PRÉCIPITATIONS – environnement de l’Israël antique
PRÉCIPITATIONS – environnement de l’Israël antique
Elles varient en général avec l'altitude. Les montagnes attirent la pluie plus que les plaines. Elles arrêtent aussi les vents qui apportent la pluie et les empêchent d'atteindre l'intérieur du pays. Il en résulte que les hautes montagnes au nord de la Galilée (750-1500 mm par an) reçoivent plus de pluie que le plateau de la Judée (500-750 mm). La pluviosité diminues rapidement plus au sud. A Beersheba elle n'atteint plus que 200 mm. Dans la péninsule du Sinaï, on rencontre déjà des conditions désertiques.
La diminution de la pluviosité est encore plus frappante lorsqu'on descend dans la vallée du Jourdain. A Jérusalem, il tombe 500 mm de pluie par an, tandis qu'à Jéricho (25 km à l'est, mais 100 m plus bas), il n'en tombe que 100 mm. Les précipitations augmentent à l'est du Jourdain, de sorte qu'il n'y a qu'une étroite bande désertique qui part de la mer Morte et s'étend vers le nord, tandis qu'une large bande de collines bien arrosées s'étend à l'est du Jourdain, du Liban jusqu'à Edom. Il n'est donc pas étonnant que deux tribus et demie d'Israël aient trouvé le pays à l'est du Jourdain aussi favorable pour leurs troupeaux que celui à l'ouest, et qu'elles aient demandé à s'y installer plutôt que de traverser le fleuve (Nombres 32). Plus tard, cette région --le pays de Galaad-- est devenue célèbre pour sa fertilité. Ses collines ont eu autant de pluie que celles de la Judée, plus proches de la côte mais moins élevées.
Bien que le nord de la Palestine soit bien arrosé, les chiffres sont trompeurs. Il y a, en fait, des variations considérables d'une année à l'autre. A Jérusalem, où la moyenne des précipitations est de 500 mm par an, il y a eu des années avec 250 mm et d'autres avec 175 mm au siècle dernier. Ceci est dû au fait que les limites du désert ne sont pas fixes. Certaines années, elles s'éloignent vers l'est et le sud, et d'autres, elles se rapprochent et amènent la sécheresse et la famine. Ces années exceptionnellements pluvieuses ou sèches ont une place importante dans le récit Biblique. Elles rappellent sans cesse au peuple d'Israël sa dépendance de Dieu.
ROSÉE
Là où il n'y a pas beaucoup de pluie, la rosée joue un grand rôle dans l'arrosement du pays. Les régions où la rosée est la plus forte se trouvent le long de la côte. En été, l'humidité provenant de la mer se refroidit la nuit et se dépose au sol sous forme de rosée. Dans certaines régions de la côte, il y a de la rosée 200 nuits par an, leur fournissant un quart de leur humidité. D'où l'importance de la rosée dans la vie des gens de la Bible. Le prophète Elle, par exemple, en prédisant la sécheresse, s'écria: «Il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole» (1 Rois 17 1).
PLUIES HIVERNALES
Dans le Proche-Orient et en Afrique du Nord, la plupart des pluies tombent en hiver. De la mi-juin jusqu'en septembre, il est rare qu'il pleuve. Le temps est stable et peut être prédit d'avance. Il est déterminé par un courant atmosphérique venant de l'est. Ainsi, depuis 30 ans, il n'a pas plu à Tel Aviso pendant les mois de Juin, juillet et août.
Après un été sec, les pluies sont particulièrements importantes pour l'agriculteur. Elles devraient commencer mi-septembre. Mais la saison des pluies est parfois retardée. De ce fait l'agriculteur dispose de moins de temps pour labourer --et les puits tardent à se remplir. Aussi la Bible dépeint-elle le laboureur attendant les pluies tardives pour se mettre au travail (Jacques 5 7).
Une fois la pluie venue, les mois d'hiver sont très humides. Il pleut le plus en décembre et janvier. La pluie, en provenance de la Méditerranée, tombe pendant 2 ou 3 jours, puis il y a une éclaircie. Ce régime continue jusqu'à fin mars ou début avril, lorsque le temps redevient plus sec. Mais cette période est très importante pour l'agriculteur. Les plantes commencent à pousser après le froid de l'hiver. Il est donc vital que la pluie continue à tomber assez longtemps pour arroser ses récoltes pendant leur période de croissance. Il attend donc les pluies «précoces» en avril, tout autant que les pluies «tardives» en octobre.