Herméneutique et Exégèse


Théologie 101 - Communication corrompue




Qu'aucune communication corrompue ne sorte de votre bouche, mais celle qui est bonne à édifier, afin qu'elle puisse apporter la grâce à ceux qui l'écoutent.
— Éphésiens 4:29



Certains des « discours les plus sales » que j’ai jamais entendus se produisaient presque chaque semaine au bout du canapé de notre salon pendant que je grandissais. Environ une fois par semaine, un certain membre de notre église venait rendre visite à mes parents. Elle était la médisante des ragots de l’église, et elle apportait toujours les « derniers scoops » sur des affaires personnelles des gens dont il n’était absolument pas question de connaître ou de discuter. Même si mes parents l’aimaient, je vois encore mon père lever les yeux au ciel lorsqu’il réalisa que c’était elle qui sonnait à la porte de notre maison. Elle se laissait tomber au bout du canapé et en quelques secondes, les ordures verbales commençaient à circuler sur tout le monde et sur toutes – les affaires personnelles de personne n'étaient absolument pas interdites  pour elle à aborder ! Si une personne fréquentait notre église, qu’on le veuille ou non, cette personne était une victime potentielle de la langue de cette femme.
Les visites assez régulières de cette femme chez nous représentaient certains des moments de socialisation les plus laids dont j’ai jamais été témoin dans ma vie. Une malédiction pure et simple aurait été totalement inappropriée pour n’importe quel croyant, et encore moins pour un membre dirigeant de l’Église. Pourtant, ce que cette femme faisait dans notre salon presque chaque semaine était aussi détestable pour Dieu que de maudire – sinon plus.


Dire du mal des autres dans leur dos, comme les ragots qui sortent de la bouche de cette femme, est un type de conversation méchante trop souvent tolérée dans l’Église. L’apôtre Paul a qualifié ce genre de discours de « communication corrompue » – et il l’a strictement interdit lorsqu’il a dit de ne laisser aucun discours de ce type sortir de notre bouche !


Dans le texte grec, le mot « corrompu » est le sapros, un mot qui représente quelque chose de putride ou de pourri. Le mot « putride » décrit une viande si détériorée qu’elle dégage une odeur nauséabonde. La viande en décomposition dégage une odeur nauséabonde et rance qui donne presque mal à l'estomac. Le mot « pourri » décrit un fruit gâté, pourri et dont le goût est nauséabond. On peut aussi le qualifier de putride. Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse de viande ou de fruits, si quelque chose est putride, son goût ou son odeur est dégoûtant. Ainsi, lorsque le Saint-Esprit a inspiré l’apôtre Paul à utiliser le mot sapros pour décrire une « communication corrompue », il décrivait une communication vraiment désagréable.


Le mot « communication » est le mot grec logos, qui signifie simplement mots. Mais lorsqu’il est utilisée conjointement avec le mot « corrompu », l’expression grecque décrit des mots ou des formes de communication putrides ou dégoûtants pour le destinataire. Aux yeux de Dieu, ce type de communication pue. Et ceux qui consomment ce genre de discours les trouvent si putrides qu’ils en deviennent écoeurants, tout comme le ferait une viande avariée. Et tout comme une pomme pourrie doit être retirée d’un seau de pommes, sinon elle finira par se propager et ruiner tout le lot de bonnes pommes, voilà à quel point la « communication corrompue » peut être ruineuse pour ceux qui l’écoutent, autant que Dieu veuille. vous prêter patience pour écouter ce genre de propos et que vous vous sentiez concerné ou que vous vous sentiez une âme de Saint-Bernard pour tenter de sauver la langue de vipère de son mauvais travers. Tout ce qui concerne la communication corrompue a un effet putréfiant sur les autres.
Paul dit qu’au lieu de répandre des messages corrompus auprès des autres, nous devons apprendre à dire ce qui est « édifiant » pour ceux qui nous écoutent (voir Éphésiens 4 :29).

Le mot « édifiant » est le mot grec oikodomeo et, tel qu’il est utilisé ici, signifie édifier les autres. Ces mots n’aboutissent jamais à démolir quelqu’un, mais plutôt à laisser les autres dans un état amélioré une fois que nous avons fini de parler d’eux ou d’elles.


Avez-vous déjà connu une personne qui avait toujours quelque chose de positif à dire sur quelqu'un d'autre ? Cette personne ne vous laisse-t-elle pas un goût sucré dans la bouche ? Vous vous sentez bien dans le temps que vous passez avec une personne aussi positive et douce. En fait, vous vous sentez mis au défi de vous élever plus haut et de vous améliorer chaque fois que vous quittez la présence de cette personne ! Quelle différence cette expérience est-elle par rapport à une rencontre avec une personne qui démolit les autres et laisse un goût amer dans la bouche des gens !


Le Saint-Esprit nous exhorte à devenir une source de bonnes paroles lorsque nous parlons aux autres et à leur sujet. Plutôt que d’avoir l’effet putréfiant qu’un bavard a sur ses auditeurs, nous devons déterminer que nos paroles édifient les autres et les laissent dans un état d’être bien meilleur ! C’est le message du Saint-Esprit dans Éphésiens 4 :29.

La femme dont je vous ai parlé plus tôt était quelqu’un qui ne manquait jamais l’église et qui servait fidèlement, mais elle n’avait jamais appris à contrôler sa langue. Si elle avait vraiment compris la puanteur que ses paroles dégageaient dans l’atmosphère et dans les oreilles de ses auditeurs, je suis sûr qu’elle aurait demandé au Saint-Esprit de l’aider à changer.


Je crois qu'aujourd'hui le Saint-Esprit vous parle de votre langue et de vos paroles. Posez-vous la question suivante : Dieu me félicite-t-il d’avoir laissé les autres en meilleure forme grâce à mes paroles, ou est-il en train de dire que je dois maîtriser ma langue et arrêter de parler d’une manière qui rabaisse les autres et nuit à leur réputation ? Vous seul connaissez la réponse à ces questions !
Pourquoi ne prenez-vous pas la décision déterminée qu’à partir de ce jour, lorsque vous quittez une pièce ou une conversation, vous la quittez avec le doux parfum de Jésus persistant derrière vous ? Laissez les gens se souvenir de vous pour les mots aimables que vous avez laissés derrière vous. Vous pouvez être connu comme quelqu’un qui laisse un goût sucré dans la bouche des gens chaque fois que vous quittez une conversation ou sortez d’une pièce !


MA PRIÈRE POUR AUJOURD'HUI
Père, je te demande de me pardonner de m'être laissé entraîner dans des conversations infructueuses et blessantes pour ceux qui écoutaient. De l’abondance du cœur, la bouche parle. Les commérages sont une forme de communication putride qui souille à la fois celui qui parle et celui qui écoute. Je me rends compte que j'ai été coupable d'avoir bavardé et discuté de choses qui ne me regardaient pas, et je me repens sincèrement de ces actes. Je te demande de mettre une garde sur ma bouche pour que je ne fasse plus cela. Je veux être seulement une rivière de vie pour ceux qui sont près de moi. Que mes paroles profitent aux autres pour les développer afin qu'après mon départ, ils soient en meilleure forme qu'ils ne l'étaient avant de me parler.
Je fais cette prière au nom de Jésus ! Amen !


MA CONFESSION POUR AUJOURD'HUI
J'avoue que ma bouche dit du bien des autres. Je ne bavarde pas sur les autres et je ne les détruis pas non plus avec mes paroles. Le Saint-Esprit est en moi et je ne l’attriste pas par des paroles grossières. Je m'abandonne à l'Esprit et, par conséquent, je prononce des paroles qui apportent la grâce à ceux qui m'entendent. Après avoir passé du temps à converser avec les gens, je leur laisse un goût sucré dans la bouche et ils sont bénis par la communion fraternelle qu'ils ont partagée avec moi.
Je le déclare par la foi au nom de Jésus !


QUESTIONS À CONSIDÉRER
1. Avez-vous déjà connu quelqu’un dont la bouche était comme un égout à ciel ouvert parce que sa conversation était si souvent pleine de ragots sur les autres ? Quel genre d’effet son attitude « bavarde » a-t-elle eu sur vous et sur les autres ?
2. Si vous vous trouvez dans une situation où des ragots crachent des informations putrides sur les autres, quelle est votre responsabilité ? Devez-vous simplement garder le silence et laisser cela se dérouler sans interruption, ou le Saint-Esprit voudrait-il que vous entrepreniez une autre action ?
3. Êtes-vous coupable de parler de sujets qui ne vous regardent pas et qui n’édifient pas ceux qui vous écoutent ? Si vous avez été coupable de commérages et de diffusion d’informations sur autrui qui ne vous regardent pas, qu’est-ce que le Saint-Esprit attend de vous que vous fassiez à ce sujet ?
4. Pouvez-vous penser à une personne dont les paroles vous édifient toujours et vous rendent heureux d'avoir eu l'occasion de lui parler ? Qui est cette personne?