Peut-on manger de la viande de porc



Manger de la viande de porc fait partie des interdictions de la loi de Moïse.
Jésus lui-même n’en mangeait pas, ni aucun de ses disciple. A aucun endroit
dans la Bible il est fait mention d’apôtres ou de chrétiens consommant cette
viande. Mais on ne peut pas s’arrêter là.

Le fait que les apôtres ne mangeaient pas de la viande de porc ne signifiait
pas que sa consommation constituait un péché. Si les disciples n’avaient pas
l’habitude d’en manger, cela devait rester pour eux un acte répugnant. Ils
n’allaient donc pas forcément en consommer même si cela était permis. Aux
nouveaux convertis les apôtres déclarent, en accord avec l’Esprit Saint de
Dieu :

« L’Esprit-Saint et nous-mêmes, en effet, avons jugé bon de ne mettre
sur vous aucun autre fardeau que ces choses-ci qui sont nécessaires :
S’abstenir des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est
étouffé, et de la fornications (…) ». Actes 15:28, 29

Les autres interdits allaient de soi. Il faut savoir que du temps des romains il
était autorisé aux gens des nations de boire même du sang humain. En
gardant cette interdiction, l’Esprit-Saint et les apôtres ont fait acte de
prudence. Si vous ne pouvez pas manger du sang d’animaux, vous n’allez
pas boire du sang humain. Aujourd’hui, les « témoins de Jéhovah » ont suivi
cette logique en refusant par prudence toute transfusion de sang, même si en
définitive le choix appartient à la personne concernée.

Je ne consommerais pas du sang d’animaux même si, comme Jésus l’a
expliqué, toute consommation passe par les intestins et s’en va à sa finalité.
Le caractère sacré du sang des animaux symbolisait celui du sacrifice
messianique. Malgré tout, si c’est l’Esprit-Saint qui le dit, cela reste une
interdiction de Dieu, que je ne prendrais pas le risque d’enfreindre. Les
chrétiens du premier siècle conservaient certains aspects du judaïsme. Tout
n’allait pas voler en éclats du jour au lendemain.

Tant que la nourriture dans notre assiette ne présente pas un risque sanitaire
pour nous, elle est parfaitement consommable et ne nous souille pas. Jésus
lui-même a déclaré saints tous les aliments. Néanmoins il observait ces lois
pour ne pas froisser la susceptibilité des juifs et que cela ne constituât pour
eux une pierre d’achoppement. C’est d’ailleurs l’idée qu’avança Paul dans
son épître, en disant :


« Je sais et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus, que rien n’est
souillé en soi. Seulement pour celui qui estime qu’une chose est souillée,
elle est souillée pour lui. Car si à cause d’un aliment ton frère est peiné,
tu ne marches plus en accord avec l’amour. Il ne faut pas, avec ton
aliment, causer la ruine de celui pour qui Christ est mort. » Romains
14:14, 15.

Jésus lui-même débattait avec les pharisiens au sujet de choses interdites. Il
leur faisait comprendre que certains commandements venaient des hommes.
Il déclara aux pharisiens en Matthieu 15:7-19 :

« Hypocrites ! Isaïe a prophétisé avec justesse sur votre compte, quand
il a dit : ‘Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est fort éloigné
de moi. C’est en vain qu’ils continuent à me rendre un culte, car ils
enseignent pour doctrines des commandements d’hommes. »

Parmi ces commandements d’homme figure l’acte rituel de se laver les mains
jusqu’au coude, de ne pas manger avec des non-juifs, qu’ils considéraient
comme impurs. Ce genre de reproche a été fait contre les disciples de Jésus
qui mangeaient sans même se laver les mains. Mais Jésus leur di t :

« Ecoutez, et saisissez-en le sens : ‘Ce n’est pas ce qui entre dans la
bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui
souille l’homme. Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la
bouche passe dans les intestins, puis s’évacue aux lieux d’aisances.

« Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est cela qui souille
l’homme. Ainsi, du cœur viennent les raisonnements méchants, les
meurtres…Voilà ce qui souille l’homme. » (Voir aussi I Timothée 4:3).

Manger un morceau de chocolat contenant de la liqueur ne peut pas nous
souiller. En revanche, tuer un être humain, fût-ce au nom de Dieu, c’est cela
qui nous rend impurs, selon Jésus. Le Diable exploite le peu de temps où la
guerre sainte était autorisée en Israël, lorsque Dieu demanda au peuple juif
de chasser les cananéens en son nom, pour jouer aujourd’hui les
prolongations et nous encourager à tuer au nom de Dieu.

Encore une fois, Mahomet ne prend de l’ancien testament que ce qui lui
plaisait. Lévitique 11:1 à 8 présente une liste d’animaux dont il ne fallait pas
en consommer la viande :


« …Vous ne mangerez point d’entre les bêtes qui ruminent et d’entre
celles qui ont l’ongle divisé : Le chameau, car il rumine et n’a pas l’ongle
divisé, le lapin…, le lièvre… le porc (…) ».

Si les juifs continuent à ne pas consommer la chair de ces animaux-là, il n’en
était pas de même dans la société où vivait Mahomet, et où les viandes de
Chameau, du lapin, du lièvre étaient appréciées. Nous savons que Mahomet
les consommait selon Sahih Boukhari 2572, et Al-Boukhari 2485.

Si vous lisez sourate 22:36, vous verrez que la viande de chameau était non
seulement consommable comme celle de la vache, mais qu’on évoquait
rituellement sur l’animal le nom d’Allah avant son immolation et sa
consommation. On a de la peine à croire qu’il s’agit du même Dieu qui, chez
les juifs, interdisait la consommation de cette viande et la jugeait impure.
Beaucoup de préceptes religieux venaient des traditions ancestrales des juifs.

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