6 leçons du Seigneur des anneaux

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde (Matthieu 5:7).

Il n'y a pas si longtemps, je me suis retrouvé à parler avec un ami autour d'un café. Alors que nous commencions à discuter du film Hobbit, nous avons commencé à réfléchir tous les deux sur les romans de Tolkien et sur la façon dont sa foi chrétienne s'était révélée à travers ses écrits.  Voici le résultat de nos cogitations….

1. Ayez du courage

Selon vous, qui est le "héros" de la série de Tolkien ? Est-ce Frodon ? Après tout, c'est lui qui a porté l'Anneau du Pouvoir au Mont Doom c’est-à-dire au Mont Du Destin. Certains pourraient penser que le vrai héros est Gandalf. Sans sa sagesse et ses conseils, la Terre du Milieu aurait sûrement été envahie. Et Eowyn ? Elle était celle qui pouvait vaincre le Roi-Sorcier au combat, et qui le fit avec l’aide de Mériadoc le semi-homme. Vous pouvez choisir de nombreux personnages, mais ils ont tous une chose en commun : le courage. Tolkien a vécu pendant les années où l'Allemagne nazie était prête à éclipser le monde, et il a sans aucun doute vu des gens ordinaires appelés à accomplir des actes d'héroïsme extraordinaires. Comme l'écrivait Tolkien, "Même la plus petite personne peut changer le cours de l'avenir." Même le plus doux des chrétiens peut faire preuve de courage lorsqu'il a peur.

2. Le monde a besoin de plus d'hospitalité

J'ai l'impression que le don de l'hospitalité se démode chez les chrétiens. C'est vrai que tout le monde a besoin d'un endroit où ils peuvent faire une pause dans le monde, mais c'est presque arrivé au point où les chrétiens ne prennent plus la peine d'ouvrir la porte même à d'autres chrétiens. L'hospitalité n'était pas seulement une vertu mais une partie essentielle de la Terre du Milieu de Tolkien. Dans Le Hobbit, Bilbo héberge plus d'une douzaine de nains tapageurs qui mangent tout ce qu'il y a dans son garde-manger. Dans Le Seigneur des Anneaux, les elfes ouvrent constamment leurs portes aux voyageurs dans le besoin. Même les Ents, qui marchent essentiellement dans les arbres, trouvent des moyens d'accueillir des invités lorsqu'ils traversent leur forêt. L'hospitalité n'est pas un cadeau facile, et d'après la façon dont il écrit, Tolkien croyait évidemment que ce n'était pas censé l'être, mais cela ne veut pas dire que ce n'est pas un cadeau important.

3. La bourse est plus précieuse que l'or

L'un de mes passages préférés de The Hobbit se trouve à la fin de l'histoire, où Bilbo Baggins rencontre Thorin Oakenshield une dernière fois avant qu'ils ne se séparent enfin. Tout au long de leur aventure, Thorin avait poursuivi son trésor perdu avec une détermination inébranlable, et quand il fut finalement rendu, il refusa de s'en séparer ne serait-ce qu'un morceau. Sa cupidité a conduit à de nombreuses mauvaises décisions, et à la fin il a réalisé ce que le monticule d'or sans âme lui avait vraiment coûté. À ce moment-là, il se tourne vers Bilbo et dit: "Si plus d'entre nous appréciaient la nourriture, la joie et la chanson au-dessus de l'or thésaurisé, ce serait un monde plus joyeux." Dans le monde d'aujourd'hui, où l'économie et l'argent semblent être dans tous les esprits, il est important de ne pas oublier ce qui est vraiment important : les dîners en famille, les blagues entre amis, les gens que nous aimons et ceux qui n'ont pas de prix.

4. La miséricorde fait la force

De nombreuses forces sont à l'œuvre dans la trilogie du Seigneur des Anneaux, mais lorsqu'on lui demande ce qu'il pense tenir le mal à distance, le sorcier Gandalf répond par pitié. "Beaucoup de ceux qui vivent méritent la mort. Et certains qui meurent méritent la vie. Peux-tu leur donner? Alors ne soyez pas trop pressé de donner la mort en jugement. Car même les très sages ne peuvent pas voir toutes les fins. Il est fascinant de penser que la miséricorde dont Bilbo a fait preuve dans la première histoire de Tolkien pourrait avoir un si grand impact dans son épopée en trois parties. De plus, il en va de même pour nos propres vies. Même si nous ne pouvons pas les voir, nos actions ont des conséquences et la grâce que nous montrons aux autres est toujours rappelée.

5. Parfois, nous devons être le sacrifice

J.R.R. Tolkien a vécu deux guerres mondiales ; il savait mieux que quiconque qu'aucune victoire n'est gratuite. Ce thème du sacrifice est ancré dans ses romans et dans l'essence de ses personnages, pas plus que Frodo Baggins. Frodon a renoncé à sa vie paisible à la maison afin de détruire l'Anneau, sachant que la mission lui coûterait probablement la vie. En fin de compte, même si Frodon a survécu à son voyage, il n'a pas pu retourner à sa vie dans la Comté. Il avait tout donné pour protéger le monde, et maintenant, il n'y avait plus sa place. En tant que chrétiens, nous sommes parfois appelés à abandonner les choses que nous aimons le plus afin de préserver ce que le Christ a fait. Il peut s'agir de nos carrières durement gagnées, de nos rêves les plus profonds, peut-être même du désir de fonder notre propre famille. C'est une vérité froide et amère, mais comme Frodon, le Christ ne nous laisse pas seuls et sans espoir.

6. Il y a toujours de l'espoir

Il y a des moments assez lourds dans l'écriture de Tolkien. Il y a de bonnes personnes qui souffrent, tandis que d'autres cèdent à l'obscurité, mais peu importe jusqu'où un personnage tombe, il y a toujours de l'espoir et une possibilité de pardon. Même un personnage comme Boromir, qui trahit ses compagnons, finit par trouver la rédemption à la fin. Pour les chrétiens, le message d'espoir est puissant et il est très réconfortant de le trouver dans les pages du Seigneur des anneaux. Il y a une citation dans Le retour du roi où Pippin demande à Gandalf s'il y a un espoir pour eux, "Il n'y a jamais eu beaucoup d'espoir", répond le sorcier, "Seul l'espoir d'un imbécile." Et pourtant, c'est tout ce qu'il faut vraiment. Malgré toute l'adversité que nous pourrions rencontrer dans la vie, la grâce de Dieu est toujours présente, et peu importe ce que nous avons fait, il peut toujours nous utiliser pour démontrer sa gloire.