LETTRE D ET E - FAITS ET NOTIONS DE BASE DE LA BIBLE
LETTRE D ET E - FAITS ET NOTIONS DE BASE DE LA BIBLE
(NOTE : Je me suis dit qu'en attendant l'achèvement total de l'encyclopédie biblique, il vous serait bon d'avoir un petit lexique biblique qui abordera les sujets un peu différemment de ceux de l'encyclopédie et qui vous aidera dans votre compréhension et étude de la Bible.)
DELUGE
Le déluge était une terrible catastrophe à laquelle n'ont échappé que Noé, sa famille, les oiseaux et mammifères et reptiles qui étaient avec lui dans l'arche (le bateau que Dieu lui avait ordonné de construire). Le déluge fut envoyé par Dieu parce que les hommes étaient devenus si mauvais qu'il regrettait de les avoir créés. Les eaux du déluge couvrirent la terre pendant toute une année.
Il plut durant 40 jours, et les réserves de la nappe phréatique jaillirent par les sources. Les eaux grossirent pendant cinq mois (150 jours). Il fallut attendre huit mois avant qu'apparaisse à nouveau la terre sèche. La civilisation décrite dans les premiers chapitres de la Genèse disparut complètement.
Noé, sa femme, ses trois fils et leurs femmes furent sauvés grâce à l'arche. C'était Dieu qui avait donné à Noé les plans pour ce bateau gigantesque qui allait flotter sur les eaux. Ses mesures étaient étonnantes: 137x23x14 m.
L'arche était faite d'un cadre en bois, recouvert de roseaux enduits d'une épaisse couche de bitume. Elle avait un toit et, juste en-dessous, une ouverture tout le long qui laissait pénétrer l'air et la lumière. Sur le côté, il y avait l'entrée. L'arche avait trois portes, et sans doute des cloisons pour séparer les différentes catégories de «passagers». Noé amena à bord un couple de chaque espèce d'êtres vivants et sept couples de celles destinées aux sacrificateurs et à l'alimentation humaine. Il y stocka aussi de la nourriture pour chaque espèce.
Lorsque les eaux commencent à baisser, l'arche échoua sur le mont Ararat (Urartu), en Turquie orientale. Mais la terre prit du temps à sécher. Il fallut attendre deux mois avant que Noé aperçoivent le sommet des montagnes, 40 jours plus tard, il lâch un corbeau et, une semaine après, une colombe. Le corbeau ne revint jamais. Lorsqu'il lâcha la colombe pour la deuxième fois, elle revint avec un frais rameau d'olivier. Il attendit encore une semaine, et elle s'envola pour ne plus revenir. Mais Noé patienta encore. En un mois, les eaux s'étaient retirées. Pourtant, presque deux mois s'écoulèrent avant que Dieu ne leur dise de sortir de l'arche.
Dès qu'ils l'eurent quittée, Noé éleva un autel et offrit à Dieu un sacrifice d'actions de grâces. Dieu promit de ne plus jamais détruire la lettre et ses habitants par un déluge. Pour sceller sa promesse, il leur donna un signe: l'arc-en-ciel. «Quand je ferai paraître des nuages sur la terre et qu'on verra l'arc dans la nuée, je me souviendrai de ma promesse», dit le Seigneur. Genèse 6-9.
AUTRES RECITS:
A côté du récit biblique du déluge, il existe un grand nombre d'autres histoires captivantes, provenant de différents coins du monde et évoquant un déluge très ancien.
D'après une des histoire babyloniennes, les dieux envoyèrent le déluge pour ne plus entendre le bruit des humains. Le dieu qui avait créé l'homme avait le héros de l'histoire qui construisit un bateau et put ainsi échapper au déluge avec sa famille et des animaux. Après une semaine, les dieux, privés de la nourriture que leur fournissaient les offrandes des hommes, arrêtèrent le déluge.
Il s'agit sans doute ici de réminiscences du même événement que celui qui est décrit dans la Genèse.
> Les archéologues ont retrouvé des traces de graves inondations au sud de la Mésopotamie, mais localisées et bien plus tardives (3000 av. J.-C.) que le déluge de la Genèse.
DIEU:
D'après la Bible, Dieu est cet être spirituel tout-puissant et personnel qui nous dépasse, mais qui se révèle à nous dans la nature et dans l'histoire. C'est lui qui a créé la vie --et qui la maintient. Dans l'Ancien Testament, nous le voyons à l'oeuvre dans la vie du peuple d'Israël. Dans le Nouveau Testament, il se manifeste dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus. Il agit aussi individuellement dans la vie de chaque disciple de Jésus.
La Bible nous dit qui est Dieu en nous racontant ce qu'il fait. Elle ne nous donne pas de définition abstraite et philosophique de Dieu. Mais il est évident qu'il voit tout, sait tout, et est présent partout. Il est à la fois saint et juste, bon et miséricordieux. Pour la Bible, l'existence de Dieu est un fait qui n'a pas besoin d'être prouvé. Elle l'affirme dès la première ligne: «Au commencement Dieu créa...»
Les hommes se sont de tout temps fait leur propre idée de Dieu et ont ainsi adoré toutes sortes de
dieux. Une des préoccupations de l'Ancien Testament est de montrer que Iahvé (le nom hébreu de Dieu) est le seul vrai Dieu. Il est le Créateur et le Maître de toutes choses. Il est «lumières» --parfaitement saint-- mais aussi «amour» --parfaitement bon.
Le mot Iahvé, le nom propre de Dieu dans l'Ancien Testament, est parfois transcrit Jéhovah ou traduit par «l'Eternel» ou «le Seigneur» dans nos versions@françaises. Le nom commun pour Dieu en hébreu est Elohim. Le nom Iahvé signifie «celui qui est». Mais les juifs, par respect pour ce nom, le désignaient toujours par le mot hébreu Adonai qui signifie «mon Seigneur».
Dans l'Ancien Testament Dieu est parfois appelé le «père» du peuple «d'Israël. Jésus a donné à ce terme une nouvelle signification: Dieu a noué avec nous une relation de père à enfant, et cela en réponse à notre foi en Jésus-Christ. Dieu aime à oeuvrer dans le monde par les hommes qui lui appartiennent en propre. Il agit au travers de leurs prières et de leurs actes jusqu'à ce qu'il soit connu dans le monde entier.
Voir aussi sous trinité et les mots qui décrivent son oeuvre.
Dieu, «le tout Autre»: l'Esprit éternel, le Créateur: Genèse 1; Deutéronome 33,26-27; I Rois 8,27; Job 38-42; Psaumes 8;100;104; Esaïe 40,12-28;55,9; Jean 4,23-24; Romains 1,19-20; Apocalypse 1,8
La puissance de Dieu: Genèse 17,1; Exode 32,11; Nombres 24,4; Job 40-42,2; Esaïe 9,6;45-46; Daniel 3,17; Matthieu 26,53; Jean 19,10-11; Actes 12; Apocalypse 19,1-16
La connaissance de Dieu: Genèse 4,10; Job 28,20-27; Psaume 139,1-6; Daniel 2,17-23; Matthieu 6,7-8; Jean 2,23-25;4,25-29; Ephésiens 1,3-12
L'omniprésence de Dieu: Genèse 28,10-17; Psaume 139,7-12; Jérémie 23,23-24; Actes 17,26-28
Le caractère de Dieu --sa sainteté et sa justice: Exode 20; Lévitique 11,44-45; Josué 24,19-28; Psaumes 7;25,8-10;99; Esaïe 1,12-31;6,1-5; Jean 17,25-26; Romains 1,18-3,26; Ephésiens 4,17-24; Hébreux 12,7-14
--son amour et sa miséricorde: 7,6-13; Psaumes 23;25;36,5-12;103; Esaïe 40,1-2.27-31;41,8-20;43; Jérémie 31,2-4; Osée 6;11;14; Jean 3,16-17;10,7-18;13,1;14,15-31;15,9.12-17; Romains 8,35-38; Galates 2,20; Ephésiens 2,4-10; I Jean 4,7-21
Dieu le «Père»: I Chroniques 25,10; Psaumes 68,5;103,13; Matthieu 5,48;6,1-14;28,19; Romains 8,14-15.
DONS SPIRITUELS:
Lorsque Jésus quitta cette terre pour retourner chez son Père, il fit des «dons» à ses disciples. Ces dons sont distribués par le Saint-Esprit aux chrétiens de chaque église locale pour qu'ils puissent poursuivre l'oeuvre de Christ. Ceci montre bien le caractère spirituel de l'église. Faisant partie du peuple de Dieu, son oeuvre n'est pas limitée aux dons naturels de ses membres. L'Esprit de Dieu accorde les dons nécessaires pour édifier l'église. Et il les distribue comme bon lui semble.
Ephésiens 4 mentionne certains dons caractéristiques des dirigeants de l'église --apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs. Dans I Corinthiens 12,Paul cite d'autres dons, insistant cette fois-ci sur ceux que l'on trouve chez les membres --sagesse, connaissance, foi, guérison, miracles, prophétie et interprétation, parler en langues et interprétation. A la fin du chapitre, il ajoute à la liste le don de secourir et de diriger. Romains 12 signale encore d'autres dons: service, encouragement, don de ses biens et aide aux malheureux. Aucune de ces listes ne prétend être complète.
Paul pensait que dans chaque église locale chaque membre devait pouvoir mettre son don particulier au service de la collectivité. Car les dons de l'Esprit ne sont pas là pour qu'on en fasse son profit, mais pour être utiles à tous. C'est pour cette raison que Paul traite longuement le problème du parler en langues. Il avait lui-même ce don et désirait que d'autres l'aient aussi. Mais il insiste sur l'importance de l'interprétation, sans laquelle personne ne comprend ce qui est dit et ne peut en profiter.
Romains 12; I Corinthiens 12,14; Ephésiens 4.
EGLISE:
L'Eglise est la communauté qui rassemble ceux qui croient en Jésus. Dans le Nouveau Testament, ce mot désigne toujours des personnes, jamais des bâtiments, comme c'est le cas aujourd'hui. En fait, durant plusieurs générations, les chrétiens n'ont pas eu d'édifice spécialement consacré au culte.
Jésus promit à Pierre d'établir l'Eglise, et ce fut à la suite de la prédiction de Pierre, le jour de la Pentecôte, que les premiers baptisés --au nombre de 3000-- furent ajoutés au groupe des disciples déjà existant pour former la première église.
Dans l'Ancien Testament, Dieu avait choisi les Israélites pour son peuple. Le Nouveau Testament déclare que tous ceux qui croient en Jésus --quelles que soit leur origine raciale-- sont maintenant le peuple élu de Dieu, son «Eglise». Il le prépare pour le jour de son retour --le grand jour des «noces» de Jésus et de son peuple.
Dans le Nouveau Testament le mot «église» désigne à la fois un groupe locale de chrétiens et l'ensemble de tous les chrétiens. Paul enseigne que Jésus-Christ est la tête de l'Eglise et qu'aucun chrétien ne vit en solitaire, car chacun fait partie d'un tout: «Bien que nous soyons nombreux, nous formons un seul corps dans l'union avec le Christ et nous sommes tous unis les uns aux autres comme les parties d'un même corps.»
A l'époque néotestamentaire, les églises locales n'étaient pas organisées comme celles d'aujourd'hui Certaines églises avaient des dirigeants, appelés «Anciens» ou «Evêques» qui enseignaient et veillaient sur les membres. D'autres (comme l'église de Corinthe) n'avaient apparemment pas de responsable mais les différents membres exerçaient leurs dons particuliers --celui de prophétie, de guérison ou d'assistance-- ce qui a dû introduire beaucoup de variété dans la vie de l'église.
Matthieu 16,18; Actes 2;13,1; I Corinthiens 12,12-28; Romains 12,5; Colossiens 1,18; Ephésiens 4,11-16; I Corinthiens 12,1-11; Actes 2,42-47;4,23-25; I Corinthiens 11,13-34; I Timothée 2-3; Tite 1,5-9; Apocalypse 19,5-9.
ELECTION:
«Vous ne m'avez pas choisi; mais moi je vous ai choisis», dit Jésus. Ces paroles résument l'enseignement de la Bible sur l'élection. Dieu, le Créateur tout-puissant, est celui qui prend les décisions finales --et pas l'homme.
L'Ancien Testament relate comment Dieu élut son peuple. Il choisit Abel, et non Caïn; Isaac, et non Israël; Jacob, et non Esaïe; Joseph, et non ses frères. Il ne les choisit pas à cause de leurs vertus ou de leur puissance. Comme le dit Moïse au peuple d'Israël: «Si le Seigneur s'est attaché à vous et s'il vous a choisis, ce n'est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples... c'est que le Seigneur vous aime.» «Ne te dis pas: «C'est parce que je suis juste que le Seigneur m'a fait entrer prendre possession de ce pays.» Dieu a bien ses raisons, mais l'homme les ignore.
Il est, toutefois, évident que tous ceux qui répondent au choix de Dieu doivent lui obéir et lui consacrer leur vie. On le voit dans le cas d'Abraham et dans celui du peuple d'Israël. C'est aussi vrai des chrétiens: «vous êtes la race choisie, les prêtres du Roi, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu. Vous avez été choisis afin de proclamer les oeuvres magnifiques de Dieu qui vous a appelés à passer des ténèbres à sa merveilleuse lumière.»
Voir sous Appel, Alliance, Grâce.
Jean 15,16; Deutéronome 7,7-8;9,4-5; Romains 9,18-29; I Pierre 2,9.
ENFER:
Jésus a clairement enseigné qu'il y a un enfer, un châtiment éternel pour ceux qui font le mal. Il s'est servi d'images éloquentes pour le décrire --un dépotoire; l'obscurité du dehors; le feu qui ne s'éteint jamais; une fournaise où l'on pleure et grince des dents; et le lieu où Dieu fait périr à la fois le corps et l'âme.
Ces expressions ne doivent pas être prises au sens littéral. Ce sont des mises en garde. Elles soulignent le caractère absolu et final du jugement de Dieu, et c'est une erreur d'y voir une description de l'enfer. Mais il est tout aussi erroné de rejeter la notion de l'enfer, en la stigmatisant d'invention médiévale. L'enfer est un élément essentiel de l'enseignement de Jésus sur le péché et les suites. D'ailleurs, Jésus a dit que c'est lui qui prononcerait la sentence au jour du jugement: «Eloignez-vous de moi, vous qui êtes maudits par Dieu. Allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges!»
Dans les Symboles des apôtres, le mot «enfer» correspond au mot grec Hades (Sheol en hébreu) et signifie simplement «séjour des morts».
Voir aussi sous Mort, Vie après la mort, jugement.
Matthieu 18,8-9;3,12;8,12;13,42; Marc 9,48; Matthieu 10,28;25,41; Apocalypse 14,9-11;20,10-15.
ESPERANCE:
L'espérance du chrétien est une attente confiante d'un avenir par delà ce monde, promit par Dieu. Elle lui permet de réjouir même dans l'affliction.
Il a apprit qu'on peut se fier aux promesses de Dieu et envisage ainsi l'avenir avec sérénité: «Moi, je sais les projets que j'ai formés à votre sujet», dit Dieu à Jérémie du temps sombre de l'exil, «projets de prospérité et non de malheur: je vais vous donner un avenir et une espérance.»
La résurrection de Jésus est le fondement de l'espérance chrétienne. Dans sa grande bonté, Dieu nous a accordé une vie nouvelle en ramenant Jésus-Christ de la mort à la vie», écrit Pierre. «Nous avons ainsi une espérance vivante.» Celle-ci est confirmée par le don du Saint-Esprit, gage de «l'héritage» du chrétien.
Voir aussi sous Vie après la mort. Romains 4,18;5,1-5;8,24-25;12,12;15,4; Jérémie 29,11; I Corinthiens 15,19-20; Colossiens 1,15; I Pierre 1,3-6; II Corinthiens 5,1-5.
EVANGILE:
Le mot «évangile» signifie «bonne nouvelle». Selon la Bible, cette bonne nouvelle est le fait que nous ne sommes plus condamnés à être séparés de Dieu à cause de nos péchés, parce que Jésus est venu nous apporter le pardon et une vie nouvelle.
L'Evangile de Marc se présente comme «la bonne nouvelle de Jésus-Christ». Et, pour dire les choses encore plus simplement: Jésus lui-même est la bonne nouvelle, l'évangile. Les faits qui constituent l'évangile sont simples: «Le Christ est mort pour nos péchés, comme l'avaient annoncé les Ecritures; il a été enterré et il est revenu à la vie le troisième jour comme l'avaient annoncé les Ecritures.» Grâce à sa mort et à sa résurrection nous pouvons obtenir le pardon et une vie nouvelle.
L'Evangile est si simple que certains l'ont repoussé avec dédaim. Mais Paul leur a montré qu'il n'est jamais difficile de trouver Dieu. Il avait fait lui-même l'expérience que «l'évangile est la puissance de Dieu pour sauver tous ceux qui croient».
Luc 2,10-11; Marc 1,1-14; Luc 4,18-21; I Corinthiens 15,3-4;1,17-23; Ephésiens 1,6-13; Romains 1,16-17.
EXIL L'
La captivité de Babylone commença en 597 av. J.-C., lors de la première déportation de milliers de Juifs par Nabuchodonosor. Dix ans plus tard, les Babyloniens détruisirent complètement Jérusalem, et se fut la fin du royaume de Juda.
ISRAEL:
Le peuple avait reçu de nombreux avertissements. Même avant l'entrée en Terre promise, Moïse lui avait dit que s'il n'écoutait pas Dieu et n'observait pas ses lois, il serait chassé de son pays. Durant les deux siècles qui précédaient la chute de Jérusalem, les prophètes répétaient souvent les mêmes avertissements. Au 8e siècle av. J.-C., Amos et Osée annoncèrent au royaume d'Israël les malheurs qui allaient le frapper s'il continuait à désobéir à Dieu. Mais il n'y pris pas garde, et en 721 av. J.-C., les Assyriens prirent Samarie, sa capitale. La population fut déportée et dispersée dans les différentes provinces de l'empire. Des étrangers s'établirent dans le pays, et il devint la province assyrienne de la Samarie.
Deutéronome 8,19-20; II Rois 17; Amos 2-9; Osée 9.
JUDA:
Juda, plus au sud, fut également menacé par les Assyriens. Leur roi Sennachérib prit plusieurs villes de Juda et assiégea Jérusalem. Mais Ezéchias, roi de Juda, faisait confiance à Dieu et observait ses fois. Il prêta l'oreille au message d'Esaïe, le prophète. Lorsque les Assyriens le sommèrent de se rendre, il chercha le secoursÇauprès de Dieu qui le délivra de ses assaillants.
Mais Juda n'avait appris la leçon qu'à moitié. On commença à croire que Jérusalem, la ville de Dieu, était imprenable et qu'elle et son temple étaient à l'abri de tous ses ennemis, quoi que l'on fasse derrière ses murs. Pendant un certain temps, elle était effectivement en sécurité à cause du tribut payé aux Assyriens qui étaient en guerre contre d'autres ennemis. Puis ce fut la fin de l'empire assyrien.
Mais un autre danger menaçait Juda, cette fois-ci de Babylone. Sous le règne de Josias, le prophète Jérémie en avertit le peuple. Il n'échapperait au danger qu'en se détournant de ses voies égoïstes et en obéissant à Dieu. Mais personne n'écouta.
En 604 av. J.-C., les Babyloniens occupèrent la Syrie et les régions plus au sud. Yoyaqîm, roi de Juda, dut leur payer un tribut et Nabuchodonosor, roi de Babylone, ramena des ôtages à Babylone. Un peu plus tard, Yoyaqîm s'alli@ à l'Egypte et se souleva contre Babylone. Il mourut avant que les Babyloniens n'aient atteint Jérusalem. Après un siège de courte durée, son fils Yoyakin, qui lui avait succédé, capitula. Et le 16 mars 597 av. J.-C., Nabuchodonosor vida Jérusalem de ses trésors et emmena le roi et beaucoup de notables à Babylone. Ce fut le début de l'exil.
Esaïe 36-7; Jérémie 7; Daniel 1
LA CHUTE DE JERUSALEM:
Nabuchodonosor laissa Sédécias, l'oncle du roi, comme roi-vassal à Jérusalem. Jérémie répéta sans cesse au peuple que pour être en sécurité, il devait reconnaître la suzeraineté de Babylone. Mais de faux prophètes annoncèrent la chute imminente de Babylone et encouragèrent Sédécias à se révolter A cette nouvelle, les Babyloniens marchèrent contre Juda et assiégèrent une nouvelle fois Jérusalem. D'autres villes furent prises, et bientôt elle se trouva seule à résister. Elle tint bon 18 mois. Quand Nabuchodonosor fit une brèche dans ses murs en été 587, les réserves alimentaires étaient épuisées et le peuple mourait de faim. Sédécias essaya de fuir de nuit, mais il fut rattrappé. Les Babyloniens pillèrent la ville, puis l'incendièrent avec son temple. Beaucoup de notables furent exécutés. Le reste de la population fut emmené en exil où ils rejoignirent ceux qui avaient été déportés précédemment. Il ne restait plus grand-chose du royaume de Juda. Des colons Edomites s'établirent au sud d'Hébron et de Bet-Tsur. Nabuchodonosor établit Guédalias comme gouverneur sur Juda. Le livre des lamentations décrit l'état lamentable du pays. Les villes étaient en ruine. Excepté les milliers de déportés emmenés à Babylone, presque toute la population avait péri dans les combats, par la famine ou à la suite d'épidémies. Très peu restaient pour défricher le pays dévasté par les envahisseurs.
Guédalias établit son quartier général à Mitspa et s'efforça de bien gouverner le pays. Mais certains Juifs, refusant de se soumettre à l'autorité babyloniennes, firent un complot et tuèrent Guédalias. Ses partisans eurent peur et s'enfuirent en Egypte, entraînant Jérémie avec eux. Les Babyloniens déportèrent un nouveau contingent de Juifs en 582 av. J.-C. et annexèrent Juda à la province de Samarie.
Jérémie 27-28; Lamentations; II Rois 25,22-26; Jérémie 40-43.
LES DEPORTES:
En Babylonie, les Juifs vivaient dans des quartiers à part de la capitale et d'autres villes. Ils pouvaient construire leurs maisons, gagner leur vie, garder leurs coutumes et pratiquer leur religion. Ils n'avaient pas le droit de rentrer chez eux, mais n'étaient pas maltraités. Le roi Yoyakim et sa famille étaient les «hôtes» de la cour. Certains Juifs, comme Daniel, accédèrent à de hautes positions gouvernementales. Nabuchodonosor utilisait les talents des artisans juifs. Beaucoup se sentaient tout à fait chez eux à Babylone, de sorte que, lorsque l'occasion se présenta de rentrer à Jérusalem pour reconstruire le temple, ils refusèrent de partir. D'autres, par contre, aspiraient à rentrer en Juda et conservaient en exil leurs habitudes religieuses et leur type particulier de vie.
Le temple étant détruit, le peuple juif s'attachait surtout aux pratiques de sa religion qu'il pouvait aussi observer ailleurs: le sabbat, la circoncision, les lois sur les impuretés. Et il se mit à apprécier comme jamais auparavant les textes de la Bible déjà en sa possession. Des prêtres, comme Esdras, se mirent à approfondir chaque détail de la loi de Dieu. On les appela les scribes. Plusieurs livres de l'AnciPn Testament virent le jour durant l'exil.
LES PROPHETES:
Leur défaite et la chute de Jérusalem fut un coup terrible pour les Juifs. Un roi païen les avait battus. Ils avaient perdu le pays que Dieu leur avait donné. Leur roi, le descendant de David, était en exil. Le temple de Dieu n'était plus qu'un tas de décombres. Cela soulevait bien des questions. Dieu ne pouvait-il donc pas sauver son peuple? N'allait-il pas tenir parole? Les avait-il abandonnés? Ils furent obligés de réviser leurs idées sur Dieu et sur eux-mêmes en tant que peuple de Dieu. Ceci les emmena à une nouvelle compréhension des choses.
La réponse leur fut donnée par les prophètes. Ezéchiel se trouvait parmi les déportés à Babylone, annonçant au peuple déjà avant la chute de Jérusalem, ce que Dieu allait faire. Jérémie avait dit les mêmes choses là-bas à Jérusalem. Par la captivité à Babylone, Dieu châtiait son peuple à cause de sa désobéissance, car il n'avait pas respecté les engagements pris lors de l'aliance du Sinaï. Mais ce n'était pas la fin du peuple de Dieu. Il allait le ramener de l'exil et lui rendre son pays. Ses souffrances le préparaient à l'ère nouvelle qui pointait à l'horizon.
Esaïe 40; Jérémie 30; Ezéchiel 11.
EXIL RETOUR DE L'
En 539 av. J.-C., presque 50 ans après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, roi de Babylone, Cyrus, roi de Perse, conquit Babylone et l'empire babylonien tomba au pouvoir des Perses. Il plaçèrent un gouverneur perse (un satrape) à la tête de chaque province de leur nouvel empire. Mais ils accordèrent aux habitants de ces provinces une certaine autonomie. Ils pouvaient conserver leur religion et leurs coutumes --et les peuples déportés par les Babyloniens, y compris les Juifs, furent autorisés à rentrer chez eux, s'ils le désiraient.
En 538 av. J.-C., Cyrus publia un décret pour dire que les Juifs pouvaient «monter à Jérusalem, en Juda, bâtir la Maison du Seigneur, le Dieu d'Israël». On leur donnerait de l'argent et tout le nécessaire. Cyrus leur rendit les coupes d'argent et d'or, et les autres objets que Nabuchodonosor avait enlevé du temple, et la première caravane de déportés fit le long voyage de retour.
RECONSTRUCTION DU TEMPLE:
A Jérusalem, Zorobabel (un descendant du dernier roi de Juda) et Josué, le prêtre, dirigèrent les opérations. Ils chetèrent des cèdres du Liban, et embauchèrent des charpentiers et des tailleurs de pierre pour commencer à rebâtir le temple. Mais les conditions étaient difficiles. Les Juifs devaient se construire des maisons et gagner leur vie. Leurs ennemis les harcelaient. Ils ne tardèrent pas à se décourager, et les travaux du temple furent arrêtés --pendant 15 ans. Puis, les prophètes Aggée et Zacharie parlèrent au peuple, les exhortant à se remettre au travail. Dans une lettre, Darius, le nouveau roi de Perse, confirma l'édit de Cyrus et ordonna au gouverneur de la province d'accorder aux Juifs l'aide dont ils avaient besoin. Quatre ans plus tard, le temple fut achevé, et on en fit la dédicace dans la joie.
Ceux qui étaient revenus de l'exil ne formaient qu'une petite communauté qui subsistait à grand-peine. Leur ville n'avait pas de murailles pour la protéger. Sous le règne d'Artaxerxès (464-423 av. J.-C.), deux nouveaux chefs arrivèrent à Jérusalem. Ce fut d'abord Esdras, le prêtre, qui ramenait avec lui un autre groupe de déportés. Il voulut s'assurer qu'on observait la loi de Dieu en Juda. Il découvrit que certains, même parmi les prêtres, avaient épousés des femmes étrangères et servaient leurs dieux. Il les obligea à les renvoyer pour se remettre en règle avec Dieu.
NEHEMIE ET LES MURAILLES:
Peu de temps après, Néhémie, un autre juif, qui était l'échanson d'Artaxerxès à Suse, apprit ce qui se passait à Jérusalem. Soucieux de l'état de la ville, il se mit à jeûner et à prier. Puis il soumis le problème au roi qui l'autorisa à se rendre à Jérusalem et à en relever les murailles.
Néhémie inspecta d'abord les murailles, puis il organisa le travail de réparation. Il confia à chaque famille la responsabilité d'un secteur précis. Les ennemis de la région firent tout en leur pouvoir pour arrêter le travail. Ils projetèrent d'attaquer les bâtisseurs, ils complotèrent de jeter le discrédit sur Néhémie et même de le tuer. Mais les travaux se poursuivirent malgré tout, et en 52 jours la muraille fut réparée. Pleins de gratitude pour l'aide que Dieu leur avait accordée, les Juifs en firent la dédicace.
Durant douze ans, Néhémie fut gouverneur de Juda, au service des Perses. Avec Esdras, il veilla à ce que la communauté obéisse à Dieu. Ils firent un certain nombre de réformes. Néhémie interdit aux Juifs aisés de vendre la nourriture à un prix tel que leurs frères plus pauvres dussenthothéqués leurs terres ou vendre leurs filles comme esclaves. Esdras lut et expliqua la loi au peuple. En voyant qu'ils l'avaient si mal observée, les Israélites se mirent à pleurer. Puis, dans un document signé en leur nom par leurs chefs, ils s'engageèrent solennellement à pratiquer les lois et ordonnances de Dieu.
Esdras; Néhémie; Aggée; Zacharie.
Les prophètes considéraient l'exil comme un châtiment de Dieu dû à la désobéissance du peuple à ses lois. Après l'exil, les juifs décidèrent de ne plus recommencer. Les scribes étudièrent attentivement la loi et établirent des règles pour le peuple.
EXODE L'
Le mot «exode» signifie «sortie, départ». Or, la sortie d'Egypte, l'exode, fut l'événement capital de l'histoire d'Israël du temps de l'Ancien Testament. Il fallait que les générations futures s'en souviennent. Chaque année on le commémorait par des festivités religieuses. Les parents devaient veiller à ce que leurs enfants en apprennent la signification. Sous la conduite de Moïse, Dieu fit sortir d'Egypte les esclaves hébreux pour en faire la nation d'Israël. L'exode eut probablement lieu au début du 13e siècle av. J.-C. sous le règne du pharaon Ramsès II.
Lorsque Moïse se présenta devant le pharaon pour lui demander de libérer les esclaves hébreux, sa réaction ne fut pas du tout encouragante. Ni les signes de Moïse, ni l'éloquence de son frère Aaron ne réussirent à l'émouvoir. Au contraire, il resserra son étreinte autour des travailleurs mécontents (voir sous Captivité). Mais alors Dieu intervient directement. Dans l'espace de huit ou neuf mois, dix désastres «plaies») frappèrent le pays. L'Egypte avait connu certains de ces fléaux, mais pas tous et jamais dans une succession aussi rapide.
LES PLAIES:
A la suite de directives reçues de Dieu, Moïse mit le pharaon en garde avant chaque plaie, et elle arriva toujours au moment indiqué. Parfois, elle s'arrêta quand Moïse se mit à prier. A plusieurs reprises les Hébreux qui vivaient dans la région du delta du Nil furent épargnés. Lorsque le bétail des Egyptiens fut décimé par une épidémie, les Hébreux ne perdirent pas une seule bête. Lorsque la grêle détruisit les récoltes et le bétail, lorsque le pays fut dans l'obscurité durant trois jours, le peuple d'Israël ne fut pas incommodé.
Pour les Egyptiens, cela signifiait une défaite de leurs dieux. Leurs musiciens ne purent rien y changer. Neuf plaies se suivirent: l'eau du Nil fut poluée; il y eut une invasion de grenouilles, de moustiques et de vermines; le bétail fut frappé par la peste et les gens par des furoncles; la grêle précéda une invasion de sauterelles; et il y eut les ténèbres opaques sur le pays.
Mais ce fut la dixième plaie qui vallut la liberté aux Israélites. Moïse dit: «Ainsi parle le Seigneur: Vers minuit, je sortirai au milieu de l'Egypte. Tout premier-né mourra dans le pays d'Egypte.» Les premiers-nés des Hébreux seraient préservés si le peuple suivait à la lettre des prescriptions données par Moïse. Après avoir tué un agneau, il devaient badigeonner de son sang les montants et le linteau de leur porte, cuire l'agneau (comme prescrit) et le manger cette nuit-là avec des herbes amères et du pain sans levin. Leurs affaires devaient être prêtes et eux-mêmes tout habillé pour pouvoir se mettre en route au premier signal. Et tout se passa comme Dieu l'avait prédit.
Par la suite, le peuple d'Israël fêta ces événements chaque année le soir de la Pâque: car c'est après le premier repas pascal que le pharaon le laissa partir.
A minuit les premiers-nés périrent. Avant l'aube, le roi ordonna aux Hébreux de quitter le pays. Il ne partirent pas les mains vides --ils emportèrent des objets d'argent et d'or et des manteaux que leur avaient donnés leurs voisins. Mais ils n'étaient pas au bout de leurs peines. Alors que la longue file --les familles avec leur bétail et leurs biens-- se mit en route vers l'est, le pharaon rassembla ses chars et ses cavaliers pour les ursuivre. Il les rejoignit au bord de la mer, à un endroit que l'Ancien Testament appelle «la mer des Roseaux». C'était probablement une partie du lac Menzaléh près de l'actuelle El-Quantara sur le canal de Suez. La mer leur barrait le chemin. Et par derrière, ils étaient talonnés par l'armée égyptienne.
Mais Dieu intervint une fois de plus. Il leur ouvrit un passage à travers la mer. Lorsque les Egyptiens voulurent les poursuivre, les eaux se refermèrent sur eux, et ils périrent tous. Le peuple d'Israël arriva, lui, sain et sauf de l'autre côté.
Exode 5-15.
L'ALLIANCE DU SINAI:
N'ayant plus rien à craindre de la part des Egyptiens, les Israélites se dirigèrent vers le sud-est vers le Sinaï, où ils devaient rencontrer Dieu. Après presque trois mois de marche, ils campèrent au pied du Sinaï, un sommet situé au sud de la péninsule du Sinaï. Là, dans un cadre impressionnant, Dieu paracheva l'oeuvre commencée lors de l'exode. Il conclut une alliance avec eux, faisant formellement de se ramassis d'anciens esclaves son peuple à lui, la nation d'Israël.
Quant à eux, ils devaient l'écouter et obéir à ses ois, résumées dans le décalogue donné par Dieu à Moïse sur deux tables de pierre. Les dix commandements exposaient les principes de base qui devaient déterminer les différents aspects de la vie des Israélites. Leur engagement de s'y soumettre fut confirmer par une cérémonie solonnelle au pied de la montagne. Des sacrifices furent offerts dont Moïse prit le sang et en aspergea le peuple et l'autel, scellant ainsi l'alliance. Puis, Dieu donna des directives pour la construction du tabernacle, la tente qui serait le signe de sa présence parmi son peuple pendant le restant de son voyage.
Les Israélites passèrent presque un an au Sinaï. Puis, ils se dirigèrent vers le nord, traversèrent le désert de Paran et arrivèrent à Qadesh-Barnéa. Ils campèrent là, à la frontière sud de Canaan.
Des problèmes surgirent tout au long du chemin. A peine avaient-ils quitté l'Egypte que la nourriture vint à leur manquer. A plusieurs reprises, ils n'eurent plus d'eau, parce qu'il n'y avait pas d'oasis dans les parages ou parce que la source qu'ils avaient trouvée était polluée. A chaque fois, le peuple se tourna contre Moïse et lui reprocha, ainsi qu'à Aaron, de le mener à sa perte. Bientôt, il se mit même à évoquer avec regret son existence d'esclave en Egypte --«au moins, nous avons de quoi manger!» Et à chaque fois, Dieu subvint à ses besoin. Il le nourrit du «pain du ciel», la manne, jusqu'à son arrivée en Canaan, et il lui fournit de l'eau aux endroits les plus invraisemblables. Exode 16-40; Nombres; Deutéronome.
A LA FRONTIERE DE CANAAN:
Les murmures du peuple à Qadesh-Barnéa eurent des conséquences catastrophiques. Des espions, envoyés en Canaan, avaient parlé, à leur retour, de la grandeur et de la puissance des habitants du pays. Effrayé par leur rapport, les Israélites s'étaient révoltés. Ils avaient menacé de tué Moïse et de se choisir un nouveau chef qui les ramèneraient en Egypte. Ils finirent par se calmer. Mais ils durent tourner dans le désert durant 38 ans encore --jusqu'à la mort de ceux qui avaient eu peur d'entrer en Canaan. Alors seulement, le peuple put à nouveau s'approcher de la Terre promise.
Ils traversèrent le désert de Sin. Ils battirent plusieurs rois qui refusèrent de les laisser passer par leur territoire et arrivèrent finalement dans les plaines de Moab, au bord du Jourdain, à la hauteur de Jéricho. Ils campèrent là prêts à entrer dans la Terre promise. Moïse, sachant qu'il allait mourir, désigna Josué comme son successeur à la tête du peuple. «Plus jamais en Israël ne s'est levé un prophète comme Moïse, lui que le Seigneur connaissait face à face, lui que le Seigneur avait envoyé accomplir tous ces signes et tous ces prodiges dans le pays d'Egypte devant le pharaon.»
Deutéronome.
EXPIATION:
Les auteurs de la Bible se préoccupaiens primordialement du problème de la réconciliation de l'homme avec Dieu. Le péché les avait séparés. Comment rétablir le contact? Il n'existe qu'un moyen: l'expiation.
Du temps de l'Ancien Testament, on offrait des sacrifices pour expier le péché. Mais ce n'était pas une solution définitive. Plusieurs auteurs de l'Ancien Testament avaient compris qu'il fallait que Dieu lui-même s'occupe du problème du péché. Et Esaïe annonça que le serviteur du Seigneur allait y apporter la solution: «Nous tous, comme des brebis, nous étions errants, nous nous tournions chacun vers son chemin, et le Seigneur a fait tomber sur lui la perversité de nous tous.»
Le Nouveau Testament décrit comment Dieu envoya Jésus, son Fils, pour faire exactement cela. Sa mort fut le sacrifice final expiant les péchés du monde entier. Car en mourant sur la croix, Jésus subit à notre place la sanction que méritaient nos fautes. Il éprouva profondément l'angoisse de la séparation d'avec Dieu et s'écria: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» Matthieu nous rapporte que le voile du temple se déchira du haut en bas. Cet incident démontre bien que, dorénavant, nous n'avons plus besoin de vivre séparés de Dieu. Jésus a expié le péché des hommes.
Voir aussi sous Croix, Réconciliation, Rédemption.
Genèse 3; Lévitique 16; Esaïe 53; Jean 3,14-17; Marc 10,45;15,34.38; II Corinthiens 5,14-21; Ephésiens 2,14; Hébreux 7,26-9,28;10,19-20.
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