adoration #2 - Conseils pour de petites assemblées
Conseils pour de petites assemblées
PAR
Barry BAGGOTT
Éditions CEB
La plupart des Églises du Christ dans le monde francophone sont de petites assemblées – composées de moins de vingt membres. Certaines n’ont que quatre
ou cinq membres. Une assemblée peut certainement être une Église valable aux yeux de Dieu bien qu’elle ait peu de membres. Jésus nous assure : « Là où
deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Matthieu 18.20). En s’adressant à l’Église de Philadelphie le Seigneur dit : « Je connais
tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte,
que personne ne peut fermer » (Apocalypse 3.8). L’Église de Philadelphie n’était peut-être pas une grande assemblée – elle avait « peu de puissance ».
Et pourtant, le Seigneur félicita cette assemblée à cause de sa fidélité.
Aux yeux de Dieu, le fait d’avoir un nombre restreint n’est pas un défaut en soi pour une Église. Parfois le manque de croissance est le résultat de certains
défauts chez l’assemblée tels que la division, un mauvais témoignage à cause du péché, ou un manque de zèle et de persévérance dans l’évangélisation. Mais
Dieu ne juge pas les assemblées sur le nombre de leur assistance.
Les petites assemblées, pourtant, doivent être particulièrement vigilantes pour éviter certaines erreurs qui peuvent non seulement faire obstacle à leur
croissance, mais aussi déplaire à Dieu.
1. Heures des réunions non respectées
Un petit groupe peut se permettre d’être plus flexible en ce qui concerne ses réunions, mais cette flexibilité peut jouer contre les efforts d’attirer
les autres. Si l’on n’a pas d’heure fixe ou que l’on ne la respecte pas, les visiteurs qui ne vous trouvent pas prêts pour le culte risquent de ne plus
revenir. (Ce qui est encore pire, c’est de ne même pas se réunir par occasion. C’est un défaut constaté dans certaines petites assemblées et qui précipite
leur mort en tant qu’Église.)
2. Mauvaise préparation des leçons
Généralement celui qui doit s’adresser à une grande assistance ne veut pas avoir honte devant tant de personnes. Pour cette raison il prend le temps nécessaire
de bien préparer ce qu’il va dire. Il veut avoir quelque chose de bon à présenter de la Parole de Dieu. Dans une petite assemblée, on sent moins de pression.
Et pourtant, que les hommes soient nombreux ou pas, tout ce que nous faisons pour Dieu doit être de notre mieux. C’est la faveur de Dieu que nous devons
rechercher en toutes choses (Galates 1.10).
En plus, la petite assemblée peut avoir en son sein moins de frères doués pour l’enseignement. Si l’on veut que les membres soient nourris spirituellement
et que les visiteurs soient convaincus, ceux qui doivent enseigner ont besoin de faire encore plus d’efforts dans leurs préparatifs par rapport à la personne
ayant plus de formation, d’expérience ou de dons naturels.
3. Négligence dans l’observance du repas du Seigneur
Certaines petites assemblées sont très irrégulières en ce qui concerne la communion, surtout des assemblées se trouvant loin de la ville. Elles ne prévoient
pas l’achat du jus de la vigne ou même la farine pour faire du pain sans levain. Il n’y a pas d’excuse pour une telle négligence. Bien avant le dimanche
il faut s’assurer que le nécessaire est là pour rendre à Dieu un culte conforme au modèle biblique.
4. La paresse en ce qui concerne le lieu d’adoration
Quand une assemblée vient de commencer, elle est souvent obligée de « se débrouiller » pour avoir un lieu de réunion. Ce sera peut-être dans le salon d’un
frère ou même d’un « sympathisant », dans une salle de classe d’une école primaire, ou même sous un arbre. Ces solutions devraient généralement être provisoires.
L’Église peut ne disposer du lieu que pendant des heures bien déterminées, ce qui l’empêche d’organiser des activités spéciales. L’assemblée peut être
« chassée » par un nouvel administrateur de l’école ou suite à un changement d’attitude chez le propriétaire de la maison. Et bien sûr, un arbre ne constitue
pas un abri pendant la saison des pluies. Si vous vous êtes jamais réunis dans de tels lieux, vous pourriez énumérer d’autres inconvénients. Parfois on
se contente de ces solutions insatisfaisantes parce qu’elles ne demandent pas de sacrifice financier. Au lieu de faire l’effort nécessaire afin de pourvoir
un lieu propre à l’Église, on opte pour la voie la plus facile. Frères, un tel comportement ne convient pas au service de Dieu et ne contribue pas au progrès
de l’Église.
5. Le défaitisme
Quand on est peu nombreux, on est souvent tenté de penser que l’on ne peut rien réaliser, que ses ressources sont trop limitées. Sans même faire d’effort
on se voit déjà comme vaincu. Que ce soit une question d’évangélisation, de construction de lieu de culte, d’œuvre bénévole, ou de l’organisation d’une
période de communion fraternelle, certains frères sont prêts à décourager toute initiative en prédisant son échec. On oublie si vite que « je puis tout
par celui qui me fortifie » (Philippiens 4.13), que « tout est possible à celui qui croit » (Marc 9.23), et que Dieu « peut faire, par la puissance qui
agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (Éphésiens 3.20).
Tant qu’elle est fidèle, une petite assemblée n’a pas besoin d’avoir honte du fait qu’elle est petite. Mais que les nombres restreints ne deviennent jamais
une excuse pour la négligence dans l’œuvre du Seigneur.