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Sondez Les Écritures
9 avril 2021

Faits et notions de base de la Bible de A à Z

    FAITS ET NOTIONS DE BASE DE LA BIBLE


SOMMAIRE:
      DE A à Z
      LE DELUGE
      LA CAPTIVITE EN EGYPTE
      L'EXODE
      LA CONQUETE DE CANAAN
      L'EXIL
      LE RETOUR DE L'EXIL


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      NOTE: Dans cette partie sont expliqués certains mots-clé de l'enseignement biblique. la 5e partie: Religion et culte dans la Bible fournit des détails complémentaires à la 4e partie, sur les pratiques et croyances juives et chrétiennes. Les notions de base sont classées alphabétiquement, tandis que les faits importants de l'histoire biblique le sont selon l'ordre chronologique.

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    DE A à Z


      ADORATION:
      «C'est moi le Seigneur, ton Dieu. Tu n'auras pas d'autres dieux que moi.» Tel est le premier commandement. Adorer Dieu c'est lui rendre l'honneur qui lui est dû. Dans les Psaumes, le peuple de Dieu l'adore pour ce qu'il est, pour ce qu'il a fait dans la création et la rédemption, en sauvant et libérant son peuple, et pour ce qu'il donne à chacun individuellement.
      Dans le Nouveau Testament, les chrétiens expriment leur gratitude et leur joie en «louant Dieu». Remplis de l'Esprit, ils parlent «les uns avec les autres au moyen des psaumes, des hymne et de cantiques», chantant «à Dieu des psaumes, des hymnes et des cantiques» de tout leur coeur et avec reconnaissance. Tout le monde participe. «Lorsque vous vous réunissez pour le culte, l'un de vous a un cantique, un enseignement, un autre une révélation, un autre un message en mots étranges et un autre encore l'explication de ce message...»
      «Dieu est Esprit, et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité», disait Jésus. L'adorati+n doit être vraie et venir du coeur. Dans l'Ancien Testament, Dieu condamne sévèrement une religion purement moraliste. Le vrai culte est un hommage sincère rendu à Dieu, qui se traduit par une vie qui lui est agréable. L'adoration est centrée sur Dieu nourrie et orientée par sa parole. «Que la parole du Christ, avec toute sa richesse, habite en vous. Instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres avec une pleine sagesse. Chantez à Dieu, de tout votre coeur et avec reconnaissance, des psaumes, des hymnes et des cantiques.»
      L'adoration ne se fait pas seulement sur la terre. Au ciel, toute la création de Dieu --hommes et anges-- le loue et l'adore.
      Voir aussi sous Louange, Prière et 5e partie: Religion et culte dans la Bible.
Exode 20,1-3; Psaumes 29; 136,4-9. 10-36; 116; Actes 2,43-47; Ephésiens 5,18-19; I Corinthiens 14,26-40; Jean 4,21-24; Michée 6,6-8; Colossiens 3,16; Apocalypse 4; 5; 7; 15.
          ALLIANCE:
      La signification du mot «alliance» dans la Bible est résumée dans Jérémie 31,33; «Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.» Dieu noue une relation spéciale avec les hommes. Il s'engage à protéger son peuple, et, en retour, s'attend à être obéi. La plupart des alliances mentionnées dans la Bible ont été conclues entre Dieu et l'homme. Mais l'Anci0n Testament parle aussi d'alliances entre hommes.
      La Bible elle-même comprend deux alliances: l'ancienne et la nouvelle. On parle généralement de l'Ancien et du Nouveau Testaments (le mot est le même). L'ancienne alliance a été conclue avec Moïse sur le Sinaï, lorsque le décalogue fut donné au peuple de Dieu comme règle de vie. Cette alliance est la base de la religion d'Israël. D'après certaines découvertes archéologiques, on peut supposer que sa forme est celle des traités conclus au Proche-Orient à cette époque-là.
      L'Ancien Testament rapporte encore d'autres alliances. Il y a celle conclue avec Noé après le déluge, où Dieu promet de ne plus jamais détruire la terre par les eaux. C'est l'alliance de Dieu avec tous les hommes.
      Puis il y a celle conclue avec Abraham, où Dieu promet de donner un pays à sa prospérité et de bénir à travers elle toutes les nations de la terre. C'est l'alliance de Dieu avec son peupl, renouvelée par l'intermédiaire de Moïse sur le Sinaï.
      Les auteurs du Nouveau Testament déclarent que la nouvelle alliance entre Dieu et les hommes, prédite et préfigurée dans l'Ancien Testament, est fondée sur la mort ä0e Jésus. Il l'a d'ailleurs affirmé lui-même pendant la Cène: «Cette coupe est la nouvelle alliance entre Dieu et vous, scellée par mon sang.» La lettre aux Hébreux fait ressentir le contraste entre les deux alliances. La nouvelle offre ce que l'ancienne n'a jamais pu proposer --l'affranchissement de l'emprise du péché, la possibilité d'obéir à Dieu.
      Voir aussi sous Election.
Exode 19,3-6; 20,1-17; Genèse 9,1-17; 12,1-3; 15,7-21; Jérémie 31,31-34; I Corinthiens 11,25; Hébreux 8,13; 10,4.
          AME:
      D'après la Bible, l'homme forme un tout. Elle ne parle jamais d'une âme immortelle, emprisonnée dans un corps pécheur. Ceci est une idée grecque que beaucoup de chrétiens ont adoptée au cours des siècles.
      Dans l'Ancien Testament, le mot «âme» désigne la personnalité toute entière de l'homme. Lorsque le psalmiste s'exclame: «Bénis le Seigneur, ô mon âme!» il fait appel à tout ce qui est en lieu pour louer Dieu.
      Le Nouveau Testament utilise le mot «âme» à peu près dans le même sens. Ce terme montre que l'homme n'est pas seulement un être de chair et de sang, mais qu'il est doué de raison, de volonté, de personnalité. «Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent pas tuer l'âme», disait Jésus. «Craignez plutôt Dieu qui peut faire périr le corps et l'âme dans l'enfer.»
      Voir aussi sous Corps, Chair, Psaume 103,1; Matthieu 10,28.
          AMOUR:
      «Dieu est amour.» Cela a toujours été son trait de caractère. Il est erroné de pensé que le Dieu de l'Ancien Testament ne peut être dépeint ainsi. Un des témoignages les plus émouvants rendus dans la Bible à l'amour de Dieu est celui du prophète Osée. C'est par amour que Dieu a choisi Israël et qu'il a pris soin de lui. En retour, son pemple devait l'aimer de tout son être et aimer aussi son prochain.
      Dans le Nouveau Testament, le mot «amour» traduit parfois le terme grec philia qui veut dire «amitié». Cependant, il y a un autre mot, beaucoup plus important, agapé, qui décrit un amour désintéressé, comme celui de Jésus-Christ. C'est sa mort qui nous permet d'entrevoir la profondeur d'un tel amour.
      Il dépasse de loin tout amour humain. C'est cet amour qui unit le Père au Fils, que Dieu éprouve pour le monde et dont il remplit la vie du chrétien. Il est en fait la marque du chrétien --celle de la présence de Dieu dans sa vie. «Si vous vous aimez les uns les autres», disait Jésus, «alors tous sauront que vous êtes mes disciples.»
I Jean 4,8; Osée 11,1-4.7-11; Deutéronome 7,7-8;6,5; Lévitique 19,18; Romains 5,5.8; Jean 3,16.35; I Corinthiens 13; Galates 5,22; Jean 13,34-35; 14,15.20-24;15,9-14; I Jean 4,7-5,3.
          ANGE:
      Le mot signifie «messager». Dans la Bible, il désigne les êtres surnaturels qui entourent l@ trône de Dieu. Jésus nous dit qu'ils participent à la joie de Dieu lorsqu'un pécheur se repent.
      Les anges sont aussi appelés «fils de Dieu», «armée du ciel», «serviteurs de Dieu». Il sont effectivement au service de Dieu. Au ciel ils l'adorent et sur la terre, ils sont ses messagers auprès des hommes. Ils leur apportent aussi leur soutien. Ils servirent Jésus après sa tentation, et l'un d'eux le fortifia à Gethsémané. Ils prennent également soin de ses disciples.
      Les Juifs croyaient en une hiérarchie complexe d'anges, dont chacun avait un nom. Il n'y a aucune allusion claire à un tel système dans la Bible, et deux anges seulement y sont nommés: Gabriel et Michel.
      L'expression «l'ange du Seigneur» désigne souvent dans l'Ancien Testament une apparition de Dieu sous forme humaine pour transmettre aux hommes un message spécial. L'«ange du Seigneur» est aussi l'agent qui exécute les jugements de Dieu.
      Voir aussi sous Ciel.
Luc 15,10; Job 1,6; I Rois 22,19; Psaume 103,20-21; Daniel 12,1; Luc 1,26-28; Matthieu 1,20;4,11; Luc 22,43; Hébreux 1,14; Genèse 16,7-14;22,11-12;31,11; Juges 6,11-21;13,3-21.
          APOTRE:
      Le mot désigne un «envoyé» --messager ou délégué. Dans le Nouveau Testament, ce nom est donné aux douze disciples de Jésus, à Paul et, dans un sens plus large, à des chrétiens engagés dans l'oeuvre missionnaire.
      Jésus choisit douze apôtres pour les avoir près de lui et les envoyer prêcher et guérir. Après sa résurrection, il leur dit d'aller annoncer dans le monde entier ce qu'ils savaient de lui.
      Lorsque les disciples choisirent un apôtre en remplacement de Judas, Pierre leur dit qu'il fallait que ce soit quelqu'un qui ait accompagné Jésus dès le début de son ministère et qui l'ait vu après sa résurrection.
      Paul prétendait être apôtre, parce qu'il était convaincu que son expérience sur le chemin de Damas n'était pas une simple vision de Jésus, mais une rencontre avec le Christ vivant. Il avait été choisi par Jésus pour être son messager spécial auprès des non-juifs.
Luc 6,12-16; Actes 1,12-26;14,1-4; I Corinthiens 15,5,7; Galates 1,1;2,7.8.
          APPEL:
      Le Dieu de la Bible est un Dieu qui appelle les hommes et qui leur parle.
      Dans l'Ancien Testament, l'histoire du peuple d'Israël commence par l'appel d'Abraham. Et l'on voit clairement que les Israélites sont le peuple de Dieu, non à cause deses mérites, mais parce que Dieu lui-même a décidé de les «appeler».
      Il en va de même pour le Nouveau Testament. Jésus appela des hommes à le suivre, à recevoir son enseignement sur le royaume de Dieu, et l'église primitive fait de même. Les chrétiens «sont appelés» au salut, à la vie éternelle, à une vie d'endurance, à une vie de paix, à se laisser transformer par l'Esprit de Dieu.
      Dans l'Ancien et le Nouveau Testament, l'aspect personnel de l'appel de Dieu est souvent souligné. Dieu appelle a des tâches précises des hommes comme Abraham, Moïse, Samuel, David, Esaïe, Jérémie, Ezéchiel et bien d'autres. Dans le Nouveau Testament, Paul est appelé à être apôtre et à voyager au loin pour annoncer l'évangile.
      Voir aussi sous Election, Grâce.
Genèse 12,1; Osée 11,1; Matthieu 11,28-30; Marc 1,20;2,14; Actes 2,39; II Thessaloniciens 2,13-14; I Timothée 6,12; I Pierre 2,21; I Corinthiens 7,15; I Thessaloniciens 4,7; Exode 3; I Samuel 3; Esaïe 6; Jérémie 1,4-10; Ezéchiel 1-3; Romains 1,1; Actes 9;13,1.
          ASCENSION:
      Pendant 40 jours après sa résurrection, Jésus apparut à ses disciples. Puis il retourna au ciel. Les disciples se trouvaient avec lui sur le mont  es Oliviers lorsque Jésus leur adressa son dernier message. Pendant qu'ils le regardaient, «Jésus s'éleva vers le ciel et un nuage le cacha à leurs yeux». C'est ce que nous appelons «l'ascension».
      Bien que l'ascension ait marqué la fin du ministère terrestre de Jésus, ce ne fut pas la fin de son oeuvre. Tandis que les disciples avaient les regards fixés sur le ciel, deux messagers célestes leur demandèrent: «Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel? Ce Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous pour aller au ciel, reviendra de la même manière que vous l'avez vu y partir.» Le reste du Nouveau Testament enseigne clairement qu'entre son ascension et son retour à la fin des temps, Jésus est auprès de Dieu, son Père, dans la gloire du ciel. Là il règne sur tout l'univers, prend fait et cause pour ses disciples auprès de Dieu et leur envoie le Saint-Esprit pour les assister.
Luc 24,50-53; Actes 1,6-11; Hébreux 1,3;4,14-16;7,24-26; Jean 16,5-15.
          BAPTEME:
      A l'époque néotestamentaire, on baptisait les gens quand ils devenaient chrétiens. Ils confessaient publiquement leur nouvelle foi en se laissant immerger dans l'eau. Paul explique que c'était une image de leur union à Jésus-Christ dans sa mort et de leur résurrection avec lui à une vie nouvelle. Ceci impliquait une rupture avec le passé, le pardon des péchés et un nouveau départ grâce à la force que Jésus donne.
      Quelques années auparavant, Jean-Baptiste avait commencé à préparer le peuple à la venue de Jésus. «Détournez-vous de vos péchés et soyez baptisés», leur avait-il dit. Beaucoup obéirent et furent baptisés dans le Jourdain.
      Mais le jour de la Pentecôte, Pierre précisa que le baptême signifiait plus qu'un simple changement intérieur. «Détournez-vous de vos péchés et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Vous recevrez alors le don de Dieu, le Saint-Esprit.»
Marc 1,1-8; Matthieu 28,19-20; Actes 2,38-41; Romains 6,3-11.
          CHAIR:
      Le mot «chair» est souvent utilisé dans la Bible pour désigner simplement la nature humaine --la «chair mortelle» de l'homme. Dans ce sens, il exprime sa faiblesse et sa fragilité par contraste avec la puissance de Dieu. Lorsque ses disciples s'endormirent dans le jardin de Géthsémané, Jésus leur dit: «Veillez et priez... L'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.»
      Paul se sert du mot «chair» pour désigner la vie, dominée par le péché, que mènent les non-chrétiens.
      Le chrétien, lui, vit à la fois «dans la chair» et «dans l'Esprit». Il y a lutte entre son inclination naturelle vers le péché et la présence de l'Esprit de Dieu dans sa vie qui veut le rendre plus semblable à Christ. Il doit dire «non» aux mauvais désirs de sa nature déchue et permettre au «fruit» de l'Esprit de mûrir dans sa vie.
      Voir sous Corps.
Psaume 78,39; Esaïe 40,5; Marc 14,38; Romains 7,13-25;8; Galates 5,16-24.
          CHUTE:
      Le péché existe dans le monde, parce que l'humanité s'est révoltée contre Dieu. Il n'y a jamais eu un homme --à part Jésus--qui n'ait pas péché. D'après la Bible, cela remonte au début de l'histoire de l'humanité. L'histoire d'Adam et d'Eve relate la chute dramatique de nos premiers parents de la position élevée qu'ils occupaient en temps qu'amis de Dieu et rois de la création.
      Adam et Eve vivaient à l'origine en pleine communion avec Dieu et l'un avec l'autre. Pas le moindre péché ne venait gâcher leur vie. C'est ce que Dieu avait voulu pour eux. Mais Genèse 3 nous apprend que les choses ont changé du tout au tout, lorsque Adam et Eve écoutèrent le serpent et décidèrent d'aller à l'encontre de la consigne que Dieu leur avait donnée. Par suite de leur rébellion, ils furent bannis de la présence de Dieu. Désormais le dur labeur, la souffrance et la mort marquèrent leur vie.
      Depuis la chute d'Adam et d'Eve, toute la création a été touchée par leur désobéissance. «Le péché est entré dans le monde à cause d'un seul homme, et le péché a amené la mort. Et, ainsi, la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché.»
      Voir aussi sous Ciel, jugement. Genèse 1-3; Romains 1,18-32;5,12-19;7,14-25.
          CIEL:
      Pour les Hébreux comme pour nous, ce terme désignait d'abord l'espace visible au-dessus de nos têtes. L'expression «la terre et les cieux». Voulait dire «tout l'univers».
      Mais le mot «ciel» signifiait aussi la demeure de Dieu. Jésus apprit à ses disciples à prier. «Notre Père qui est aux cieux...» Dieu n'est pas seul au ciel. Il est entouré par les anges qui le servent. Jésus a aussi promis aussi d'y préparer une place à ses disciples et de les y prendre après leur vie terrestre. Au ciel, les anges et tous les croyants qui ont vécu ici-bas s'unissent donc pour adorer Dieu sans relâche.
      Comment est le ciel? C'est «la maison» où nous attend le repos, mais où nous participerons aussi à l'oeuvre de Dieu. Au ciel, nous serons en sécurité, heureux en la présence de Dieu, sans que rien ne vienne gâcher ce bonheur. Nous y rencontrerons ceux qui, de leur vivant, avaient mis leur confiance en Jésus      --et nous les reconnaîtrons, comme les disciples ont reconnu Jésus après sa résurrection. Le ciel est le trésor où sont gardées pour nous des valeurs plus précieuses que l'argent. Au ciel, il n'y a plus ni larmes ni douleur, ni faiblesse, ni fatigue, ni nuit. En la présence de Dieu, il y a une joie éternelle.
      Voir aussi sous Ange, vie après la mort, Retour de Christ.
Matthieu 6,9; Néhémie 9,6; Marc 13,32; Luc 6,21-23; I Pierre 1,4; Jean 14,2; Romains 8; I Corinthiens 15; Philippes 1,21-23;3,12-21; I Pierre 1,3-5; Apocalypse 4,21-22.
          CIRCONCISION:
      La circoncision est une petite opération où l'on incise la peau qui couvre le prépuce. Elle était fréquemment pratiquée par les peuplades primitives. Chaque garçon juif était circoncis le 8e jour après sa naissance.
      Lorsque Dieu promit à Abraham de faire de lui le fondateur d'une grande nation --celle d'Israël-- il ordonna de circoncir tous ses descendants mâles. C'était le signe extérieur qu'ils faisaient partie du peuple de Dieu.
      Avec le temps, le signe devint plus important que la réalité qu'il symbolisait, et les prophètes durent rappeler au peuple qu'il ne suffisait pas de porter la marque physique de son appartenance à Dieu. Il fallait aussi aimer son prochain et obéir à Dieu.


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    LE DELUGE

      Le déluge était une terrible catastrophe à laquelle n'ont échappé que Noé, sa famille, les oiseaux et mammifères et reptiles qui étaient avec lui dans l'arche (le bateau que Dieu lui avait ordonné de construire). Le déluge fut envoyé par Dieu parce que les hommes étaient devenus si mauvais qu'il regrettait de les avoir créés. Les eaux du déluge couvrirent la terre pendant toute une année.
      Il plut durant 40 jours, et les réserves de la nappe phréatique jaillirent par les sources. Les eaux grossirent pendant cinq mois (150 jours). Il fallut attendre huit mois avant qu'apparaisse à nouveau la terre sèche. La civilisation décrite dans les premiers chapitres de la Genèse disparut complètement.
      Noé, sa femme, ses trois fils et leurs femmes furent sauvés grâce à l'arche. C'était Dieu qui avait donné à Noé les plans pour ce bateau gigantesque qui allait flotter sur les eaux. Ses mesures étaient étonnantes: 137x23x14 m.
      L'arche était faite d'un cadre en bois, recouvert de roseaux enduits d'une épaisse couche de bitume. Elle avait un toit et, juste en-dessous, une ouverture tout le long qui laissait pénétrer l'air et la lumière. Sur le côté, il y avait l'entrée. L'arche avait trois portes, et sans doute des cloisons pour séparer les différentes catégories de «passagers». Noé amena à bord un couple de chaque espèce d'êtres vivants et sept couples de celles destinées aux sacrificateurs et à l'alimentation humaine. Il y stocka aussi de la nourriture pour chaque espèce.
      Lorsque les eaux commencent à baisser, l'arche échoua sur le mont Ararat (Urartu), en Turquie orientale. Mais la terre prit du temps à sécher. Il fallut attendre deux mois avant que Noé aperçoivent le sommet des montagnes, 40 jours plus tard, il lâch un corbeau et, une semaine après, une colombe. Le corbeau ne revint jamais. Lorsqu'il lâcha la colombe pour la deuxième fois, elle revint avec un frais rameau d'olivier. Il attendit encore une semaine, et elle s'envola pour ne plus revenir. Mais Noé patienta encore. En un mois, les eaux s'étaient retirées. Pourtant, presque deux mois s'écoulèrent avant que Dieu ne leur dise de sortir de l'arche.
      Dès qu'ils l'eurent quittée, Noé éleva un autel et offrit à Dieu un sacrifice d'actions de grâces. Dieu promit de ne plus jamais détruire la lettre et ses habitants par un déluge. Pour sceller sa promesse, il leur donna un signe: l'arc-en-ciel. «Quand je ferai paraître des nuages sur la terre et qu'on verra l'arc dans la nuée, je me souviendrai de ma promesse», dit le Seigneur. Genèse 6-9.
          AUTRES RECITS:
      A côté du récit biblique du déluge, il existe un grand nombre d'autres histoires captivantes, provenant de différents coins du monde et évoquant un déluge très ancien.
      D'après une des histoire babyloniennes, les dieux envoyèrent le déluge pour ne plus entendre le bruit des humains. Le dieu qui avait créé l'homme avait le héros de l'histoire qui construisit un bateau et put ainsi échapper au déluge avec sa famille et des animaux. Après une semaine, les dieux, privés de la nourriture que leur fournissaient les offrandes des hommes, arrêtèrent le déluge.
      Il s'agit sans doute ici de réminiscences du même événement que celui qui est décrit dans la Genèse.
 >    Les archéologues ont retrouvé des traces de graves inondations au sud de la Mésopotamie, mais localisées et bien plus tardives (3000 av. J.-C.) que le déluge de la Genèse.

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      Le Nouveau Testament voit les choses de la même façon. La vraie circoncision --ou appartenance au peuple de Dieu-- est une affaire de foi et de conduite. Aussi les non-juifs devenus chrétiens n'ont-ils pas besoin de se faire circoncire. Les chrétiens sont parfois appelés la vraie circoncision parce qu'ils sont en relation avec Dieu et héritent ses promesses au même titre que les croyants de l'Ancien Testament.
Genèse 17; Luc 2,21; Jérémie 9,25-26; Romains 2,25-29; Galates 5,2-6; Philippiens 3,2-3; Colossiens 2,11-15.
          COMMANDEMENTS:
          COMMUNION:
      Le partage fait partie intégrante de l'expérience chrétienne. L'homme a été créé pour être en communion avec Dieu. Mais sa désobéissance mit fin à cette amitié. Jésus vint la rétablir en mourant pour le péché qui nous sépare de Dieu.
      Le chrétien peut donc goûter à cette amitié, en partageant avec Jésus l'amour même de Dieu. C'est «la communion que nous avons avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ». Jésus dépeint ce passage intime avec ses disciples, lorsqu'il dit: «Je suis le cep, vous êtes les sarments.»
      Or, cette vie de Jésus, nous la partageons avec nos frères chrétiens. Nous ne sommes donc pas seulement en communion avec Christ, mais aussi les uns avec les autres. «Dans l'union avec le Christ, nous sommes tous unis les uns aux autres.» Et la marque de cette communion est l'amour.
      Ce partage et cet amour qui caractérisent l'église chrétienne se manifestent dans la pratique. A Jérusalem, les premiers chrétiens mirent en commun tout ce qu'ils possédaient. Et plus tard, les églises non-juives montrèrent leur amour pour leurs frères nécessiteux de Judée en leur envoyant de l'argent.
      Voir aussi sous Corps, Eglise.
I Jean 1,3; Jean 15,1-17; Romains 12,4-13; Jean 13,34-35; Actes 2,44-47;4,32-37; Romains 15,25-27.
          CORPS:
      Dans la Bible le mot «corps» désigne souvent la personne tout entière. On peut donc parfois le traduire par «soi-même». Par exemple: «offrez vos corps (offrez-vous vous-mêmes) en sacrifice vivant». Le Nouveau Testament parle du corps des ressuscités --du genre de corps que nous aurons quand Dieu nous fera revenir à la vie. Nous ne vivrons donc pas comme des êtres désincarnés --de purs esprits-- mais nous ne retrouverons notre personnalité tout entière.
      Paul utilise l'image du corps, dont les différents organes assument différentes fonctions, pour décrire l'Eglise. Chaque chrétien a un rôle particulier à y jouer sous la direction de Christ.
      Le Nouveau Testament attache une grande importance au corps. C'est lui qui est le temple du Saint-Esprit et que nous devons utiliser à la gloire de Dieu.
Romains 12,1; I Corinthiens 15,39-49; Romains 12,4-5; I Corinthiens 12,12-30; Ephésiens 4,15-16; I Corinthiens 6,15-20.
          CREATION:
      La Bible enseigne que toutes choses ont été faites par Dieu, il est le Créateur, et par son pouvoir, il maintient l'ordre dans sa création, y intervenant occasionnellement de façon directe. La Bible ne dit pas quelle théorie scientifique sur la création est exacte. Ceci n'est pas surprenant, étant donné qu'elle n'est pas un livre de science. Son but est de nous parler de Dieu et de ses rapports avec l'homme et le monde dans lequel il vit.
      Dans Genèse I, nous aprenons qu'en créant le monde. Dieu a fait une oeuvre parfaite. Il a créé les végétaux et les animaux avec la possibilité de se reproduire. Et il a placé l'homme et la femme au centre de la création en leur demandant d'en prendre soin. D'après Genèse I, le monde créé par Dieu était un endroit merveilleux, où l'homme et sa femme vivaient en parfaite communion avec Dieu.
      Cette perfection primitive de la création n'existe plus depuis que l'homme a choisit de désobéir à Dieu. Mais la Bible continue à parler du Dieu Créateur. Elle nous rappelle sans cesse sa grandeur --et la petitesse de l'homme. Pourtant, il pourvoit à ses besoins et à ceux de toutes ses créations. Aussi est-il écrit:
«Que toute la terre craigne le Se|gneur! Que tous les habitants du monde tremblent devant lui. Car il dit, et la chose arrive, il ordonne, et elle existe.»
      Paul parle d'une «nouvelle création». Par la mort et la résurrection de Jésus, il est possible à l'homme d'être pardonné et d'avoir part à la vie de cette nouvelle création. Le chrétien révèle donc déjà d'elle et un jour il en fera pleinement partie, lorsque l'univers marqué par le péché n'existera plus, parce que toutes choses seront devenues nouvelles.
Genèse 1-3; Job 38-42,6; Psaumes 8;33,6-22;104; Esaïe 40,21-26; Matthieu 6,25-33; Actes 14,15-18; Romains 1,18-23;8,18-23; Colossiens 1,15-20; Hébreux 1,1-3; Apocalypse 21-22.
          CROIX:
      La croix est le symbole universel de la foi chrétienne, parce qu'elle nous rappelle l'événement le plus étonnant et le plus important de la vie de Jésus.
      Il était étonnant, en effet, que le Messie, l'Oint de Dieu ait été exécuté comme un criminel. Les juifs n'arrivaient pas à croire qu'un tel homme puisse être le Fils de Dieu --et beaucoup de non-juifs à saisir comment le monde pouvait être sauvé par quelqu'un qui était mort d'une manière si scandaleuse.
      Pourtant, aux yeux des premiers chrétiens, la croix avait une signification profonde. Elle était au coeur même du plan de Dieu pour son peuple. Paul était convaincu de son importance primordiale. Aussi écrivit-il aux chrétiens de Corinthe: «J'avais décidé de ne rien savoir d'autre, durant mon séjour parmi vous, que Jésus-Christ et, plus précisément, Jésus-Christ cloué sur la croix.»
      Le Nouveau Testament affirme clairement que Jésus-Christ est mort sur la croix, non pour ses propres fautes (les accusations portées contre lui étaient fausses), mais pour les péchés des hommes. Il a enduré la séparation d'avec Dieu qu'eux méritaient, acquérant ainsi le droit au pardon et à une vie nouvelle à tous ceux qui lui confient leur vie, croyant qu'il est mort pour leurs péchés et ressuscité pour les justifier.
      La mort de Jésus sur la croix nous fait entrevoir la profondeur de l'amour de Dieu. Grâce à elle, les hommes peuvent être réconciliés avec Dieu et les uns avec les autres. Par la croix, Dieu a vaincu toutes les puissances du mal.
      La croix est aussi le symbole de la vie que le chrétien doit mener. Jésus invitait les gens à «porter leur croix» et à le suivre. Il les appelait à renoncer à leur existence égoïste pour vivre une vie nouvelle avec la force que Dieu leur donne. Paul savait ce que cela voulait dire: «J'ai été mis à mort avec le Christ sur la croix, de sorte que ce n'est plus moi qui vis, mais c'est le Christ, qui vit en moi.»
      Voir aussi sous Expiation, Réconciliation et Rédemption.
I Corinthiens 1,18-25; Romains 4,25;5,6-11; Ephésiens 2,16-18; Colossiens 2,14-15; Marc 8,34; Galates 2,20; I Jean 4,7-10.
          DIEU:
      D'après la Bible, Dieu est cet être spirituel tout-puissant et personnel qui nous dépasse, mais qui se révèle à nous dans la nature et dans l'histoire. C'est lui qui a créé la vie --et qui la maintient. Dans l'Ancien Testament, nous le voyons à l'oeuvre dans la vie du peuple d'Israël. Dans le Nouveau Testament, il se manifeste dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus. Il agit aussi individuellement dans la vie de chaque disciple de Jésus.
      La Bible nous dit qui est Dieu en nous racontant ce qu'il fait. Elle ne nous donne pas de définition abstraite et philosophique de Dieu. Mais il est évident qu'il voit tout, sait tout, et est présent partout. Il est à la fois saint et juste, bon et miséricordieux. Pour la Bible, l'existence de Dieu est un fait qui n'a pas besoin d'être prouvé. Elle l'affirme dès la première ligne: «Au commencement Dieu créa...»
      Les hommes se sont de tout temps fait leur propre idée de Dieu et ont ainsi adoré toutes sortes de dieux. Une des préoccupations de l'Ancien Testament est de montrer que Iahvé (le nom hébreu de Dieu) est le seul vrai Dieu. Il est le Créateur et le Maître de toutes choses. Il est «lumières» --parfaitement saint-- mais aussi «amour» --parfaitement bon.
      Le mot Iahvé, le nom propre de Dieu dans l'Ancien Testament, est parfois transcrit Jéhovah ou traduit par «l'Eternel» ou «le Seigneur» dans nos versions@françaises. Le nom commun pour Dieu en hébreu est Elohim. Le nom Iahvé signifie «celui qui est». Mais les juifs, par respect pour ce nom, le désignaient toujours par le mot hébreu Adonai qui signifie «mon Seigneur».
      Dans l'Ancien Testament Dieu est parfois appelé le «père» du peuple «d'Israël. Jésus a donné à ce terme une nouvelle signification: Dieu a noué avec nous une relation de père à enfant, et cela en réponse à notre foi en Jésus-Christ. Dieu aime à oeuvrer dans le monde par les hommes qui lui appartiennent en propre. Il agit au travers de leurs prières et de leurs actes jusqu'à ce qu'il soit connu dans le monde entier.
      Voir aussi sous trinité et les mots qui décrivent son oeuvre.
Dieu, «le tout Autre»: l'Esprit éternel, le Créateur: Genèse 1; Deutéronome 33,26-27; I Rois 8,27; Job 38-42; Psaumes 8;100;104; Esaïe 40,12-28;55,9; Jean 4,23-24; Romains 1,19-20;                Apocalypse 1,8
La puissance de Dieu: Genèse 17,1; Exode 32,11; Nombres 24,4; Job 40-42,2; Esaïe 9,6;45-46; Daniel 3,17; Matthieu 26,53; Jean 19,10-11; Actes 12; Apocalypse 19,1-16
La connaissance de Dieu: Genèse 4,10; Job 28,20-27; Psaume 139,1-6; Daniel 2,17-23; Matthieu 6,7-8; Jean 2,23-25;4,25-29; Ephésiens 1,3-12
L'omniprésence de Dieu: Genèse 28,10-17; Psaume 139,7-12; Jérémie 23,23-24; Actes 17,26-28
Le caractère de Dieu --sa sainteté et sa justice: Exode 20; Lévitique 11,44-45; Josué 24,19-28; Psaumes 7;25,8-10;99; Esaïe 1,12-31;6,1-5; Jean 17,25-26; Romains 1,18-3,26; Ephésiens 4,17-24; Hébreux 12,7-14
--son amour et sa miséricorde: 7,6-13; Psaumes 23;25;36,5-12;103; Esaïe 40,1-2.27-31;41,8-20;43; Jérémie 31,2-4; Osée 6;11;14; Jean 3,16-17;10,7-18;13,1;14,15-31;15,9.12-17; Romains 8,35-38; Galates 2,20; Ephésiens 2,4-10; I Jean 4,7-21
Dieu le «Père»: I Chroniques 25,10; Psaumes 68,5;103,13; Matthieu 5,48;6,1-14;28,19; Romains 8,14-15.
          DONS SPIRITUELS:
      Lorsque Jésus quitta cette terre pour retourner chez son Père, il fit des «dons» à ses disciples. Ces dons sont distribués par le Saint-Esprit aux chrétiens de chaque église locale pour qu'ils puissent poursuivre l'oeuvre de Christ. Ceci montre bien le caractère spirituel de l'église. Faisant partie du peuple de Dieu, son oeuvre n'est pas limitée aux dons naturels de ses membres. L'Esprit de Dieu accorde les dons nécessaires pour édifier l'église. Et il les distribue comme bon lui semble.
      Ephésiens 4 mentionne certains dons caractéristiques des dirigeants de l'église --apôtres, prophètes, évangélis0es, pasteurs et docteurs. Dans I Corinthiens 12,Paul cite d'autres dons, insistant cette fois-ci sur ceux que l'on trouve chez les membres --sagesse, connaissance, foi, guérison, miracles, prophétie et interprétation, parler en langues et interprétation. A la fin du chapitre, il ajoute à la liste le don de secourir et de diriger. Romains 12 signale encore d'autres dons: service, encouragement, don de ses biens et aide aux malheureux. Aucune de ces listes ne prétend être complète.
      Paul pensait que dans chaque église locale chaque membre devait pouvoir mettre son don particulier au service de la collectivité. Car les dons de l'Esprit ne sont pas là pour qu'on en fasse son profit, mais pour être utiles à tous. C'est pour cette raison que Paul traite longuement le problème du parler en langues. Il avait lui-même ce don et désirait que d'autres l'aient aussi. Mais il insiste sur l'importance de l'interprétation, sans laquelle personne ne comprend ce qui est dit et ne peut en profiter.
Romains 12; I Corinthiens 12,14; Ephésiens 4.
          EGLISE:
      L'Eglise est la communauté qui rassemble ceux qui croient en Jésus. Dans le Nouveau Testament, ce mot désigne toujours des personnes, jamais des bâtiments, comme c'est le cas aujourd'hui. En fait, durant plusieurs générations, les chrétiens n'ont pas eu d'édifice spécialement consacré au culte.
      Jésus promit à Pierre d'établir l'Eglise, et ce fut à la suite de la prédiction de Pierre, le jour de la Pentecôte, que les premiers baptisés --au nombre de 3000-- furent ajoutés au groupe des disciples déjà existant pour former la première église.
      Dans l'Ancien Testament, Dieu avait choisi les Israélites pour son peuple. Le Nouveau Testament déclare que tous ceux qui croient en Jésus --quelles que soit leur origine raciale-- sont maintenant le peuple élu de Dieu, son «Eglise». Il le prépare pour le jour de son retour --le grand jour des «noces» de Jésus et de son peuple.
      Dans le Nouveau Testament le mot  «église» désigne à la fois un groupe locale de chrétiens et l'ensemble de tous les chrétiens. Paul enseigne que Jésus-Christ est la tête de l'Eglise et qu'aucun chrétien ne vit en solitaire, car chacun fait partie d'un tout: «Bien que nous soyons nombreux, nous formons un seul corps dans l'union avec le Christ et nous sommes tous unis les uns aux autres comme les parties d'un même corps.»
      A l'époque néotestamentaire, les églises locales n'étaient pas organisées comme celles d'aujourd'hui (voir 5e partie: Religion et culte dans la Bible). Certaines églises avaient des dirigeants, appelés «Anciens» ou «Evêques» qui enseignaient et veillaient sur les membres. D'autres (comme l'église de Corinthe) n'avaient apparemment pas de responsable mais les différents membres exerçaient leurs dons particuliers --celui de prophétie, de guérison ou d'assistance-- ce qui a dû introduire beaucoup de variété dans la vie de l'église.
Matthieu 16,18; Actes 2;13,1; I Corinthiens 12,12-28; Romains 12,5; Colossiens 1,18; Ephésiens 4,11-16; I Corinthiens 12,1-11; Actes 2,42-47;4,23-25; I Corinthiens 11,13-34; I Timothée 2-3; Tite 1,5-9; Apocalypse 19,5-9.

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    CAPTIVITE EN EGYPTE

      Le livre de la Genèse relate l'@tablissement de Jacob en Egypte avec sa famille et ses serviteurs. Invités par le roi d'Egypte (le pharaon), ils ont reçu de lui l'autorisation de se fixer au pays de Goshen, une région fertile au nord de l'Egypte. Joseph, fils de Jacob, occupait à l'époque un poste élevé au gouvernement, parce qu'il avait interprété les songes du pharaon et sauvé l'Egypte de la famine. Au pays de Goshen, la famille de Jacob pospéra et augmenta en nombre. Puis, la situation changea. Les égyptiens, se sentant menacés, par la présence de ces étrangers, commencèrent à leur mener la vie dur.
          ESCLaVAGE:
      A la suite d'une série de mesures gouvernementales, ils les réduisirent en servitude, les forçant à travailler par équipes, sous les ordres de contre-maîtres égyptiens, à divers projets gouvernementaux, dont le plus important fut la construction de la ville royale de Ramsès. Elle fut terminée sous Ramsès II au début du 13e siècle av. J.-C. et nommée d'après lui. Ce furent sans doute les Israélites qui transportèrent les énormes blocs de pierre nécessaires à la construction des magnifiques monuments du pharaon.
      Ils durent aussi fabriquer les milliers de briques utilisées pour les autres constructions. Après avoir mélangé de la paille à l'argile, ils la mettaient dans des moules et la faisaient sécher au soleil. D'abord on leur fournit la paille. Puis, furieux parce qu'ils voulaient quitter le pays, le pharaon leur ordonna d'aller la ramasser eux-mêmes, sans pour autant réduire la production de briques.
      Malgré tout, les familles Israélites continuèrent à grandir. Le pharaon décida donc de les réduire de force, en faisant tuer tous les garçons à la naissance.
          MOISE:
      Telle était la situation lorsque naquit Moïse (voir 6e partie: Les gens de la Bible). Adopté par une princesse égyptienne, il grandit à la cour d'Egypte. Mais il savait qu'il était un Hébreu. Un jour, il tua un contremaître égyptien qui frappait un Hébreu et dut s'enfuir pour sauver sa vie. Quarante ans plus tard, Dieu le renvoya en Egypte libérer les Hébreux de la servitude. Mais le pharaon ne voulut pas perdre cette main-d'oeuvre bon marché. Non seulement il refusa de les laisser partir, mais il agrava encore leurs conditions de travail, de sorte qu'ils se tournèrent contre Moïse. En fin de compte, après une série de plaies, Moïse put conduire son peuple hors d'Egypte: ce fut l'Exode (voir sous Exode). Genèse 46 à Exode 13.
          ELECTION:
      «Vous ne m'avez pas choisi; mais moi je vous ai choisis», dit Jésus. Ces paroles résument l'enseignement de la Bible sur l'élection. Dieu, le Créateur tout-puissant, est celui qui prend les décisions finales --et pas l'homme.
      L'Ancien Testament relate comment Dieu élut son peuple. Il choisit Abel, et non Caïn; Isaac, et non Israël; Jacob, et non Esaïe; Joseph, et non ses frères. Il ne les choisit pas à cause de leurs vertus ou de leur puissance. Comme le dit Moïse au peuple d'Israël: «Si le Seigneur s'est attaché à vous et s'il vous a choisis, ce n'est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples... c'est que le Seigneur vous aime.» «Ne te dis pas: «C'est parce que je suis juste que le Seigneur m'a fait entrer prendre possession de ce pays.» Dieu a bien ses raisons, mais l'homme les ignore.
      Il est, toutefois, évident que tous ceux qui répondent au choix de Dieu doivent lui obéir et lui consacrer leur vie. On le voit dans le cas d'Abraham et dans celui du peuple d'Israël. C'est aussi vrai des chrétiens: «vous êtes la race choisie, les prêtres du Roi, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu. Vous avez été choisis afin de proclamer les oeuvres magnifiques de Dieu qui vous a appelés à passer des ténèbres à sa merveilleuse lumière.»
      Voir sous Appel, Alliance, Grâce.
Jean 15,16; Deutéronome 7,7-8;9,4-5; Romains 9,18-29; I Pierre 2,9.
          ENFER:
      Jésus a clairement enseigné qu'il y a un enfer, un châtiment éternel pour ceux qui font le mal. Il s'est servi d'images éloquentes pour le décrire --un dépotoire; l'obscurité du dehors; le feu qui ne s'éteint jamais; une fournaise où l'on pleure et grince des dents; et le lieu où Dieu fait périr à la fois le corps et l'âme.
      Ces expressions ne doivent pas être prises au sens littéral. Ce sont des mises en garde. Elles soulignent le caractère absolu et final du jugement de Dieu, et c'est une erreur d'y voir une description de l'enfer. Mais il est tout aussi erroné de rejeter la notion de l'enfer, en la stigmatisant d'invention médiévale. L'enfer est un élément essentiel de l'enseignement de Jésus sur le péché et les suites. D'ailleurs, Jésus a dit que c'est lui qui prononcerait la sentence au jour du jugement: «Eloignez-vous de moi, vous qui êtes maudits par Dieu. Allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges!»
      Dans les Symboles des apôtres, le mot «enfer» correspond au mot grec Hades (Sheol en hébreu) et signifie simplement «séjour des morts».
      Voir aussi sous Mort, Vie après la mort, jugement.
Matthieu 18,8-9;3,12;8,12;13,42; Marc 9,48; Matthieu 10,28;25,41; Apocalypse 14,9-11;20,10-15.
          ESPERANCE:
      L'espérance du chrétien est une attente confiante d'un avenir par delà ce monde, promit par Dieu. Elle lui permet de réjouir même dans l'affliction.
      Il a apprit qu'on peut se fier aux promesses de Dieu et envisage ainsi l'avenir avec sérénité: «Moi, je sais les projets que j'ai formés à votre sujet», dit Dieu à Jérémie du temps sombre de l'exil, «projets de prospérité et non de malheur: je vais vous donner un avenir et une espérance.»
      La résurrection de Jésus est le fondement de l'espérance chrétienne. Dans sa grande bonté, Dieu nous a accordé une vie nouvelle en ramenant Jésus-Christ de la mort à la vie», écrit Pierre. «Nous avons ainsi une espérance vivante.» Celle-ci est confirmée par le don du Saint-Esprit, gage de «l'héritage» du chrétien.
      Voir aussi sous Vie après la mort. Romains 4,18;5,1-5;8,24-25;12,12;15,4; Jérémie 29,11; I Corinthiens 15,19-20; Colossiens 1,15; I Pierre 1,3-6; II Corinthiens 5,1-5.

          EVANGILE:
      Le mot «évangile» signifie «bonne nouvelle». Selon la Bible, cette bonne nouvelle est le fait que nous ne sommes plus condamnés à être séparés de Dieu à cause de nos péchés, parce que Jésus est venu nous apporter le pardon et une vie nouvelle.
      L'Evangile de Marc se présente comme «la bonne nouvelle de Jésus-Christ». Et, pour dire les choses encore plus simplement: Jésus lui-même est la bonne nouvelle, l'évangile. Les faits qui constituent l'évangile sont simples: «Le Christ est mort pour nos péchés, comme l'avaient annoncé les Ecritures; il a été enterré et il est revenu à la vie le troisième jour comme l'avaient annoncé les Ecritures.» Grâce à sa mort et à sa résurrection nous pouvons obtenir le pardon et une vie nouvelle.
      L'Evangile est si simple que certains l'ont repoussé avec dédaim. Mais Paul leur a montré qu'il n'est jamais difficile de trouver Dieu. Il avait fait lui-même l'expérience que «l'évangile est la puissance de Dieu pour sauver tous ceux qui croient».
Luc 2,10-11; Marc 1,1-14; Luc 4,18-21; I Corinthiens 15,3-4;1,17-23; Ephésiens 1,6-13; Romains 1,16-17.
          EXPIATION:
      Les auteurs de la Bible se préoccupaiens primordialement du problème de la réconciliation de l'homme avec Dieu. Le péché les avait séparés. Comment rétablir le contact? Il n'existe qu'un moyen: l'expiation.
      Du temps de l'Ancien Testament, on offrait des sacrifices pour expier le péché. Mais ce n'était pas une solution définitive. Plusieurs auteurs de l'Ancien Testament avaient compris qu'il fallait que Dieu lui-même s'occupe du problème du péché. Et Esaïe annonça que le serviteur du Seigneur allait y apporter la solution: «Nous tous, comme des brebis, nous étions errants, nous nous tournions chacun vers son chemin, et le Seigneur a fait tomber sur lui la perversité de nous tous.»
      Le Nouveau Testament décrit comment Dieu envoya Jésus, son Fils, pour faire exactement cela. Sa mort fut le sacrifice final expiant les péchés du monde entier. Car en mourant sur la croix, Jésus subit à notre place la sanction que méritaient nos fautes. Il éprouva profondément l'angoisse de la séparation d'avec Dieu et s'écria: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» Matthieu nous rapporte que le voile du temple se déchira du haut en bas. Cet incident démontre bien que, dorénavant, nous n'avons plus besoin de vivre séparés de Dieu. Jésus a expié le péché des hommes.
      Voir aussi sous Croix, Réconciliation, Rédemption.
Genèse 3; Lévitique 16; Esaïe 53; Jean 3,14-17; Marc 10,45;15,34.38; II Corinthiens 5,14-21; Ephésiens 2,14; Hébreux 7,26-9,28;10,19-20.
          FOI:
      Paul prend soin d'expliquer dans ses lettres aux chrétiens de Rome et de Galatie qu'un homme peut être justifié non par ses bonnes oeuvres --comme certains le pensent-- mais uniquement par la foi.
      Avoir la foi, c'est se fier à Dieu, se confier en lui. Ce n'est pas un «saut dans le vide» que l'on fait sans réfléchir. Non, on met sa confiance en Dieu, parce que l'on sait qu'il est digne de foi. C'est grâce à cette certitude qu'un homme peut croire et confier sa vie à Jésus-Christ. En temps que pécheurs, nous ne pouvons absolument rien faire pour nous sauver nous-même. Nous sommes entièrement dépendants de ce que Dieu fait pour nous par Jésus-Christ.
      Ceci est le début d'une vie de foi. Personne ne peut vivre correctement de par lui-même. Nous devons donc continuer à nous attendre à Jésus et à l'Esprit qu'il nous donne pour vivre de façon à être agréables à Dieu. Cette vie de dépendance apparaît déjà chez les premiers croyants, comme Paul le montre en décrivant la foi d'Abraham.
      Le Nouveau Testament, en parlant de «la foi», entend parfois par là l'ensemble des enseignements de base sur lesquels repose notre foi.
I Jean 5,1-5; Jean 1,12;3,16;5,24; RomaiÇs 1,17;5,1;10,9-10; Galates 3; Ephésiens 2,8-9; Genèse 15,6; Psaume 37,3-9; Proverbes 3,5-6; Jérémie 17,7-8; Habakuk 2,4; Hébreux 11; Jacques 2; I Timothée 3,9;5,8.
          GLOIRE:
      Quand, dans la Bible, le mot «gloire» se rapporte à des hommes, il désigne en général leur richesse ou leur position. Tandis que l'expression «la gloire de Dieu» fait allusion à sa toute-puissance et à sa grandeur: il est «le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs. Lui seul est immortel; il habite une lumière dont personne ne peut s'approcher. Personne ne l'a jamais vu et personne ne peut le voir». Bien que nul ne puisse le voir, Dieu a parfois permis à certains h6mmes de jeter un coup d'oeil sur la gloire.
      Dans l'Ancien Testament, la gloire de Dieu apparaît dans l'histoire d'Israël, en particulier dans les deux événements cruciaux de l'exode et de l'exil. Les Israélites furent conduits à travers le désert par la gloire de Dieu, dont le signe visible était la nuée ou le feu qui leur indiquait le chemin. Lorsque Moïse monta sur la montagne pour y recevoir la loi de Dieu, la nuée couvrit la montagne. Plus tard, durant l'exil, le prophète Ezéchiel eut plusieurs visions de la gloire de Dieu.
      Le Nouveau Testament déclare que Jésus était la manifestation visible et tangible de la gloire de Dieu. Les bergers virent la gloire de Dieu lorsqu'ils apprirent la naissance de Jésus. Et ceux qui vécurent à son contact virent la gloire de Dieu en lui. «Nous avons vu sa gloire», écrit l'apôtre Jean (voir sous Transfiguration). Sa vie et ses oeuvres «révélèrent sa gloire». Mais elle éclatta surtout dans sa mort sur la croix. Ce n'est pas un vaincu qu'on crucifia, mais le Vainqueur du péché, le Sauveur du monde. Sa résurrection en fut la preuve formelle. De ce fait, tout le peuple de Dieu vit dans l'attente de «la gloire à venir» qu'il partagera avec Jésus lors de son retour.
I Timothée 6,15-16; Exode 16,7.10;24,15-18;40,34-38;               II Chroniques 7,1-3; Ezéchiel 1,26-28; Luc 2,8-14;9,28-36; Jean 1,14;2,11;17; Romains 8,38;13,26.
          GOUVERNEMENT:
      La Bible n'opte pas pour une forme de gouvernement plutôt que pour une autre. Au contraire, elle en admet plusieurs. Les «patriarches» --Abraham, Isaac et Jacob-- vécurent en clans. La nation d'Israël était d'abord gouvernée par des Juges, puis par des rois. Et les chrétiens, à l'époque du Nouveau-Testament acceptèrent le système de gouvernement romain.
      A l'origine, Israël devait être une théocratie --une nation qui avait Dieu comme roi. Mais il s'avéra bientôt qu'à cause de la nature corrompue de l'homme, la société ne pouvait se passer d'une autorité humaine qui établisse des lois et les fasse respecter. Le peuple d'Israël s'en rendit surtout compte à l'époque des Juges où il n'y avait pas de gouvernement central. «En ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.»
      Dieu délègue son pouvoir aux gouvernements pour qu'ils fassent respecter la justice. «Tout homme doit se soumettre aux autorités qui gouvernent l'Etat. Car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été établies par Dieu.» Le peuple de Dieu est exhorté à prier pour le gouvernement et à le soutenir dans ses efforts de faire régner le droit.
      Mais, en même temps, la Bible montre que Dieu s'attend à ce que les autorités exercent la justice sans la pervertir. Les prophètes de l'Ancien Testament --Amos en particulier-- dénoncèrent les injustices et d'abus d'autorité de beaucoup de rois d'Israël et de Juda. Lorsque les gouvernements oppriment leur sujets, le peuple de Dieu doit courageusement condamner leur façon de faire. Placés entre le choix de la soumission à son gouvernement et de l'obéissance à Dieu, le chrétien doit «obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes».
Juges 21,25; Romains 13,1-7; I Timothée 2,2; I Pierre 2,11-25; Esaïe 56-9,12; Jérémie 21,11-22;19; Daniel 3;6; Amos; Matthieu 22,15-21; Actes 5,27-29.
          GRACE:
      L'Ancien et le Nouveau Testament enseHgnent que Dieu est bon et miséricordieux envers les hommes. Il n'y a pas de raisons pour qu'il le soit, car nous ne le méritons pas. Mais Dieu nous témoigne de la bonté, parce qu'il nous aime --et c'est cela la grâce de Dieu.
      Nombre de textes de l'Ancien Testament rappellent la bonté de Dieu, son amour fidèle. Mais la grâce de Dieu apparaît dans la venue de Jésus. Par la croix, Dieu nous a montré à quel point il nous aime: «Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.» L'homme ne mérite pas le salut, mais Dieu le lui donne gratuitement. C'est ce que le Nouveau Testament entend par «la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ».
      Mais le Nouveau Testament enseigne aussi que, du commencement à la fin, la vie chrétienne dépend de la grâce de Dieu. Nous obéissons à Dieu en reconnaissance de sa grâce. «Ma grâce», répondit Dieu à Paul qui lui demanda la guérison, «est tout ce dont tu as besoin, car ma puissance manifeste pleinement ses effets quand tu es faible.» Paul commence où termine ses lettres en implorant la grâce de Dieu.
      Voir aussi sous Alliance, Justification.
Deutéronome 7,6-9; Psaumes 23,6;25,6-10;51,1; Jérémie 31,2-3; Romains 5,8;16,20;3,19-24;6,14; Ephésiens 2,8-9; II Corinthiens 12,9; I Timothée 1,2; I Pierre 5,5-7; II Pierre 3,18.


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    L'EXODE

      Le mot «exode» signifie «sortie, départ». Or, la sortie d'Egypte, l'exode, fut l'événement capital de l'histoire d'Israël du temps de l'Ancien Testament. Il fallait que les générations futures s'en souviennent. Chaque année on le commémorait par des festivités religieuses. Les parents devaient veiller à ce que leurs enfants en apprennent la signification. Sous la conduite de Moïse, Dieu fit sortir d'Egypte les esclaves hébreux pour en faire la nation d'Israël. L'exode eut probablement lieu au début du 13e siècle av. J.-C. sous le règne du pharaon Ramsès II.
      Lorsque Moïse se présenta devant le pharaon pour lui demander de libérer les esclaves hébreux, sa réaction ne fut pas du tout encouragante. Ni les signes de Moïse, ni l'éloquence de son frère Aaron ne réussirent à l'émouvoir. Au contraire, il resserra son étreinte autour des travailleurs mécontents (voir sous Captivité). Mais alors Dieu intervient directement. Dans l'espace de huit ou neuf mois, dix désastres «plaies») frappèrent le pays. L'Egypte avait connu certains de ces fléaux, mais pas tous et jamais dans une succession aussi rapide.
          LES PLAIES:
      A la suite de directives reçues de Dieu, Moïse mit le pharaon en garde avant chaque plaie, et elle arriva toujours au moment indiqué. Parfois, elle s'arrêta quand Moïse se mit à prier. A plusieurs reprises les Hébreux qui vivaient dans la région du delta du Nil furent épargnés. Lorsque le bétail des Egyptiens fut décimé par une épidémie, les Hébreux ne perdirent pas une seule bête. Lorsque la grêle détruisit les récoltes et le bétail, lorsque le pays fut dans l'obscurité durant trois jours, le peuple d'Israël ne fut pas incommodé.
      Pour les Egyptiens, cela signifiait une défaite de leurs dieux. Leurs musiciens ne purent rien y changer. Neuf plaies se suivirent: l'eau du Nil fut poluée; il y eut une invasion de grenouilles, de moustiques et de vermines; le bétail fut frappé par la peste et les gens par des furoncles; la grêle précéda une invasion de sauterelles; et il y eut les ténèbres opaques sur le pays.
      Mais ce fut la dixième plaie qui vallut la liberté aux Israélites. Moïse dit: «Ainsi parle le Seigneur: Vers minuit, je sortirai au milieu de l'Egypte. Tout premier-né mourra dans le pays d'Egypte.» Les premiers-nés des Hébreux seraient préservés si le peuple suivait à la lettre des prescriptions données par Moïse. Après avoir tué un agneau, il devaient badigeonner de son sang les montants et le linteau de leur porte, cuire l'agneau (comme prescrit) et le manger cette nuit-là avec des herbes amères et du pain sans levin. Leurs affaires devaient être prêtes et eux-mêmes tout habillé pour pouvoir se mettre en route au premier signal. Et tout se passa comme Dieu l'avait prédit.
      Par la suite, le peuple d'Israël fêta ces événements chaque année le soir de la Pâque: car c'est après le premier repas pascal que le pharaon le laissa partir.
      A minuit les premiers-nés périrent. Avant l'aube, le roi ordonna aux Hébreux de quitter le pays. Il ne partirent pas les mains vides --ils emportèrent des objets d'argent et d'or et des manteaux que leur avaient donnés leurs voisins. Mais ils n'étaient pas au bout de leurs peines. Alors que la longue file --les familles avec leur bétail et leurs biens-- se mit en route vers l'est, le pharaon rassembla ses chars et ses cavaliers pour les ursuivre. Il les rejoignit au bord de la mer, à un endroit que l'Ancien Testament appelle «la mer des Roseaux». C'était probablement une partie du lac Menzaléh près de l'actuelle El-Quantara sur le canal de Suez. La mer leur harrait le chemin. Et par derrière, ils étaient talonnés par l'armée égyptienne.
      Mais Dieu intervint une fois de plus. Il leur ouvrit un passage à travers la mer. Lorsque les Egyptiens voulurent les poursuivre, les eaux se refermèrent sur eux, et ils périrent tous. Le peuple d'Israël arriva, lui, sain et sauf de l'autre côté.
Exode 5-15.
          L'ALLIANCE DU SINAI:
      N'ayant plus rien à craindre de la part des Egyptiens, les Israélites se dirigèrent vers le sud-est vers le Sinaï, où ils devaient rencontrer Dieu. Après presque trois mois de marche, ils campèrent au pied du Sinaï, un sommet situé au sud de la péninsule du Sinaï. Là, dans un cadre impressionnant, Dieu paracheva l'oeuvre commencée lors de l'exode. Il conclut une alliance avec eux, faisant formellement de se ramassis d'anciens esclaves son peuple à lui, la nation d'Israël.
      Quant à eux, ils devaient l'écouter et obéir à ses  ois, résumées dans le décalogue donné par Dieu à Moïse sur deux tables de pierre. Les dix commandements exposaient les principes de base qui devaient déterminer les différents aspects de la vie des Israélites. Leur engagement de s'y soumettre fut confirmer par une cérémonie solonnelle au pied de la montagne. Des sacrifices furent offerts dont Moïse prit le sang et en aspergea le peuple et l'autel, scellant ainsi l'alliance. Puis, Dieu donna des directives pour la construction du tabernacle, la tente qui serait le signe de sa présence parmi son peuple pendant le restant de son voyage.
      Les Israélites passèrent presque un an au Sinaï. Puis, ils se dirigèrent vers le nord, traversèrent le désert de Paran et arrivèrent à Qadesh-Barnéa. Ils campèrent là, à la frontière sud de Canaan.
      Des problèmes surgirent tout au long du chemin. A peine avaient-ils quitté l'Egypte que la nourriture vint à leur manquer. A plusieurs reprises, ils n'eurent plus d'eau, parce qu'il n'y avait pas d'oasis dans les parages ou parce que la source qu'ils avaient trouvée était polluée. A chaque fois, le peuple se tourna contre Moïse et lui reprocha, ainsi qu'à Aaron, de le mener à sa perte. Bientôt, il se mit même à évoquer avec regret son existence d'esclave en Egypte --«au moins, nous avons de quoi manger!» Et à chaque fois, Dieu subvint à ses besoin. Il le nourrit du «pain du ciel», la manne, jusqu'à son arrivée en Canaan, et il lui fournit de l'eau aux endroits les plus invraisemblables. Exode 16-40; Nombres; Deutéronome.
          A LA FRONTIERE DE CANAAN:
      Les murmures du peuple à Qadesh-Barnéa eurent des conséquences catastrophiques. Des espions, envoyés en Canaan, avaient parlé, à leur retour, de la grandeur et de la puissance des habitants du pays. Effrayé par leur rapport, les Israélites s'étaient révoltés. Ils avaient menacé de tué Moïse et de se choisir un nouveau chef qui les ramèneraient en Egypte. Ils finirent par se calmer. Mais ils durent tourner dans le désert durant 38 ans encore --jusqu'à la mort de ceux qui avaient eu peur d'entrer en Canaan. Alors seulement, le peuple put à nouveau s'approcher de la Terre promise.
      Ils traversèrent le désert de Sin. Ils battirent plusieurs rois qui refusèrent de les laisser passer par leur territoire et arrivèrent finalement dans les plaines de Moab, au bord du Jourdain, à la hauteur de Jéricho. Ils campèrent là prêts à entrer dans la Terre promise. Moïse, sachant qu'il allait mourir, désigna Josué comme son successeur à la tête du peuple. «Plus jamais en Israël ne s'est levé un prophète comme Moïse, lui que le Seigneur connaissait face à face, lui que le Seigneur avait envoyé accomplir tous ces signes et tous ces prodiges dans le pays d'Egypte devant le pharaon.»
Deutéronome.

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          GUERISON:
      La maladie est une des conséquences du mal. Par suite de la chute --de l'entrée du péché dans le monde-- l'homme tombe malade, vieillit et meurt.
      Ce qui ne veut pas dire que quand quelq'un est malade, c'est qu'il a péché. Jésus ne partageait pas cet avis si répandu à son époque.
      Jésus est venu annoncer une nouvelle création, où il n'y aura plus ni péché, ni maladie, ni mort. Elle a d'ailleurs déjà commencé par sa résurrection, mais son achèvement est encore à venir. Ceux qui croient en lui y auront part.
      En guérissant les malades --et en pardonnant leurs péchés-- Jésus révélait à la fois la nature et la réalité de son royaume. Il y voyait l'accomplissement de la prophétie d'Esaïe: «L'Esprit du Seigneur est sur moi, il m'a choisi pour apporter la bonne nouvelle aux pauvres, il m'a envoyé pour proclamer la délivrance aux prison+iers et le don de la vie aux aveugles.» Ces guérisons de l'âme et du corps étaient un avant-goût du siècle à venir.
      Ces disciples poursuivirent son ministère de guérison. Paul mentionne le don de guérison parmi les dons faits aux églises, et Jacques trouve tout normal d'appeler les anciens de l'église, afin de prier pour un malade. En même temps, il dit aux chrétiens: «Confessez vos péchés les uns aux autres, afin d'être guéris.» Jésus veut rétablir l'être tout entier.
      Mais aussi longtemps que «toutes choses» n'ont pas «été faites nouvelles», l'église ne peut arrêter le processus: maladie, vieillissement et mort. Occasionnellement, Dieu démontre la réalité de son royaume par des guérisons, dans l'attente du rétablissement de toutes choses.
Genèse 3,14-19. Guérisons dans l'Ancien Testament: Nombres 2,4-9; I Rois 17,17-24; Deutéronome 7,12:15;28,20-23; II Rois 4,17-38;5. Guérisons de Jésus: Matthieu 8-9;17,14-18; Marc 7,31-37;10,46-52; Luc 4,18-19;7,11-15;8,40-56;17,11-19; Jean 9;11. Autres textes: Actes 3,1-10; I Corinthiens 15; Jacques 5,14-16; Apocalypse 21-22.
          HOMME ET FEMME:
      Ils font partie de la nature, des êtres vivants --mais sont différents des animaux, parce que faits  «à l'image de Dieu» pour vivre en communion avec lui. Ils sont le couronnement de son oeurre créatrice.
      L'histoire d'Adam et d'Eve dans Genèse 2 montre le rôle important de l'homme et de la femme dans la création. Adam est placé dans le jardin d'Eden pour le cultiver et le garder. Le travail «n'est pas un mal nécessaire»; il fait partie du dessein originel de Dieu. L'homme n'est pas fait pour vivre seul. Dieu créa la femme et la lui donna pour compagne --afin qu'elle participe à son travail et partage sa vie. Les relations entre l'homme et la femme --leur sexualité-- font partie de l'oeuvre parfaite du Créateur. Mais lorsqu'Adam («homme») et Eve («femme») se révoltèrent contre Dieu, ils perdirent la communion franche qu'ils avaient eue avec Dieu et l'un avec l'autre. Le péché et ses conséquences affectèrent tous les domaines de leur vie. Le travail de l'homme devint pénible et les rapports de la femme avec son mari source de douleur autant que de plaisir.
      Le reste de la Bible nous montre à la fois la grandeur et de la servitude de l'homme et de la femme. Ils sont «de peu inférieurs à Dieu», «couronnés de gloire et de magnificence». Ils ont charge prendre soin de ce que Dieu a fait, partageant sa créativité dans le domaine des arts et gérant les ressources de la terre. Mais ils apparaissent comme des êtres destructeurs, pervers et avilis, violents et méchants.
      Le Nouveau Testament annonce l'aube d'un âge nouveau. En «Adam», l'être humain n'a pas changé. Mais «unis à Jésus-Christ», l'homme et la femme sont uns. Ils ont, l'un et l'autre, la vie nouvelle et on part, à égalité, à la création nouvelle pour vivre comme Dieu l'a voulu à l'origine.
      Voir aussi sous Chute, Vie après la mort, Vie.
Genèse 1,26-28;2;3; Deutéronome 5;8; Psaume 8; Romains 1-3;5,12-19;8,18-25; II Corinthiens 5,17;6,16-18; Galates 3,28.
          JESUS-CHRIST:
      «Jésus» est le nom propre donné au Fils de Dieu lorsqu'il se fit homme; il signifie «Sauveur» (voir 6e partie: Les gens de la Bible pour un résumé de sa vie). «Christ» est le mot grec pour «Messie», le libérateur promis attendu par les Juifs. C'est un titre plutôt qu'un nom. L'enseignement biblique sur Jésus est résumé dans les autres titres qui lui sont donnés.
      Jésus, le Serviteur deDieu. Ce titre, repris par Matthieu, lui a été donné par le prophète Esaïe. Jésus a parfaitement vécu la vie du serviteur de Dieu, humble et doux, qui accomplit la justice. «Venu pour servir et donner sa vie comme prix pour la libération de beaucoup d'hommes», Jésus a fait l'oeuvre du serviteur souffrant pour les péchés des hommes, tel qu'Esaïe le décrit.
Matthieu 12,15-21; Esaïe 42,1-4;52,13-53,12; Marc 10,45.
      Jésus, le Fils de David. L'ange, qui lui annonça la naissance de Jésus, dit à Marie que Dieu ferait de lui «un roi, comme le fut David, son ancêtre». De naissance, Jésus était de la lignée de David. Ce titre montre que Jésus était l'accomplissement de l'espérance de la nation juive. Il revient dans la première phrase de Matthieu, le plus juif des Evangiles. Les Juifs l'utilisaient quand ils reconnaissaient Jésus comme le Messie. «Gl+ire au Fils de David! Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur! Gloire à Dieu dans les cieux!»
Luc 1,32; Jean 7,42; Matthieu 1,1;21,9.
      Jésus, le Fils de l'homme. Ce titre, utilisé le plus souvent par Jésus lui-même, est emprunté à une vision de Daniel. Celui-ci vit «comme un Fils d'homme» à qui Dieu donna «souveraineté, gloire et royauté». Et Daniel ajouta: «Sa souveraineté est une souveraineté éternelle qui ne passera pas.» La Bible enseigne clairement que Jésus était vraiment homme. Il s'est pleinement identifié à l'humanité. En tant que Fils de l'homme, il vint servir les hommes et donner sa vie pour les sauver. Le Fils de l'homme sera livré entre les mains des hommes qui le mettront à mort, et trois jours après sa mort, il reviendra à la vie.» En tant que Fils de l'homme, Jésus triompha du péché et de la mort et reviendra «avec beaucoup de puissance et de gloire».
Daniel 7,13-14; Marc 14,45;9,31-32; Luc 21,25-28.
      Jésus, le Fils de Dieu. Au baptême de Jésus, une voix se fit entendre du ciel: «Tu es mon Fils bien-aimé, je mets en toi toute ma joie.» De même, sur la montagne où Jésus manifesta sa gloire, la même voix dit aux disciples: «Celui-ci est mon Fils que j'ai choisi. Ecoutez-le!» Jean explique dans son Evangile explique ce que signifie cette expression. Jésus est le Fils unique de Dieu. Sa vie a pour seul but d'accomplir l'oeuvre de son Père. «Le Père et moi, nous sommes un», dit Jésus. Il était auprès du Père avant que le monde fut. Ils sont un à jamais. Parce que Jésus est Dieu de par sa nature et qu'il est sans péché, il a pu expier pleinement et pour toujours les péchés du monde entier. «Et nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.»
Marc 1,1; Luc 9,35; Jean 1,14;10,30;17;  Romains 1,3-4; Hébreux 1; I Jean 1-2,2.
      Jésus, le Seigneur. Dans les Evangiles, Jésus est souvent appelé «Seigneur» dans le sens courant de «maître». Mais après sa résurrection, le mot a pris un nouveau sens. «Mon Seigneur et mon Dieu», s'écria Thomas, lorsqu'il vit de ses propres yeux Jésus ressuscité. C'est ainsi que les Juifs appelaient Dieu, et les premiers chrétiens confessèrent leur foi en ces termes: «Jésus-Christ est Seigneur.» Dans sa lettre aux PhilÉppiens, Paul anticipe le jour où Jésus reviendra comme Seigneur. Alors «tous les êtres qui se trouvent dans les cieux, sur la terre et sous la terre tomberont à genoux, et tous proclameront que Jésus est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père».
Luc 5,8; Jean 20,28; I Corinthiens 12,3; Philippiens 2,6-11.
      Voir aussi sous Trinité, Jugement, Royaume de Dieu, Messie, Rédemption,  et pour la vie de Jésus: Résurrection, Retour de Christ, Transfiguration.
          JOIE:
      D'après la Bible, la joie n'est pas une émotion passagère, mais un élément essentiel de notre relation avec Dieu. «La destinée de l'homme --d'après le catéchisme de Westminster-- est de glorifier et de trouver éternellement sa joie en lui.»
      Vivre consciemment en la présence de Dieu, c'est expérimenter une joie permanente. Cette joie étant un don de Dieu, les chrétiens peuvent même l'éprouver au sein de la persécution. «Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur!» écrivait Paul aux Philippiens.
Psaumes 16,11;30,5;43,4;51,12;126,5-6; Eclésiaste 2,26; Esaïe 61,7; Jérémie 15,16; Luc 15,7; Jean 15,11;16,22; Romains 14,17;15,13; Galates 5,22; Philippiens 14; I Thessaloniciens 2,20;3,9; Hébreux 12,2; Jacques 1,2; I Pierre 1,8; Jude 24.
          JUGEMENT:
      Dieu, le Souverain de l'univers, en est aussi le Juge. Le Souverain promulgue les lois et les fait respecter. C'est ce que la Bible entend par jugement.
      Dans l'Ancien Testament, jugement est souvent synonyme de «bon gouvernement». Les «juges» étaient les chefs du peuple d'Israël avant qu'il n'est un roi. Dieu était le Juge suprême, le Souverain de toutes choses.
      Le «jugement dernier», dont parle Jésus sera la séparation finale du bien et du mal.
      Dieu était lui-même le juge, il n'y aura point d'injustice. En fait, c'est à Jésus que Dieu a confié cette tâche.
      Chacun sera jugé selon ses connaissances. Ceux qui ont ignorés la loi écrite de Dieu seront jugés d'-près ce qu'ils savaient de lui par la nature et la voix de leur conscience. Mais en fait nul de nous ne peut prétendre avoir vécu selon ce qu'il savait de Dieu et de ces exigences. Nous mériterons donc tous d'être condamnés, si Dieu s'en tenait à la vie que nous avons menée.
      Lors du grand jour du jugement, tout dépendra de l'attitude prise à l'égard de Jésus-Christ. Lui-même l'a clairement affirmé. Les premiers chrétiens aussi. «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle», écrivait Jean, «celui qui désobéit au Fils n'aura pas cette vie, mais la colère de Dieu demeurera sur lui.»
      Voir aussi sous Vie après la mort, Ciel, Enfer, Retour de Christ.
Psaumes 96,10; Genèse 18,25; Romains 3,3-4;1,18-2,16;3,9-12; Matthieu 10,32-33; Jean 3,18;5,24-30; Actes 4,12;10,42; II Corinthiens 3,10-15;5,10; II Thessaloniciens 1,5-10; Hébreux 12,22-27; Apocalypse 20,12-15.
          JUSTIFICATION:
      L'homme ne peut rien faire pour se mettre en règle avec Dieu. Car il se coupe de lui par son péché qui exerce son emprise sur lui, même lorsqu'il fait tous ses efforts pour être «bon».
      Il n'y a donc que Dieu qui puisse le justifier --par «grâce». C'est ce que souligne l'enseignement biblique sur la «justification». Dieu nous accepte comme ses enfants à cause de la mort de Jésus sur la croix. «Le Christ était sans péché, mais Dieu l'a rendu solidaire de notre péché, afin que nous puissions, dans l'union avec le Christ, être revêtus de la justice de Dieu.» Jésus a pris sur lui notre condamnation pour pouvoir nous acquitter. Dieu voit le chrétien «en Christ» --une nouvelle personne, justifiée grâce à l'obéissance de Jésus et doutée du pouvoir d'obéir à son tour.
      Le chrétien est ainsi justifié par grâce, par la mort de Jésus-Christ. Et c'est par la foi en lui qu'il obtient l'acquittement.
      Voir aussi sous Expiation, Grâce.
II Corinthiens 5,21; Romains 3,24;5,1.9.
          LIBERTE:
      Dans toute société où certains hommes dominent sur les autres, on aspire à la liberté. Il n'est donc pas surprenant qu'il en soit souvent question dans la Bible. La liberté est le thème central de la parole d'Esaïe que Jésus cite pour décrire son oeuvre: «L'Esprit du Seigneur est sur moi... Il m'a envoyé pour proclamer la délivrance aux prisonniers.»
      Beaucoup espéraient que Jésus était venu délivrer Israël des Romains. Mais il affirma clairement que sa première préoccupation était d'affranchir l'homme d'un esclavage bien plus cruel: celui du mal. Et il le proula en chassant les mauvais esprits et en guérissant les malades.
      Dans ses lettres aux Romains et aux Galates, Paul souligne l'importance de cette liberté --celle de la peine et de la pui`sance du péché. Le chrétien sait qu'il est sauvé par la grâce de Dieu, et non par ses oeuvres. Paul savait aussi que certains chrétiens se méprenaient s±ur ce précieux don de la liberté. Les uns étaient attirés par les lois et les prescriptions du judaïsme, comme les Galates auxquels Paul écrivit pour leu@ montrer que la foi chrétienne s'y opposait radicalement. Les autres s'imaginaient que parce que jésus les avait affranchis, ils étaient libres de faire tout ce qu'ils voulaient --même de pécher. Ceci aussi était faux. Ils étaient libérés du péché, mais non pas libres de pécher. La vraie liberté consistait à servir leur nouveau maître --Jésus-Christ et leur frères chrétiens.
Luc 4,18; Jean 8,31-36.41-44; Marc 3,22-27;5,1-13; Luc 13,10-16; Romains 6,16-23;8,2.21; Galates 3,28;5,1.13; Romains 1,1;6; Matthieu 11,28; Jacques 1,25;2,12; I Pierre 2,16.
          LOI:
      La loi de l'Ancien Testament, la «Torah» (mot hébreux signifiant «instruction»), était la règle de Dieu donnée à son peuple (dans les cinq premiers livres de la Bible).
      Elle comprenait le décalogue, fondement de la loi morale, des lois sociales et religieuses, ainsi que des règles d'hygiène et de conduite.
      Les principes de la loi sont à la base «d'un bon fonctionnement» de l'homme et de la société. La loi est une sorte de «mode d'emploi» où Dieu montre comment faire pour bien vivre. Les lois religieuses ou cérémonielles ont, pour la plupart, eut leur accomplissement en Jésus-Christ. Mais les principes restent valables.
      Dieu fit sortir son peuple de l'esclavage de l'Egypte, puis il lui donna sa loi. Ce n'était pas l'inverse: il n'a pas dû obéir à la loi pour être délivré. Mais après le retour de l'exil à Babylone, les Juifs ont eu tendance à voir dans la loi un moyen de salut. Si quelqu'un observait la loi, il pensait que Dieu allait l'accepter.
      Jésus n'a jamais rejeté la loi. Mais il a affirmé clairement que son époque est révolue, lui-même l'ayant «accomplie» par son enseignement et sa vie. Le Nouveau Testament rejette catégoriquement la fauss notion qu'en observant la loi, on peut gagner son salut. Celui-ci ne peut être obtenu que par grâce, comme un don gratuit de Dieu. La loi dévoile le péché et fait sentir à l'homme sa misère, lorsqu'il se voit incapable d'observer toute la loi de Dieu. Ainsi elle le conduit à Christ, l'amenant à accepter le pardon gratuit qu'il lui propose.
      Voir aussi sous Liberté, Grâce, Justification.
Exode 20;21-34; Lévitique; Nombres 2-9;15;18-19;28-30; Deutéronome; Psaumes 1;19;119; Matthieu 5,17-20;22-36-40; Luc 10,25-28; Romains 3,31;8,3-4; Jean 7,19; Romains 2,25-29;3,19-21;7,7-25; Galates 3,21-24; Hébreux 7,18-19; Jacques 2,8-12.
          LOUANGE:
      Le peuple de Dieu exprime sa joie en Dieu par la louange. Il le célèbre comme son Créateur et son Sauveur.
   >  Un des mots hébreux traduit par «louange» dans l'Ancien Testament signifie littéralement «faire du bruit». Il revient dans «Alléluia». Le culte israélite comportait des cris de joie, des chants et de la musique instrumentale. On voit cela dans les Psaumes --les cantiques chantés dans le temple.
      La louange est aussi un trait essentiel de l'église chrétienne. Les chrétiens se réjouissent avant tout du salut accompli par la vie, la mort et la résurrection de Jésus. Les anges ont loué Dieu à la naissance de Jésus. La louange est un élément vital de la prière: on se réjouit en Dieu, on s'adresse à lui avec un coeur reconnaissant. Le ciel même retentit de louanges.
      Voir aussi sous Adoration.
Psaumes 135;136;150;34,3;35,18; Luc 2,13-14; Philippiens4,4-8; Apocalypse 4,6-11.
          LUMIERE:
      Dans la Bible, le contraste entre la lumière et l'obscurité illustre souvent celui qui existe entre Dieu et les forces du mal. «Dieu est lumière et il n'y a aucune obscurité en lui.» Il est parfaitement bon. Sa sainteté est telle qu'«il habite une lumière dont personne ne peut s'approcher». Par contre, les forces du mal sont appelées «les maîtres de ce monde obscur». Jean décrit la lutte spirituelle entre la «lumière» (Dieu et le bien) et «l'obscurité» (Satan et le mal). «La lumière brille dans l'obscurité, et l'obscurité ne l'a pas reçue.» Par la vie, la mort et la résurrection de Jésus, la lumière a vaincu l'obscurité.
      Jésus se nommait «la lumière du monde» et «promet la lumière de la vie» à tous ceux qui le suivent. Les hommes n'ont plus besoin de marcher dans l'obscurité --d'ignorer la vérité, d'être séparés de Dieu et aveuglés par le péché. Ils peuvent «vivre dans la lumière, comme Dieu lui-même est dans la lumière». Devenir chrétien, c'est donc passer de l'obscurité à la lumière. Le peuple de Dieu est «la lumière pour le monde» --une lumière qui doit briller devant les hommes.
      Dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, la lumière de la présence de Dieu sera constamment là. Il n'y aura plus ni ténèbres, ni nuit, ni lampes, ni soleil. Car Dieu sera la lumière de son peuple.
I Jean 1,5; I Timothée 6,16; Ephésiens 6,12; Jean 1,4-9;8,12; I Jean 1,7; Matthieu 5,14-16; Apocalypse 21,23-24;22,5.


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    LA CONQUETE DE CANAAN

      Il fallut 40 ans au peuple d'Israël pour se rendre d'Egypte en Terre promise. C'est vers l'an 1240 av. J.-C. qu'ils traversèrent le Jourdain pour pénétrer en Canaan près de Jéricho. Sous la conduite de son nouveau chef, Josué, les troupes israélites partirent à la conquête du pays, tandis que les femmes et les enfants attendirent au camp de Guilgal.
          LA CHUTE DE JERICHO:
      Le premier objectif de Josué était la prise du point stratégique de Jéricho, une ville forte déjà ancienne, comme l'ont montré les fouilles. Elle tomba après un siège étrange. La Bible raconte comment, six jours de suite, l'armée entière fit le tour de la ville sans un bruit, si ce n'est celui de leurs pas et le son de leurs trompettes. Le septième jour, ils firent sept fois le tour de la ville, puis ils poussèrent un cri. Les murailles s'effondrèrent, et les hommes pénétrèrent dans la ville et la rasèrent.
          VICTOIRE DANS LE SUD:
      Après une première défaite, Josué prit Aï et alla s'établir à Sichem, une ville-clé sur la route au centre du pays. Il restait des ennemis au sud et au nord. Alarmés par ses succès, ils attaquèrent du sud.
      Les habitants de Gabaon obtinrent par la ruse que Josué fasse alliance avec eux. Aussi les rois de Jérusalem, d'Hébron et des villes voisines leur firent la guerre. Josué vint au secours de ses alliés et battit ses ennemis lors de la bataille de Beth-Horôn. Il exécuta leurs rois. Puis il prit et détruisit les villes de Makkedah, Libnah, Lakish, Eglôn et Debir. Lorsqu'il ret4urna à Guilgal, la moitié sud du pays était tombée aux mains d'Israël.
          L'ALLIANCE DES ROIS DU NORD:
      La nouvelle des victoires Israélites se répandit rapidement. Au nord, le roi de Hatsor rassembla ses alliés et marcha contre les envahisseurs. Josué les surprit dans leur camp près des sources de Mérôm et remporta sur eux une nouvelle victoire. Il prit la ville d'Hatsor et l'incendia àd'importantes fouilles y ont été faites). Il tua les rois qui s'étaient coalisés contre lui, mais épargna les autres villes.
          LA COLONISATION DU PAYS:
      Josué avait détruit les rois de Canaan, détruit plusieurs de leurs villes-clés et, en même temps, de nombreux centres religieux. La conquête n'était pas achevée, mais Josué avait fait assez pour que le peuple puisse commencer à s'établir dans le pays. Il attribua à chaque tribu une partie du pays, et chacune dut prendre pessession de son territoire. Les Israélites n'ont jamais réussit complement à chasser les Cananéens. Au contraire, ils adoptèrent souvent leur mode de vie, ainsi que leurs dieux. Mais ils remportèrent aussi de remarquables victoires, comme celles de Juda (Juges 1). Ils s'établirent un peu partout, et Canaan devint le pays d'Israël.
          ARCHEOLOGIE:
      Bien que les Israélites aient chassé les Cananéens de plusieurs de leurs places fortes, la Bible ne mentionne que peu de villes qui ont été complètement détruites. Les autres ont probablement été réparées et très rapidement habitées par les colons Israélites.
      Les fouilles ont révélé des traces de destruction au 13e siècle av. J.-C. à Bethel, Beth-shémesh, Lakish et Hatsor. Elles correspondent à l'époque de l'invasion de Josué.
      Mais il y avait aussi d'autres ennemis, et les villes n'ont sans doute pas toutes été détruites en même temps. Elles sont restées inhabitées ou partiellement habitées pendant un certain temps.
      Les ruines de Jéricho ont disparu peu à peu, emportées par le vent et la pluie, et il ne reste presque plus de traces de la ville de l'époque de Josué. Mais on a retrouvé celles de plusieurs villes plus anciennes.
      Aï semble avoir été inhabitée de 2500 à 1200 av. J.-C. Il se peut qu'une armée cananéenne ait utilisée d'anciennes fortifications pour se protéger contre l'attaque des Israélites.
      Voir aussi 2e partie: L'Archéologie et la Bible.


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          MEDIATEUR:
      C'est un intermédiaire qui rapproche deux personnes désunies.
      Lorsque Adam désobéit à Dieu, son péché rompit leur amitié. L'Ancien Testament reconnaît le besoin d'un médiateur entre l'homme et Dieu. Les prophètes parlèrent au nom de Dieu et sensibilisèrent leurs auditeurs à la réalité de Dieu. Les prêtres offrirent des sacrifices à Dieu et se présentèrent devant lui au nom du peuple. Moïse remplit les deux fonctions en temps que médiateur d'Israël.
      Mais qu'elle qu'ait été son importance, il n'a jamais pu être un médiateur parfait entre Dieu et le peuple, parce qu'il était lui-même pécheur. Seul Jésus, à la fois homme --mais sans péché-- et Dieu, a pu être le médiateur parfait qui établit une alliance nouvelle. C'est le thème principal de la lettre aux Hébreux.
      Voir aussi sous Réconciliation.
Exode 32,30-32;33,11; Lévitique 16; Nombres 12,6-8; Deutéronome 5,4-5; Galates 3,19-20; I Timothée 2,5; Hébreux 7,24-25;8,9;9,15;12,24.
          MESSIE:
      Les titres «Messie» et «Christ» signifient «l'oint», Messie étant le terme hébreu et Christ son équivalent en grec.
      Au cours de l'histoire mouvementée d'Israël, l'idée s'enracina que, selon sa promesse, Dieu enverrai un jour un grand roi messianique pour établir son royaumeéternel et universel. Du temps de Jésus, beaucoup de juifs aspiraient à voir poindre ce jour. Aussi, lorsqu'ils entendirent parler de son enseignement et de ses miracles, ils se demandèrent: «Ne serait-ce pas le Messie?»
      Le Nouveau Testament montre clairement que les premiers chrétiens étaient convaincus que Jésus était le Messie. A son baptême, «Dieu a répandu la puissance du Saint-Esprit sur Jésus de Nazareth». Un peu plus tard, Jésus déclara que la prophétie d'Esaïe annonçant la venue d'un Sauveur s'appliquait à lui. Mais, en général, Jésus évitait de se désigner comme le Messie, parce que les Juifs attendaient surtout un libérateur politique. Les Evangiles ne rapportent qu'un seul cas où Jésus avoua être le Messie --et cela à une pauvre pécheresse près d'un puits. Quand Pierre dit à Jésus: «tu es le Messie», il lui dit de ne pas en parler. Jésus voulait de vrais disciples; il n'était pas un agitateur qui cherchait à se faire un nom.
      Cependant, lors de son procès, quand le grand prêtre lui demande: «Es-tu le Messie, le Fils de Dieu?» Jésus répondit: «Tu l'as dit.» Et le grand prêtre, criant au blasphème, fit prononcer contre lui la peine capitale.
      D'après le Nouveau Testament, le tribunal juif s'était trompé. Jésus était le Messie --et Dieu l'a prouvé en ressuscitant Jésus. Comme Pierre l'affirma le jour de la Pentecôte: «Tout le peuple d'Israël doit le savoir avec certitude: ce Jésus que vous avez clouez à la croix, c'est lui que Dieu a fait Seigneur et Messie!»
      Voir aussi sous Jésus-Christ.
Deutéronome 18,15-22; Psaumes 2;45,6-7;72;110; Esaïe 9,2-7;11;42,1-9;49,1-6;52,13-53;12;62,1-3; Jérémie 23,5-6;33,14,16; Ezéchiel 34,22-25; Daniel 7; Zacharie 9,9-10; Matthieu 1,18.22-23;16,16.20;26,28; Marc 8,27-30;14,61-64; Luc 2,11.26; Jean 4,25-26;7,26-27;31.41-42;9,22; Actes 2,36;3,20-21;4,26-28;10,38;18,28;26,22-23.
          MIRACLES:
      Ils sont un des aspects étonnants de la vie et de l'oeuvre de Jésus. Même ses ennemis durent l'admettre. Les miracles décrits dans les Evangiles vont de la guérison de malades et de l'expulsion de démons à l'apaisement d'une tempête et à la résurrection de morts.
      Les miracles de Jésus sont parfois considérés comme des prodiges, accomplis par la puissance de Dieu. La manifestation suprême de cette puissance --le plus grand miracle-- fut la résurrection de Jésus.
      Les miracles de Jésus étaient aussi des «merveilles». Ils ont souvent émerveillés ceux qui en ont été les témoins. Mais Jésus n'a jamais voulu être un simple faiseur de miracles. C'est pourquoi il refusa de sauter du haut du temple, comme le diable le lui avait suggéré. Jésus ne voulait pas que les gens le suivent simplement pour voir ses miracles. Aussi interdisait-il souvent à ceux qu'il guérissait d'en parle+ autour d'eux.
      Dans l'Evangile de Jean, les miracles sont avant tout présentés comme des «signes» que Jésus était le Messie et que le royaume de Dieu était venu. Lorsque Jean-Baptiste voulut savoir s'il était vraiment le Messie, Jésus dit à ses disciples de lui raconter ses miracles, lui laissant le soin d'en tirer ses conclusions. Par ses miracles, Jésus annonça que dans le monde nouveau, il n'y aurait plus ni péché, ni maladie, ni mort.
      Jésus donna à ses disciples le pouvoir de faire des miracles. Avec la puissance de Jésus, ils firent des guérisons après la pentecôte, et des miracles eurent lieu durant toute l'histoire de l'église primitive. Paul mentionne parmi les dons spirituels, celui de guérison. Mais c'est toujours Dieu qui guérit, jamais le chrétien ou l'église.
Luc 5,17;11,20; Romains 1,4; Matthieu 4,5-7; 11,2-6.20-24; Luc 9,1; Actes 3,6; Galates 3,5; I Corinthiens 2,9-10.
Guérisons de Jésus: Matthieu 8-9;12,10-13.22;15,21-28;17,14-18;20,29-34; Marc 1,23-26;7,31-37;8,22-26; Luc 13,11-13; 14,1-4;17,11-19;22,50-51; Jean 4,46-54;5,1-9;9.
Maîtrise de Jésus sur les forces de la nature: Matthieu 8,23-27;14,25.15-21;15,32-38;17,24-27;21,18-21; Marc 11,20-26; Luc 5,1-11; Jean 2,1-11;21,1-11.
Résurrection de Jésus: Matthieu 9,18-19.23-25; Luc 7,11-15; Jean 11,1-44.
Miracles dans l'Ancien Testament: Exode 14; Josué 2; I Rois 17,17-24; II Rois 2,4-5; Daniel 6.
          MISERICORDE:
      Le mot hébreu traduit par «miséricorde» revient presque 250 fois dans l'Ancien Testament. Il décrit l'amour et la patience de Dieu envers Israël, ainsi que sa bonté et son empressement à lui pardonner. Dieu avait conclu une alliance avec lui, et bien que le peup|e ait bien souvent rompu ses engagements, il ne l'a pas désavoué. Il a été fidèle, en lui faisant miséricorde.
      Dans le Nouveau Testament, la miséricorde est la sensibilité au malheur d'autrui. Il est «le Père miséricordieux, le Dieu qui accorde le réconfort en toute occasions». Notre salut est un effet de sa miséricorde. Jésus a souvent été ému de compassion en voyant les besoins des gens autour de lui. Les chrétiens sont appelés à se montrer aussi miséricordieux pour les autres que Dieu l'a été pour eux.
Exode 34,6-7; Deutéronome 7,9; Néhémie 9,7.31; Psaumes 23,6,25,6;40,11;51,3;103,448; Daniel 9,9; Jonas 4,2; Michée 6,8; Matthieu 5,7; Luc 6,36;18,13; Romains 9,15;12,1; II Corinthiens 1,3; Ephésiens 2,4.
          MONDE:
      Le mot grec kosmos (monde) signifie généralement l'ensemble de la création matérielle. Il est employé dans ce sens dans le Nouveau Testament pour désigner le monde fait par Dieu.
      Il sert aussi à décrire l'état du monde en révolte contre Dieu. C'est ainsi que Satan est appelé le prince ou chef de ce monde, et qu'il est dit que «le monde entier est au pouvoir du malin». Le monde (désigné parfois par un autre terme grec, aion, signifiait «âge» ou «esprit du siècle») représente tout ce qui est hostile à Dieu ici-bas.
      Le monde a haï Jésus et hait ses disciples. Et cependant, Dieu a aimé le monde. Tout en vivant dans le monde, les chrétiens n'appartiennent pas au monde. Ils ne peuvent ni agir comme lui ni se conformer à ses normes égoïstes et matérialisés. Mais ils doivent rester en contact avec les gens de ce monde, parce que Dieu les aime et que Jésus est mort pour eux.
Jean 1,10;14,30; I Jean 5;19; Jean 15,18-19;Jean 17,16-17; Romains 12,2; Jean 3,16-21.
          MORT:
      «L'homme ressemble à du vent, et ses jours à une ombre qui passe.» La Bible reconnaît que notre lot à tous est de mourir, mais aussi que la mort est un mal qui nous remplit d'effroi.
      Elle établit un lien étroit entre la mort et le péché. La mort fait partie du jugement qui a frappé Adam après sa désobéissance. Paul considère la mort comme une des suites inévitables de la présence du péché dans le monde. En effet, Dieu est saint et ne peut tolérer le mal. Si nous mourons sans que nos péchés soient pardonnés, notre mort ne sera pas seulement physique, mais aussi spirituelle: ce sera la séparation d'avec Dieu. Le Nouveau Testament dit souvent que les non-chrétiens, tout en étant physiquement en vie, son «spirituellement morts à cause de leurs fautes et de leurs péchés».
      En mourant sur la croix, Jésus a pris sur lui l'ultime conséquence de nos péchés. Sa résurrection est la preuve de sa victoire sur la mort. Aussi, tout en étant destinés à mourir un jour, nous avons la vie éternelle par la foi en Jésus-Christ. Le chrétien est déjà passé de la mort spirituelle à la vie et attend la fin du présent siècle, quand la mort physique, «le dernier ennemi», sera vaincue.
      Voir aussi sous Ciel, Enfer, Jugement, Vie, Résurrection, Retour de Christ.
Psaume 144,4; Deutéronome 30,15.19; Psaume 55,4; Genèse 3,19; Romains 6,23; Matthieu 7,23; Ephésiens 2,1; Hébreux 2,14-15; I Corinthiens 5,21.26;II Corinthiens 5,1-10.
          NOUVELLE NAISSANCE:
      Longtemps avant l'époque de Jésus, Jérémie avait compris que l'homme avait besoin d'un renouvellement intérieur complet s'il voulait retrouver la communion avec Dieu. Dans sa discussion avec Nicodème, l'un des chefs des Juifs, Jésus insista sur la même vérité: seule une «nouvelle naissance» rendait possible un nouveau départ de ce genre.
      Cette transformation radicale se fait au moment où l'on devient chrétien. «Dès que quelqu'un est uni au Christ, il est un être nouveau: ce qui est ancien a disparu, ce qui est nouveau est là.» Le baptême est le signe extérieur de ce renouveau. La nouvelle vie est accordée par le Saint-Esprit --c'est la vie éternelle du royaume de Dieu, échue en partage à toute la famille de l'Eglise.
      Voir aussi sous Baptême.
Psaume 51,12, Jérémie 31,31-34; Jean 3,1-21; II Corinthiens 5,17.
          PAIX:
      Le mot hébreu a un sens très large. Il signifie «plénitude» et s'applique à tous les aspects de la vie. Il peut se rapporter à la santé physique ou à une longue vie se terminant par une mort naturelle. Il est parfois synonyme de sécurité, d'harmonie individuelle ou collective. La paix est un don de Dieu. «Le Seigneur est paix.» Par ailleurs, «point de paix, a dit le Seigneur, pour les méchants».
      La paix est devenue la marque distinctive du royaume de Dieu. Le Mesie, envoyé par Dieu pour l'établir, est appelé le «prince de la paix». Le Nouveau Testament affirme que Jésus «nous a apporté la paix». Il «est venu annoncé la bonne nouvelle de la paix à tous --paix qu'il a établie par sa mort sur la croix entre l'homme et Dieu, et entre l'homme et son prochain. Il s'ensuit une profonde paix intérieure, indépendante des circonstances. «C'est la paix que je vous laisse», dit Jésus à ses disciples, la veille de sa mort. «C'est ma paix que je vous donne. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Ne soyez pas inquiets, ne soyez pas effrayés.»
      Voir aussi sous Réconciliation.
Genèse 15,15; Psaumes 4,8;85,8-10; Juges 6,24; Esaïe 48,22;2,2-4;9,6; Romains 5,1; Ephésiens 2,14-18; Jean 14,27; II Thessaloniciens 3,16.
          PARABOLE:
      Récit allégorique sous lequel se cache un enseignement spirituel. Jésus a souvent enseigné en paraboles.
      Voir 5e partie: Religion et culte dans la Bible.
          PARDON:
      C'est un fait absolument extraordinaire que Dieu aime l'homme pécheur et qu'il prenne plaisir à lui pardonner. «Si tu voulais compter nos fautes, Seigneur, qui pourrait survivre? Mais tu peux nous pardonner, c'est pourquoi nous l'honorons.»
      De la Genèse à l'Apocalypse, la Bible montre clairement que si nous repentons et nous détournons de nos péchés, Dieu nous pardonne.
      En devenant chrétien, nous commençons une vie nouvell, celle d'un enfant de Dieu. Nous savons que nos fautes sont pardonnées. Et à notre tour, nous sommes prêts à pardonner à autrui. Même s'il nous arrive de retomber dans le péché, il suffit que nous revenions à Dieu, le coeur repentant, pour qu'il nous pardonne à nouveau et qu'il nous relève.
Voir aussi sous Repentance.
Exode 34,6-7; Psaumes 51;130;3,4; Esaïe 1,18;55,6-7; Osée 14; Matthieu 6,12-15;26,26-28; Luc 7,36-50;  Actes 2,38; Ephésiens 4,32; I Jean 1,9.
          PAROLE:
      L'expression «la Parole de Dieu» est souvent employée dans la Bible quand il est question d'une révélation de Dieu aux hommes. Comme la parole nous permet de nous exprimer, ainsi Dieu se manifeste par sa Parole.
      La «Parole du Seigneur», c'est d'abord sa Parole orale. L'expression figure dans les livres des prophètes. Parfois au lieu d'entendre cette Parole, on pouvait la voir. Jésus, la révélation finale et parfaite de Dieu, est aussi appelé «la Parole». Faite chaire, on a pu la voir et la toucher, en même temps que l'entendre. Et c'est cette Parole --ce message-- qu'annonce l'église chrétienne.
      La Parole de Dieu --l'ensemble de sa révélation-- «subsistera toujours». Elle est puissante et exécute tout ce à quoi Dieu la destine. Et personne n'a le droit d'en ôter ni d'y ajouter quoi que ce soit.
      Voir aussi sous Révélation.
Jérémie 1,4; Ezéchiel 1,3:28; Jean 1,1-4; I Jean 1,1-3; II Timothée 4,2; Esaïe 40,8; Apocalypse 22,18-19.
          PECHE:
      La Bible utilise plusieurs mots pour désigner le péché. Il est d'abord une révolte contre Dieu, comme le montre l'histoire d'Adam et d'Eve. L'homme est ainsi devenu l'ennemi de Dieu. Pécher, c'est aussi «manquer le but», ne pas satisfaire aux exigences de Dieu. L'homme peut donc être déclaré coupable lorsqu'il omet de faire ce que Dieu demande de lui aussi bien que s'il désobéit délibérément à ses ordres. Le péché est essentiellement un affront fait à Dieu. A cause de lui, l'homme est coupé de Dieu, et encourt sa colère et son jugement. Par lui, la souffrance et la mort sont entrés dans le monde.
      La Bible n'explique pas d'où vient le mal. Elle constate simplement qu'il est là. Satan en est la source. Mais l'homme n'a pas le droit de lui imputer sa déchéance comme ont essayé de le faire Adam et Eve. Chacun est responsable pour son propre péché. En Jésus-Christ, Dieu a porté remède au péché. Et le jour viendra où le péché et le mal n'existerons plus.
      Voir aussi sous Mort, Chute, Pardon, Enfer, Jugement, Souffrance.
Genèse 3; Romains 1,18-2,11;3,9-26;5-8; Apocalypse 20-21.
          PRIERE:
      L'homme a été créé pour vivre en communion avec Dieu. Par la prière, il peut l'écouter et lui parler. Mais à cause du péché, le contact avec Dieu est souvent coupé, et la prière devient formelle, artificielle.
      Mais ceux qui se confient en Dieu savent ce qu'est une vraie vie de prière. Ils vident leur coeur en sa présence, lui confessent leurs fautes, lui adressent leurs requêtes et n'oublient pas de lui dire merci.
      L'Israélite pieux priait trois fois par jour. Samuel était tellement conscient que prier était son devoir qu'il considérait comme un péché de ne pas prier pour les siens. Il n'existe aucune prescription particulière sur la façon dont doivent prier les chrétiens. Mais Paul insiste sur le fait que la prière doit avoir une place importante dans leur vie et dans celle de l'Eglise. Elle apparaît spontanément là où les relations avec Dieu ont été rétablies.
      Pour le chrétien, la prière est une sorte de devoir familial. La prière modèle enseignée par Jésus commence par «Notre Père...» L'église primitive se rencontrait pour la prière, par exemple dans la maison de la mère de Jean Marc où l'on pria pour la libération de Pierre. Le Saint-Esprit aide les chrétiens à prier, en accordant leurs pensées avec celles de Dieu. «L'Esprit lui-même prie Dieu pour nous avec des gémissements qu'on ne peut exprimer par des paroles», écrit Paul aux Romains.
Psaume 62,8; I Jean 1,9; Marc 11,24; Philippiens 4,6; I Samuel 12,23; Colossiens 4,2; Jacques 1,5-6 Actes 12,12; Romains 8,26.
L'enseignement de Jésus sur la prière: Matthieu 6,5-15;7,7-11;26,41; Marc 12,38-40;13,33;14,38; Luc 11,1-13;18,1-14.
Les prières de Jésus: Matthieu 6,9-13;11,25-26;26-36-44; Marc 14,32-39; Luc 10,21;11,24;22,46;23,34.46; Jean 11,41-42;12,27-28;17.
D'autres prières de la Bible: Exode 15;32;33; Deutéronome 32-33; Josué 17;10; Juges 5;6; I Samuel 1;2; II Samuel 7;22; I Rois 3;8;18;19; II Rois 19; Esdras 9; Néhémie 1;9; Job 42; Psaumes; Daniel 2;9; Jonas 2; Habakuk 3; Luc 1,46-55.-68-79;2,29-35; Actes 4,24-30.
          PROPHETIE:
      Dès les débuts de l'histoire d'Israël, les prophètes ont joué un rôle important dans la vie du peuple, en lui transmettant des messages de la part de Dieu. Souvent, ils annonçaient son verdict r l'état du monde, déclarant ce qu'il allait faire dans l'immédiat et le futur pour rétablir le droit.
      Le prophète parlait au nom de Dieu, introduisant ainsi son message par la formule: «Ainsi parle le Seigneur». Il fallait que le peuple discerne si le prophète annonçait réellement la Parole de Dieu ou s'il était un imposteur. Le vrai prophète recevait son appel de Dieu. «Le Seigneur m'a pris de derrière le bétail», s'écria Amos, «et m'a dit: Va! prophétise à Israël mon peuple.»
      Dieu révélait ses desseins à ses prophètes. Un soi-disant prophète qui éloigna le peuple du Dieu d'Israël était nécessairement un faux prophète. Il en était de même pour celui dont la prédiction ne s'accomplissait pas. De tels prophètes étaient passibles de la peine de mort, parce qu'ils constituaient une menace pour la foi et la sécurité d'Israël.
      La plupart des messages prophétiques se rapportaient directement à la situation de l'époque. Il est donc essentiel de les lire à la lumière des événements historiques de cette période-là. Mais s'ils ont généralement eu un accomplissement immédiat, dans bien des cas, ils annonçaient aussi le jour où Dieu interviendrait dans l'histoire du monde. C'est ainsi que de nombreuses prophéties de l'Ancien Testament sont appliquées à Christ dans le Nouveau Testament.
      Depuis l'effusion du Saint-Esprit sur tous les croyants, chacun d'entre eux --homme ou femme-- peut annoncer le message de Dieu. Cependant, le Nouveau Testament mentionne le don de prophétie --un don particulier accordé à certains membres de l'Eglise pour le bien de tous.
      Les prophéties de l'Apocalypse, comme celles du livre de Daniel, appartiennent à un genre littéraire particulier --le genre dit apocalyptique qui utilise une langue imagée et symbolique que l'on ne peut comprendre que dans le contexte de l'époque où ces livres ont été écrits.
Amos 7,14:15;3,7; Deutéronome 13,1-5;18,20-22; Jean 5,39; Actes 2,17; I Corinthiens 11,5;14,24.29; Actes 11,17-28; I Corinthiens 12,10.?3b Esaïe; Malachie; Apocalypse.
          RECONCILIATION:
      «réconcilier» deux personnes, c'est les remettre en accord après une brouille. Dans la Bible, l'histoire de l'homme commence par la rupture de ses relations avec Dieu. Elle continue par le récit de son premier geste d'hostilité envers son prochain (le meurtre d'Abel par Caïn). Ce n'est qu'après le rétablissement du contact avec Dieu que la bonne entente entre hommes peut être rétablie. C'est la conséquence directe de la «réconciliation» proposée par Dieu.
      Il n'est donc pas surprenant que la Bible affirme que l'homme est l'ennemi de Dieu, hostile à tout ce qu'il est et à tout ce qu'il représente, coupé de lui par son péché et incapable de se réconcilier avec lui. Mais, comme l'explique Paul, «Dieu nous a réconciliés avec lui par le Christ».
      Il l'a fait par la vie, la mort et la résurrection de Jésus. L'homme peut à présent devenir l'ami --voire l'enfant-- de Dieu. Car Jésus est venu à bout du péché qui était à l'origine de la rupture. Cependant, cela ne se fait pas automatiquement. Dieu offre la réconciliation comme un don. Mais il faut l'accepter. Elle est à la portée de tous, et les chrétiens ont été chargés d'annoncer cette oeuvre de réconciliation autour d'eux.
      Elle apporte non seulement la paix avec Dieu, mais aussi la paix entre les hommes. Une fois réconciliés avec Dieu, d'anciens ennemis se retrouvent membres de la même famille. Les points qui les divisaient n'ont plus d'importance en comparaison du lien qui les unit en Christ. C'est le remède apporté par l'évangile au conflit racial le plus violent de l'époque biblique --celui des juifs avec les non-juifs.
      Voir aussi sous Expiation, Croix, Paix.
Genèse 3; Romains 5,10-11;11,15; II Corinthiens 5,18-20; Ephésiens 2,11-18; Colossiens 1,19-22.
          REDEMPTION:
      «Racheter» veut dire «récupérer par achat». Jésus dit qu'il est venu «donner sa vie comme prix pour le rachat de beaucoup d'hommes».
      L'image est celle du rachat d'un esclave. Selon Jésus, l'homme est un esclave du péché. Même s'il le désire, il ne peut arrêter de pécher. Mais par sa vie, sa mort et sa résurrection, Jésus a payé le prix pour sa libération.
      Les chrétiens sont donc des «rachetés», comme les Israélites, arrachés à l'esclavage de l'Egypte, l'étaient du temps de l'Ancien Testament. Ils appartiennent à présent à Dieu. Paul incite ses lecteurs à se souvenir du prix payé pour leur rachat et à se livrer à Dieu pour le servir de tout leur coeur. Un racheté est aussi un homme libre. Aussi Paul exhorte-t-il les chrétiens à ne pas retomber dans leurs anciens travers, mais à laisser Dieu les délivrer des stigmates de leur ancien esclavage du péché. Mais ce n'est pas encore maintenant que le croyant est complètement délivré. Il ne sera qu'à la fin de ce monde, lorsque Jésus reviendra et que son peuple connaîtra la liberté parfaite en la présence même de Dieu.
      Voir sous Croix, Liberté.
Marc 10,45; Jean 8,34; I Pierre 1,18-19;  Exode 13,11-16; I Corinthiens 6,20; Romains 6,12-14; 8,19-23.
          REGENERATION:
      Voir aussi sous Nouvelle Naissance.
          REPENTANCE:
      «Revenez à moi de tout votre coeur», dit Dieu par Joël, le prophète, «avec des jeûnes, des pleurs, des lamentations. Déchirés vos coeurs, non vos vêtms.»
      Jésus a appelé les hommes au même genre de changement intérieur. Car la repentance, c'est plus qu'un aveu de ses fautes ou qu'un regret de les avoir commises. Elle implique la décision de se détourner de son péché. La parabole du pharisien et du péager montre l'importance que Jésus attachait à ce changement intérieur.
      Dans son message, Jésus liait la foi à la repentance. «Détournez-vous de vos péchés et croyez à la bonne nouvelle.» La repentance n'est pas naturelle au coeur de l'homme. Elle est un don de Dieu. Mais lorsque un homme rencontre vraiment Jésus-Christ, il se repent. Il n'y a pas d'autre moyen pour entrer dans le royaume de Dieu. «Dieu appelle tous les hommes, en tous lieux, à se détourner de leurs mauvaises voies.» Voir aussi sous Pardon.
Joël 2,12-13; Luc 18,9-14; Marc 1,15; Actes 11,18; Luc 19,1-10; Actes 17,30.


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    L'EXIL

      La captivité de Babylone commença en 597 av. J.-C., lors de la première déportation de milliers de Juifs par Nabuchodonosor. Dix ans plus tard, les Babyloniens détruisirent complètement Jérusalem, et se fut la fin du royaume de Juda.
          ISRAEL:
      Le peuple avait reçu de nombreux avertissements. Même avant l'entrée en Terre promise, Moïse lui avait dit que s'il n'écoutait pas Dieu et n'observait pas ses lois, il serait chassé de son pays. Durant les deux siècles qui précédaient la chute de Jérusalem, les prophètes répétaient souvent les mêmes avertissements. Au 8e siècle av. J.-C., Amos et Osée annoncèrent au royaume d'Israël les malheurs qui allaient le frapper s'il continuait à désobéir à Dieu. Mais il n'y pris pas garde, et en 721 av. J.-C., les Assyriens prirent Samarie, sa capitale. La population fut déportée et dispersée dans les différentes provinces de l'empire. Des étrangers s'établirent dans le pays, et il devint la province assyrienne de la Samarie.
Deutéronome 8,19-20; II Rois 17; Amos 2-9; Osée 9.
          JUDA:
      Juda, plus au sud, fut également menacé par les Assyriens. Leur roi Sennachérib prit plusieurs villes de Juda et assiégea Jérusalem. Mais Ezéchias, roi de Juda, faisait confiance à Dieu et observait ses fois. Il prêta l'oreille au message d'Esaïe, le prophète. Lorsque les Assyriens le sommèrent de se rendre, il chercha le secoursÇauprès de Dieu qui le délivra de ses assaillants.
      Mais Juda n'avait appris la leçon qu'à moitié. On commença à croire que Jérusalem, la ville de Dieu, était imprenable et qu'elle et son temple étaient à l'abri de tous ses ennemis, quoi que l'on fasse derrière ses murs. Pendant un certain temps, elle était effectivement en sécurité à cause du tribut payé aux Assyriens qui étaient en guerre contre d'autres ennemis. Puis ce fut la fin de l'empire assyrien.
      Mais un autre danger menaçait Juda, cette fois-ci de Babylone. Sous le règne de Josias, le prophète Jérémie en avertit le peuple. Il n'échapperait au danger qu'en se détournant de ses voies égoïstes et en obéissant à Dieu. Mais personne n'écouta.
      En 604 av. J.-C., les Babyloniens occupèrent la Syrie et les régions plus au sud. Yoyaqîm, roi de Juda, dut leur payer un tribut et Nabuchodonosor, roi de Babylone, ramena des ôtages à Babylone. Un peu plus tard, Yoyaqîm s'alli@ à l'Egypte et se souleva contre Babylone. Il mourut avant que les Babyloniens n'aient atteint Jérusalem. Après un siège de courte durée, son fils Yoyakin, qui lui avait succédé, capitula. Et le 16 mars 597 av. J.-C., Nabuchodonosor vida Jérusalem de ses trésors et emmena le roi et beaucoup de notables à Babylone. Ce fut le début de l'exil.
Esaïe 36-7; Jérémie 7; Daniel 1
          LA CHUTE DE JERUSALEM:
      Nabuchodonosor laissa Sédécias, l'oncle du roi, comme roi-vassal à Jérusalem. Jérémie répéta sans cesse au peuple que pour être en sécurité, il devait reconnaître la suzeraineté de Babylone. Mais de faux prophètes annoncèrent la chute imminente de Babylone et encouragèrent Sédécias à se révolter A cette nouvelle, les Babyloniens marchèrent contre Juda et assiégèrent une nouvelle fois Jérusalem. D'autres villes furent prises, et bientôt elle se trouva seule à résister. Elle tint bon 18 mois. Quand Nabuchodonosor fit une brèche dans ses murs en été 587, les réserves alimentaires étaient épuisées et le peuple mourait de faim. Sédécias essaya de fuir de nuit, mais il fut rattrappé. Les Babyloniens pillèrent la ville, puis l'incendièrent avec son temple. Beaucoup de notables furent exécutés. Le reste de la population fut emmené en exil où ils rejoignirent ceux qui avaient été déportés précédemment. Il ne restait plus grand-chose du royaume de Juda. Des colons Edomites s'établirent au sud d'Hébron et de Bet-Tsur. Nabuchodonosor établit Guédalias comme gouverneur sur Juda. Le livre des lamentations décrit l'état lamentable du pays. Les villes étaient en ruine. Excepté les milliers de déportés emmenés à Babylone, presque toute la population avait péri dans les combats, par la famine ou à la suite d'épidémies. Très peu restaient pour défricher le pays dévasté par les envahisseurs.
      Guédalias établit son quartier général à Mitspa et s'efforça de bien gouverner le pays. Mais certains Juifs, refusant de se soumettre à l'autorité babyloniennes, firent un complot et tuèrent Guédalias. Ses partisans eurent peur et s'enfuirent en Egypte, entraînant Jérémie avec eux. Les Babyloniens déportèrent un nouveau contingent de Juifs en 582 av. J.-C. et annexèrent Juda à la province de Samarie.
Jérémie 27-28; Lamentations; II Rois 25,22-26; Jérémie 40-43.
          LES DEPORTES:
      En Babylonie, les Juifs vivaient dans des quartiers à part de la capitale et d'autres villes. Ils pouvaient construire leurs maisons, gagner leur vie, garder leurs coutumes et pratiquer leur religion. Ils n'avaient pas le droit de rentrer chez eux, mais n'étaient pas maltraités. Le roi Yoyakim et sa famille étaient les «hôtes» de la cour. Certains Juifs, comme Daniel, accédèrent à de hautes positions gouvernementales. Nabuchodonosor utilisait les talents des artisans juifs. Beaucoup se sentaient tout à fait chez eux à Babylone, de sorte que, lorsque l'occasion se présenta de rentrer à Jérusalem pour reconstruire le temple, ils refusèrent de partir. D'autres, par contre, aspiraient à rentrer en Juda et conservaient en exil leurs habitudes religieuses et leur type particulier de vie.
      Le temple étant détruit, le peuple juif s'attachait surtout aux pratiques de sa religion qu'il pouvait aussi observer ailleurs: le sabbat, la circoncision, les lois sur les impuretés. Et il se mit à apprécier comme jamais auparavant les textes de la Bible déjà en sa possession. Des prêtres, comme Esdras, se mirent à approfondir chaque détail de la loi de Dieu. On les appela les scribes. Plusieurs livres de l'AnciPn Testament virent le jour durant l'exil.
          LES PROPHETES:
      Leur défaite et la chute de Jérusalem fut un coup terrible pour les Juifs. Un roi païen les avait battus. Ils avaient perdu le pays que Dieu leur avait donné. Leur roi, le descendant de David, était en exil. Le temple de Dieu n'était plus qu'un tas de décombres. Cela soulevait bien des questions. Dieu ne pouvait-il donc pas sauver son peuple? N'allait-il pas tenir parole? Les avait-il abandonnés? Ils furent obligés de réviser leurs idées sur Dieu et sur eux-mêmes en tant que peuple de Dieu. Ceci les emmena à une nouvelle compréhension des choses.
      La réponse leur fut donnée par les prophètes. Ezéchiel se trouvait parmi les déportés à Babylone, annonçant au peuple déjà avant la chute de Jérusalem, ce que Dieu allait faire. Jérémie avait dit les mêmes choses là-bas à Jérusalem. Par la captivité à Babylone, Dieu châtiait son peuple à cause de sa désobéissance, car il n'avait pas respecté les engagements pris lors de l'aliance du Sinaï. Mais ce n'était pas la fin du peuple de Dieu. Il allait le ramener de l'exil et lui rendre son pays. Ses souffrances le préparaient à l'ère nouvelle qui pointait à l'horizon.
      Voir aussi sous Retour de l'exil.
Esaïe 40; Jérémie 30; Ezéchiel 11.

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          RESURRECTION:
      La résurrection de Jésus est l'évènement-clé de la foi chrétienne. «Si le Christ n'est pas revenu à la vie, votre foi est une illusion et vous êtes encore perdus dans vos péchés», écrivait Paul.
      Il n'y avait, toute fois pas l'ombre d'un doute dans l'esprit des apôtres que Jésus était ressuscité, comme il l'avait prédit. Ils l'avaient vu à plusieurs reprises, et cela leur suffisait. Paul fait la liste de ceux auxquels il est apparu. D'un jour à l'autre, ils ont été métamorphosés: cette bande de faibles et de lâches est devenue un groupe d'hommes courageux qui se mirent à prêcher et à faire des miracles au nom de leur Seigneur ressuscité. Le tombeau était vide, et les autorités juives n'ont pas pu produire le corps de Jésus pour réfuter le fait de sa résurrection.
      Paul enseigne que les disciples de Jésus reviendront également à la vie. En devenant chrétiens, ils font l'expérience de la vie de résurrection de Jésus dans leur propre existence. Et ils savent qu'ils ressusciteront à la fin des temps. Ils passeront par la mort physique comme tous les autres, mais ils sont certains d'être pour toujours en la présence de Christ et d'y mener une nouvelle existence spirituelle. L'espérance chrétienne va bien plus loin que l'immortalité de l'âme --une notion grecque; elle croit en la résurrection de l'être tout entier revêtu d'un corps nouveau et merveilleux.
      Voir aussi sous Ciel.
Matthieu 28; Marc 16; Luc 24; Jean 20; I Corinthiens 15; Actes 1,3;4,10; Romains 1,4;6,4-13.
          RETOUR DE CHRIST:
      Lors de sa première venue dans ce monde, Jésus vint discrètement. Il vécut comme un humble serviteur de Dieu et mourut sur une croix. Mais il promit de revenir à la fin des temps avec puissance et une grande gloire. Bien des gens n'ont pas fait attention à lui cette fois-là. Mais à son retour, personne ne pourra l'ignorer. Pour beaucou+, il sera même un sujetde chagrin parce qu'il viendra juger le monde. Mais pour les croyants, morts ou vivants, ce sera le jour de la délivrance finale, car Jésus les prendra avec lui pour vivre éternellement dans un monde totalement nouveau.
      Il est impossible de voir quand le retour de Christ aura lieu. Auparavant, il faut que l'évangile ait été annoncé à toutes les nations. Le péché empirela, et les hommes adoreront celui qui se fera passer pour Dieu. Mais personne ne peut calculer le moment où Jésus viendra, car ce sera «à l'heure que vous ne pensez pas». Le chrétien doit donc être prêt à tout moment.
Matthieu 24;26,64; Marc 13,26; Jean 14; Actes 1,11;3,19-21; Philippiens 3,20; Colossiens 3,4; I Thessaloniciens 1,10; 4,13-5,11; II Thessaloniciens 1,5-2,12; II Pierre 3; Apocalypse 19-22.
          REVELATION:
      Un être humain ne peut connaître Dieu que s'il se révèle à lui. Dans sa sainteté et sa majesté, «il habite une lumière dont personne ne peut approcher». Quelque chose de Dieu est visible dans le monde qu'il a créé (même cela est une révélation), mais autrement, nous ne pouvons rien savoir de lui sans qu'il nous le montre. La rencontre de Moïse avec Dieu dans le buisson ardent est un cas typique où Dieu révèle à un homme ce qu'il n'aurait jamais découvert lui-même.
      Au cours de l'histoire d'Israël, Dieu s'est le plus souvent révélé par ses oeuvres, en particulier en délivrant son peuple de l'esclavage de l'Egypte. Mais, en général celui-ci n'a pas reconnu l'intervention de Dieu dans son histoire. Aussi Dieu lui a-t-il envoyé ses prophètes pour lui expliquer directement ce qu'ilfaisait. Autrefois Dieu a parlé à nos ancêtres à plusieurs reprises et de plusieurs manières par les prophètes, mais dans ces jours qui sont les derniers, il nous a parlé par son Fils», écrivit l'auteur de la lettre aux Hébreux. Jésus-Christ est la révélation finale et parfaite de Dieu. Il est Dieu se montrant à nous sous une forme à notre portée --celle d'un homme vivant sur terre.
      La Bible elle-même est «révélation» --le rapport écrit de ce que Dieu a dit et fait dans l'histoire et en Jésus-Christ, son message à son peuple, de la vocation d'Abraham à l'époque des apôtres. Ses livres ont été écrits par des hommes sous la direction de Dieu lui-même.
Eclésiaste 5,2; Esaïe 58,8-9; I Timothée 6,16; Exode 3;6,7; Esaïe 1,3; Amos 3,7; Hébreux 1,1-2; Jean 1,14; II Pierre 1,21; II Timothée 3,16; Jean 14,26;16,13.
          ROYAUME DE DIEU:
      «Dieu règne» est un des thèmes qui revient souvent dans l'Ancien Testament. Et, dans un sens, c'était vrai. Mais en partie seulement. Car il était évident qu'il fallait une intervention décisive de Dieu pour redresser la situation compromise par le péché de l'homme. Et cela, Dieu promit de le faire.
      «Le moment fixé est  arrivé», annonça Jésus, lorsqu'il commença à prêcher en Galilée, «car le royaume de Dieu s'est approché! Détournez-vous de vos péchés et acceptez la bonne nouvelle.» Dieu a envoyé Jésus établir son règne en mettant fin au désordre de ce monde pour inaugurer une ère nouvelle. Le royaume de Dieu, c'est son règne --et non l'endroit sur lequel il domine. La réalité de ce règne se voyait dans les miracles de Jésus, en particulier dans le fait qu'il chassait les démons. En rétablissant les malades --physiquement et spirituellement-- il montrait la puissance de ce nouveau royaume, dans lequel un jour le mal sera entièrement détruit.
      La vie et l'enseignement de Jésus sont la preuve que le royaume de Dieu est déjà venu. Il est mort pour les péchés de l'ancienne création déchue et ressuscité pour la vie éternelle de la nouvelle création, pour la vie du royaume. Mais celui-ci n'est pas encore pleinement établi. Il ne le sera qu'au retour de Jésus, à la fin des temps, quand toutes seront faites nouvelles.
      Jésus a utilisé des paraboles pour illustrer son enseignement sur le royaume de Dieu. Les Juifs croyaient qu'ils allaient être délivrés des Romains. Mais Jésus parlait d'une croissance lente et d'une extension mondiale de son royaume. Celui-ci vaut tout ce que nous possédons. Il n'est pas pour les orgueilleux ou les égoïstes, mais pour les humbles --pour des pécheurs qui se repentent.
      Ceux qui croient en Jésus ont déjà part à la vie nouvelle. Mais lorsque l'ère nouvelle, celle du royaume, sera consommée, ils connaîtront «les nouveaux cieux et la nouvelle terre» et auront un corps nouveau.
Michée 4,6-7; Marc 1,15; Luc 7,18-23; Matthieu 5,1-20;6,10;13; Marc 4;9,45-47; Luc 8;14,16-24.
          SAINT:
      Voi  sous Sainteté.
          SAINT-ESPRIT:
      L'Esprit de Dieu est un avec Dieu le Père et Jésus-Christ (voir sous Trinité). Il est à l'oeuvre dans l'histoire et dans le peuple de Dieu. Mais ce n'est que dans le Nouveau Testament, qui décrit «l'ère de l'Esprit», que nous le voyons agir de façon claire et précise.
      L'Esprit de Dieu a participé à la création du monde. En tant que Dieu, il est omniprésent --pas un endroit de la création n'est en dehors de son domaine. Maintes et maintes fois, nous lisons que l'Esprit de Dieu qualifiait certaines personnes pour une tâche particulière. Il inspirait les prophètes et communiquait la Parole de Dieu par leur moyen. Mais l'Ancien Testament annonce le jour où l'Esprit de Dieu sera répandu sur tout homme.
      La naissance de Jésus s'est faite par la puissance du Saint-Esprit. Il descendit sur lui le jour de son baptême dans le jourdain. Il le conduisit dans le désert où il fut tenté par le diable. Au début de son ministère, Jésus déclara qu'il accomplirait son oeuvre par la puissance du Saint-Esprit. Jean-Baptiste annonça que Jésus baptiserait les gens avec le Saint-Esprit. Et Jésus lui-même promit à ses disciples qu'après les avoir quittés, il le leur enverrait pour qu'il soit éternellement avec eux, les enseignants, les guidant et les fortifiant. «Il me donnera de la gloire», leur dit-il, «car il re`cevra de ce qui est à moi et vous l'annoncera.»
      Comme Jésus le leur avait promis, les dis`ciples furent baptisés du Saint-Esprit le jour de la pentecôte. Chacun pouvait s'en rendre compte, en les entendant louer Dieu, parler d'autres langues, prêcher l'évangile avec puissance. Comme Pierre le dit à ses auditeurs le jour de la pentecôte, la prophétie de Joël s'était accomplie. Dieu avait répandu son Esprit sur tous les croyants.
      Quand quelqu'un devient chrétien, il (ou elle) reçoit le don du Saint-Esprit. L'Esprit vit en lui, l'éclaire et le dirige, et lui fait prendre conscience qu'il est vraiment enfant de Dieu. L'Esprit est aussi le gage de l'avenir que Dieu lui réserve dans le ciel.
      Le Saint-Esprit aide les chrétiens à réaliser leur unité en Jésus-Christ. Il cherche à reproduire le caractère de Jésus dans la vie de chacun d'eux --«l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité,la douceur et la maîtrise de soi». Et il leur accorde les dons et la puissance pour servir Dieu.
      Voir aussi sous Trinité, Eglise.
Genèse 1,2; Psaume 139,7-12; Juges 3,10;14,6; Esaïe 11,1-3; II Samuel 23,2-5; Ezéchiel 36,26-27; Joël 2,28-29; Michée 3,8; Luc 1,35;3,22;4,1-18;3,16; Jean 14,16-17;16,7-15; Actes 2; Romains 8; I Corinthiens 12; Galates 5,22-23.
          SAINTETE:
      L'idée à la base du mot «sainteté» est celle de «séparation (mise à part) pour Dieu». Dans l'Ancien Testament, de+ endroits, objets, personnes et jours, étaient saints, lorsqu'ils étaient mis à part pour Dieu. C'est dans ce sens que le septième jour, le sabbat, devait être sanctifié.
      Le caractère de Dieu révèle ce qu'est la sainteté. Il est le «tout autre», absolument séparé de sa création et de tout ce qui est mal. Rien en lui n'est comparable. Sa nature même diffère de la nôtre: il est «saint». C'est pour cette raison que nous devons avoir de lui une crainte respectueuse. Quand quelqu'un prend conscience de la sainteté de Dieu, comme le fit Esaïe, il ressent intensément son péché qui le sépare de Dieu.
      De tout temps, Dieu attendait de son peuple qu'il reflète la sainteté qu'il voyait en lui. Aussi, dans le Nouveau Testament, les chrétiens sont appelés des «saints». Ce terme ne désigne pas seulement ceux qui sont particulièrement pieux. Il s'applique à tous, car tous sont mis à part et consacrés au service de Dieu. Les «saints» doivent grandir dans la sainteté et la ressemblance à Dieu --un processus que l'on appelle parfois la «sanctification».
Genèse 2,3; Exode 20,8;30,22-33; Lévitique 19,1; Esaïe 6,1-5;40,18-28;10,20; Psaume 33,21; Esaïe 8,13;6; Hébreux 12,10; Ephésiens 5,25-27.
          SALUT:
      C'est l'oppération de sauvetage menée par Dieu. L'homme est impuissant devant la situation dans laquelle le péché l'a mis. Dieu seul Jésus est venu à bout du péché par sa mort et sa résurrection. A présent nous pouvons en être sauvés par la foi en lui. Ce don gratuit est offert à tous, quel que soit leur arrière-plan religieux, racial ou social. «Tout homme qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvé.» Les chrétiens sont déjà «sauvés» parce qu'ils ont reçu le pardon et une vie nouvelle. Mais ils ne le seront pleinement qu'à la fin des temps, au moment du retour de Jésus-Christ. En attendant, ils sont en voie de l'être.
      Dans l'Ancien Testament, le salut est plus qu'une simple délivrance spirituelle. L'acte de salut majeur fut la libération des Israélites de l'esclavage de l'Egypte. Le Nouveau Testament enseigne que le salut n'affecte pas uniquement la vie «spirituelle» d'un homme. Il touch"e sa personnalité tout entière. Presque un tiers des mentions du mot «salut» dans le Nouveau Testament se rapportent à la délivrance de maux comme l'emprisonnement, la maladje ou voir aussi sous Expiation, Liberté, Rédemption; la possession démoniaque. Lorsque quelqu'un devient chrétien, le salut accordé par Christ affecte toute sa vie --son être physique tout autant que son être spirituel. Mais l'un et l'autre ne seront parfaitement rétablis que lors de son «salut» final au retour de Christ.
Matthieu 1,21; Ephésiens 2,8-9; Romains 10,13;13,11; I Corinthiens 1,18; Philippiens 2,12; Matthieu 9,21-22; Luc 8,36.
          SANG:
      Dans le Nouveau Testament, l'expression «le sang de Christ» (ou «de Jésus») est souvent employée lorsqu'il est question de sa mort. Pour comprendre sa signification, il faut savoir comment l'Ancien Testament utilise le mot «sang».
      En versant le sang d'un homme, on met fin à sa vie, car «la vie est dans le sang».
      La vie est un don de Dieu, et personne n'a le droit de verser le sang de son prochain.
      Lors des sacrifices, on versait le sang d'un animal. C'était le symbole d'une vie livrée à la mort pour l'expiation des péchés.
      La vie étant un don de Dieu, il ne fallait pas manger le sang.
      Dans le Nouveau Testament, l'expression «le sang de Christ» désigne donc la mort violente de Jésus sur la croix pour nos péchés.
      Voir aussi sous Expiation, Croix, Redemption.
Genèse 9,4-6; Deutéronome 12,-15-16.20-28; Ephésiens 1,7; I Pierre 1,18-19; Hébreux 10,19-22; 9,12-28.
          SATAN:
      Satan est le nom hébreu et le diable le nom grec désignant l'être qui personnifie tout ce qui est mal et hostile à Dieu. Ces deux noms signifient «adversaire, accusateur». Satan s'efforce effectivement de tenter les hommes pour pouvoir les accuser devant Dieu.
      Dans la lutte entre le bien et le mal, la partie n'est pas égale. Dieu est tout-puissant et éternel. Satan semble avoir souvent le dessus, mais il ne peut agir que dans les limites fixées par Dieu. Il fait son travail de destruction et de sape par la ruse plutôt que par la force. Mais dans ce monde, il a un tel pouvoir, qu'il est appelé son prince.
   >  Jésus est venu «pour détruire les oeuvres du diable». Par sa mort et sa résurrection, il a vaincu le mal et triomphé de Satan. Bien que celui-ci soit encore très actif dans ce monde, sa défaite sera totale à la fin des temps.
      Dans la vie de Jésus, nous voyons Satan s'opposer à l'accomplissement du dessein de Dieu. Il a tenté Jésus dans le désert. Pierre a été manipulé par lui, et Jésus a dû le reprendre. La trahison de Judas Iscariote était aussi l'oeuvre de Satan. Jésus a eu bien des escarmouches avec des mauvais esprits au service de Satan, mais ses nombreux exorcismes sont la preuve que sa puissance était infiniment supérieure à celle de Satan et des forces du mal.
II Corinthiens 11,14; Ephésiens 6,11; Jean 14,30; I Jean 3,8; Jean 12,31; I Pierre 5,8; Apocalypse 20,10; Matthieu 3,1-11;16,23; Luc 22,3; Matthieu 12,22-28.
          SOUFFRANCE:
      La Bible présente la souffrance comme une calamité. Elle fait son entrée dans le monde à la suite du péché et est le fruit de l'activité incessante de Satan. Jésus est venu libérer l'homme de la souffrance et de la mort. Sa vie durant, il manifesta son amour et le souci de son bien-être en guérissant les malades. Et dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, il n'y aura plus de souffrance.
      Mais pour la Bible, la souffrance est aussi un problème. Si Dieu est le maître souverain, la souffrance peut, en dernière analyse, Ãue venir de lui. Pourtant, comment un Dieu d'amour peut-il permettre que des innocents souffrent? Il est facile de comprendre que le péché entraîne la souffrance, non seulement du coupable, mais parfois de toute sa famille, et que Dieu se sert de la souffrance pour châtier ses enfants. Mais le livre de Job pose un autre problème: celui de la souffrance d'un innocent. Job rejette toutes les théories qu'on lui propose et finit simplement par accepter ses souffrances. Il ne peut les expliquer rationnellement, mais Dieu devient tellement réel pour lui, que cela lui permet de surmonter tous ses doutes et ses craintes.
      Dans la vie et l'oeuvre de Jésus, la souffrance apparaît comme un type de vie. Il mène l'existence de l'homme de douleur décrit dans Esaïe 53. Il est innocent et ne souffre pas pour ses propres péchés, mais pour ceux de l'homme pécheur qu'il veut sauver. Ce n'est donc pas une solution logique que la Bible donne au problème de la souffrance, mais une solution pratique. Dieu en prit la responsabilité dans la mort de son Fils.
Genèse 3,15-19; II Corinthiens 12,7; Romains 8,21; Apocalypse 21,4; Amos 3,6; Psaume 39,11; Hébreux 12,3-11; Job; Esaïe 53.
          TENTATION:
      Dieu permet que son peuple soit tenté ou éprouvé pour que se manifeste la qualité de son amour pour lui. Chaque victoire l'affermit et le fait progresser.
      Le mot «tentation» décrit, en général, l'activité de Satan qui cherche à entraîner l'homme dans le péché, comme lors de la tentation de Jésus. L'autre exemple classique est la tentation d'Adam et d'Eve. Petit à petit, le serpent insinue le doute et la confusion dans l'esprit de la femme; Eve regarde le fruit, découvre sa valeur, le désire, rééchit au profit qu'elle peut en tirer --et le prend.
      Le chrétien doit être sur ses gardes. Dieu lui promet de ne pas permettre qu'il soit tenté au delà de ses capacités de résistance, de lui donner la force de la supporter et, ainsi, le moyen d'en sortir.
      Voir aussi sous Satan, péché.
Genèse 3; Exode 20,20; Deutéronome 8,16; Matthieu 4;6,13; Ephésiens 6,10-18; Hébreux 2,18; Jacques 1,12-16; I Pierre 1,6-9;4,12-16; I Corinthiens 10,12-13.


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    RETOUR DE L'EXIL

      En 539 av. J.-C., presque 50 ans après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, roi de Babylone, Cyrus, roi de Perse, conquit Babylone et l'empire babylonien tomba au pouvoir des Perses. Il plaçèrent un gouverneur perse (un satrape) à la tête de chaque province de leur nouvel empire. Mais ils accordèrent aux habitants de ces provinces une certaine autonomie. Ils pouvaient conserver leur religion et leurs coutumes --et les peuples déportés par les Babyloniens, y compris les Juifs, furent autorisés à rentrer chez eux, s'ils le désiraient.
      En 538 av. J.-C., Cyrus publia un décret pour dire que les Juifs pouvaient «monter à Jérusalem, en Juda, bâtir la Maison du Seigneur, le Dieu d'Israël». On leur donnerait de l'argent et tout le nécessaire. Cyrus leur rendit les coupes d'argent et d'or, et les autres objets que Nabuchodonosor avait enlevé du temple, et la première caravane de déportés fit le long voyage de retour.
          RECONSTRUCTION DU TEMPLE:
      A Jérusalem, Zorobabel (un descendant du dernier roi de Juda) et Josué, le prêtre, dirigèrent les opérations. Ils chetèrent des cèdres du Liban, et embauchèrent des charpentiers et des tailleurs de pierre pour commencer à rebâtir le temple. Mais les conditions étaient difficiles. Les Juifs devaient se construire des maisons et gagner leur vie. Leurs ennemis les harcelaient. Ils ne tardèrent pas à se décourager, et les travaux du temple furent arrêtés --pendant 15 ans. Puis, les prophètes Aggée et Zacharie parlèrent au peuple, les exhortant à se remettre au travail. Dans une lettre, Darius, le nouveau roi de Perse, confirma l'édit de Cyrus et ordonna au gouverneur de la province d'accorder aux Juifs l'aide dont ils avaient besoin. Quatre ans plus tard, le temple fut achevé, et on en fit la dédicace dans la joie.
      Ceux qui étaient revenus de l'exil ne formaient qu'une petite communauté qui subsistait à grand-peine. Leur ville n'avait pas de murailles pour la protéger. Sous le règne d'Artaxerxès (464-423 av. J.-C.), deux nouveaux chefs arrivèrent à Jérusalem. Ce fut d'abord Esdras, le prêtre, qui ramenait avec lui un autre groupe de déportés. Il voulut s'assurer qu'on observait la loi de Dieu en Juda. Il découvrit que certains, même parmi les prêtres, avaient épousés des femmes étrangères et servaient leurs dieux. Il les obligea à les renvoyer pour se remettre en règle avec Dieu.
          NEHEMIE ET LES MURAILLES:
      Peu de temps après, Néhémie, un autre juif, qui était l'échanson d'Artaxerxès à Suse, apprit ce qui se passait à Jérusalem. Soucieux de l'état de la ville, il se mit à jeûner et à prier. Puis il soumis le problème au roi qui l'autorisa à se rendre à Jérusalem et à en relever les murailles.
      Néhémie inspecta d'abord les murailles, puis il organisa le travail de réparation. Il confia à chaque famille la responsabilité d'un secteur précis. Les ennemis de la région firent tout en leur pouvoir pour arrêter le travail. Ils projetèrent d'attaquer les bâtisseurs, ils complotèrent de jeter le discrédit sur Néhémie et même de le tuer. Mais les travaux se poursuivirent malgré tout, et en 52 jours la muraille fut réparée. Pleins de gratitude pour l'aide que Dieu leur avait accordée, les Juifs en firent la dédicace.
      Durant douze ans, Néhémie fut gouverneur de Juda, au service des Perses. Avec Esdras, il veilla à ce que la communauté obéisse à Dieu. Ils firent un certain nombre de réformes. Néhémie interdit aux Juifs aisés de vendre la nourriture à un prix tel que leurs frères plus pauvres dussenthothéqués leurs terres ou vendre leurs filles comme esclaves. Esdras lut et expliqua la loi au peuple. En voyant qu'ils l'avaient si mal observée, les Israélites se mirent à pleurer. Puis, dans un document signé en leur nom par leurs chefs, ils s'engageèrent solennellement à pratiquer les lois et ordonnances de Dieu.
Esdras; Néhémie; Aggée; Zacharie.
      Les prophètes considéraient l'exil comme un châtiment de Dieu dû à la désobéissance du peuple à ses lois. Après l'exil, les juifs décidèrent de ne plus recommencer. Les scribes étudièrent attentivement la loi et établirent des règles pour le peuple.

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          TRANSFIGURATION:
      C'est à un tournant de sa vie qu'eut lieu la transfiguration de Jésus. Pierre venait de confesser Jésus comme le Messie, et celui-ci profita de l'occasion pour parler à ses disciples de sa mort prochaine et de sa résurrection. Puis il monta sur une montagne (on suppose que c'était l'Hermon) avec Pierre, Jacques et Jean. Là, ils virent Jésus transfiguré par une lumière céleste. Elie et Moïse vinrent lui parler, et une voix se fit entendre du ciel comme à son baptême en disant: «Celui-ci est mon Fils, mon élu. Ecoutez-le!»
      Moïse et Elie représentaient la loi et les prophètes, les deux grandes parties de l'Ancien Testament. Par leur présence, ils montraient que tout était accompli en Jésus. Pierre voulut dresser des tentes pour prolonger l'expérience. Mais ce n'était pas là la question. La transfiguration venait confirmer la justesse du chemin choisi par Jésus et préfigurait la gloire qui l'attendait. Mais avant d'y entrer, il fallait qu'il meurt sur la croix. C'était là-dessus qu'il s'entretint avec Moïse et Elie --sur son «exode». Mais les disciples n'ont compris ces choses qu'après sa résurrection.
Matthieu 17,1-8; Marc 9,2-8; Luc 8,28-36; II Pierre 1,16-18.
          TRINITE:
      Le mot ne revient nulle part dans la Bible. Mais c'est le nom qui fut donné aux déclarations sur Dieu contenues dans les symboles de l'église primitive et qui expliquent ce que cela veut dire que Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit. Cette notion ressort de l'enseignement de Jésus e  de tout le Nouveau Testament, et a été énoncée, dès le début, à chaque baptême chrétien.
      Les Juifs ont enseigné qu'il n'y a qu'un seul Dieu, et il ne faut à aucun prix compromettre cette vérité. Mais les auteurs du Nouveau Testament présentent ce Dieu unique comme le Père qui à créé et qui soutient toutes choses par son amour et sa puissance, comme le Fils qui est venu dans ce monde et comme le Saint-Esprit qui agit dans leur vie.
      A la fin de l'époque néotestamentaire, l'Eglise a trouvé nécessaire de formuler soigneusement cette vérité pour la préserver de toute erreur.
      Voir aussi sous Dieu, Saint-Esprit, Jésus-Christ.
Matthieu 28,19; Jean 5,19-29;8,23-29.58;14-17; Actes 2,32-33;II Corinthiens 13,14; Exode 20,2-6; Deutéronome 6,4; Esaïe 45,5.
          VIE:
      Dieu «insuffla dans ses narines l'haleine de vie, et l'homme devint un être vivant». Il est aussi à l'origine de tous les processus naturels qui nous maintiennent en vie. Et c'est lui qui détermine quand toute vie doit prendre fin. La vie est le bien le plus précieux qu'un homme possède, et une des plus grandes faveurs qu'il puisse souhaiter est celle d'une longue vie.
      Mais la vie est bien plus que l'existence physique. Lorsqu'il y a communion avec Dieu, elle prend une nouvelle dimension. C'est la «vie en abondance» que Jésus est venu apporter, «la vie éternelle» qu'il offre comme un don gratuit et permanent --la vie même de Dieu. «Celui qui a le Fils a cette vie, écrit Jean. Elle commence lorsqu'on devient chrétien et reste à la mort. C'est une communion éternelle avec Dieu.
      Voir aussi sou`s Mort, Résurrection.
Genèse 2,7; Psaume 10,29; Job 2,4; Psaume 91,16; Deutéronome 8,3;30,15-20; Jean 10,10.28; I Jean 5,12; Jean 11,25-26; Romains 6,4-13.22-23.
          VIE APRES LA MORT:
      A part la certitude du jugement lors du retour de Christ, la Bible ne dit pas grand-chose sur ce qui se passe après la mort.
      Les auteurs de l'Ancien Testament pensaient poursuivre leur existence au sheol, un lieu de repos et de silence où l'on ne jouit plus des bénédictions de la vie. Mais peu à peu, certains commençèrent à comprendre que Dieu avait un glorieux avenir en réserve pour eux, qu'il ne les abandonnerait pas au sheol, mais les conduirait à la vie et à la joie. Job et Daniel expriment tous deux leur confiance en l'avenir. Job est certain qu'il verra Dieu et Daniel parle des morts qui reviennent à la vie.
      Hades est l'équivalent néotestamentaire de sheol. Pierre, en parlant de la mort de Jésus, dit que David «a parlé de la résurrection du Messie quand il a dit: «il n'a pas été abandonné dans le monde des morts «hades), et son corps n'a pas connu la pourriture». Dans un autre contexte, Pierre déclare que Jésus est allé prêcher aux morts, «aux esprits emprisonnés», vraisemblablement entre sa crucifiction et sa résurrection.
      Le Nouveau Testament compare la mort au sommeil. Jésus utilise le mot «paradis» pour décrire l'existence de ceux qui meurent en paix avec Dieu. Et Paul écrit que quand un chrétien meurt, il est en la présence de Jésus. Nous sommes incapables d'imag|ner une existence hors du temps. Mais les auteurs du Nouveau Testament avaient la certitude que tous les croyants iraient un jour à la rencontre de Jésus et entreraient dans la gloire du ciel avec de nouveaux corps désormais immortels.
      Voir sous Mort, Ciel, Enfer, Jugement, Retour de Christ.
Psaumes 94,17;16,9-11; Job 19,25-27; Daniel 12,2.3; Actes 2,31; I Pierre 3,19-20; Matthieu 9,24; I Corinthiens 15,20.35-58; Luc 23,43; I Thessaloniciens 4,13-17; Apocalypse 20,11-22,5.


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