OCCULTISME LE MONDE DES ESPRITS
LE MONDE DES ESPRITS
Pour pénétrer ou comprendre quelque peu l'âme humaine, ses besoins, ses problèmes, ses espoirs ou ses désespoirs, il n' est besoin que de parcourir les rubriques astrologiques ou le courrier du cœur publiés par les magazines. Psychologues, astrologues et chamans de toutes espèces s'efforcent, avec des bonheurs divers, d'apporter une réponse à des lecteurs souvent angoissés.
C'est pourquoi, un hebdomadaire à grand tirage m'étant tombé sous la main, je pris le temps de lire le "Problème du cœur" de la semaine. Il n'en fallut pas plus pour me convaincre de la nécessité de soulever une fois de plus la question si importante des pratiques occultes.
Ladite rubrique proposait sa réponse à une correspondante qui avait exposé son problème dans les termes suivants:
"Madame, nous sommes trois sœurs dans la famille. Trois sœurs mariées: bons maris, beaux enfants, belles situations, habitant tout près les unes des autres. Nous vivrions parfaitement heureuses si notre aînée ne voulait pas conduire sa vie et la nôtre, hélas! selon les prescriptions des horoscopes qu'elle lit dans les journaux et des cartomanciennes qu'elle consulte régulièrement... "
L'occultisme camouflé
Suivait un véritable appel à l'aide auquel un fin psychologue répondait avec tact et bon sens. Avec les horoscopes et les cartomanciennes, nous sommes dans le vif du sujet. L'astrologie, la chiromancie... disons le mot global: la sorcellerie sous ses formes civilisées ou primitives, représente la branche la plus lucrative et une des plus généralisées de tous les commerces de l'âme. La plupart de ses victimes y ont été entraînées sans s'en rendre compte. Curiosité, amusement, parfois tentative d'ailleurs vaine, d'apaiser une inquiétude lancinante.
D'une manière ou d'une autre, un très grand nombre de personnes ont touché plus ou moins directement à ce domaine particulièrement redoutable des forces occultes. Et, chose plus grave, nombreux aussi sont ceux, parmi ses adeptes, qui ignorent qu'ils se sont ainsi placés sous l'influence directe d'un esprit malfaisant, le prince des démons, celui que la Bible appelle le diable, ou Satan, c'est-à-dire l'Ennemi.
Ce domaine des "sciences" occultes est d'une telle variété que ceux qui ont été influencés par lui, directement ou non, voire involontairement, sont finalement fort nombreux. L'occultisme a semé tant de malheurs et de souffrances, trompé tant de consciences qu'il est grand temps de lancer un cri d'alarme et de le dénoncer sans ménagement. Le cas de la personne citée plus haut, voulant diriger son existence et celle des autres d'après les horoscopes et les avis des cartomanciennes, n'est malheureusement pas exceptionnel!
Pauvre femme et pauvre entourage! La réponse présentée dans l'hebdomadaire en question était en substance à peu près ceci: "Si votre sœur court les diseurs de bonne aventure, c'est sans doute parce qu'elle veut apaiser une crainte cachée. Qu'est-ce qui ne va pas chez elle? De quoi a-t-elle peur? Toute son agitation et le recours aux forces obscures cachent une anxiété, un tourment secret..."
Sans doute est-ce assez exact; cela explique que tant d'hommes et de femmes en fassent autant. Ils sont si rares ceux que la vie ou certains de ses aspects n'effrayent pas. Ils sont si rares ceux que ne ronge pas secrètement quelque inquiétude avouée ou inavouée. L'homme inquiet a tendance à chercher un secours dans des forces qui le dépassent et, comme il ne veut pas de Dieu ou ne sait comment le trouver, c'est en dehors de Lui, c'est-à-dire dans le monde surnaturel des forces occultes qu'il traîne son angoisse.
Pourtant expliquer ainsi le succès des magiciens, sorciers, batteurs de cartes ou spirites me semble fort incomplet. La superstition, la magie ou la sorcellerie ne sont pas seulement l'expression d'une recherche tâtonnante loin de Dieu; c'est en réalité une démarche de révolte consciente ou non, un acte qui s'oppose à Dieu et une désobéissance caractérisée à sa loi juste et bonne. J'ai affirmé que bien des personnes ont touché à ce domaine, où se cache hélas une réelle malédiction, et elles l'ont fait étant entraînées soit par la curiosité soit par l'ignorance... Juste quelques exemples:
Un voisin est invité à assister à une séance où l'on fait tourner les tables; on lui a dit: "C'est étrange, il faut que vous voyiez cela!" Alors il y est allé. Il n'y croyait pas, bien sûr, mais il était curieux de voir ça...
Parfois, c'est encore plus stupide, ou plus "innocent" que cela; on l'a fait parce que tout le monde le fait. Ainsi achète-t-on un billet de loterie un vendredi 13, refuse-t-on de passer sous une échelle ou met-on soigneusement de côté un trèfle à quatre feuilles "parce qu'il porte bonheur".
Il arrive encore que l'on soit allé trouver une voyante simplement pour savoir ce qu'elle pourrait raconter, ou par jeu, dans une baraque de foire.
Ces personnes seraient bien peinées de se voir associées à l'indigène de la brousse tremblant devant le sorcier du village, à l'Antillais consultant le "Baucor" ou priant le "Quimboiseur", moyennant finance, de jeter un sort et un ennemi ou d'user de ses secrets pour le délivrer de tel malheur ou de telle maladie. Pourtant, horoscopes ou Quimbois sont des manifestations diverses d'une même puissance obscure, et osons le mot: diabolique! Et il faudrait encore mentionner la radiesthésie, le recours aux magnétiseurs ou les pratiques hermétiques qui sont le fait de beaucoup de superstitions, voire de religions. On se signe devant un enterrement ou un cimetière, on cloue un fer à cheval sur la porte d'entrée, on fait une croix sur le pain avant de couper la première tranche, on jette du sel sur le sol d'une maison neuve, ou on place un évangile selon Jean sous l'oreiller du petit pour écarter la maladie. Toutes ces pratiques et beaucoup d'autres sont de la même famille. Or, ce sont des pratiques qui conduisent à l'asservissement, à la déshumanisation, et que Dieu réprouve par conséquent, qu'il condamne même et que la Bible dénonce avec force. Plus de 1200 versets des saintes Écritures les mettent à l'index et les qualifient de péchés. Comment des croyants se permettent-ils donc de les traiter parfois à la légère, les regardant comme des détails de moindre importance? C'est se tromper lourdement!
L'occultisme dénoncé
Lisez comment Dieu, dans sa Loi, avait mis en garde son peuple Israël contre ces pratiques païennes et de caractère diabolique:
"Lorsque tu seras entré dans le pays que l'Éternel ton Dieu te donne, tu n'apprendras pas à imiter les abominations de ces nations-là. Qu'on ne trouve chez toi (...) personne qui s'adonne à la divination, qui ait recours aux charmes, augures, superstitions ou enchantements; ni devin, ni astrologue, enchanteur ou magicien, ni personne qui emploie des charmes, qui consulte les devins, qui observe les songes et les augures ou qui use de maléfices, de sortilèges et d'enchantements; ni personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, ni personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à I'Éternel."
"Vous n'observerez ni les serpents ni les nuages pour en tirer des pronostics (aujourd'hui, c'est le mare de café, les feuilles de thé, la boule de cristal, etc). Ne vous tournez pas vers ceux qui évoquent les esprits ni vers les diseurs de bonne aventure. Ne les consultez pas."
Et encore ce verdict impitoyable, et on ne peut plus clair: "Tout homme ou toute femme qui évoque les esprits ou qui s'adonne à la divination sera puni de mort. On les lapidera et leur sang sera sur eux" (Deutéronome 18:9-12; Lévitique 19:26-31; 20:27).
Voilà autant d'exemples bibliques qui font preuve d'une inhabituelle sévérité, et cela déjà en un temps où la magie était largement pratiquée. Mais, nous l'avons dit, Dieu éprouve une grande aversion pour ce qui nous aliène et il condamne ainsi toute forme de superstition, de magie ou de spiritisme, quelle qu'elle soit. Et ce n'est pas pour rien! Elles se révèlent non seulement gravement trompeuses, mais surtout malfaisantes et lourdes de conséquences des plus nuisibles. Et Dieu, qui nous veut du bien, est particulièrement hostile à ce qui nous fait du mal.
Il faut que nous soyons bien persuadés que toute pratique occulte est désastreuse pour nos personnes et donc en abomination aux yeux de Dieu. À la réponse pertinente qu'apportait le grand hebdomadaire, cité à l'instant, il manquait malgré tout l'essentiel. Quiconque a pratiqué ces choses, a consulté cartomanciennes ou sorciers, quiconque a agi avec superstition... est incapable, par lui-même, de s'extraire de l'emprise à laquelle il s'est condamné. Le seul recours, e'est de se tourner vers Dieu, d'aller à lui et de lui dire dans quelle situation nous nous sommes mis, même s'il s'agit d'un péché aux conséquences graves. En dehors d'un profond retour sur soi-même, d'une prise de conscience de notre faute il n'y a pas de vraie libération envisageable.
Mais avec la volonté de couper net avec ces pratiques dans un mouvement de repentance du cœur et de foi en la bonté de Dieu, le "dégagement" s'avère possible, la libération certaine.
L'occultisme condamné
Le verdict de Dieu, tel que le fait entendre Moïse au sujet de ceux qui consultent devins ou mages, pratiquent le spiritisme ou s'égarent dans ces tromperies, est donc sans appel: "Ne vous adressez pas à ceux qui évoquent les esprits ni aux devins. Ne les consultez pas. Si quelqu'un s'adresse aux morts et aux esprits, je tournerai ma face contre cet homme et contre sa famille et je le retrancherai." Et la loi de Moïse fait encore état d'une rigueur exceptionnelle quand elle précise: "Si un homme ou une femme ont en eux l'esprit d'un mort ou un esprit de divination. ils seront punis de mort; on les lapidera et leur sang retombera sur eux." (Cf. 19 et 20.) Voyez-vous, aujourd'hui encore, nous aurions tous intérêt à être plus attentifs à ce qui motive une telle mise en garde, car elle combat une "peste" qui n'a pas changé dans sa nature et qui ne laisse personne intact quand il est touché par sa nocivité.
C'est que l'occultisme, pour nous séduire, peut revêtir des formes même anodines. À tel point qu'il est parfois difficile de le détecter. Pour nous éclairer, la Bible mentionne cependant la plupart des aspects que peut prendre ce péché grave.
Dans le seul chapitre 18 du Deutéronome (versets 9 à 12), il est question, nous l'avons lu, de ceux qui exercent le métier de devin, des astrologues, des magiciens, enchanteurs ou augures, de ceux qui évoquent les esprits, disent la bonne aventure ou interrogent les morts. La liste est déjà bien longue. Je ne pourrais prétendre la rendre complète et y regrouper les pratiques courantes qui relèvent de ce domaine malfaisant; tant de personnes ont leur "petites recettes" superstitieuses bien à elles, dans lesquelles elles mettent une confiance aveugle autant que fallacieuse.
À ce sujet, la Bible mentionne les augures. Voilà qui touche de près à la superstition sous toutes ses formes. De la pluie un jour de noces serait par exemple un signe de fortune; on devrait s'attendre à une visite si les ciseaux, en tombant, se sont plantés dans le sol; araignée du matin, chagrin; araignée du soir, espoir. Le malheur guetterait celui qui a vu passer un chat noir sur sa route ou celui qui a brisé un miroir, perdu une dent dans un rêve ou, en songe toujours, enterré un mort dont les yeux ne se sont pas fermés... On n'en finirait pas de citer les choses dont on dit: "Ça porte malheur" ou "ça porte bonheur!"
Accorder la moindre attention à tout cela, c'est déjà se laisser fasciner, se mettre sous un pouvoir étranger et, de ce fait, en porte-à-faux avec Dieu. Raison pour laquelle il dit avoir de la répulsion pour ce qui nous conduit dans une mauvaise direction, loin de son secours.
Du domaine des charmes ou enchantements, sont les actes commis pour conjurer ou jeter un sort, pour appeler la santé ou le bonheur. Ainsi 1'on plante des plumes d'oiseau dans la terre, on place des objets sous l'oreiller, on suspend un fer à cheval au-dessus de la porte, on brise un verre le jour des noces ou l'on porte sur soi ou dans la voiture des objets porte-bonheur ou talismans. Dans le même but, combien font un vœu au vu d'une étoile filante? Combien touchent du bois en certaines circonstances, reviennent sur leurs pas quand ils ont trébuché sur une pierre, ou font circuler des lettres de prières, persuadés qu'arrêter la chaîne porterait malheur?...
D'autres encore craignent d'ouvrir un parapluie dans la maison ou de placer le lit de telle sorte que les pieds soient dirigés vers la porte... etc. Toutes ces pratiques sont si courantes que ceux qui s'y livrent ne pensent pas qu'ils se trompent, et même lourdement, ni qu'ils détournent leur attention de Dieu, qu'ils auraient cependant intérêt à écouter.
Les augures ne sont hélas pas les seuls signes de cet universalisme du mal et de l'occultisme! Un nombre considérable de personnes ajoutent à cette faute de la superstition celle de consulter des oracles (devins, astrologues, batteurs de cartes, numérologues, etc.). La voyance est sans contredit, une industrie prospère aujourd'hui. Que les voyants lisent une "réponse", ou l'avenir, dans une boule de cristal, dans les cartes, les lignes de la main ou le marc de café, dans le balancement d'un pendule ou dans une équation numérologique... c'est dans tous les cas une manière de "s'adonner au mensonge", pour reprendre une expression biblique. Si personne ne nous l'avait dit, comment l'aurions-nous su?
Plus nombreux encore sont les adeptes de l'occultisme, et ses victimes en puissance, qui ne font rien sans consulter leur horoscope, dans les journaux, à la radio, ou en se le faisant tirer à la demande. Un nombre considérable de personnes ont aujourd'hui pris l'habitude de vivre selon le mouvement ou la position des astres. Un vrai désastre... Une perte de tout repère censé, de toute vérité authentique, une vie consacrée à l'illusion. Alors que le Dieu de Jésus-Christ nous offre, personnellement, de prendre en main notre destinée, de la conduire et de la faire concourir à notre bien! C'est sans doute dans cet abandon d'une vraie confiance en lui que réside principalement le tragique de cette tromperie, imposture grossière.
En fait, on ne se rend pas compte qu'en agissant ainsi c'est en définitive le Dieu qui nous a créés que l'on fuit, ou que l'on nargue. C'est le Dieu qui voudrait nous aider dont on se détourne. Et en persévérant dans cette voie, c'est un défi qu'on lui lance pour notre plus grand malheur.
Chacun est invité à découvrir pour son propre compte quelles sont les diverses formes qui le lient à l'occultisme.
Pour faire une brève allusion au domaine de la santé, juste quelques questions: vous arrive-t-il par exemple de porter des boucles d'oreilles contre les affections des yeux, du nez ou des oreilles, de mettre un fil autour de 1a jambe ou du bras, de porter dans la poche un oignon, une carotte ou des herbes diverses contre les rhumatismes ou d'autres maladies? Enfoncez-vous un clou dans le cadre de la porte quand vous avez mal aux dents, consultez-vous des guérisseurs (dont certains prennent la maladie sur eux et la font ensuite passer à d'autres par magnétisme)? Tout cela ce sont des pratiques qui relèvent de la magie, et que Dieu ne saurait cautionner.
Il reste, hélas! d'autres domaines, plus graves encore, qu'il faudrait citer parce que de pratique courante. Ce sont le spiritisme et la sorcellerie. Une abondante littérature, destinée à assurer la promotion de ces comportements préjudiciables, a envahi les étalages des libraires. Toute cette "culture de l'ombre" est proposée sous des titres alléchants ou prometteurs, ce qui les rend très séduisants. Mais ils n'en sont aussi que plus trompeurs, et la vie de nombreuses personnes, voire de familles entières, en a été empoisonnée.
La sorcellerie consiste en accomplissements d'actes mystérieux, à certains moments, en récitations de formules secrètes, prières, "bénédictions" ou autres. Mais certains s'engagent plus avant encore, allant même jusqu'à se vendre au diable en signant un pacte de sang, dans l'espoir de bénéficier d'avantages divers, surtout matériels, et en vue d'obtenir une guérison momentanée ou certains pouvoirs miraculeux. Tout cela est si funeste, si malfaisant, qu ' il est difficile de ne pas s'émouvoir profondément quand on sait l'étendue et la gravité du mal que cela implique.
Nous n'avons pas tout cité. La puissance maléfique que, potentiellement, recèlent ces déformations, ersatz de spiritualité derrière laquelle se dissimule un être cynique, Satan, pourrait encore être décrite longuement. Mais est-ce bien utile? Nous en avons dit assez jusqu' ici pour comprendre de quoi il retourne.
Mais, dès maintenant, il importe de prendre garde à la réponse de Dieu à ces situations malheureuses. Cette réponse concerne tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont touché à ces choses dont le caractère malin ne peut être su. Ceux qui les ont pratiquées, ceux qui les approuvent ou les conseillent, se mettent dans une situation critique, éloignée de Dieu, et dont nul ne peut espérer quoi que ce soit de bon. Sur ces croyances et ces pratiques, misérables autant que fâcheuses, plane la sentence irrévocable sous laquelle Dieu les a enfermées. Elle sont sans avenir, sans aboutissement, sans espoir.
Voilà qui serait désespérant... si Dieu ne nous avait pas fait connaître aussi, en dépit de tout, quel projet bienveillant il nourrit pour chacun de nous. Il est capable d'arracher tout homme, toute femme, tout enfant aux puissances mauvaises. Il agit ainsi en raison du pardon qu'il nous offre et de la libération dont il a l'exclusivité. Tous ceux qui se sentent victimes de leurs fautes sont invités à s'approcher de Dieu, à lui dire simplement le regret ou le chagrin qu'ils en éprouvent, la culpabilité qu'ils ressentent et leur désir d'en sortir.
Ceux qui confessent leurs fautes et s'attendent avec confiance au Seigneur, afin d'en être déliés, seront exaucés: il y a de l'espérance pour eux. Et même, certitude absolue, celle d'être réellement pardonné, et relevé. Dieu l'a promis: "Celui qui croit en Lui a la vie éternelle. Il est passé de la mort à la vie", de la puissance du prince de ce monde à la puissance du Christ Sauveur. Ce que Dieu veut, en effet, ce n'est pas que nul de nous meure dans une forme de méchanceté, mais qu' il se repente et qu' il vive!
LE MONDE DES ILLUSIONS
De tout temps dans tous les peuples, des tribus les plus primitives aux civilisations les plus avancées, partout et toujours l'occultisme a exercé un attrait puissant sur l'ensemble des hommes.
Pourquoi? Comment expliquer l'universalité de ses pratiques dénaturées, leur succès et, d'autre part la sévérité du verdict dans lequel Dieu les a enfermées? Les seules conséquences personnelles, humaines, sociales et spirituelles de ces comportements aliénants sont très nombreuses et, souvent, dramatiques. Pourquoi'?
Nous répondions déjà à cette interrogation si nous soulignons que l'occultisme est en fait, aujourd'hui, une forme moderne d'idolâtrie.
L'occultisme, en effet, donne un semblant d'apaisement à l'angoisse de l'homme devant les difficultés de la vie et devant la mort. Il semble répondre à sa quête tâtonnante de la "divinité" perdue et rencontre l`homme au niveau de ce qui le touche de près:
La peur de cesser d'être, la crainte devant le néant,
Le sort des êtres chers disparus,
L' inquiétude devant l' inconnu d'un lendemain menaçant.
Il est, certes au succès de l'occultisme d'autres motifs encore. Par exemple le goût naturel du risque dans une aventure pleine de mystère. Mais il semble bien que notre fragilité humaine et notre impuissance pour affronter les circonstances de la vie, ou encore la crainte du néant, voire le désir de renouer avec des personnes décédées que nous avons aimées, en soient les raisons les plus fréquentes.
La sévérité de Dieu vis-à-vis de l'occultisme et de la magie peut-elle s'expliquer? Sans doute si nous considérons quel est le sens de la vie et quel est le projet de Dieu pour chacune des créatures que nous sommes et dont il a le souci. En fait, tout ce qui nous détourne de lui fait barrage, et nous fait dévier de notre destinée. C'est un mal et, pis encore, une tragédie dont il voudrait nous protéger. En fait, puisque le secours dont nous avons profondément besoin est en réserve auprès de lui, que son aide nous est promise, et même que le salut nous est garanti si nous en voulons, il s'ensuit que chaque fois que nous manœuvrons selon nos mauvaises inspirations, chaque fois, que nous nous détournons de lui, nous manquons le coche, aggravons notre cas et nous plongeons dans une situation sans remède. Ainsi, plus séduisant est le piège qui nous détourne de sa grâce qui nous ferait vivre, plus solennelle doit être aussi la mise en garde qu'il nous adresse dans le but de nous instruire, de nous amener à la raison comme des enfants égarés, dans le souci de nous faire réintégrer sa faveur.
Mais l'intransigeance dont fait preuve la Bible à l'encontre de l'idolâtrie en général et de l'occultisme en particulier découle du cadre global dans lequel ils s'inscrivent.
Une étude, même succincte de la Bible, montre que les manifestations occultes, quelque forme qu'elles revêtent, sont des moyens d'action efficaces par lesquels les puissances spirituelles qui nous sont hostiles mènent leurs assauts et nous égarent. Trop souvent nous perdons de vue que nous sommes l'enjeu d'un grand combat de nature spirituelle et, parfois, les instruments inconscients d'un conflit immense qui déborde largement les limites de notre petit cadre terrestre, un conflit qui a pris naissance avant même l'apparition de l'homme sur la terre.
La véritable nature de l'occultisme
Certains textes de la Bible, quoique difficiles à expliquer dans le détail, montrent ainsi l'ampleur et le caractère de ce combat. C'est par exemple le récit que Daniel fait de l'apparition d'un ange, venu pour apporter une réponse à sa prière: ce messager avait été "retenu" vingt et un jours par un prince mystérieux, appartenant à des armées adverses, dans le "ciel". Il avait fallu l'intervention d'un archange, raconte ce texte, Michel venu arracher l'envoyé à cette emprise pour lui permettre d'arriver jusqu'a Daniel (Chapitre 10 du livre de Daniel). Ailleurs, dans le livre de Jude, il est aussi question d'un combat au cours duquel le même archange, Michel, dut s'opposer au diable au sujet du corps de Moïse (Verset 9). Puis le livre de l'Apocalypse mentionne pour sa part les "Armées" diaboliques rassemblées pour livrer un combat (Chapitre 19:19).
Il faut admettre, en référence aux saintes Écritures, d'une part l'existence des démons aux ordres de leur maître, Satan, et d'autre part le fait qu'il existe des anges au service de Dieu. Est-ce vraiment "vieux jeu" de croire à l'existence du diable? Je sais fort bien que des gens qui se veulent "sérieux" préfèrent en rire. Satan n'en est pas moins une réalité et si nous en doutions, il suffirait parfois de regarder autour de soi pour découvrir certains signes de l'action insidieuse et redoutable du Méchant.
En serrant de près les textes bibliques, nous découvririons que Satan mot qui signifie "adversaire" et que les auteurs bibliques nomment aussi le diable est une créature surnaturelle, entrée en rébellion contre son créateur, ayant entraîné dans sa révolte une partie des anges du ciel. Les prophètes le dépeignent comme ayant possédé une gloire prestigieuse, une grande intelligence et une puissance exceptionnelle. Ésaïe en trace par exemple la silhouette dans un oracle adressé au roi de Babylone; mais les termes qu'il emploie dépassent infiniment l'envergure d'un monarque humain et ne sauraient laisser aucun doute quant à l'identité réelle de l'être visé par cette prédiction: "astre brillant, fils de l'aurore tombé du ciel..." (Ésaïe 14:4-23). Ézéchiel, quant à lui, s'adresse apparemment au prince de Tyre mais son allusion est encore plus nette: "Tu étais un chérubin protecteur aux ailes déployées....; tu étais plein de sagesse, parfait en beauté... " (Ézéchiel 28:1-19).
Par ces textes se laissent deviner la personnalité de Satan, mais aussi la profondeur du drame initial qui marque sa déchéance irréversible. Jouet de son orgueil, cet être privilégié forma, il y a des millénaires, le projet insensé non seulement d'être l'égal de Dieu, mais encore d'établir sa souveraineté au dessus de lui. Comment une telle aberration a-t-elle pu naître et prendre corps dans son esprit, cela demeure hors du champ de notre compréhension. Mais les faits sont là, écrasants d'évidence. Son ambition et sa déroute attirèrent sur lui une juste colère et son jugement est sans appel. Il fut précipité, et son champ d'exercice privilégié est momentanément la terre, dont il semble avoir eu la charge, une terre pour un temps pleine de fureur, de douleurs et de bruit où règnent la mort et un chaos sans cesse menaçant.
Mais la Bible nous donne à connaître un Dieu qui ne prend pas son parti de cet échec. Et c'est ainsi que l'homme, à commencer par Adam, allait devenir un enjeu décisif dans cette histoire particulière. Inutile de dire que le "Chérubin déchu" n'a cessé, dès lors, de manifester son hostilité et sa haine à cette créature humaine, objet du bon plaisir de Dieu.
Entouré de tout le pouvoir séducteur qu'il pouvait tirer de son éclat le mot hébreu employé dans le livre de la Genèse signifie "le brillant" en même temps qu'il désigne "le serpent" -- Satan pénétra dans le jardin, sema le doute dans le cœur de la femme, puis dans celui de l'homme, les entraînant tous deux dans une révolte analogue à la sienne... Ce fut dès lors l'interminable cortège des souffrances qui règnent dans ce monde, des maladies, de la mort... Par son chef de file, Adam, l'humanité venait de tourner le dos au Créateur et, de ce fait, de se rallier au parti de la rébellion. Dès ce moment-là Dieu choisit de venir à la rencontre de l'humanité souffrante: notre cœur, si nous le voulions bien, pouvait devenir à nouveau son royaume où régnerait l'amour, la paix, la joie et la confiance.
Or cette volonté qui est celle du Dieu de vérité et de vies de nous assurer de sa paternité et nous la faire retrouver, le conduisit à venir habiter lui-même au milieu des hommes. Devenu comme nous, ayant pris notre nature il nous a parlé d'homme à homme, il s'est mis à notre hauteur, en s'abaissant jusqu'à se laisser mettre à mort, endossant ainsi notre condamnation afin de nous redonner la vie.
Démons et anges déchus
Les puissances du mal n'ont pas désarmé pour autant. Elles se sont déchaînées de mille manières, spécialement à travers le surnaturel, dont elles détiennent une parcelle. Et les diverses manifestations de la superstition, de la magie, de la sorcellerie, de l'astrologie et du spiritisme sont sa misérable chasse gardée. Et c'est à ce conflit que nous sommes tous, de gré ou de force, plus ou moins directement mêlés. Il n'y a aucune possibilité d'échapper à l'alternative: ou bien nous servons Dieu, en réintégrant les rangs où nous invite le Christ, ou bien, même à notre insu, les rangs de la révolte sont notre lot. Sur ce point, les paroles de Jésus sont formelles. Vous ne pouvez, disait-il, servir deux maîtres à la fois. Ou vous servez Dieu, ou vous servez Mammon (Matthieu 6:24). Ailleurs, ôtant toute possibilité d'échappatoire ou de neutralité, il précisait: "Celui qui n'est pas pour moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi, disperse!" (Matthieu 12:30).
Permettez-moi ici une question: êtes-vous pour Jésus-Christ? Remarquez-le bien, la question n'est pas: Êtes-vous contre le Christ'?... Il n'a pas dit: "Celui qui n'est pas contre moi est pour moi..." Il voulait, en fait, montrer sans équivoque une chose simple: tous ceux qui ne se sont pas résolument engagés pour et avec lui demeurent, consciemment ou non, dans le rang de ses ennemis. Et c'est une chose sérieuse, qu'il nous faut examiner attentivement.
Maintenant que nous savons comment des puissances surnaturelles hostiles peuplent le monde invisible', et nous environnent d'une certaine manière, nous comprendrons sans doute mieux les raisons de la sévérité de Dieu à l'égard du mensonge que représentent le spiritisme et les autres formes d'occultisme, et pourquoi il prévient fermement ceux qui commettent l'imprudence d'y plonger avec crédulité, ou de s'y livrer de manière délibérée. Consulter les esprits ou ceux qui, comme les diseurs de bonne aventure, sont inspirés par un esprit de divination, est une manière directe de pactiser, de composer avec ces forces hostiles dont il serait illusoire d'imaginer qu'elles puissent nous vouloir du bien...
On peut en dire autant de ceux qui évoquent ou consultent les morts. Le médium reçoit, lui aussi, ses directives par l'intermédiaire de ces puissances. À ce propos la Bible nous dit très simplement que "les morts ne savent rien" et qu' "ils n'auront plus jamais aucune part à ce qui se fait sous le soleil" (Ecclésiaste 9:6). En clair, il n'y a rien à espérer d'eux, fussent-ils des "saints".
Le spiritisme est donc une tromperie caractérisée. Lorsqu'un mort apparaît, ce n'est en fait qu'un esprit ou un démon se faisant passer pour le mort, et parlant en son nom. Peut-être y eut-il une exception, rapportée dans le premier livre de Samuel. Le prophète mort apparut à Saul, à la demande de ce dernier. Mais il s'agit d'un fait tellement particulier, et différent des apparitions habituelles que la femme médium "suscitait", qu'à la vue de l'apparition cette magicienne d'En-Dor poussa un grand cri d'épouvante, subjuguée par le phénomène qui la dépassait.
Terrible mise en garde pour nous, que le sort de ce roi contournant sciemment 1'interdiction divine qui lui était faite de consulter les morts (1 Sam. 28). Et pourtant, que de pauvres gens inconsolables qui ont voulu entendre un mort et trouver auprès de lui un semblant de consolation! Ils sont ainsi allés faire évoquer leurs morts. Avaient-ils conscience de ce qu'ils faisaient, désobéissant en cela à un ordre exprès de Dieu et se mettant par la même sous la coupe de puissances d'origine diabolique? Si cela devait nous être arrivé, il importe que. sans attendre, nous le confessions au Seigneur, que nous lui demandions son pardon au sujet de ce manquement, certes grave. Lui peut et veut nous libérer de toute emprise des forces auxquelles nous nous sommes ainsi livrés.
Nous l'avons vu, la Bible, dans les commandements donnés à Israël, exigeait la mort de quiconque avait pratiqué ou fait pratiquer l'évocation des morts. Serait-il superflu de mentionner au passage que "parler aux morts", ceux en particulier que l'on appelle "les saints", ou les prier, relève de la même tromperie et représente une désobéissance semblable? Il est écrit: "Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et le serviras lui seul." (Matthieu 4: 10; Deutéronome 6:13, cité par Jésus tenté par le diable au désert).
Satan aura-t-il séduit même des chrétiens, en les incitant à adresser leur prière "aux saints", c'est-à-dire à des entités autres que le Dieu de la vie, à des personnes défuntes et cela jusque dans des églises'?
Il existe d'autres manifestations apparemment moins dangereuses et dont se séparera radicalement quiconque veut obéir à Dieu. Toute action obscure ou faisant appel à une métaphysique, à des influences, à des démarches s'apparentant à la théosophie, à la cabale, à l'alchimie même, sont à considérer comme déviantes et de ce fait à proscrire. Il faut refuser de se laisser entraîner dans ce sillage empoisonné.
Tout cela, évidemment, se présente sous des dehors attrayants, parfois même sympathiques. Mais irions-nous croire que le Prince des ténèbres s'en viendrait nous séduire une fourche à la main?... Sa tactique est tout de même plus subtile que cela! Il a pouvoir de se présenter sous les dehors même d'un "ange de lumière". C'est encore la Bible qui l'atteste (2 Corinthiens 11:14). Pour le contrer et ne pas se laisser piéger, il faut rien moins que les lumières que nous apporte le Christ dans l'Évangile. Ainsi seulement saurons-nous reconnaître à coup sûr cet Ennemi, lui et ses manœuvres. Et ainsi serons-nous en état de lui résister, avec une foi ferme comme le disent les saintes Écritures.
La contre-offensive
Voilà lâché le mot le plus important de tous: la foi. La voilà la contrepartie indispensable! Ce qui nous met authentiquement en sécurité.
Êtes-vous l'objet des attaques du diable'? Voulez-vous vous situer, déclencher la contre-offensive et lutter désormais dans les rangs du Christ'? Ce ne sera sans doute pas une action de tout repos. Mais il s'agit d'un combat noble et salutaire. Vous avez déjà compris quel en est l'enjeu, c'est votre personne et son intégrité, c'est le sens même de votre vie. C'est votre éternité.
Alors le chemin est tout à la fois simple, bien qu'exigeant: renoncez ouvertement aux œuvres mauvaises et occultes auxquelles vous avez plus ou moins participé. Confessez "publiquement", devant ceux avec qui vous avez fait fausse route, que Christ est maintenant le seul Seigneur légitime de votre existence et de votre personne. Placez en Lui une confiance sans retenue, une foi de tous les instants, et dites-lui votre volonté de tenir ferme et, de le servir lui seul.
Il y a près de 2000 ans, un élément nouveau est intervenu dans le grand conflit où Satan affronte Dieu. C'est la venue du Juste? Jésus le Dieu souverain et glorieux qui a endossé sur la terre une vie d'homme, c'est son humiliation et sa croix dressée. Dès la crèche, et jusqu'à la croix surtout, où il sacrifia volontairement sa vie, le Christ a vaincu les puissances démoniaques et les a livrées en spectacle (Colossiens 2:15). Il en a été victorieux sur toute la ligne. Il a écrasé la tête du "brillant", de ce serpent ancien et malfaisant.
Avant que cette victoire porte son fruit entier sur la terre, un temps s'écoule encore, mais qui aura son terme. La "bête", blessée et défaite à la croix vit ses derniers soubresauts et cache difficilement sa fureur et sa haine. Le jour vient cependant où tout cela sera du passé, entièrement dépassé, où la condamnation de Satan et de ses armées prendra définitivement effet. La sentence est déjà prononcée: il va être jeté, lui et ceux qui le suivent, dans l'étang de feu et de soufre pour n'en jamais sortir (Apocalypse 20:10). L'issue du combat est certaine; elle ne tardera pas.
Ce n'est qu'une question de délai, un délai mis à notre profit: aujourd'hui encore le Christ nous invite, il vous invite à passer des rangs de l'Ennemi aux rangs de la vérité et de la lumière. Et à nous y maintenir fermement, au prix d'une lutte "non pas contre la chair et le sang, écrit l'apôtre Paul aux chrétiens d'Éphèse, mais contre les puissances, les dominations, les autorités qui sont dans les lieux célestes". Cependant, ajoute-t-il, nous recevons maintenant la panoplie du vrai soldat de Jésus-Christ, faite d'armes spirituelles: le salut, la foi, la justice, la Parole de Dieu, l'Esprit, la vérité (Éphésiens 6:10-17).
Le dernier piège
Il est un dernier piège de l'adversaire qu'il nous faut dénoncer pour conclure.
Un exemple: tel incroyant est venu à la foi; il a accepté pour Sauveur le Seigneur Jésus-Christ; il a reçu le pardon de ses péchés avec la promesse de la vie éternelle. . .
Ou tel croyant a reconnu dans sa vie certaines superstitions ou quelque forme d'asservissement aux puissances occultes; il les a confessées, même publiquement.
Pourtant, l'un et l'autre demeurent inquiets, peut-être comme écrasés sous le poids d'une sourde culpabilité. Certains sentent quelquefois "poursuivis" par des puissances maléfiques auxquelles ils s'étaient précédemment livrés, que ce soit par ignorance ou négligence... Sans cesse ils reviennent à ce qui les retient, ils en parlent et donnent parfois même l'impression de rester comme attachés à ce passé. Il peut même leur arriver d'être l'objet d'apparitions inexplicables, témoins de faits étranges.
Pourquoi? Dieu ne les aurait-il pas libérés complètement? Le pouvoir d'asservissement de Satan serait-il plus grand que la puissance libératrice du Christ?
Évidemment pas! Nous insistons: la liberté que le Christ a promise à ceux qui se confient en Lui pour leur affranchissement est une liberté définitive et complète: "Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres" (Jean 8:36). Nul ne saurait en douter.
Ou plutôt, nul ne devrait en douter... car c'est cette évidence-la que le vieil Ennemi s'efforce de nier en nous faisant croire que des séquelles de notre passé nous rattachent encore à lui. Cette action, il la mène pour tenter de prolonger, si faire se pouvait, son action tyrannique sur nos cœurs, nos pensées, et nos vies. Si par quelque séduction, si par quelque mensonge, il peut ébranler notre assurance ou même nous persuader que son pouvoir sur nous garde une certaine emprise, vous pouvez imaginer combien il est ravi; s'il peut, en nous entraînant à quelque défaite, à quelque faiblesse, saper notre joie et notre confiance, il ne demande pas mieux. Il sait que notre témoignage en sera affaibli, peut-être même profondément étouffé.
Ainsi, incapable d'arracher à Dieu la proie qui lui a échappé, il s'efforce de mettre en œuvre certains stratagèmes pour le troubler. Mais, dans sa colère aveugle et son dépit, il ne réussit qu'à ternir la paix intérieure en semant le doute, selon sa vieille méthode, toujours la même: "Dieu a-t-il vraiment accordé une entière libération?"
La réponse est oui, même si vous n'en éprouviez pas encore tous les heureux effets. Ses insinuations n'y pourront rien changer.
La puissance libératrice du Christ
Or, aux suggestions du doute, il n'y a qu'une réponse juste, vraie et efficace: c'est d'affirmer sa foi, confiant dans les déclarations de celui qui nous sauve. Quiconque a souffert de ses fautes passées, a accepté de s'en décharger sur Jésus-Christ dans une repentance humble et sincère, quiconque s'est abandonné à Lui pour être vraiment délivré, celui-là se voit arraché à la puissance ennemie. Ni Satan, ni les démons, ni les anges déchus ne peuvent plus rien contre lui. Que leur haine se déchaîne, qu'ils fassent de lui la cible de tous leurs coups, la main divine le protège; il est dans cette main et personne ne peut l'en ravir! (Jean 10:28-29). "Je suis persuadé, écrivait le grand apôtre, que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni les êtres d'en haut ni ceux d'en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur" (Romains 8:38-39).
Le croyant, assailli par une pensée de doute et se demandant si Dieu l'a vraiment accueilli dans la famille de ceux qu'il a rachetés, peut rejeter l'insinuation destructive en s'appuyant sur les promesses de son Sauveur. Il en est de même de celui qui, après avoir été le jouet des puissances occultes, a fait appel au secours divin: si les puissances désormais dépossédées de leurs droits conjuguent leurs efforts pour le troubler, il a pour appui les promesses mêmes de son Seigneur. "Réellement libres!": ce n'est pas un rêve, une illusion trompeuse ou un idéal lointain... Ce sont les mots mêmes de notre Maître!
La foi qui se repose sans réserve sur ces promesses, c'est le bouclier où viennent mourir tous les traits enflammés du Malin. (Éphésiens 6:16). Lorsque l'adversaire frappe à la porte, tente de s'introduire en la demeure pour y semer l'anxiété, il n'y a plus qu'à lui répondre: "Tu n'as ni droit ni pouvoir en mon être. Le Christ lui-même m'a rendu à la liberté!"
Pour ceux qui, par contre, choisiraient de ne pas saisir cette perche de sauvetage, demeurant cantonnés dans une incroyance dommageable, les perspectives ne sont pas les mêmes...
"Malheur à la terre et à la mer! Car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps." (Apocalypse 12:12) Avertissement solennel, de plus en plus actuel dans un monde où l'impiété et l'incrédulité se sont renforcées.
Pour le croyant, admirable certitude.
Cet avertissement est associé, pour le vrai chrétien, à l'assurance d'un combat entièrement gagné: "Car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant Dieu jour et nuit! Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau et à cause de la parole de leur témoignage. . . " (Apocalypse 12:10-11).
R.-F. Doulière
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(Imprimé le 16 janvier 2000)