adoration #29 - adorer Dieu #3 En Vérité
EN VÉRITÉ
Il faut adorer en esprit, mais il faut aussi adorer en vérité, ce qui veut dire qu’on adore Dieu selon des critères objectifs, en conformité à la révélation de sa volonté, en suivant sa Parole qui, d’après Jean 17.17, est la vérité. Les hommes de nos jours insistent beaucoup sur l’importance de la sincérité, mais beaucoup ne croient pas que Dieu tienne vraiment compte des actes qui composent un culte ; ils pensent que c’est seulement l’intention que Dieu considère. Réfléchissons donc à l’importance de ce que l’Église fait ou omet de faire quand elle se réunit pour adorer Dieu.
Ce n’est pas en suivant des commandements d’hommes qu’on peut plaire à Dieu. Comme nous l’avons déjà dit, le but d’un culte est de plaire à celui qu’on adore. Mais on ne peut savoir ce qui plaît à notre Dieu s’il ne nous dit pas lui-même ce qui lui plaît. Comme le dit Ésaïe 55.8 : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies. » (Ainsi, il importe peu si je le trouve normal, par exemple, que les femmes n’aient pas le droit de prêcher dans l’Église ou conduire les hommes dans un culte.1 En effet, après avoir dit : « Que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler », l’apôtre Paul ajoute : « Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur » – 1 Cor. 14.34,37.) Il ne faut pas se référer à ses opinions ou ses préférences personnelles pour décider de la manière dont on adorera Dieu. Il faut se référer aux instructions de Dieu, à sa Parole, à la vérité. Dieu, en effet, a toujours fait savoir aux hommes ce qui est capable de lui plaire.
Quand Dieu révélait sa Loi au peuple d’Israël, il leur a fait savoir clairement que c’est lui qui déterminait la sorte de culte qu’on devait lui offrir. Il dit par Moïse en Deutéronome 12.8 : « Vous n’agirez donc pas comme nous le faisons maintenant ici, où chacun fait ce qui lui semble bon. » Il ajoute que son peuple ne devait pas se référer aux pratiques des autres pour savoir comment adorer Dieu :
« Le Seigneur votre Dieu éliminera, à votre approche, les nations établies dans le territoire où vous pénétrerez ; vous pourrez ainsi les déposséder et vous installer dans leur pays. Lorsqu’elles auront été exterminées devant vous, ayez grand soin de ne pas vous laisser prendre au piège de leur exemple. Ne vous intéressez pas à leurs dieux, ne vous préoccupez pas de la façon dont elles les adoraient, avec l’intention d’adopter leurs pratiques. Ne les imitez pas pour adorer le Seigneur votre Dieu ; en effet, dans leurs cultes, ces nations commettent toutes sortes d’actes que le Seigneur déteste et condamne. » (Deutéronome 12.29-31, FC)
Au lieu de se référer à leur propre goût en faisant ce qui leur semblait bon, au lieu de s’inspirer de ce que leurs voisins religieux faisaient dans leurs cultes, les Israélites devaient se contenter de suivre scrupuleusement les instructions que Dieu leur donnait dans sa Parole. « Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne ; vous n’y ajouterez rien et vous n’en retrancherez rien » (Deutéronome 12.32).
Bien que nous nous instruisions ici de principes que Dieu communiqua aux Israélites, il est très important de reconnaître que les chrétiens ne vivent pas sous la Loi de Moïse, mais sous la nouvelle alliance.2 L’auteur de l’Épître aux Hébreux dit : « La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre » (Héb. 9.1). Quelques versets plus loin il poursuit en disant que c’étaient « des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation » (Héb. 9.10). L’ancienne Loi fut clouée à la croix (Col. 2.14-17 ; Éph. 2.14-16). Ainsi, Paul dit aux Galates qu’ils n’avaient pas droit de choisir des éléments de l’ancienne Loi comme pratiques religieuses à suivre dans l’Église.
« Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce. » (Gal. 5.3,4)
Aujourd’hui, nous qui sommes chrétiens, nous servons Dieu sous une nouvelle alliance. La Loi de Moïse n’est plus en vigueur ; nous vivons sous la loi de Christ (1 Corinthiens 9.21). Mais il ne faut pas supposer que Christ nous a laissés sans direction en ce qui concerne son culte. Nous ne revenons pas en arrière, à une époque où « chacun fait ce qui lui semble bon ». Au contraire, Dieu nous a montré dans le Nouveau Testament un modèle à suivre, et comme il a dit à Moïse, il nous dit, à nous aussi : « Aie soin de faire tout d’après le modèle qui a été montré » (Héb. 8.5). Les premiers chrétiens étaient enseignés par des hommes inspirés de Dieu, les apôtres de Jésus-Christ, qui leur montraient de quelle manière ils devaient servir le Seigneur. Nous voyons à travers l’étude du Nouveau Testament ce que les premiers chrétiens faisaient quand ils se réunissaient en tant qu’Église. Nous voyons de quelle manière on leur disait d’adorer. L’Église du premier siècle nous sert donc de modèle à suivre. Ce sont les paroles de Christ et de ses apôtres que nous devons garder si nous voulons plaire à celui que nous adorons. Que ce soit en matière d’adoration, de vie quotidienne, de doctrine ou de l’organisation de l’Église, nous avons le devoir d’apprendre ce que le Christ et ses apôtres enseignaient, et puis de suivre cet enseignement sans rien ajouter ni retrancher. « Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils » (2 Jean 9).