La prophétie du bélier et du bouc
La prophétie du bélier et du bouc
La compréhension des prophéties de Daniel, qui était en captivité en
Babylone, à l’instar du prophète Néhémie, environ six siècles avant Jésus-
Christ, nous aidera grandement dans l’interprétation des prophéties de
l’Apocalypse qui concernent les bêtes. Soyons attentifs, très attentifs. Daniel a
écrit :
« Dans la troisième année du règne de Belshazzar le roi, une vision
m’apparut, oui à moi, Daniel, après celle qui m’était apparue au début (…)
Quand je levai les yeux, alors je vis, et voici : Un bélier qui se tenait
devant le cours d’eau, et il avait deux cornes. Et les deux cornes étaient
hautes, mais l’une était plus haute que l’autre, et la plus haute fut celle
qui monta après coup. »
Ce bélier est la double puissance Médo-Perse. En effet, Cyrus II descendit
aussi bien des Mèdes que des Perses. Le roi des Mèdes, qui était la plus
grande puissance, épousa la fille de son vassal, Cambyse 1 er, roi d’Anshan,
petit royaume Perse. De cette union naquit Cyrus II, dit Le Grand. Vers 553
avant J.-C., le roi des mèdes, Astyage lança une attaque contre son vassal
Cyrus.
Avec la défection d’une partie de l’armée des mèdes, Cyrus finit par
remporter la victoire. Trois ans plus tard, il s’empara de la capitale,
Ecbatane. Mais Cyrus II épargna Astyage, roi des Mèdes, qui conserva encore
un certain pouvoir. Ainsi naquit une double puissance, dont la plus forte fut
celle qui avait été auparavant la plus petite. Daniel dit au sujet de ce bélier
aux deux cornes :
« Je vis le bélier donner des coups de cornes vers l’ouest, vers le nord,
vers le sud ; aucune bête sauvage ne tenait devant lui, et personne ne
délivrait de sa main. » Daniel : 8:1 à 4. Daniel continue :
« Il agissait selon sa volonté, et il prenait de grands airs. Quant à moi,
je continuai de regarder, et, voici : un bouc qui venait du couchant sur la
surface de toute la terre, il ne touchait pas le sol.
« Pour ce qui est du bouc, il avait une corne très apparente entre ses
yeux. Et il venait jusqu’au bélier qui possédait les deux cornes : et que
j’avais vu se tenir devant le cours d’eau, il courait vers lui dans sa
grande fureur.
« Et je le vis arriver à proximité du bélier, et il s’exaspérait contre lui ;
il abattit alors le bélier et brisa ses deux cornes. Et il n’y eu pas de
force dans le bélier pour tenir devant lui. Il le jeta donc par terre et le
piétina, et il n’y eut personne pour délivrer le bélier de sa main. (Daniel
8:5 à 7)
Je le redis : il est important de bien saisir la prophétie des bêtes du livre de
Daniel, car la compréhension de celles de l’Apocalypse y est liée. Le bouc,
nous le verrons plus loin, est la Grèce, sa grande corne apparente est
Alexandre Le Grand. De toute façon, l’ange va interpréter la vision pour
Daniel. La prophétie continue :
« Quant au bouc, il prit de grands airs jusqu’à l’extrême ; mais dès qu’il
devint fort, la grande corne fut brisée, et à sa place montèrent alors,
de façon très apparente, quatre cornes vers les quatre vents des
cieux. » Daniel 8:8.
Les quatre cornes apparentes sont les quatre généraux d’Alexandre, qui
finirent par partager son vaste empire. De l’une de ces quatre royaumes,
allait sortir une petite corne, qui est Rome, qui dévastera Jérusalem et son
Temple (l’an 70) et mettra à mort le Messie ou le chef de l’armée. La
prophétie déclare :
« Et de l’une d’elle sortit une autre corne, une petite, et elle grandissait
beaucoup vers le sud, vers le levant et vers la parure. Et elle continua
de grandir jusqu’à l’armée des cieux, si bien qu’elle fit tomber à terre
quelques-uns de cette armée et quelques-unes des étoiles, et elle se mit
à les piétiner. »
« Elle s’éleva jusqu’au chef de l’armée elle prit de grands airs, et à lui
fut enlevé le sacrifice constant, et renversa le lieu de son sanctuaire.
Et finalement l’armée fut livrée, ainsi que le sacrifice constant, à cause
de la transgression. (…). » Daniel 8:9 à 12.
Daniel poursuivit : « J’entendis parler un saint, et un autre saint qui
disait à celui qui parlait : jusqu’à quand durera la vision sur le sacrifice
constant et sur la transgression qui cause la désolation ? Jusqu’à quand
le sanctuaire et l’armée seront-ils foulés aux pieds ? Et il me dit :
jusqu’à deux mille trois cent soirs et matins ; puis le sanctuaire sera
purifié. »
Jérusalem et son temple furent détruits en l’an soixante-dix de notre ère par
les romains. Si on compte deux mille trois cent soirs et matins à partir de
cette date, qui sont en réalité 2300 ans, comme pour la prophétie des 69
semaines, on arrive à l’année deux mille trois cent soixante-dix de notre ère.
Sachant à quel point les prophéties bibliques sont précises, nous devons nous
attendre à ce que cette année soit marquante dans l’histoire de l’humanité.
D’ailleurs, les juifs aussi le savent. Mais eux, attendent la venue du Messie.
Quelle que soit notre religion, ces prophéties nous concernent, car les
événements annoncés seront planétaire et se rapporteront au dessein de
Dieu vis-à-vis de la terre. Ceux qui disent que seuls les chrétiens sont
concernés par les prophéties bibliques, ou qui pensent que la Bible est
falsifiée, représentent un danger pour ceux qui les croient.
Le rétablissement du lieu saint et de l’armée dont parle cette prophétie de
Daniel, signifie que les prémices seront au ciel, que le Christ aura pris le
pouvoir, et que le temps fixé du régime de Satan aura pris fin. Autrement
dit, nous serons déjà sous le règne du Christ.
Cette petite corne qui sortira de la sphère d’influence de l’un des quatre
cornes, et qui piétinera le lieu saint, est Rome. Dans une autre prophétie, la
prophétie des quatre bêtes, c’est de cet empire que sortiront les dix cornes,
puis une onzième, qui humiliera trois des dix premières cornes. L’ange va lui
fournir quelques informations au sujet du bélier et du bouc. Daniel raconte :
« (…) Tandis que moi, Daniel, je voyais la vision et que je cherchais à
comprendre, eh bien, voici que se tenait devant moi quelqu’un qui était
semblable d’aspect à un homme robuste.
« Et je commençai à entendre une voix d’homme tiré du sol au milieu de
l’Oulaï, et il se mit à crier et dit : ‘Gabriel, fais comprendre à celui-là la
chose vue (…) Il me toucha donc et me fit me mettre debout à l’endroit
où je m’étais tenu. Puis il dit : ‘Voici que je te fais savoir ce qui arrivera
dans la période finale des invectives, car c’est pour le temps fixé de la
fin :
« Le bélier que tu as vu et qui possédait les deux cornes représente les
rois des Mèdes et de Perse. Et le bouc velu représente le roi de Grèce.
Quant à la grande corne qui était entre ses yeux, elle représente le
premier roi. Et comme celle-ci a été brisée, de sorte que quatre se sont
finalement levées à sa place, c’est que quatre royaume de sa nation se
lèveront, mais non pas avec sa force. » Daniel 8:15 à 22.
Que nous révèle l’histoire ? En 334 avant J.-C., soit 250 ans après cette
prophétie, Alexandre le Grand, à la tête de 35 000 hommes, traversa
l’Hellespont pour se mesurer à l’armée Médo-Perse. Il gagna la bataille du
Granique et libéra une à une les colonies grecques. Après avoir rejeté la
proposition de paix de Darius, il s’empara de Babylone puis de Persépolis,
qu’il incendia. Le 30 mai 325 av. J.-C., il tomba malade et mourut le 10 juin
323 à l’âge de 32 ans. Ces quatre généraux se sont partagé son empire :
1-- 11-- 1 Séleucos, qui fonda la dynastie des Séleucides, s’empara de la majeure
partie de son territoire, allant de la méditerranée à l’Indus. Son empire
régna de 305 av. J.-C. à l’an 64 av. J.-C., Pompée, le romain, mit fin
au dernier reliquat de l’empire en s’emparant de l’Assyrie.
2-- 22-- 2 Ptolémée s’empara de l’Egypte et ses environs jusqu’à Tripoli, Chypre
et quelques îles de la mer.
3-- 33-- 3 Lysimaque, garde du corps d’Alexandre, prit Thrace et les pays situés le
long du Pont-Euxin.
4-- 44-- 4 Quant à Cassandre, il s’octroya la Macédoine et les états Grecques. Il
fit assassiner la mère d’Alexandre en 316 av. J.-C., puis sa femme et
son fils posthume, Alexandre IV Aigos.
Deux siècles et demi auparavant, l’ange Gabriel donna à Daniel cette
explication, et lui laissa entendre que la postérité d’Alexandre ne profiterait
pas de sa succession. Il lui dit :
« Voici : il y aura encore trois rois qui se lèveront encore pour La perse,
et le quatrième amassera des richesses plus grandes que celles de tous
les autres. Et dès qu’il sera devenu fort par ses richesses, il souleva
tout contre le royaume de Grèce.
« Et à coup sûr un roi fort se lèvera et dominera par une domination
étendue et agira selon sa volonté. Et quand il sera levé, son royaume
sera brisé et sera divisé vers les quatre vents des cieux, mais non pas
pour sa postérité et non pas selon sa domination avec laquelle il avait
dominé ; car son royaume sera déraciné, oui pour d’autres que ceux-ci.
Daniel 11:2 à 4.
C’est étonnant, n’est-ce pas ? Mais le plus étonnant, c’est la partie de la
prophétie qui concerne notre génération. Nous l’examinerons plus loin.
Lorsqu’on regarde la carte de
l’empire d’Alexandre faite par le
dictionnaire français Lee Laroussearousse, LeLe Laroussearousse L L L
et son partage par ses quatre
généraux, il est difficile de donner
une autre interprétation que celle
de l’ange Gabriel.
Nous verrons plus loin ce que
représentent la petite corne, et les
dix cornes qui sortiront d’elle,
ainsi qu’une onzième, qui humiliera trois des dix premières.
Comprendre ces prophéties est très important. Si Dieu les a inspirées, ce n’est
pas pour rien. Elles nous permettront de distinguer la parole de Dieu de
n’importe quel autre livre qui pourrait prétendre la remplacer. Daniel, par
exemple, qui était lui-même prophète, lisait les paroles du prophète Jérémie
et y croyait. Ce dernier avait déclaré qu’à cause de leurs transgressions, les
israélites passeraient 70 ans en captivité loin de leur sol.
Auparavant, le pays d’Israël avait été scindé en deux. Il y eut le royaume du
nord et le royaume du sud. 250 ans après le schisme de 997 av. J-C, les
assyriens détruisirent le royaume du nord, avec pour capitale Samarie (740
av. J-C) et emmenèrent les juifs en captivité, puis y placèrent des gens
d’autres nations. C’est pourquoi les samaritains n’ont jamais été considérés
comme des juifs de souche.
Plus d’une centaine d’années plus tard, les babyloniens firent de même avec
le royaume du sud avec pour capitale Jérusalem, de sorte que les juifs se
retrouvèrent tous hors d’Israël, conformément à la prophétie de Jérémie. Les
70 années commencèrent donc avec cette dernière déportation. Lorsque
Babylone renversa à son tour l’empire assyrien, les juifs se retrouvèrent tous
sous l’empire babylonien. C’est en Babylonie que Daniel eut une série de
visions. Ce n’est pas parce que la prophétie fut donnée hors d’Israël qu’elle
n’est pas de Dieu.
Lorsque Babylone fut renversée par l’empire Médo Perse, Cyrus promulgua
une loi autorisant les juifs à rentrer chez eux et à rebâtir le Temple. Daniel
croyait dans les prophéties de Jérémie. Un prophète ne doit pas rejeter les
paroles d’un autre prophète, car elles sont celles de Dieu. Mahomet est le
seul de toute l’histoire humaine, à faire table rase de tous les prophètes avant
lui, tout en déclarant les reconnaître. Il s’est caché derrière la soi-disant
falsification pour interdire toutes les prophéties de Dieu, à part celles qui
sont supposés le citer. Ecoutez Daniel :
« Dans la première année de Darius, fils D’Assuérus, de la postérité de
Mèdes, qui avait été fait roi sur le royaume des chaldéens ; dans la
première année de son règne, moi, Daniel, je discernai par les livres le
nombre des années au sujet desquelles la parole de Dieu était venue à
Jérémie le prophète, pour accomplir les dévastations de Jérusalem, à
savoir soixante-dix ans.
« Alors je tournai ma face vers le vrai Dieu, afin de le chercher par la
prière et par les supplications, par le jeûne et (...) » Daniel 9:1 à 3.
L’exile ne coupait pas les juifs des livres saints. Daniel lisait d’autres prophètes
avant lui. Nous faisons exactement la même chose que Daniel en essayant de
comprendre les prophéties qui concernent notre génération. C’est notre
devoir, malgré des accusations.