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Sondez Les Écritures
5 février 2022

adoration #13 - LE CHANT (3e PARTIE)

LE CHANT (3e PARTIE)



PAR


Barry BAGGOTT


Éditions CEB



Dans notre étude du culte chrétien, nous parlons de la musique. Nous avons découvert que la seule musique employée dans l’adoration des premiers chrétiens
était vocale. Dans les Églises on chantait, mais toujours sans accompagnement instrumental. Cela est confirmé par l’absence totale de passages dans le
Nouveau Testament se référant aux instruments dans le culte. Cela est confirmé également par plus de dix siècles d’histoire chrétienne pendant lesquels
cette pratique fut suivie universellement – à tel point que la musique vocale sans accompagnement est désignée encore de nos jours par l’expression « a
cappella », qui veut dire « comme dans l’église », ou « dans le style de la chapelle ». Si nous voulons nous conformer au modèle laissé par les apôtres
de Jésus-Christ pour le culte dans son Église, nous devons reconnaître que la seule musique que la Parole autorise est vocale. Toute l’assemblée chante
ensemble des cantiques, des psaumes, et des hymnes de louange à notre Seigneur. C’est ce qu’il nous demande de faire.
Nous avons aussi fait la remarque que presque toutes les dénominations de nos jours ont opté pour l’emploi des instruments dans le culte, que ce soit un
piano, un tam-tam, un orchestre, ou le simple battement des mains. Quand nous suggérons que ceci n’est pas selon l’enseignement de la Bible, on nous présente
plusieurs arguments pour soutenir l’emploi des instruments. Dans le dernier chapitre, nous avons vu deux objections. Nous terminerons notre étude sur la
musique dans le culte en voyant trois autres objections à ce que nous enseignons :
Un argument donné en faveur de l’emploi des instruments comme adoration à Dieu aujourd’hui vient du fait que Paul nous recommande en Éphésiens 5.19 et
Colossiens 3.16 de chanter des psaumes. Or, nous savons bien que le Psaume 150 exhorte de louer Dieu avec des instruments : « Louez-le au son de la trompette !
Louez-le avec le luth et la harpe ! Louez-le avec le tambourin et avec des danses ! Louez-le avec des instruments à cordes et le chalumeau ! » (Psaume 150.3,4).
Malgré le fait que le livre des Psaumes est souvent vendu, à cause de sa popularité, avec le Nouveau Testament dans un seul volume, ce livre fait bien
partie de l’Ancien Testament. Sur la couverture d’un tel volume, on voit même que le livre des Psaumes est distinct du Nouveau Testament puisqu’on écrit
« Nouveau Testament ET Psaumes ».
Si certains psaumes parlent des instruments de musique dans l’adoration, cela reflète tout simplement le fait que ces poèmes ont été écrits pendant que
l’ancienne loi était encore en vigueur. De la même manière, des passages comme Psaume 66.13-15 et Psaume 118.27 exhortent d’offrir des sacrifices animaux.
Si l’on ne nous demande pas d’incorporer dans le culte chrétien de tels sacrifices sanglants parce que le livre des Psaumes les recommande, pourquoi nous
dire de jouer des instruments de musique dans notre culte parce que les Psaumes en parlent ? Et la musique instrumentale et le sacrifice des animaux faisaient
partie du culte juif, mais ni l’un ni l’autre n’a été recommandé pour le culte chrétien.
Un autre argument se base sur le sens des mots grecs traduits par « psaume » (psalmos) ou « chanter des psaumes ou cantiques » (psallos). Le mot grec psallos,
par exemple, signifiait à l’origine « jouer à la harpe » ou « chanter avec accompagnement instrumental ». Si Paul nous dit de chanter des psaumes, c’est
que nous avons le droit en les chantant de jouer des instruments aussi. Il faut surtout noter dans cet argument les mots « à l’origine ». Nous savons que
toutes les langues évoluent ou se transforment avec le temps. En fait, le mot grec qui est traduit par « psaume » n’était pas, à l’origine, particulièrement
associé à la musique. Il signifiait « tirer un brin » et pouvait être appliqué à l’action d’arracher un cheveu ou de tirer à l’arc, ou à l’action d’un
charpentier ou d’un maçon qui tirent une corde pour tracer une ligne droite. Avec le temps, le mot a commencé à désigner surtout de fait le tirer ou toucher
les cordes d’une harpe. Plus tard, le mot a pris le sens de chanter, avec ou sans accompagnement instrumental. Mais dans le grec du premier siècle, employé
par les premiers chrétiens et les auteurs du Nouveau Testament, le mot psaume ne portait plus du tout l’idée d’un accompagnement instrumental. Comme nous
l’avons vu dans le chapitre précédent, les chrétiens des premiers siècles n’interprétaient pas le mot psaume comme une autorisation de jouer des instruments,
puisqu’ils interdisaient de le faire dans les Églises. Dans le grec moderne aussi, tel qu’on le parle de nos jours dans la ville d’Athènes, « chanter un
psaume » ne comporte nullement l’idée d’un accompagnement musical.
La même sorte d’évolution peut se constater en ce qui concerne le mot français « lyrique ». Ce mot signifiait autrefois : « une poésie chantée sur la lyre »,
un instrument à cordes. Aujourd’hui le mot français « lyrique » ne se réfère plus à la lyre, et signifie tout simplement un genre de poésie où le poète
chante ses émotions et ses sentiments personnels.
Un autre argument utilisé en faveur des instruments est l’idée que les instruments ne sont qu’une aide, tel qu’un recueil de cantiques. Ils nous aident
à faire ce que Dieu a demandé, c’est tout. Ceci est vrai pour le recueil ou livre de cantiques – il nous aide à nous rappeler les mots que nous chantons.
Qu’on regarde le recueil ou pas, l’action qui se déroule n’est autre que le fait de chanter. Quand on joue des instruments de musique, par contre, on fait
quelque chose qui est bien distinct de l’action de chanter. Jouer n’est pas chanter. D’ailleurs, il arrive souvent de voir dans un culte des moments où
les instruments jouent, mais on ne chante pas. Dans ce cas, les instruments ne sont pas une aide aux chants ; ils remplacent les chants. Il faut aussi
reconnaître qu’au lieu d’aider, les instruments rendent plus difficile la compréhension des mots qui sont chantés. Or comme nous l’avons dit, la Bible
met l’accent sur les idées qui sont contenues dans nos chants :
« Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des
hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l’inspiration de la grâce. » (Colossiens 3.16)
Enfin, quelques-uns soutiennent les instruments dans le culte en disant simplement que la Bible ne les a pas défendus. Ils doivent donc être autorisés.
Mais nous n’employons pas un tel raisonnement dans d’autres domaines. Si vous donnez de l’argent à votre enfant en lui disant d’aller à la boutique vous
acheter deux bouteilles de coca-cola, et qu’il revient avec les deux cocas, plus une bière et un jouet pour lui-même, vous ne serez pas content. Il n’a
pas suivi vos instructions – il a fait ce que vous ne l’avez pas autorisé à faire. Au chapitre 3 nous avons vu le cas des deux fils d’Aaron, les sacrificateurs
Nadab et Abihu. La Bible dit qu’ils « apportèrent devant l’Éternel du feu étranger, ce qu’il ne leur avait point ordonné » au lieu du feu qu’il avait précisé.
À cause de cette action, que Dieu a comptée comme une désobéissance volontaire, « le feu sortit de devant l’Éternel et les consuma : ils moururent devant
l’Éternel » (Lévitique 10.1,2). Quand Jésus a pris du pain sans levain et du vin pour représenter son corps et son sang dans le repas du Seigneur, il n’avait
pas besoin de défendre l’emploi du spaghetti et de la sauce tomate. Si le Nouveau Testament avait recommandé de « faire de la musique en l’honneur du Seigneur »,
on pourrait bibliquement chanter, jouer des instruments, ou faire les deux à la fois. Mais la Parole de Dieu a précisé de chanter. N’allons pas au-delà
de ce qu’elle recommande.
Conclusion
Les instruments de musique ne sont pas mauvais en soi. On peut certainement les employer chez soi ou ailleurs, en dehors de l’adoration de Dieu. Certes,
la musique instrumentale est souvent très belle, mais elle ne fait tout simplement pas partie de ce que Dieu a demandé pour son culte. Et après tout, le
culte doit plaire à Dieu, non pas à nous les hommes. Et la seule manière de savoir si Dieu veut quelque chose dans son adoration est si Dieu le dit dans
sa Parole. Restons donc dans la simplicité du modèle qui nous est révélé dans le Nouveau Testament. Comme Hébreux 13.15 le dit : « Offrons sans cesse à
Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. »

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