Les rimes du Coran, œuvres de Dieu, ou des hommes ?


Les versets du Coran finissent par des rimes. Pour certains, c’est une preuve
de plus que Dieu en est l’auteur. Mais Dieu s’est-Il vraiment exercé à faire des
rimes ? S’il avait inventé une langue dans le but de transmettre son message à
l’humanité, on devrait s’attendre à ce que tout soit parfait, depuis les règles
grammaticales jusqu’aux rimes.

Malheureusement, les phrases ne se terminent pas avec le même nombre de
pieds. D’autre part, la recherche de rimes finit bien souvent par primer sur la
cohésion entre les phrases, à tel point que certaines se terminent par des
rimes qui tranchent avec le contexte.

Il est facile de faire des rimes lorsqu’à la fin de chaque verset on s’autorise à
placer une phrase hors contexte, comme « Dieu est connaisseur et sage » « Il
est le Très élevé, le Très grand » ou encore : « Allah est dur en punition »,
« Allah est Omnipotent ». « Allah est compatissant et Miséricordieux, etc. ».

Qui plus est, 50 % des rimes sont faites avec la lettre prononcée « Noun ».
Dans certaines sourates, comme la sourate an-Naml, la sourate al-Qasas,
cette lettre compose plus de 90 % des rimes. Mahomet n’en était sûrement
pas l’auteur, ne sachant ni lire ni écrire. Quant à ses scribes, ils ne disposaient
pas assez de temps pour cela.
Qui d’autres avaient accès au Coran et disposaient d’assez de temps pour
faire ces prétendues rimes ? Les Califes, bien entendu. Ils eurent l’audace
d’écrire qu’il s’agissait d’un livre incréé, descendu du ciel, écrit dans un
langage clair, et qu’un exemplaire se trouve sur la table de Dieu. Pourquoi
mentiraient-ils, diriez-vous ?

Parce que Mahomet leur présenta une vision du mal qui est totalement
déformée, vision selon laquelle on peut tout faire, y compris mentir, sans
que cela soit un péché, si le but est de défendre sa religion. Les djihadistes
verbaux appliquent aujourd’hui le même principe. C’est la Taqiya. C’est une
conception diabolique du mal. C’est pourquoi il est loin de Dieu.

D’aucuns, comme Sami Aldeeb, (Juriste international, professeur des
Universités, et directeur du Centre de Droit Arabe et Musulmans, homme, ô
combien sympathique, plein d’humour, avec lequel j’ai eu la chance de dîner
deux fois) pensent que ces rimes ont été ajoutées plus tard (probablement
par soucis de mémorisation).