étude - Esdras Néhémie et Esther #1 - Esdras 01 introduction
ESDRAS
Introduction
Les livres d’Esdras et de Néhémie sont
précieux car ils complètent le récit historique de
l’Ancien Testament du peuple de l’alliance de
Dieu. Sans eux, nous ne connaîtrions que peu
de choses au sujet de ce qui est arrivé aux Juifs
après les années qu’ils ont passé dans la captivité
babylonienne.
Certainement, les deux livres font davantage
que procurer des informations historiques. En-
semble, ils nous aident à comprendre comment
Dieu a œuvré, à travers Esdras, Néhémie et
d’autres dirigeants juifs, à préserver une nation
guérie de l’idolâtrie. Ils dépeignent les Juifs de
l’époque d’Esdras comme un peuple uni par
une alliance au Seigneur — un peuple dont la
vie religieuse centrée sur la Loi et le temple, et
à travers lequel Dieu allait ultimement amener
le Messie dans le monde. Ces livres décrivent
comment Dieu a provoqué une renaissance de
son peuple, ce qui impliquait (1) un retour sur
leur terre, (2) la reconstruction du temple et (3) la
repentance de leurs péchés.
LE NOM ET LA CLASSIFICATION
Le livre d’Esdras est nommé selon le person-
nage principal, Esdras, qui était un «sacrificateur»
et un «scribe» (7.11). Environ quatre-vingts ans
après le premier retour des Juifs de la captivité
babylonienne, il a mené un contingent de Juifs de
Babylone à Jérusalem dans le but d’enseigner la loi
de Dieu et de solliciter les Juifs à y obéir (7.7-26).
La tradition juive voit Esdras comme bien
davantage qu’un simple sacrificateur ou scribe.
Il est considéré presque comme un second Moïse,
étant personnellement responsable de la Loi
écrite. Dans des écrits non inspirés, il est reconnu
pour avoir dicté quatre-vingt-quatorze livres
pour remplacer ceux qui avaient été perdus dans
l’exil babylonien, incluant vingt-quatre livres
de l’Ancien Testament 1. Donc, il est devenu «le
conservateur de la tradition religieuse depuis
ses premiers stades jusqu’aux précurseurs des
grands rabbins» et donc, il tient «une place sous
certains aspects à celle de Moïse»2. Bien que cette
tradition ne puisse pas être acceptée comme étant
totalement vraie, il est possible qu’Esdras ait
aidé à rassembler les écrits sacrés qui devinrent
l’Ancien Testament.
Esdras et Néhémie sont classés parmi les
livres «historiques» dans la Bible française. D’un
autre côté, dans la Bible hébraïque, Esdras et
Néhémie se trouvent parmi les «Écrits» (Kétubim
ou Hagiographe). Les deux autres divisions de la
Bible hébraïque sont la «Loi» et les «Prophètes».
La «Loi», ou Torah, inclut les cinq premiers livres
de l’Ancien Testament, le Pentateuque ; les
«Prophètes», ou Nebi’ im, incluent les «premiers
prophètes» (Josué, Juges, Samuel, Rois) et les
«derniers prophètes» (Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel, et
«les douze» [les prophètes lmineurs]). La section
appelée les «Écrits» inclut tous les autres livres
de l’Ancien Testament.
LE LIEN AVEC LES AUTRES LIVRES
Le lien entre Esdras, Néhémie
et les Chroniques
D’anciens manuscrits indiquent qu’Esdras
et Néhémie étaient considérés comme un seul
livre dans la Bible hébraïque 3. Les scribes n’ont
laissé aucun espace dans le texte massorétique
entre la fin d’Esdras 10 et le début de Néhémie
1. D’autres écrits Juifs considéraient également
les deux œuvres comme un seul livre 4.
Ensemble, Esdras et Néhémie forment une
unité avec les Chroniques. Néanmoins, Esdras/
Néhémie se présente avant les Chroniques dans
la Bible hébraïque. Donc, quelqu’un qui lit la
Bible hébraïque ne passe pas directement à Esdras
après les Chroniques comme c’est le cas dans la
Bible en français.
L’histoire racontée dans les Chroniques se
continue dans Esdras et Néhémie. En fait, les deux
derniers versets de 2 Chroniques sont identiques
aux deux premiers versets et demi d’Esdras. Ces
livres, dans un sens, procurent un récit historique
alternatif à celui qui se trouve dans les livres de la
Genèse jusqu’aux Rois. Cette histoire alternative
débute, comme le fait la Genèse, avec Adam (à
travers les généalogies par lesquelles débutent
les Chroniques) ; elle traverse le commencement
de l’exil babylonien (2 Ch 36), comme le fait
2 Rois ; et elle continue ensuite au-delà des Rois
en racontant le retour de captivité des Juifs et la
période qui suivit (Esdras/Nénémie).
Le lien entre Esdras et Néhémie
et le livre apocryphe de 1 Esdras
Esdras et Néhémie paraissent également
reliés au livre apocryphe de 1 Esdras («Esdras»
est l’équivalent Grec du nom hébreu «Ezra») 5.
L’introduction à 1 Esdras dans La Nouvelle Bible
Annotée d’Oxford dit :
Débutant quelque peu abruptement par une
description de la grande pâque tenue par le
roi Josias à Jérusalem (environ 621 av. J.-C.), le
livre reproduit la substance de 2 Ch 35.1-36.23,
la totalité d’Esdras et de Néhémie [7.73-8.13a],
s’arrêtant au milieu d’une phrase après un récit
des réformes d’Esdras (environ 458 av. J.-C.).
Il existe de nombreuses différences entre les
récits apocryphes et canoniques, incluant une
réorganisation du matériel ; et [l’ajout d’une
histoire au sujet de] trois jeunes hommes à la
cour de Darius…6
Le livre de 1 Esdras (comme le suggère son nom)
n’existe qu’en Grec, pourtant on le croit être une
traduction d’un manuscrit Hébreu 7.
Le lien entre 1 Esdras et les livres bibliques
est imprécis ; il pourrait être une traduction du
matériel biblique 8, ou il pourrait venir d’aussi
loin qu’un manuscrit hébreu qui était légèrement
différent de ce que nous trouvons dans la Bible
hébraïque. Les traducteurs et les commentateurs
utilisent parfois 1 Esdras pour les aider à com-
prendre ou à expliquer des passages difficiles
dans le texte canonique d’Esdras et de Néhémie.
L’ÉCRITURE DU LIVRE
L’auteur et l’époque
À cause des similarités entre Esdras / Néhémie
et Chroniques, souvent, il est supposé que l’auteur
des Chroniques (auquel il est parfois fait référence
en tant que «le chroniqueur») aurait également
écrit Esdras et Néhémie 9, ce qui aurait fait d’Esdras
un ouvrage plus grand qui comprenait à l’origine
les Chroniques, Esdras et Néhémie. L’auteur de
tous ces livres est parfois supposé être Esdras
lui-même 10. Si Esdras en était l’auteur, alors tous
les livres furent écrits autour de la même époque,
environ 450 à 425 av. J.-C. Néanmoins, certains
doutent qu’Esdras fut l’auteur des Chroniques et
datent généralement les Chroniques plus tardive-
ment qu’Esdras. Par exemple, R. K. Harrison a
conclu que le chroniqueur était quelqu’un d’autre
qu’Esdras et «qu’Esdras et Néhémie étaient
principalement responsables des écrits qui leurs
étaient attribués», que ces écrits devaient être
datés «d’environ 440 et 430 av. J.-C. respective-
ment» et que les Chroniques devaient être datées
«d’environ 400 av. J.-C. ou légèrement plus tard»11.
Si les Chroniques n’ont pas été écrites par
Esdras, ce fait n’affecterait pas la question de la
paternité des livres d’Esdras et de Néhémie. Il
est attribué à Esdras d’avoir écrit «un livre» par
des sources Juives 12. Il a certainement écrit les
mémoires (les sections à la première personne)
qui lui sont attribuées dans le livre d’Esdras, et il
a probablement aussi écrit les sections narratives
du livre. John C. Whitcomb Jr. était d’accord avec
cette analyse : «Il est fort probable qu’Esdras lui-
même ait écrit le livre, utilisant divers décrets,
du début du quatrième siècle av. J.-C. ou même plus tard.
Keith N. Schoville croyait que les parties à la première
personne furent écrites aux environs de 400 av. J.-C. mais
qu’elles ne furent pas «compilées pour le bénéfice de la
communauté juive à Jérusalem et Judas» avant environ
300 av. J.-C., bien après la conquête d’Alexandre le Grand
(Keith N. Schoville, Ezra—Nehemiah, The College Press NIV
Commentary [Joplin, Mo.: College Press Publishing Co.,
2001], 27-28). Toutefois, il est improbable qu’aucun de ces
livres n’ait été écrit longtemps après le début du quatrième
siècle av. J.-C. Un des arguments qui mène à la conclusion
que les Chroniques furent écrites après Esdras / Néhémie
est qu’elles sont placées après ces deux livres dans la Bible
hébraïque.
13 Dans tous les cas, le livre lui-même n’identifie
pas son auteur.
Sources
Ces deux livres font référence à de nombreux
documents — incluant les mémoires d’Esdras
(voir les chapitres 8 et 9, dans lesquels Esdras a
utilisé la première personne), les mémoires de
Néhémie (voir l’utilisation de la première per-
sonne dans Né 1 ; 2 ; 4-7 ; 12 ; 13), les listes et les
documents et lettres officielles (Esd 7.11-26, par ex-
emple). L’auteur, que ce soit Esdras ou quelqu’un
d’autre, était un auteur et un compilateur.
Langages
Le livre d’Esdras est exceptionnel dans le
fait que des portions de l’ouvrage furent écrites
en Araméen 14 (4.8-6.18 ; 7.12-26). Ces parties
en araméen sont principalement composées de
documents officiels. Puisque l’Araméen était le
langage international de la diplomatie à cette
époque, il n’est pas surprenant qu’il fut utilisé
pour ces parties du livre. Presque tout le reste de
l’Ancien Testament fut écrit en Hébreu 15.
LA CHRONOLOGIE
Le point de vue traditionnel
Le point de vue fiable en ce qui regarde
la chronologie d’Esdras/Néhémie est que les
évènements contenus dans ces livres peuvent
être datés à l’aide de repères dans le texte. Esdras
1.1 situe le commencement du premier retour
des Juifs de la captivité durant «la première an-
née de Cyrus». Cyrus a commencé à régner sur
Babylone en 539 av. J.-C. ; donc, le retour a débuté
durant l’année qui a suivi, ou en 538 av. J.C.
Pareillement, Esdras 7.7 situe le retour des Juifs
avec Esdras durant «la septième année du roi
Artaxerxès», ou en 458 av. J.-C. Dans Néhémie
2.1-7, il y est dit que Néhémie est allé à Jérusalem
durant «la vingtième année du roi Artaxerxès»,
environ treize ans plus tard (445 av. J.-C.). Avec
de telles informations, les évènements dans ces
livres (et dans Esther), qui se sont déroulés après
la destruction de Jérusalem, peuvent être datés
comme suit :
538 av. J.-C. — Le premier retour de captivité
des Juifs sous Zorobabel, qui eût pour
résultat l’édit de Cyrus II de Perse (Esd
1.1-3 ; 2.1, 2)
537 av. J.-C. — Le commencement de la re-
construction du temple à Jérusalem (Esd
3.6-10)
520 av. J.-C. — La continuation de la recons-
truction du temple, encouragée par les
prophéties d’Aggée et de Zacharie (Esd
5.1, 2)
516 av. J.-C. — L’achèvement du temple et sa
dédicace (Esd 6.14-16)
483-473 av. J.-C. — Les évènements du livre
d’Esther, durant le règne de Xerxès I (Est
1.1-3 ; 2.16 ; 3.7)
458 av. J.-C. — Le second retour des Juifs sous
Esdras, le réformateur, après avoir reçu
la permission d’Artaxerxès I (Esd 7.1-10).
445 av. J.-C. — Néhémie est retourné pour
reconstruire les murs de Jérusalem, après
avoir reçu la permission d’Artaxerxès I
(Né 1.1-2.20 ; 6.15)
433 av. J.-C. — Retour de Néhémie en Perse,
qui fut suivi plus tard d’un second voyage
à Jérusalem (Né 13.6, 7)
Un point de vue alternatif
Un point de vue alternatif concernant la chro-
nologie des livres d’Esdras et de Néhémie est que
Néhémie a précédé Esdras. Parmi les arguments
utilisés par ceux qui soutiennent cette position
se trouve celui disant que si Esdras est allé en
Judée pour enseigner et faire exécuter la Loi en
458 av. J.-C. (Esd 7.1-10), il n’aurait pas attendu
jusqu’à l’arrivée de Néhémie pour lire la Loi de
Dieu au peuple (Né 8.1-18). De plus, ils soutien-
nent qu’il n’est pas raisonnable de croire que,
après qu’Esdras se soit occupé des problèmes
liés aux mariages mixtes (Esd 9.1-15), Néhémie
ait encore eu à confronter ce problème ou à s’en
occuper comme il l’a fait (Né 13.23-29).
L’époque du retour d’Esdras dans Esdras 7.7
peut alors être expliquée de deux manières dif-
férentes. Certains croient qu’une erreur de scribe
s’est glissée dans le texte hébreu, qui devrait se lire
«la vingt-septième année» ou «trente-septième an-
née» (438 ou 428 av. J.-C.), plutôt que la «septième
année» (458 av. J.-C.). Aucun manuscrit connu ne
donne l’une ou l’autre de ces variantes. Une autre
idée dit qu’Esdras 7.7 fait référence à Artaxerxès
II plutôt qu’à Artaxerxès I, ce qui situerait le re-
tour d’Esdras aux alentours de 398 av. J.C. 16 Le
problème avec l’établissement du moment du
retour d’Esdras aussi tardivement est qu’il con-
tredit Néhémie 8.9 ; 12.26, 36, lesquels décrivent
qu’Esdras et Néhémie travaillaient ensembles.
Les arguments concernant la priorité de
Néhémie peuvent être expliqués de manière satis-
faisante 17. Par exemple, il n’est pas nécessaire de
supposer que, parce qu’Esdras a lu publiquement
la Loi après l’arrivée de Néhémie qu’il ne l’ait
pas lue auparavant également. De plus, le fait
que Néhémie se soit occupé des mariages mixtes
ne prouve pas qu’Esdras ne s’en soit pas occupé
lui aussi. Les Juifs ont démontré tout au long de
leur histoire qu’en dépit des meilleurs efforts
des porte-paroles de Dieu, ils étaient enclins à
rechuter dans leurs anciennes voies pécheresses.
Derek Kidner est parvenu à cette conclusion :
… il semble exact de dire qu’aucune des ob-
jections mineures ou majeures concernant l’ordre
des évènements bibliques n’est convaincante
et, de souligner que rien de plus solide que des
probabilités sont en fait invoquées de la plupart
des érudits pour toutes leurs reconstructions
suggérées. Si c’est le cas, le récit que nous avons
déjà doit absolument avoir priorité sur les récits
que nous n’avons pas. Et, à part les affirma-
tions antérieures de ce qui est réel au-dessus
de ce qui est hypothétique, rien de tout ce dont
nous avons discuté n’est d’un poids suffisant
pour contrebalancer l’immense improbabilité
que notre auteur, fidèle aux détails comme il
l’était, et ayant accès aux récits personnels de
ses personnages principaux, n’avait aucune idée
de la manière dont ces hommes étaient liés les
uns aux autres, ni de qui avait précédé qui 18.
Donc, aucune raison ne s’élève en faveur du rejet
de la chronologie biblique traditionnelle.
L’EMPHASE
Nous pourrions dire, en général, que le livre
d’Esdras parle du rétablissement de la religion
d’Israël. Durant la captivité babylonienne, les
Juifs n’avaient pas déserté leur Dieu ou leur re-
ligion ; mais ils avaient été privés des symboles
extérieurs et des soutiens de cette religion. Avec
le retour des Juifs, certains de leurs symboles
avaient été restaurés.
Spécifiquement, le livre indique que la religion
fut rétablie par (1) leur retour à la Terre Promise,
(2) la reconstruction de leur temple et (3) leur
repentance. Sous-jacente aux réformes se trouvait
une emphase mise sur la Loi de Dieu (Esd 7-10).
La Loi soutenait le renouveau religieux d’Israël 19
et garder la Loi devint l’objet de ce renouveau.
LE CADRE HISTORIQUE
Dans la dernière phase de son histoire en
tant que nation indépendante, le royaume du
sud, Juda, faisait partie de l’Empire babylonien.
Plusieurs fois, les Juifs se sont rebellés contre
Babylone ; mais chaque fois, les Babyloniens ont
utilisé la force militaire contre Juda, ils ont maté
la rébellion et ils ont pris une partie du peuple
de Juda avec eux à leur retour vers Babylone 20.
Ceci arriva aux alentours de 605 av. J.-C. (comme
rapporté dans Dn 1.1-4), une seconde fois aux
alentours de 597 av. J.-C. (2 R 24.10-17). Après
que les Juifs se soient rebellés contre Babylone
en 588 av. J.-C., le roi Neboucadnetsar a attaqué
la nation, l’a conquise, a détruit Jérusalem et le
temple et il a initié une large déportation des Juifs
vers Babylone (2 R 24.20-25.21 ; 2 Ch 36.17-21).
Seuls les plus pauvres du peuple sont restés
sur les terres (2 R 25.12) 21. De plus, vivant dans
ce qui avait été le royaume du nord, Israël, se
trouvaient les descendants des gens qui avaient
été placés à cet endroit plus de cent ans aupara-
vant par les Assyriens alors qu’ils avaient pris
en captivité le peuple du royaume du nord (2 R
17.22-41). Cette terre, au nord de Juda, fut éven-
tuellement connue comme était la «Samarie» ;
ses habitants étaient appelés les «Samaritains»
(2 R 17.29).
Pour ceux qui se sont retrouvés en exil, la vie
a dû être difficile, spécialement au début. Leur
ville bien-aimée avait été détruite 22. Ils étaient des
étrangers dans une terre lointaine et ils étaient
probablement alors vus comme étant inférieurs.
Le plus important de tout, ils avaient été privés
du temple — leur lieu d’adoration ! Comment
allaient-ils pouvoir adorer Dieu sans leur temple ?
(Voir Ps 137).
Toutefois, la situation n’est pas demeurée
totalement obscure. Certains Juifs se sont élevés
à de hautes positions, premièrement, dans le
gouvernement babylonien et ensuite dans la bu-
reaucratie Perse 23. Jérémie a dit à ses frères que,
contrairement au message des faux prophètes, ils
allaient rester en exil pour une longue période
— soixante-dix ans. Donc, ils devaient s’établir à
Babylone (Jr 29.4-10). Apparemment, les Juifs ont
fait comme on le leur avait indiqué et plusieurs
ont prospéré. En fait, plusieurs, lorsque leur fut
donnée l’opportunité de retourner en Juda, ont
choisi de demeurer à Babylone 24. Ceux qui sont
demeurés étaient suffisamment prospères pour
offrir des dons généreux à ceux qui sont retournés
avec Esdras (1.6).
Des changements significatifs se sont produits
durant l’exil dans le style de vie des Juifs et ils
eurent un impact profond sur la religion des
Juifs depuis ce moment. Puisqu’ils étaient loin
du temple, il semble que c’est à ce moment que
sont apparues les synagogues (et le culte dans les
synagogues). Les Juifs sont devenus un peuple
davantage associé à la loi écrite qu’à un lieu
physique.
Tandis que les Juifs étaient en captivité, Baby-
lone est tombée aux mains des Perses sous Cyrus
le Grand. Cyrus a régné de 539 à 530 av. J.-C. et les
dirigeants perses suivants lui ont succédé (toutes
les dates sont d’avant Jésus-Christ) :
Cambyse 530-522
Gaumata 522
Darius I 522-486
Xerxès I (Assuérus) 486-465
Artaxerxès I 465-424
Xerxès II 424
Segdianos 424-423
Darius II 423-404
Artaxerxès II 404-358
Artaxerxès III 358-338
Artaxerxès IV 338-336
Darius III 336-331
Cyrus, accomplissant la volonté de Dieu sans
le savoir, émit un décret permettant aux Juifs de
retourner dans leur pays d’origine aux environs
de 538 av. J.-C. Son geste envers les Juifs était
cohérent avec ses politiques concernant les autres
peuples captifs. Les Assyriens et les Babyloniens
avaient une politique de déportation des popula-
tions agitées afin de les calmer et les démoraliser.
Au contraire, les rois de Perse avaient la politique
de permettre aux nations déportées de retourner
chez eux, probablement dans le but de tenter de
gagner leur amitié et par ce fait, leur loyauté.
La politique de Cyrus servit le dessein de Dieu.
Comme résultat de ce décret, près de cinquante
mille personnes revinrent de Babylone à Juda 25.
Non seulement Cyrus permit-il aux Juifs de
s’en retourner, mais il a également envoyé avec
eux les articles qui avaient survécus que le roi
Neboucadnetsar avait pris dans le temple lorsqu’il
avait conquis Jérusalem (1.7-11 ; voir 2 R 24.12,
13 ; 25.14-17 ; 2 Ch 36.7, 18 ; Dn 1.1, 2). Le premier
retour des Juifs est décrit dans Esdras 1 et 2.
En Palestine, les Juifs étaient pauvres et
faibles. Ils sont demeurés sous la coupe de suzer-
ains perses. De plus, ils étaient rejetés des gens
qui vivaient déjà dans le pays — les descendants
de ceux qui étaient restés lorsque les royaumes du
nord et du sud furent déportés. Néanmoins, ils
ont commencé leur projet principal : la reconstruc-
tion du temple. Les fondations du temple furent
posées (Esd 3), mais l’opposition des autres gens
dans le pays s’est montrée efficace et l’œuvre de
reconstruction fut interrompue durant quinze ou
seize ans (Esd 4).
En 520 av. J.-C., les prophètes Aggée et Zacha-
rie s’élevèrent pour encourager l’achèvement du
temple (Esd 5). Le travail a repris et le temple fut
enfin complété et dédicacé aux alentours de 516
av. J.-C. (Esd 6).
Presque soixante ans plus tard, Esdras reçut
pour mission du dirigeant perse de se rendre
à Jérusalem, faire des sacrifices et enseigner
et renforcer la Loi (Esd 7). Il s’y est rendu en
458 av. J.-C. avec plusieurs centaines d’autres
Juifs (Esd 8). À son arrivée dans le pays, Esdras
a découvert que les Juifs n’avaient pas observé
la Loi. En conséquence, il a établi des réformes,
impliquant spécifiquement la dissolution des
mariages mixtes (Esd 9 ; 10) 26.
Néhémie est arrivé environ treize ans plus
tard, en 445 av. J.-C. pour reconstruire les murs
de Jérusalem. Après un intervalle de plusieurs
années, il s’est également occupé du problème
des mariages mixtes ainsi que d’autres réformes
nécessaires.
LE BUT
Quel était le but de l’auteur en écrivant le
Livre d’Esdras ?
Préserver l’histoire
L’auteur d’Esdras, sans aucun doute, avait
l’intention de préserver l’histoire d’Israël de la
période post-exil pour les générations futures.
Basé sur des documents historiques, le livre
était destiné à être un document historique 27.
Ceci, bien sûr, n’est pas pour dire que l’auteur
était intéressé à écrire purement de l’histoire,
l’histoire pour lui-même ou l’histoire d’un point
de vue «purement objectif» (s’il existe une telle
chose). Il a écrit l’histoire avec un but, l’histoire
soumise à un thème. En conséquence, l’auteur a
laissé de côté des informations qu’un «historien
séculier» aurait incluses et il a inclus ce qu’un
autre historien aurait laissé de côté. Par exemple,
il n’avait rien à dire au sujet de ce qui est arrivé
durant les décennies entre l’achèvement du
temple et le retour d’Esdras, puisque les évène-
ments, durant ces années, n’étaient pas essentiels
à l’accomplissement de son but.
Pour enseigner la théologie
Le but de l’histoire préservée dans Esdras
(comme dans les autres livres historiques de
l’Ancien Testament) était d’enseigner les cho-
ses au sujet de Dieu et ses relations avec Israël.
Qu’est-ce que le livre enseigne ?
Premièrement, il enseigne comment Dieu a
permis à Israël — malgré qu’Israël était petit et
presque impuissant, sans richesse ni indépen-
dance — de survivre en tant que peuple de Dieu.
Ils sont devenus une communauté religieuse
centrée sur la Loi plutôt qu’une nation centrée
sur un roi ou un royaume.
Deuxièmement, ce livre, de même que le livre
de Néhémie, révèle comment Dieu a renversé
la malédiction qu’il avait placée sur la nation
lorsqu’il a permis que Juda soit détruit par les
Babyloniens. Les deux livres ensemble traitent
de quatre sujets : (1) le retour au pays (Esdras),
(2) le rétablissement de la religion (Esdras), (3) la
renaissance de la ville (Néhémie) et (4) le renou-
vellement de l’alliance (Néhémie). En traitant de
ces sujets, les livres démontrent comment Dieu
a permis à son peuple de contrer les effets de la
destruction et de la captivité babylonienne. Les
Babyloniens ont déporté les Juifs à Babylone ;
Zorobabel a ramené certains d’entre eux. Les
Babyloniens avaient détruit le temple ; Zorobabel
l’a reconstruit. Les Babyloniens avaient détruit
la ville de Jérusalem et ses murs ; Néhémie les a
reconstruits. La destruction était venue sur Juda
parce que le peuple avait brisé l’alliance de Dieu
avec eux ; sous Néhémie, ils ont renouvelé cette
alliance. Le texte enseigne que le même Dieu qui
avait châtié son peuple a également restauré tout
ce qu’il leur avait pris 28.
LA VALEUR
Le livre d’Esdras continue à enseigner. Pour
les gens d’aujourd’hui, il révèle (1) l’importance
d’apprendre les commandements de Dieu et de
vivre selon eux ; (2) que Dieu est capable d’œuvrer
à travers son peuple dans les circonstances les
plus adverses pour accomplir son dessein ; et
(3) le fait que Dieu est le Dieu de la seconde
chance. De la même manière que Dieu a donné au
peuple de Juda une seconde chance de recevoir
ses bénédictions dans leur terre d’origine, il nous
offre une seconde chance de guérir du péché et
d’apprendre à le servir, tant qu’il y aura de la
vie et du temps.
SOMMAIRE
Le livre d’Esdras est divisé en deux parties,
chacune d’entre elles portant une emphase dif-
férente :
I. Esdras 1-6 : Le premier retour des Juifs au
pays (538 av. J.-C.) et ses résultats.
II. Esdras 7-10 : Le retour sous la direction
d’Esdras (458 av. J.-C.) avec d’autres gens et
les réformes qu’il a instituées.
Un sommaire plus détaillé, basé sur celui tiré
de Mercer Dictionary of the Bible :
I. Retour à Jérusalem et restauration du temple
(1.1-6.22).
A. Décret de Cyrus (1.1-4).
B. Dons pour la restauration du temple (1.5-
11).
C. Liste de ceux qui sont retournés (2.1-70).
D. Restauration du temple (3.1-13).
E. Opposition à la restauration du temple et
de la ville (4.1-24).
F. Achèvement de la restauration du temple
(5.1-6.22).
II. Retour d’Esdras et réforme (7.1-10.44).
A. Esdras, le scribe (7.1-8.36).
B. Esdras, le réformateur (9.1-10.44) 29.
I. LE RETOUR DES JUIFS À JÉRUSALEM ET LA
RECONSTRUCTION DU TEMPLE (1.1-6.22)
A. Décret de Cyrus pour le retour et la recons-
truction (1.1-4)
B. La réaction des Juifs et les dons pour le tem-
ple (1.5-11)
C. Ceux qui sont retournés au pays (2.1-70)
1. Les dirigeants (2.1, 2a)
2. Les «laïcs» (2.2b-35)
3. Ceux qui étaient consacrés au temple
(2.36-58)
a. Les sacrificateurs (2.36-39)
b. Les lévites (2.40-42)
c. Les serviteurs du temple, les Néthi-
niens (2.43-58)
4. Les gens sans références (2.59-63)
5. Les totaux (2.64-67)
6. L’arrivée et les dons pour le temple (2.68-
70)
D. Les fondements du temple (3.1-13)
1. L’autel et les sacrifices rétablis (3.1-7)
2. La reconstruction du temple commence
et les fondations sont posées (3.8-13)
E. Tentative des ennemis d’empêcher les pro-
grès (4.1-24)
1. Opposition durant le règne de Cyrus
(4.1-5)
2. Opposition durant le règne d’Assuérus
(4.6)
3. Opposition durant le règne d’Artaxerxès
I (4.7-23)
4. Le résultat de l’opposition durant le règ-
ne de Cyrus : les travaux du temple sont
interrompus (4.24)
F. Reprise des travaux du temple et achève-
ment (5.1-6.22)
1. Le peuple encouragé par Aggée et Za-
charie (5.1, 2)
2. Le peuple questionné par les officiels
perses (5.3-5)
3. La lettre envoyée à Darius (5.6-17)
Le sommaire détaillé
4. Darius découvre le décret de Cyrus (6.1-
5)
5. Darius répond aux officiels perses (6.6-
12)
6. Le temple est complété et dédicacé (6.13-
18)
7. Célébration de la Pâque (6.19-22)
II. RETOUR D’ESDRAS ET RÉFORME (7.1-10.44)
A. Esdras, le scribe (7.1-8.36)
1. Voyage d’Esdras vers Jérusalem (7.1-10)
2. Décret d’Artaxerxès à Esdras (7.11-26)
a. Permission d’aller (7.11-13)
b. Mission d’Esdras (7.14-20)
c. Financement de la mission (7.21-24)
d. Autorisation de renforcer la Loi (7.25,
26)
3. Louange à Dieu d’Esdras (7.27, 28)
4. Esdras raconte lui-même son voyage
(8.1-36)
a. Les gens qui l’ont accompagné (8.1-
14)
b. La convocation des Lévites (8.15-20)
c. Demande de la protection de Dieu
(8.21-23)
d. Les trésors du temple confiés aux sa-
crificateurs (8.24-30)
e. Arrivée à Jérusalem (8.31-36)
B. Esdras, le réformateur (9.1-10.44)
1. Le dilemme des épouses païennes (9.1-
15)
a. Le rapport des chefs (9.1, 2)
b. Réaction d’Esdras (9.3, 4)
c. Prière et confession d’Esdras (9.5-15)
2. Se séparer des mauvaises influences
(10.1-44)
a. La solution proposée (10.1-4)
b. La solution présentée à l’assemblée
(10.5-11)
c. La réaction du peuple (10.12-17)
d. Liste des contrevenants (10.18-44)
Auteur: Coy Roper
NOTES :
1 2 Esdras (ou 4 Esdras) 14.44-48.
2 Peter R. Ackroyd, «Ezra», dans Harper’s Bible Diction-
nary, ed. Paul J. Achtemeier (San Francisco : Harper & Row,
1985), 296.
3 L’évidence interne dans les deux livres suggère qu’ils
étaient des compositions séparées à l’origine qui furent com-
binées plus tard. (Edwin M. Yamauchi, «Ezra—Nehemiah»,
dans The Expositor’s Bible Commentary, vol. 4, 1 Kings—Job,
ed. Frank E. Gaebelein [Grand Rapids, Mich. : Zondervan
Publishing House, 1988], 572-73.) C. F. Keil a proposé
qu’Esdras était indépendant de Néhémie à l’origine et que
les deux livres furent combinés dans la Bible hébraïque afin
que le nombre de livres dans le canon corresponde au nom-
bre de lettres dans l’alphabet hébreu. (C. F. Keil, The Books
of Ezra, Nehemiah, and Esther, trans. Sophia Taylor, Biblical
Commentary on the Old Testament [Grand Rapids, Mich. :
Wm. B. Eerdmans Publishing Co., n.d.] 6-7.)
4 Ce regroupement est sous-entendu par le nombre de
livres canoniques donné dans les écrits de Flavius Josèphe
(Contre Apion 1.8) et il est explicitement mentionné dans le
Talmud (Sanhedrin 93b ; voir Baba Bathra 14b). Les Juifs de
l’antiquité faisaient référence à toute l’œuvre par «Esdras»
(Eusèbe Histoire Ecclésiastique 4.26).
5 «Apocryphe» est le nom donné à une collection d’écrits
non canoniques qui se trouvent dans les Bible catholiques
et non dans les autres Bibles. Ils sont apparus après que la
Bible hébraïque fut complétée et n’ont jamais été considérés
comme en faisant partie ; donc, ils ne sont pas considérés
comme faisant partie des Écritures inspirées (2 Tm 3.16, 17).
Le mot «apocryphe» signifie quelque chose comme «caché»
et suggère que les livres sont douteux et faux. En d’autres
mots, ils peuvent sembler appartenir au canon de l’Ancien
Testament mais pas réellement. Pour éviter cette connota-
tion, ils sont parfois appelés les «deutérocanoniques» (qui
signifie le «second canon») plutôt que les «apocryphes».
6 Bruce M. Metzger and Roland E. Murphy, eds., «In-
troduction to 1 Esdras», dans The New Oxford Annotated
Bible with the Apocryphal/Deuterocanonical Books (New York
: Oxford University Press, 1991), 259 ap.
7 Le livre de 1 Esdras est différent de la traduction
grecque des Chroniques/Esdras/Néhémie que nous trou-
vons dans la Septante (LXX). Flavius Josèphe préférait ap-
paremment 1 Esdras à Esdras en tant que source lorsqu’il
écrivit l’histoire de la période après l’exil car il était plus
facile à lire. (R. K. Harrison, Introduction to the Old Testament
[Grand Rapids, Mich. : Wm. B. Eerdmans Publishing Co.,
1969], 1194-95.)
8 H. G. M. Williamson a affirmé que 1 Esdras «en grande
partie une traduction grecque de 2 Ch 35-36 ; Esdras ; et Né
8.1-13» (H. G. M. Williamson, Ezra, Nehemiah, Word Biblical
Commentary, vol. 16 [Waco, Tex. : Word Books, 1985], xxii).
9 Parmi les similarités citées sont les versets communs,
les mots et les thèmes communs («un penchant pour les
listes», «pour la description des fêtes religieuses», et pour
certaines expressions, ainsi que «la prédominance des Lévites
et du personnel du temple»), et une théologie commune
(Yamauchi, 575-76. Des différences significatives entre les
deux ouvrages sont également évidentes. (Leslie C. Allen
and Timothy S. Laniak, Ezra, Nehemiah, Esther, New Interna-
tional Biblical Commentary [Peabody, Mass. : Hendrickson
Publishers, 2003], 9.)
10 Henry H. Halley, Halley’s Bible Handbook, 24th ed.
(Grand Rapids, Mich. : Zondervan Publishing House,
1965), 235.
11 Harrison, 1150. D’autres ont daté Esdras/Néhémie
12 Ce «livre» pourrait avoir inclus le livre d’Esdras ainsi
que le livre de Néhémie, lettres et généalogies comme sources d’origine».
13 John C. Whitcomb, Jr., «Ezra», dans The Wycliffe Bible
Commentary, ed. Charles F. Pfeiffer and Everett F. Harrison
(Chicago : Moody Press, 1962), 423.
14 L’araméen est «un langage sémitique du nord-ouest
et il est étroitement lié à l’Hébreu». C’était «le langage inter-
national de communication et de diplomatie dans l’ancien
Proche-Orient» pendant la plus grande partie de la seconde
moitié du deuxième millénaire avant Christ et il était «une
langue parlée principale» à l’époque du Nouveau Testament
(F. W. Dobbs-Allsopp, «Aramaic», dans Eerdmans Dictionary
of the Bible, ed. David Noel Freedman [Grand Rapids, Mich.
: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 2000], 84).
15 D’autres portions en Araméen de l’Ancien Testa-
ment se trouvent dans Genèse 31.47 ; Jérémie 10.11 ; Daniel
2.4b-7.28.
16 Certains vont même jusqu’à suggérer qu’il pourrait
être question d’Artaxerxès III, ce qui situerait le retour
d’Esdras durant la dernière partie du quatrième siècle av. J.-C.
17 Leslie C. Allen a affirmé qu’aujourd’hui, la majorité
des érudits acceptent le fait qu’Esdras soit allé à Jérusalem
avant Néhémie. (Allen and Laniak, 8.)
18 Derek Kidner, Ezra and Nehemiah, The Tyndale Old
Testament Commentaries (Downers Grove, Ill. : Inter-Varsity
Press, 1979), 158.
19 Après la mort de Salomon, le royaume fut divisé. Les
dix tribus du nord furent appelées «Israël» et les deux tribus
du sud devinrent connues comme étant «Juda». Après l’exil
babylonien, les termes «Israël» et «Juda» étaient utilisés
indistinctement pour désigner ceux du peuple de Dieu qui
revinrent de Babylone même s’ils étaient du royaume du
sud, de Juda.
20 C’était le fondement des accusations portées contre
les Juifs et Jérusalem en tant que «ville rebelle et méchante»
qui «s’est soulevée contre les rois», «on s’y est livré à la
sédition et à la révolte» (4.12, 19).
21 Plus tard, à la suite de l’assassinat du gouverneur
Guedalia, certains des Juifs restants ont fui en Égypte, em-
menant Jérémie avec eux (2 R 25.25, 26 ; Jr 41.1, 2 ; 43.4-7).
22 Le livre des Lamentations exprime l’affliction de
Jérémie à la destruction de Jérusalem.
23 Ceci comprenait Daniel et ses trois amis Juifs (Dn 1-6).
24 La présence continue de Juifs à Babylone et l’importance
de Babylone en tant que centre d’activités juives est évidente
par le fait que l’une des grandes collections des traditions
juives tire son origine de cet endroit ; le Talmud babylonien.
L’achèvement de cette collection date du sixième ou du
septième siècle ap. J.-C., plus de mille ans après le retour
de captivité des Juifs.
25 Selon Esdras 2.64, 65 : «L’assemblée tout entière était
de 42 360 personnes, sans compter leurs serviteurs et leurs
servantes au nombre de 7 337. Parmi eux se trouvaient 200
chantres et chanteuses.»
26 Les mariages mixtes étaient des unions entre les gens
du peuple de Dieu et des païens, une pratique interdite par
Dieu avant que les Israélites n’entrent en Terre Promise. Il
les avait prévenus qu’en se mariant avec des païens, leur
cœur allait se détourner de Lui et les amener à servir d’autres
dieux (Dt 7.3, 4).
27 L’intérêt des Juifs dans la préservation de leur histoire
pour la postérité est évident dans d’autres écrits historiques
et dans la préservation de documents tels que ceux qui furent
utilisés dans la composition d’Esdras.
28 Comme dans l’Exode, après qu’Israël ait péché en
adorant le veau d’or (Ex 32.4-8), Dieu a châtié Israël et il a
ensuite fait ce qui était nécessaire pour les restaurer dans
leur état précédent. Le titre du commentaire de Fredrick
Carlson Holmgren sur Esdras et Néhémie, Israel Alive Again
(Israël à nouveau vivant) décrit avec justesse le thème de
ces livres. Holmgren a déclaré : «Notre auteur est préoccupé
par l’établissement de la communauté du temple — un
renouveau du peuple de Yahweh dans le pays» (Fredrick
Carlson Holmgren, Israel Alive Again: A Commentary on
the Books of Ezra and Nehemiah, International Theological
Commentary [Grand Rapids, Mich. : Wm. B. Eerdmans
Publishing Co., 1987], 36).
29 Adapté à partir de David A. Smith, «Ezra, Book of»,
dans Mercer Dictionary of the Bible, ed. Watson E. Mills (Macon,
Ga. : Mercer University Press, 1990), 286.
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