LES RELATIONS FAMILIALES #7 LE CLAN:

      La famille élargie faisait partie d'un groupe plus large, que l'on appelait clan. Certains de ces clans pouvaient compter jusqu'à plusieurs centaines d'hommes adultes (Gen. 46.8-27;

Esd. 8.1-14). Ses membres avaient des ancêtres communs, et se considéraient donc comme apparentés. Ils se sentaient obligés de s'aider, et de se protéger les uns les autres. Le clan désignait souvent un homme, appelé le goel, pour aider les membres du clan qui étaient dans le besoin, quelque soit le domaine (en français, on traduit généralement ce mot de goel par: parent rédempteur). Si un membre du clan était obligé de vendre une partie de sa propriété pour payer ses dettes, il accordait au parent rédempteur la priorité pour l'achat; ce dernier devait acquérir le terrain, si possible, pour le garder dans le patrimoine du clan (Lév. 25.25; Ruth 4.1-6). Cette situation se présenta quand le cousin de Jérémie alla le trouver pour lui dire: «Achète mon champ qui est à Anathoth, car tu as le droit de rachat pour l'acquérir; achètes-le» (Jér. 32.7-8). Jérémie l'acheta, et en profita pour déclarer que les Juifs allaient finalement retourner en Israël (Jér. 32.15).

De temps en temps, une armée capturait des otages et les vendaient au plus offrant. Un homme pouvait aussi se vendre

sois-même en esclavage pour payer une dette. Dans les deux cas, le plus proche parent de l'esclave était tenu d'avertir le parent rédempteur, qui essayait alors de racheter la liberté de l'esclave (Lév. 25.47-49).

Si un homme marié mourrait sans avoir d'enfants, le goel était obligé d'épouser la veuve (Deu. 5.5-10). C'était la loi du lévirat, beau-frère. Tout enfant né de cette union était considéré comme rejeton du frère décédé.

L'histoire de Ruth et de Naomie, illustre parfaitement la responsabilité du parent rédempteur. Devenue veuve, Naomie dut vendre sa propriété près de Bethléhem, et elle voulait que sa belle-fille, qui n'avait pas d'enfants, se remarie. Son plus proche parent accepta d'acheter le champ, mais refusa d'épouser Ruth. Il renonça donc aux deux obligations lors d'une cérémonie qui eut lieu devant les anciens de la ville. Ensuite, Boaz, un parent un peu plus éloigné, acheta le champ et épousa Ruth

(Ruth 4.9-10).

Le goel (parent rédempteur), devait venger le meurtre d'un membre de son clan; on l'appelait alors le vengeur du sang (Deu. 19.12). La loi de Moïse limitait cette pratique en prévoyant des villes de refuge, où les assassins pouvaient se réfugier; mais même là, ils n'étaient pas en sécurité: s'ils avaient agi par malveillance, où avec préméditation, le vengeur du sang pouvait les y traquer et exiger l'arrestation; alors, le meurtrier était remis entre les mains du goel, qui pouvait le tuer

(Deu. 19.1-13). C'est ainsi que Joab, exécuta Abner

(2 Sam. 2.22-23).