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Sondez Les Écritures
31 janvier 2022

adoration #9 - LA SAINTE CÈNE (2e PARTIE)

LA SAINTE CÈNE (2e PARTIE)


PAR


Barry BAGGOTT


Éditions CEB




Dans le chapitre précédent, nous avons parlé d’un élément du culte des chrétien, un élément qui porte plusieurs noms : la Sainte Cène, le repas du Seigneur,
la fraction du pain, la communion, la table du Seigneur. Un autre nom qui ne se trouve pas dans la Bible, mais qui est utilisé souvent, c’est le mot eucharistie,
mot qui veut dire « actions de grâces ». Ce nom vient du fait que Jésus avait rendu grâces avant de donner le pain et le vin à ses disciples.
Nous avons vu qu’il s’agit d’un rappel aux chrétiens, puisque Jésus a dit qu’en mangeant et en buvant nous devons nous souvenir de lui. Le repas est comme
un monument vivant en honneur du Seigneur qui s’est livré pour notre salut. C’est en même temps une sorte de proclamation symbolique de la mort de Jésus,
et aussi de sa résurrection, puisque ce repas se prend le dimanche, jour où Jésus est ressuscité des morts. C’est un repas sacré, qui n’a rien à voir avec
le fait de se remplir le ventre. On ne le prend pas n’importe comment, sinon on tombe sous le jugement. On le prend en pensant sérieusement au corps de
Christ. Le repas est, enfin, une communion avec le Seigneur et avec nos frères et sœurs en Christ. C’est une expression de notre unité au pied de la croix
de Jésus.
L’enseignement de la Bible concernant le repas du Seigneur n’est pas compliqué. Malgré ce fait, de nombreuses pratiques erronées se sont introduites dans
le culte des différentes dénominations. De fausses idées à l’égard de la communion sont très répandues ; l’importance du sujet exige que ces égarements
soient identifiés afin qu’on les évite.
Erreur : Le pain devient littéralement la chair de Jésus lorsqu’il est béni au moment du repas. Le vin devient « réellement » son sang. Même l’âme du Seigneur
est présente dans cette chair et ce sang. Jésus est donc là physiquement. Voici pourquoi Jésus dit en Matthieu 26.26,28 : « Ceci est mon corps… ceci est
mon sang. »
Réponse : Quand Jésus, en prenant le pain, dit à ses disciples : « Ceci est mon corps », il ne leur a pas distribué son corps physique qui serait bientôt
attaché à la croix. Comme dans beaucoup d’autres passages, Jésus emploie le verbe « être » dans le sens de « représenter, ressembler à, être comparable
à, ou signifier ». Voyons des exemples : « Je suis la porte des brebis » (Jean 10.7) ; « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron » (Jean 15.1) ;
« La semence, c’est la parole de Dieu » (Luc 8.11). Jacques, aussi, parle de la même manière : « Vous êtes une vapeur » (Jacques 4.14). Évidemment, Jésus
veut dire que le pain symbolise ou représente son corps qui serait « rompu » pour les hommes.
L’apôtre Paul ne donne pas l’impression de croire qu’il mange de la chair humaine ayant mystérieusement l’apparence du pain. Il parle de pain : « Nous
participons tous à un même pain » (1 Corinthiens 10.17). « Toutes les fois que vous mangez ce pain, et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort
du Seigneur » (1 Corinthiens 11.26). « C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement sera coupable » (1 Corinthiens 11.27).
« Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain… » (1 Corinthiens 11.28).
Ce que nous mangeons lors du repas est bien du pain. Il n’est donc pas question de se prosterner devant le pain comme si c’était Jésus en personne. Le
pain représente pourtant quelque chose de très sacré : le corps de notre Seigneur Jésus. C’est avec le plus profond respect que nous pensons à lui en le
prenant.
Erreur : La messe (c’est-à-dire le repas du Seigneur) est un sacrifice du vrai corps et du vrai sang du Christ. Ce n’est pas simplement une question de
se rappeler le sacrifice de Jésus ; on le répète, on le renouvelle.
Réponse : La Bible dit clairement que le sacrifice de Jésus a été fait une fois pour toutes. Jésus « n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs,
d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple – car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant
lui-même » (Hébreux 7.27). « C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes…
lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu… Car, par une seule offrande, il a amené à la
perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 10.10,12,14).
Ce n’est pas nous qui le disons, c’est la Bible, et elle ne pourrait pas être plus claire là-dessus.
Erreur : Par la communion on peut obtenir la grâce, c’est-à-dire, le pardon. L’officiant peut obtenir cette grâce même pour les morts au moyen de cette
cérémonie.
Réponse : Ce n’est pas le pain et le vin qui nous purifient du péché. C’est le sang de Jésus versé sur la croix, c’est-à-dire, c’est sa mort qui fait cela.
« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous
purifie de tout péché » (1 Jean 1.7).
Erreur : L’on ne doit pas offrir le vin à tous les croyants. L’officiant seul doit en prendre, de peur que quelqu’un en verse quelques gouttes et que le
« sang de Christ » soit profané de cette manière. D’ailleurs, il est plus facile de donner seulement le pain quand un grand nombre doit être servi.
Réponse : En instituant le repas du Seigneur, Jésus dit explicitement : « Buvez-en tous » (Matthieu 26.27). L’apôtre Paul écrit : « Que chacun donc s’éprouve
soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe » (1 Corinthiens 11.28). Nous devons célébrer le repas tel que Jésus l’a voulu et tel que les
premiers chrétiens l’observaient : « sous les deux espèces ».
Selon l’histoire, tous les fidèles prenaient et le pain et le vin dans les premiers siècles du christianisme. Ce fut vers les années 1200 et 1300 qu’on
prit l’habitude de ne donner que le pain. Mais cette pratique ne fut déclarée officiellement légitime qu’en 1563 par le Concile de Trente. Jésus dit aux
pharisiens et aux scribes de son époque : « Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes » (Marc 7.8). Ayons soin
que cette condamnation ne s’applique pas à nous. Observons le repas du Seigneur tel que le Seigneur lui-même a ordonné de le faire, en mangeant le pain
et en buvant le vin.
Erreur : Seul un prêtre ou un pasteur ordonné peut bénir le pain et le vin. Si la personne « autorisée » n’est pas présente, les simples fidèles ne doivent
pas observer le repas du Seigneur.
Réponse : La Bible ne dit nulle part que seuls certains chrétiens peuvent présider à la table du Seigneur. Les paroles de Paul en 1 Corinthiens 10.16 suggèrent
que ce n’était pas un seul individu dans l’Église qui rompait le pain et bénissait la coupe : « la coupe que nous bénissons… le pain que nous rompons ».
Réserver ce droit à une certaine catégorie de membres est encore une tradition des hommes et non de Dieu. En ajoutant une loi que Dieu n’a pas donnée,
on empêche de nombreux croyants de faire ce que Jésus a ordonné : manger le pain et boire le vin en sa mémoire.
Selon 1 Timothée 2.5, le seul médiateur entre Dieu et les hommes, c’est Jésus-Christ. Grâce à lui, nous avons tous accès auprès de Dieu. Le Nouveau Testament
dit en 1 Pierre 2.5,9 que tous les chrétiens forment un sacerdoce, c’est-à-dire, ils sont tous dans un sens des prêtres. Aucun passage ne parle d’une catégorie
spéciale au sein de l’Église, un groupe d’hommes qui serviraient en quelque sorte d’intermédiaires entre Dieu et les autres chrétiens. N’importe quel homme
fidèle peut donc présider à la table du Seigneur, prier, et servir le repas à ses frères et sœurs chrétiens.
Erreur : On peut se servir de n’importe quel pain (pain de boulangerie, par exemple) pour le repas du Seigneur.
Réponse : La Bible dit que Jésus institua la Sainte Cène pendant la fête juive de la Pâque (Luc 22.14-20). Or, pendant la Pâque il était formellement interdit
aux Juifs de garder du pain levé (Deutéronome 16.1-8). C’était du pain sans levain que Jésus prit pour représenter son corps. Cela est particulièrement
à propos, puisque la levure symbolisait souvent le péché ou l’impureté, comme en 1 Corinthiens 5.6-8. Jésus n’avait pas de péché, et le pain qui représente
son corps ne devrait donc pas contenir le symbole du péché. De même qu’il ne faudrait pas remplacer le fruit de la vigne (c’est-à-dire le jus de raisin
ou vin) par une autre boisson, telle que le Coca-Cola, nous ne devons pas nous écarter du modèle biblique en ce qui concerne le pain. Nous n’avons pas
le droit de changer les éléments que le Seigneur lui-même a choisis pour commémorer sa mort.
Conclusion
Le repas du Seigneur nous ramène, chaque semaine de notre vie chrétienne, au pied de la croix de Jésus. Ce n’est pas un rite qui perd sa signification
parce qu’on y participe tous les dimanches. Au contraire, il nous rappelle le cœur même de notre foi, la base de notre salut. Il nous invite à réfléchir
régulièrement à la grâce de Dieu et nous inspire de nouveau à vivre pour celui qui nous a tant aimés. Tout comme le baptême, par lequel le croyant pénitent
entre en contact avec la mort du Christ (Romains 6.3-6; Colossiens 2.12,13) et reçoit le pardon de ses péchés (Actes 2.38), le repas fait penser à la mort
et la résurrection du Christ.
Tous ceux qui ont été baptisés pour former le seul corps, qui est l’Église (1 Corinthiens 12.12; Éphésiens 1.22,23), mangent un seul pain. Que chaque chrétien
le fasse avec fidélité, d’une manière digne du Seigneur, et en toute conformité à l’enseignement biblique.

 

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