagnons de travail allèrent à Thessalonique, certaines personnes de la ville les accusèrent de bouleverser « le monde entier » (Ac 17.6). En réalité, le monde était tout retourné, et ces chrétiens essayaient de le remettre d'aplomb.

 

Ce que Salomon décrit comme une vie meilleure, l'être humain moyen ne le verra peut-être pas comme telle. Certaines des expériences que Salomon considère comme les meilleures sont celles que les gens essaient souvent d'éviter à cause de leur nature déplaisante.

 

 

 

IL FAUT VOIR LES CHOSES COMME ELLES SONT (7.1-7)

 

 

 

Premièrement, Salomon dit qu'avoir une bonne renommée vaut mieux que de l'huile parfumée. Aux temps bibliques, on estimait beaucoup les parfums très chers. Judas Iscariot s'indigna de voir Marie utiliser un parfum d'un grand prix pour oindre les pieds de Jésus. Il s'empressa de suggérer qu'on aurait pu vendre ce parfum 300 deniers afin de donner cet argent aux pauvres. Or, Judas ne s'inquiétait pas des pauvres, mais il était le trésorier du groupe et il voulait l'argent pour lui-même (Jn 12.1-6). Le Proverbe 22.1 (FC) dit :  « Mieux vaut avoir une bonne réputation que de grandes richesses :  l'estime des autres est préférable à l'or et à l'argent. ». Le nom de Judas sera toujours un objet de dérision, parce qu'il a vu la vie à l'envers, parce qu'il avait de mauvaises priorités.

 

Deuxièmement, Salomon dit que le jour de sa mort vaut mieux que celui de sa naissance. Nous avons certainement inversé nos idées sur ces deux événements. Nous nous réjouissons à la naissance d'un enfant, et nous pleurons à la mort d'un bien-aimé. Nous célébrons les anniversaires de naissance, et non les anniversaires de morts. Selon Salomon, nous devrions pleurer la naissance d'un enfant et nous réjouir quand un bien-aimé passe à la gloire.

 

Troisièmement, assister à des obsèques vaut mieux que d'assister à un banquet, parce que tout ce qu'on peut faire à un banquet est de se réjouir pendant un moment très passager de gaieté et de satiété. Le deuil, par contre, nous conduit à une réflexion sérieuse qui adoucit le coeur.

 

Quatrièmement, écouter la correction d'un homme sage vaut mieux que d'écouter la chanson d'un insensé. Les jeunes qui veulent éviter la correction essaient souvent de se perdre dans le rythme d'une musique très forte. Le plaisir paresseux est futile et le rire aussi passager que les sarments desséchés qui brûlent sous une marmite.

 

Cette liste de préférences illustre que la vie ne peut être ce qu'elle doit être avant que nous ayons rétabli nos priorités.

 

 

IL FAUT CONSIDÉRER LE RÉSULTAT FINAL (7.8-14)

 

 

Un athlète doit considérer l'entraînement comme une priorité. Il ne supporte pas la transpiration, le travail, et les muscles douloureux, pour le plaisir de la souffrance et du labeur. Non, il regarde vers la dernière course, vers la ligne d'arrivée. Ce qui détermine le sens de notre vie n'est pas ce qui nous arrive sur le moment, mais comment les choses se terminent :

« Mieux vaut l'aboutissement d'une affaire que son commencement »

(7.8a).

 

Le passage de 7.8b-10 nous explique qu'il vaut mieux être patient qu'arrogant :

« Mieux vaut un esprit patient qu'un esprit hautain. Ne te presse pas d'être mécontent dans ton esprit, car le mécontentement repose dans le sein des insensés. Ne dis pas :  D'où vient que les jours d'autrefois étaient meilleurs que ceux-ci ? Car la question ne proviendrait pas de la sagesse. »

L'impatience conduit à un tempéramment coléreux. Se mettre en colère trop vite est non seulement futile, mais nous fait aussi gaspiller notre vie en désirs inutiles. Ceci, également, est vanité. Quand nous sommes jeunes, nous avons hâte de grandir et de vivre notre vie. Quand nous prenons de l'âge, nous souhaitons redevenir plus jeunes. De tels penchants sont une poursuite du vent. Salomon est en train de dire en réalité que nous devrions apprendre à accepter patiemment la vie qui est la nôtre.

 

Salomon dit également qu'il vaut mieux faire preuve de sagesse dans le domaine des héritages (7.11-14). L'argent et la richesse ont leurs avantages respectifs, mais c'est la sagesse qui donne son sens à l'argent. Ceux qui les ont tous deux en bénéficieront. Une fortune sans la sagesse est, en réalité, une mauvaise fortune. Lorsque nous considérons les voies de Dieu, nous découvrons vite que nous ne pouvons changer son dessein. Ce qu'il a plié, nous ne pouvons le redresser ; la meilleure chose est d'accepter notre vie telle qu'elle est. Nous devrions être heureux dans la prospérité ; mais lorsque nous sommes dans la disette, nous devrions considérer que le Dieu qui donne la prospérité et l'adversité les donne pour que nous nous appuyions sur lui. Comme nous ne connaissons pas notre avenir, c'est logique de mettre notre confiance en celui qui tient l'avenir entre ses mains.

 

 

 

IL FAUT ÉVITER LES EXTREMES (7.15-22)

 

 

 

Salomon a observé bien des absurdités (7.15-17). Par exemple, il a vu des hommes bons qui mouraient jeunes, et des hommes méchants qui vivaient longtemps. Ce sont deux réalités contraires qui ne lui semblent pas justes, qui illustrent justement l'aberration des contradictions de la vie. Salomon conseille même de ne pas se montrer "juste à l'excès". Il se réfère sans doute à la folie et la vanité du fanatisme religieux. Il déconseille aussi de trop jouer le rôle du sage. Il est surtout insensé d'être "méchant à l'excès". Ceux qui font dans les extrêmes se détruisent généralement avant le temps.

 

Nous devons bien saisir la vie (7.18-20). Si nous avons confiance en Dieu, si nous le révérons, tout ira bien. Ce genre de sagesse rend plus fort que dix gouverneurs dans une ville. Tout le monde a besoin de sagesse, car tout le monde fait des erreurs, même en essayant de faire le bien.

 

Nous ne devrions pas réagir de façon excessive à des racontars méchants (7.21-22). Même s'ils sont dits à notre sujet, nous ne devrions pas nous en faire. Tout le monde parlera derrière le dos de tout le monde. Nous aussi, nous avons dit des choses insensées sur les autres. Cette situation devrait nous encourager à mieux tenir notre propre langue.

 

 

 

IL FAUT APPRENDRE A APPLIQUER LA SAGESSE (7.23-29 ; 8.1)

 

 

 

Pour bien regarder la vie à l'endroit, nous avons besoin de la sagesse qui vient de Dieu. Il est difficile d'apprendre à vivre de manière pieuse, car nous vivons dans un monde qui pense si peu à Dieu. Même quand nous apprenons des principes sur la vie sainte, nous avons du mal à les appliquer dans notre propre vie.

 

Salomon, bien que déterminé à être sage, n'a pas toujours appliqué sa sagesse convenablement (7.23-25). Il dit que la sagesse est

« loin, profonde, qui peut l'atteindre ? » Il se donne le but de connaître la signification de ce qui existe, le bon comme le mauvais. Il veut même savoir pourquoi tant de folie et de méchanceté existent dans le monde. Il ne considère pas avoir tout compris.

 

Une chose qu'il a découverte est qu'une femme méchante peut être un des plus grands maux de ce monde (7.26). Il décrit la femme « dont le coeur est un piège et dont les mains sont des filets » ; elle est « plus amère que la mort ». Seuls ceux qui vivent pour plaire à Dieu peuvent réussir à échapper à cette femme séductrice. Salomon se réfère sans doute dans ce passage au mal de la prostitution.

 

Après avoir fait des recherches sur beaucoup de personnes individuellement (7.27-29), Salomon arrive à une conclusion. Il estime que l'on peut considérer comme sage à peu près un homme sur mille. Parmi les femmes, il n'en a même pas trouvé autant que cela. Les femmes, c'était la faiblesse de Salomon. Qu'il se soit laissé égarer par ses femmes étrangères a énormément déplu à Dieu

(1 R 11). S'il s'était entouré de femmes bonnes, la fin de ce roi sage aurait pu s'écrire autrement.

 

De cette conclusion, il en ressort une autre. Dieu a fait tous les hommes bons, mais ils ont inventé bien des façons de s'égarer. Si seulement les hommes pouvaient apprendre à écouter le Dieu qui les a faits, ils ne seraient pas si tentés d'inventer d'autres moyens d'être contents.

 

La sagesse de Dieu illumine la vie d'un homme (8.1). S'il a confiance en le Seigneur, il n'aura pas besoin de s'inventer les moyens de son bonheur. Son visage sera éclairé par le rayonnement de sa foi et de son assurance en Dieu. La beauté du Seigneur brillera à travers lui, vers les autres.

 

 

 

IL FAUT SE SOUMETTRE A L'AUTORITÉ GOUVERNEMENTALE (8.2-17)

 

 

 

On devrait considérer un ordre du roi comme aussi sérieux que l'est une promesse faite à Dieu (8.2-8). Salomon conseille aux citoyens du royaume de ne pas être pressés de le quitter, même s'ils sont mal traités. Le pouvoir du roi lui permet de faire ce qu'il veut, et sa parole fait autorité dans tous les domaines. Personne ne l'interroge, et ceux qui respectent son autorité ne seront pas punis. Le sage, qui a bien établi ses priorités, trouvera le temps et le moyen d'honorer le roi.

 

La soumission à l'autorité civile est une priorité pour le chrétien. Paul enseigna aux chrétiens romains de se soumettre aux autorités supérieures (Rm 13.1-7). Ceux qui n'arrivent pas à honorer les autorités civiles ont un problème de priorités. Salomon déduit que la sagesse nous conduit même à nous soumettre à cette autorité, tout simplement parce que toute chose a son temps et sa raison d'être, même les choses qui sont difficiles à supporter.

 

Personne ne peut éviter l'imprévisible. On ne connaît pas le jour de sa mort et on ne peut retenir son esprit en ce jour-là. Ce combat, il nous faut tous le mener. Personne n'y échappera. Aucun n'est trop méchant pour mourir ; la vie est trop courte, la mort trop certaine, et l'éternité trop longue pour vivre dans la rébellion.

 

En revanche, l'une des choses les plus futiles observées par Salomon est le roi qui règne en tyran (8.9-13). Une fois le tyran mort, il est enseveli en grande pompe, puis rapidement oublié. Un autre prend sa place pour agir de la même manière. Puisque la sentence contre ce genre de mal n'est pas exécutée promptement, personne ne semble profiter des expériences du passé. Malgré le fait que ces tyrans n'appliquent pas les leçons de l'histoire, nous pouvons nous assurer de deux choses :  1) Un pécheur peut faire cent fois le mal et vivre pendant un temps, mais c'est l'homme qui craint Dieu qui réussira à la fin (8.12) ; le méchant n'aura pas le bonheur, il ne prolongera pas ses jours, car il ne craint pas Dieu (8.13).

 

Salomon avoue qu'il ne lui semble pas bien que les hommes bons soient traités en méchants et que les hommes méchants soient traités en hommes bons (8.14). Il en déduit que la meilleure chose pour un homme est de jouir du fruit du travail que Dieu lui donne pendant sa vie. Lorsque Salomon applique son coeur à la sagesse, il comprend que sans Dieu rien n'a de sens. Nous avons beau chercher jour et nuit le sens de la vie, nous ne le trouverons jamais. Même le sage, qui prétend le connaître, ne sait pas tout sur le dessein de Dieu (8.17).

 

 

 

CONCLUSION

 

 

 

Ceux dont la vie est tournée à l'endroit sont ceux qui choisissent les priorités de Dieu. Ceux qui ont les bonnes priorités auront l'air de fous aux yeux du monde. Certaines priorités n'auront pas de sens aux yeux du monde, mais les pieux font confiance à Dieu pour ce qui est bien dans leur vie.

 

 

 

 

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SECTION 5

 

FAITES TOUJOURS DE VOTRE MIEUX

(Ec 9-10)

 

 

 

Dans le livre de l'Ecclésiaste, Salomon arrive toujours à la conclusion que le meilleur moyen de vivre est de prendre chaque jour comme il vient, de profiter de la vie telle que Dieu la donne. Salomon souligne le fait que c'est Dieu qui nous donne tout, non seulement la vie, mais les talents et les outils que nous utilisons tous les jours. Il nous encourage à nous contenter de notre destin, quel qu'il soit. Nous devrions nous réjouir au jour de la prospérité, et apprendre des jours de l'adversité. L'adversité peut nous aider à réfléchir sérieusement et à conduire notre vie dans la bonne direction.

 

Puisque c'est Dieu qui nous donne tout, nous devrions utiliser ce qu'il nous donne quotidiennement pour l'honorer. Personne ne peut vivre pleinement sans rendre hommage à celui qui donne la vie. L'homme sans Dieu n'a aucun avenir. Bien que les paroles de Salomon soient parfois pessimistes, elles nous apprennent à réfléchir et à agir positivement. Les aspects négatifs de son discours résultent, probablement, de sa réflexion sur ses erreurs du passé. Ayant appris de ses erreurs, il avertit les autres, avec raison, de se garder des mêmes pièges. La description de ses erreurs constitue donc le côté négatif de son enseignement, alors que son conseil pour éviter ces embûches en constitue le côté positif.

 

Aux chapitres 9 et 10, Salomon commence à formuler la grande conclusion de son discours. Devant la mort certaine, nous devrions utiliser chaque jour pour le mieux. Il nous dit que pour ce faire il faut de la sagesse (chapitre 9) ; il nous dit également que pour détruire la sagesse, il ne faut qu'un peu de folie (chapitre 10).

 

 

 

LA CERTITUDE DE LA MORT (9.1-12)

 

 

 

Avec Dieu il n'y a pas de considération de personnes en ce qui concerne les bénédictions de la vie sur la terre :  « Tout arrive également à tous :  même sort pour le juste et pour le méchant, pour celui qui est bon et pur et pour celui qui est impur, pour celui qui offre un sacrifice et pour celui qui n'offre point de sacrifice ; il en est du bon comme du pécheur, de celui qui prête serment comme de celui qui craint le serment » (9.2). Dieu envoie la pluie sur les justes et sur les injustes (Mt 5.45). Nous ne pouvons pas savoir, en regardant la situation terrestre d'un homme, quelle est la perspective de Dieu sur cet homme. Un homme prospère ne reçoit pas forcément l'approbation de Dieu, tout comme un homme dans la calamité n'est pas forcément l'objet du déplaisir de Dieu. Les circonstances de la vie amènent du bon et du mauvais, pour ceux qui honorent Dieu comme pour ceux qui ne l'honorent pas. On observe qu'une seule différence :  les oeuvres des hommes bons et sages sont sous la main de Dieu qui les dirige. Ces oeuvres ne seront ni ignorées ni oubliées, même si ces personnes ne constatent aucune différence dans la manière dont le monde les traite.

 

La mort vient à tous (9.3-6). Il peut sembler injuste que les hommes bons subissent la même fin terrestre que les hommes injustes. Sans considérer les bénédictions éternelles qui appartiennent à ceux qui servent Dieu, nous ne voyons que peu de raisons pour vivre une vie sainte. C'est pour cela que certains choisissent le chemin du mal et de la folie.

 

Salomon dit :  « Celui qui est associé à tous les vivants peut avoir confiance, et même un chien vivant vaut mieux qu'un lion

mort » (9.4). Dans le monde ancien, les chiens étaient considérés comme les plus odieuses des bêtes. On ne les prenaient pas comme animaux domestiques, comme cela se fait de nos jours. Le roi des animaux, c'était le lion, admiré pour son courage et sa rapidité. Salomon est en train de dire, en fait :  "Il vaut mieux n'être rien du tout, et vivant, que quelqu'un, mais mort. Seuls les vivants ont l'espoir de connaître quelque chose ou de faire quelque chose sur cette terre." « Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront » (9.5a). Toute activité terrestre des morts est donc finie (9.6).

 

Il est difficile de dire si Salomon parle de son propre découragement face à la vie, ou s'il parle de la situation telle que vue par ceux qui vivent sans Dieu. La pensée de certains, même aujourd'hui, ne reflète pas une connaissance ou une compréhension des choses éternelles. Dieu est bien un Dieu éternel, et non seulement le Dieu de ceux qui habitent sur la terre. Lorsqu'il apparut à Moïse dans le buisson ardent, il dit : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob » (Ex 3.6 -- FC). Je suis. Ces patriarches étaient morts depuis des siècles, et pourtant Dieu dit qu'il est, et non qu'il était, leur Dieu.

 

Selon Salomon, nous devrions vivre la vie pleinement (9.7-12). Nous devrions profiter du fruit de notre travail et être contents de ce que Dieu nous donne. Il dit que nous devrions utiliser nos bénédictions pour honorer Dieu pendant notre vie, parce que telle est la volonté de Dieu.

 

Salomon n'appliqua pas à sa vie le conseil qu'il donne en 9.9. Il eut 700 femmes ; il a donc dû apprendre par expérience que le dessein de Dieu est le meilleur. Au début, Dieu désirait qu'il y ait une femme pour un homme. Dans les jours qui précédèrent la venue du Christ, il toléra la polygamie comme le divorce et le remariage (Mt 19.3-9) ; mais ces situations lui déplaisaient. On ne trouve nulle part dans tout le livre de Dieu, un meilleur conseil pour le mariage que ce qui est dit ici :  « Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de la vaine existence que Dieu t'a donnés. » Salomon donne un conseil semblable en Proverbes 5.18 :  « Fais ta joie de la femme de ta jeunesse » (voir aussi le v. 19).

 

Ensuite Salomon conseille :  « Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le » (9.10a). Tout ce qui vaut la peine d'être fait, vaut la peine d'être bien fait. Encore une fois, ce qui est accompli doit l'être pendant cette vie :  voilà la motivation. Le verset 10 continue :  « car il n'y a ni activité, ni raison, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas. »

 

Il nous est toujours impossible de savoir exactement ce qui se passera dans notre vie :

« J'ai encore vu sous le soleil que la course n'est pas aux agiles, ni la guerre aux plus vaillants, ni le pain aux plus sages, ni la richesse aux plus intelligents, ni la faveur aux plus savants ; car les circonstances bonnes ou mauvaises surviennent pour eux

tous » (9.11).

Ce n'est pas toujours le coureur le plus rapide ou le soldat le plus fort qui remporte la victoire. Le sage n'est pas forcément celui qui mange le mieux, ni celui qui s'amasse des trésors. Les circonstances adverses peuvent tomber sur tout le monde. La vie est truffée de pièges, et nous ne pouvons savoir à l'avance quand nous sommes en danger de tomber. Salomon dit qu'en ceci la vie d'un homme ressemble à celle d'un poisson pris dans un filet ou un oiseau pris au piège (9.12). La fin vient parfois sans s'annoncer. Donc, nous devrions profiter pleinement de chaque jour, pendant qu'il nous appartient.

 

 

 

LE BESOIN DE SAGESSE (9.13-18)

 

 

 

On apprécie pas toujours la sagesse ; il n'empêche qu'elle est ce qu'il y a de mieux. En 9.14-16, Salomon raconte l'histoire d'une ville attaquée par un grand roi. Avec sa puissante armée, le roi fait le siège de la petite ville. Dans la ville, un homme pauvre mais sage sait ce qu'il faut faire pour sauver la ville. Après l'avoir sauvée, il est oublié de tous. Seul un peuple ingrat oublierait un tel homme. En effet, l'ingratitude peut ruiner une nation. Bien des nobles projets restent inachevés par manque d'appréciation pour ceux qui ont travaillé si dur dans le passé. On prend trop souvent à la légère la sagesse des autres. Mais malgré cela, la sagesse reste toujours mieux que la force.

 

Les paroles tranquilles d'un sage sont plus puissantes que les cris d'un roi insensé (9.17). La sagesse et la connaissance sont plus fortes que toutes les armes de guerre ; et pourtant, il suffit d'une mauvaise personne sans scrupules pour détruire beaucoup de bien (9.18).

 

 

 

LES EFFETS DESTRUCTEURS DE L'INCONSCIENCE (10.1-20)

 

 

 

Un peu de folie peut détruire les effets de beaucoup de sagesse. Salomon illustre ce point en disant :  « Les mouches mortes infectent et font fermenter l'huile du parfumeur » (10.1). Une petite erreur peut ruiner la réputation d'un homme qu'on croyait sage. Le coeur d'un sage le mène sur le bon chemin, alors que le coeur de l'insensé le conduit sur le mauvais chemin (10.2). Un insensé révèle sa folie par sa manière de parler et d'agir (10.3).

 

Lorsque ceux qui sont en positions d'autorité manquent de sagesse, la situation devient particulièrement dévastatrice (10.4-7). Lorsqu'un haut placé ou un gouverneur se montre déraisonnable, nous ne devons pas abandonner notre point de vue, mais plutôt rester patients et faire preuve d'un esprit tranquille, car « le calme évite de grands péchés » (10.4).

 

Une des fautes les plus destructrices commises par ceux en position d'autorité est celle de donner une position élevée à un homme insensé, et de refuser aux hommes dignes les places qui devraient leur revenir. Ceux qui devraient être des serviteurs sont sur des chevaux, alors que ceux qui devraient se trouver dans les positions d'autorité se trouvent dans la soumission, comme des serviteurs.

 

L'inconscience mène à l'échec. Puisque le hasard hésite en toutes choses (10.8-11), l'insensé est capable de se détruire par son imprudence. Salomon dit que celui qui creuse une fosse risque d'y tomber. Celui qui abat une clôture ou un édifice risque de se faire mordre par un serpent. Le maçon et le bûcheron sont aussi à risque, et pourtant le sage ne persistera pas à travailler avec une hache émoussée en raison du danger d'une hache aiguisée. Il aiguise la lame, sachant qu'ainsi il lui faudra moins d'énergie pour terminer son travail. Si un serpent peut mordre avant d'être charmé, l'avantage du charmeur est minime, car le serpent reste dangereux. En toute chose, il convient d'exercer la sagesse et la discrétion.

 

Remarquez le contraste entre les paroles et les actions du sage, et celles de l'insensé :

« Les paroles de la bouche du sage (sont pleines de) grâce ; mais les lèvres de l'insensé causent sa perte. Le début des paroles de sa bouche est une sottise, et la fin de son discours est de la démence malfaisante. L'insensé multiplie les paroles. L'homme ne sait pas ce qui arrivera, et qui lui annoncera ce qui arrivera après lui ? » (10.12-14).

Les paroles du sage sont gracieuses, elles ont toujours un sens. Une personne insensée dit des bêtises chaque fois qu'elle parle. Elle commence par une idée sotte et finit par délirer et dire n'importe quoi. Elle pense tout connaître, y compris l'avenir. On ne peut ni l'instruire ni l'avertir à propos de qui que ce soit.

 

Ensuite, Salomon observe que l'insensé se fatigue rien qu'à la pensée de travailler (10.15) Un peu de labeur l'épuise tellement qu'il ne sait où aller.

 

La sagesse est d'un grand prix pour tous, rois ou ouvriers

(10.16-20). Il faut plaindre un pays dont le roi est trop jeune pour être sage. Ses conseillers s'enivrent avant midi. Heureux le pays dont le roi est un fils de noble et dont les conseillers terminent leur travail avant de manger et de boire ; ainsi ils mangent pour prendre des forces, et non pour s'enivrer.

 

L'inconscience peut conduire à l'autodestruction, et ce de plusieurs manières. En 10.18-20, Salomon donne plusieurs exemples de comportement sot et autodestructeur. 1) Lorsque les gens sont paresseux, leur maison tombe autour d'eux, la charpente s'affaisse et le toit fuit (10.18). 2) L'insensé prépare un repas pour se divertir (10.19), on y consomme du vin pour émousser la réalité et pour se procurer une sensation de bonheur. On croit que l'argent peut résoudre tout problème. 3) C'est insensé de maudire ceux qui ont l'autorité, même si l'on le fait dans sa chambre, car un petit oiseau (ou un insecte) pourrait entendre et révéler le secret (10.20).

 

 

 

CONCLUSION

 

 

 

Salomon rassemble toutes ces pensées afin d'enseigner à tous la sagesse de la réflexion et du contentement. Les mécontents cherchent toujours des buts égoïstes et n'atteindront pas le vrai bonheur. Ils ne pourront jamais saisir le véritable sens de la vie. Ils foncent sur la voie rapide de l'autoroute de la vie, incapables d'apprécier la réalité de leur existence.

 

 

 

 

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SECTION 6

 

ÉCOUTONS LA CONCLUSION DE TOUT LE DISCOURS

(Ec 11-12)

 

 

 

A présent, nous sommes prêts à considérer les conclusions de Salomon, la somme de toutes ses observations et de ses épreuves. Il a tout essayé, il a appris -- aussi bien par des recherches successives que par la sagesse -- ce qui est important et ce qui ne l'est pas.

 

Méthodiquement, presque scientifiquement, il s'est mis à la recherche du bonheur. Lorsque sa vie allait vers le déclin, il a préparé ce rapport de ses recherches, afin de révéler ses conclusions. Des milliers de gens depuis Salomon ont mené des tests semblables, avec les mêmes résultats ; mais ils n'ont été ni aussi bien établis ni aussi pleins d'inspiration que ceux-ci. Les paroles de Salomon sont pour tous les temps. Si le monde existe pendant encore un million d'années, son message restera aussi vrai et utile que jamais.

 

Les chapitres 11 et 12 du livre de l'Ecclésiaste ne laissent aucun doute quant au fait que les réponses aux questions de la vie se trouvent en Dieu. La terre et ce qui la remplit appartiennent à l'Éternel (Ps 24.1). Nous sommes tous la création de Dieu. Si nous voulons savoir le pourquoi de notre présence sur la terre, nous n'avons qu'à consulter le mode d'emploi, la Bible.

 

 

 

CONFIEZ-VOUS A DIEU (11.1-6)

 

 

 

Le chapitre 11 commence ainsi :  « Jette ton pain à la surface des eaux, car avec le temps tu le retrouveras. » Il semblerait inutile de jeter du pain dans l'eau, car il flotte pendant quelques secondes, puis disparaît à tout jamais. Quelle est la signification de ce symbole ? Voilà précisément ce que Salomon est en train d'illustrer :  certaines bonnes oeuvres semblent si inutiles que nous ne voyons aucune raison de les faire. Nous ne voyons pas toujours les résultats de nos actions. Nous sommes incapables de les mesurer, parce que nous ne savons pas ce que Dieu fera de nos oeuvres. Nous ne saisissons pas sa manière de travailler. Paul

dit :  « J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître » (1 Co 3.6). Si nous continuons à travailler pour Dieu, même lorsque nous n'en voyons pas l'utilité, nous en récolterons un jour les bienfaits.

 

Ensuite, Salomon nous conseille :  « Donne une part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la

terre » (11.2). Les chiffres "sept" et "huit" représentent des valeurs indéfinies ; ou pourrait traduire "autant qu'il y en a". Nous devrions faire tout le bien que nous pouvons, car nous ne savons pas quand nous aurons besoin qu'on nous fasse du bien. Nous ne pouvons modifier le cours de la nature. Lorsque les nuages s'engorgent d'eau, il en résulte qu'ils se videront bientôt et que la pluie viendra (11.3). Nous ne savons pas où tombera un arbre. La foudre pourrait le frapper ou le vent pourrait le renverser. Et il restera là où il tombera (11.3). Les événements naturels (accidents, incendies, tremblements de terre, tornades, etc.) sur lesquels nous n'avons aucun contrôle peuvent nous mettre dans le besoin à n'importe quel moment.

 

C'était cette attitude qui poussait les premiers chrétiens à vendre leurs possessions et à donner l'argent aux apôtres pour la distribution parmi ceux dans le besoin (Ac 2.44-45 ; 4.32-37). Si ceux qui donnaient devaient devenir nécessiteux, les autres les auraient aidés. Voilà le contrat d'assurance tel que Dieu l'a prévu.

 

Ceux qui mettent trop de confiance en la loi naturelle n'accompliront jamais grand-chose. Si nous regardons trop le vent, nous ne sèmerons jamais notre semence. Si nous voyons les nuages et craignons la pluie, nous déciderons de ne pas récolter. Certes, négliger les avertissements de la nature serait insensé, mais trop se préoccuper de nos difficultés peut nous empêcher d'accomplir quoi que ce soit.

 

Nous ne pouvons comprendre tout ce qui nous arrive dans la vie (11.5). Nous ne connaissons ni le fonctionnement de l'esprit humain, ni comment les eaux d'un bébé se forment dans le corps de sa mère avant sa naissance. Nous ne saisissons pas non plus les oeuvres de Dieu qui fait ces choses. Mais nous ne devons permettre à notre manque de connaissances de nous gêner dans notre travail.

 

Nous devrions nous fier à Dieu et continuer notre labeur. Nous devrions commencer à travailler le matin, et continuer avec autant d'application le soir. Nous ne savons pas ce qui réussira le mieux, car cela dépend de Dieu qui bénit nos efforts. Il se peut que la semence semée le soir produise autant que celle du matin (11.6).

 

 

 

RÉJOUISSEZ-VOUS DANS LE SEIGNEUR AUJOURD'HUI (11.7-10)

 

 

 

Aimer la vie est une véritable joie (11.7-8). Le terme "voir le soleil" signifie généralement "se réjouir de la vie". Salomon se réfère souvent à la vie comme la période passée "sous le soleil". Les jours où les yeux voient le soleil sont les jours de notre vie sur la terre. C'est la manière de Salomon de dire :  "C'est bien d'être vivant."

 

Le verset 8 nous conseille de vivre aussi longtemps que possible et de nous réjouir chaque jour de notre vie. Si nous nous souvenons qu'un jour nous devons mourir, cela nous encouragera à profiter pleinement de chaque jour. L'expression "les jours de ténèbres" désigne sans doute le temps dans la tombe (9.10). En comparaison avec la vie sur la terre, l'éternité sera longue. En 12.5, Salomon parle de la tombe comme la "demeure éternelle" de l'homme. Ceci nous montre que nous ne savons pas vraiment vivre, à moins de savoir mourir.

 

Ensuite, le texte nous dit :  « Jeune homme, réjouis-toi pendant ton adolescence, que ton coeur te rende heureux pendant les jours de ta jeunesse » (11.9a). Autrement dit :  "Soyez heureux d'être jeune. Dieu veut que vous vous réjouissiez de votre vie. Ayez un coeur joyeux, ouvrez les yeux aux bonnes choses qui vous entourent, ne vous laissez pas convaincre que les plaisir du péché conduisent à la joie. Souvenez-vous que vous rendrez compte à Dieu pour vos actions."

 

Trouver de la joie dans la vie n'est pas synonyme de s'abandonner aux plaisirs du péché (Hé 11.25). Dieu veut que par une vie joyeuse nous ôtions le deuil de notre coeur. Il veut aussi que nous écartions de notre chair tout mal. Une vie joyeuse est une vie juste. Essayer de vivre dans la joie alors que nous nous engageons dans les plaisirs du péché, est futile.

 

 

 

SOUVENEZ-VOUS DE DIEU PENDANT QUE VOUS ETES TOUJOURS JEUNE

(12.1-8)

 

 

 

Le meilleur moyen d'honorer Dieu est de commencer avant notre âge avancé. Salomon écrit :  « Souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours du malheur viennent et que les années soient proches, dont tu diras :  Je n'y trouve aucun agrément » (12.1). Il est plus difficile de se réjouir dans la vie à un âge avancé -- surtout sans Dieu. La plupart de ceux qui vieillissent sans Dieu, meurent aussi sans lui. Se tourner vers lui devient bien plus difficile quand on est vieux. Les statistiques montrent que plus une personne est âgée, et moins elle est apte à se convertir à Christ. Dans le monde entier, partout où l'Évangile est prêché, c'est surtout les jeunes qui y répondent.

 

Pourquoi les gens sont-ils moins aptes à répondre à Dieu à un âge avancé ? Les versets 2 à 7 nous donnent une série de métaphores sur le phénomène du vieillissement :

« (...) avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie. Ce jour-là tous les gardiens de la maison tremblent, les hommes vaillants se courbent, celles qui doivent moudre s'arrêtent parce qu'elles sont devenues peu nombreuses, ceux qui regardent par les fenêtres sont obscurcis, les deux battants (de la porte) se ferment sur la rue quand s'abaisse le bruit de la meule, l'on se lève au chant de l'oiseau, toutes les chanteuses s'affaiblissent, l'on craint ce qui est élevé, l'on a des terreurs en chemin, l'amandier fleurit, la sauterelle devient pesante, la câpre n'a plus d'effet, car l'homme s'en va vers sa demeure éternelle, et les pleureuses circulent dans la rue ; avant que le cordon d'argent se détache, que le globe d'or se casse, que la jarre se brise sur la source, et que la roue se casse sur la citerne ; avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné. »

Le lot des vieux est d'avoir les sens engourdis. Les mains (les gardiens de la maison) commencent à trembler, et les jambes (les hommes vaillants) se courbent. Les dents (celles qui doivent moudre) ne servent plus, et les yeux (ceux qui regardent par les fenêtres) sont obscurcis. Le corps est usé, au point qu'il ne répond plus comme avant aux instructions du cerveau. Les personnes âgées se découragent souvent, lorsqu'elles réfléchissent sur la vie pour Dieu. Elles raisonnent qu'elles ont gâché leurs meilleures années dans une vie sans lui. Elles craignent de ne pas avoir beaucoup de temps ou d'énergie pour Dieu. Elles ont l'impression que ce ne serait pas juste, à leur âge, de demander à Dieu de leur pardonner et de les accepter. Elles se trompent, bien sûr. Dieu veut pardonner et accepter tous ceux qui se repentent sincèrement, et qui se soumettent à lui -- qu'ils soient jeunes ou vieux.

 

Salomon continue à peindre son tableau en paroles, décrivant la personne âgées :  ses oreilles n'entendent plus très bien (les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s'abaisse le bruit de la meule), et pourtant elle a un sommeil si léger que le chant d'un oiseau peut la réveiller au petit matin. La voix perd son éclat (toutes les chanteuses s'affaiblissent), la peur des hauteurs augmente. Les cheveux deviennent gris (l'amandier fleurit), elle ne peut plus porter de lourdes charges (la sauterelle devient pesante), et le désir sexuel s'affaiblit (la câpre n'a plus d'effet). La personne âgée sait qu'elle ira bientôt dans sa demeure éternelle, et que les pleureurs circuleront bientôt dans les rues.

 

Le verset 12.6 illustre la mort par quatre images :  le cordon d'argent détaché, le globe d'or cassé, la jarre brisée sur la source, et la roue cassée sur la citerne. A la mort, le corps retourne à la poussière d'où il est venu (Gn 2.7) et l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné (12.7-8). Tout ce que nous projetons de faire pour Dieu, tous les préparatifs que nous faisons pour l'éternité, tout doit être fait avant ce moment-là. Toute vie qui néglige ces préparatifs devient futile et vaine au jour du jugement.

 

 

 

RECONNAISSEZ LA VÉRITÉ (12.9-14)

 

 

 

Malgré ses luttes, le Prédicateur, Salomon, a pu partager sa sagesse avec les autres. Il a rassemblé beaucoup de proverbes pour l'enseignement de son peuple. Il a cherché le moyen de communiquer ses paroles de vérité et de justice (12.9-10).

 

Les paroles du sage sont comme des aiguillons qui piquent la conscience et motivent l'action (12.11). Un aiguillon était un bâton pointu avec lequel les gens faisaient avancer des boeufs. Ces proverbes sont comme des clous, plantés par ceux qui enseignent.

 

Salomon incite ensuite son fils à bien peser cette instruction et tout ce qu'il veut entendre et apprendre (12.12). Ceux qui prétendent à la connaissance expriment une multitude d'opinions et d'avis. Les étudier, y déceler le vrai peut être épuisant, mais nous devons examiner ce qu'on nous enseigne. Tout ce qui ne supporte pas cet examen ne peut venir de la sagesse.

 

Pendant beaucoup d'années, Salomon, dans toute sa sagesse, a cherché le sens de la vie. A la fin du livre de l'Ecclésiaste, il écrit :  « Écoutons la conclusion de tout le discours :  crains Dieu et observe ses commandements. C'est là tout l'homme. Car Dieu fera passer toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (12.13-14).

 

 

 

CONCLUSION

 

 

 

La conclusion de Salomon doit être la nôtre :  « Crains Dieu et observe ses commandements. » Voilà le sens de la vie ! Le meilleur chemin pour nous tous est de vivre notre vie pour lui, et de nous préparer au jugement (Mt 25.31-46). Nous rendrons compte à Dieu pour ce que nous faisons, même en secret, que ce soit bien ou mal. Paul parle d'un jour où « Dieu jugera par le Christ-Jésus les (actions) secrètes des hommes » (Rm 2.16). Ceux qui craignent Dieu et qui gardent ses commandements auront de quoi se réjouir en ce jour (1 P 4.13).

 

 

 

 

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