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Sondez Les Écritures
31 janvier 2022

adoration #8 - LA SAINTE CÈNE (1re PARTIE)

LA SAINTE CÈNE (1re PARTIE)


PAR


Barry BAGGOTT


Éditions CEB



Un autre aspect du culte est désigné par plusieurs noms : la Sainte Cène, le repas du Seigneur, la fraction du pain, la communion, la table du Seigneur,
et chez certains, l’eucharistie (c’est-à-dire, actions de grâces). En parlant de la prière, nous avons fait la remarque que certaines personnes emploient
l’expression « la prière » pour englober tout ce que l’Église fait quand elle se réunit pour adorer Dieu. Au lieu de dire : « Est-ce que tu es allé au
culte dimanche passé ? », on demande parfois : « Es-tu allé à la prière dimanche passé ? » Mais au premier siècle on aurait peut-être entendu plutôt la
question : « As-tu rompu le pain avec les frères ? » En effet, cet aspect de l’adoration chrétienne avait une importance particulière. Alors, de quoi s’agit-il ?
En 1 Corinthiens 10 et 11, l’apôtre Paul donne un enseignement assez détaillé concernant cet élément important du culte chrétien. Quatre aspects de cette
observance ressortent de ce qu’il écrit.
Le repas du Seigneur est un rappel, un souvenir
« Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu
grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe,
et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. » (1 Corinthiens 11.23-25)
Jésus dit à ses disciples de manger du pain et boire du fruit de la vigne en sa mémoire. En prenant ce repas (le pain et le vin), le chrétien pense à Jésus :
la gloire qu’il a laissée pour venir dans ce monde, sa vie parfaite, son amour, les souffrances qu’il a supportées, sa mort, sa résurrection, et notre
besoin de lui. Cette cérémonie sert de monument vivant ; ce monument n’est pas limité à un seul endroit et ne se dégrade pas sous l’effet du temps. Chaque
semaine et à travers le monde, cette commémoration porte à l’esprit des hommes leur Sauveur.
Ce repas nous rappelle également la nouvelle alliance que Dieu traite avec nous, selon laquelle il est notre Dieu et nous sommes son peuple. En Matthieu 26.28,
Jésus dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance ». Cela veut dire que c’est le sang de Jésus qui inaugure ou rend officiel, confirme ou met en vigueur
l’alliance que Dieu traite avec nous. Rappelons-nous que l’ancienne alliance, celle que Dieu a traitée avec le peuple d’Israël par l’intermédiaire de Moïse,
avait été inaugurée par le sang des animaux :
« Voilà pourquoi c’est avec du sang que même la première alliance fut inaugurée. Moïse, après avoir prononcé devant tout le peuple tous les commandements
de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l’eau, de la laine écarlate, et de l’hysope ; et il fit l’aspersion sur le livre lui-même et sur
tout le peuple, en disant : Ceci est le sang de l’alliance que Dieu a ordonné pour vous. » (Hébreux 9.18-20)
Le repas du Seigneur est une proclamation
« Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Corinthiens 11.26).
En participant à ce repas, nous disons au monde que Jésus est mort pour les péchés des hommes. En le faisant le premier jour de la semaine, jour de la
résurrection, nous disons qu’il est revenu à la vie et que nous attendons avec confiance son retour. Le cœur du message chrétien est donc prêché en symbole
chaque fois que nous prenons la communion.
Le repas du Seigneur est un repas sacré
L’apôtre Paul a reproché l’Église de Corinthe en ces termes :
« Lors donc que vous vous réunissez, ce n’est pas pour manger le repas du Seigneur ; car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre
repas, et l’un a faim, tandis que l’autre est ivre. N’avez-vous pas des maisons pour y manger et boire ? Ou méprisez-vous l’Église de Dieu et faites-vous
honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela je ne vous loue point… Si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que
vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous. » (1 Corinthiens 11.20-22,34)
Les Corinthiens avaient déformé le repas du Seigneur au point où il était devenu chez eux un repas ordinaire. Ils s’enivraient même ! Ils ne considéraient
ni le corps physique de Jésus qui fut donné pour leur salut, ni son corps spirituel, qui est l’Église. Paul leur dit donc de s’examiner pour ne pas prendre
le repas indignement. C’est un repas saint et l’on ne le mange pas n’importe comment.
« C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun
donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur mange et boit
un jugement contre lui-même. » (1 Corinthiens 11.27-29)
S’éprouver ne veut pas dire qu’il faut confesser les péchés qu’on aurait commis pendant la semaine jusqu’au dimanche (bien qu’il soit conseillé de renouveler
en ce moment son amour et sa décision de se détourner des péchés que l’on voit toujours dans sa vie). S’examiner veut dire surtout considérer sa façon
de participer au repas. Il faut le manger avec du respect, conscient de son vrai sens, car c’est un repas sacré.
Le repas du Seigneur est une communion avec le Seigneur et avec son Église
« La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps
de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. Voyez les Israélites
selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l’autel ? Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque
chose, ou qu’une idole est quelque chose ? Nullement. Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que
vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur,
et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ? » (1 Corinthiens 10.16-22)
Le repas du Seigneur est un signe d’unité entre nous qui formons un seul corps et qui partageons ce même pain et ce même vin. Nous sommes unis avec tous
nos frères et sœurs en Christ partout au monde qui, ce même jour, participent au même repas.
Comme ceux qui mangent ensemble la viande sacrifiée à une idole se sentent unis et en communion avec leur idole, les chrétiens se sentent unis à Jésus,
et les uns aux autres, quand ils mangent le repas du Seigneur. Il faut savoir, pourtant, que la communion avec Jésus et avec son peuple exclut la communion
avec les idoles. On ne doit pas manger aux deux tables.
Quand faut-il observer le repas du Seigneur ?
De nos jours, certains recommandent de prendre la communion le plus souvent possible, de préférence tous les jours. Dans d’autres communautés, on ne le
prend que rarement – une fois par mois, par trimestre ou par an. Certaines Églises passent plusieurs années sans observer la Sainte Cène.
En fait, ces deux extrêmes s’éloignent de l’exemple de l’Église du premier siècle qui est le modèle que nous devons suivre. La pratique de l’Église primitive
était de l’observer chaque dimanche, jour qu’on appelle le jour du Seigneur.
En parlant des chrétiens de Jérusalem dans la période qui suivit l’établissement de l’Église le jour de la Pentecôte, Luc dit qu’« ils persévéraient dans
l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2.42). Le mot « persévérer » indique
que l’on persiste ou continue dans une action. On fait quelque chose continuellement ou régulièrement – sans le négliger. Plus tard dans le livre des Actes,
nous voyons le repas du Seigneur célébré parmi les chrétiens à Troas : « Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul, qui
devait partir le lendemain, s’entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu’à minuit. » Ce verset nous apprend que le but de la réunion
des disciples le premier jour de la semaine (le dimanche) était de partager le repas du Seigneur. Certainement, ils priaient et louaient Dieu aussi, et
le texte nous précise qu’ils reçurent de l’enseignement apostolique par Paul lui-même. Mais la raison de ce rassemblement était pour rompre le pain. En
1 Corinthiens 11, chapitre que nous avons déjà considéré, Paul fait un reproche à l’Église à Corinthe en ces termes : « Lors donc que vous vous réunissez,
ce n’est pas pour manger le repas du Seigneur » (v. 20). Cela devait être le but de leur réunion comme ce fut le cas à Troas, mais comme nous l’avons vu,
les Corinthiens avaient déformé ce repas sacré au point où l’on ne pouvait plus l’appeler « le repas du Seigneur ».
1 Corinthiens 16.1,2 renforce l’idée que le repas était pris chaque dimanche. Ici, Paul exhorte les chrétiens à se préparer, avant de quitter leurs domiciles,
afin de participer à la collecte. Il précise qu’ils devaient agir ainsi « le premier jour de la semaine ». Évidemment, chaque semaine a un premier jour.
Donc, et la collecte et la réunion de dimanche, dont le but était l’observance du repas, avaient lieu chaque semaine.
Par contre, ni le Nouveau Testament ni l’histoire de l’Église n’indique que les premiers chrétiens prenaient la communion les autres jours de la semaine.
Le contexte du passage en Actes 20 nous suggère, au contraire, que le dimanche était le seul jour où l’Église participait à la communion. En effet, le
verset 16 nous informe que Paul était pressé d’arriver à Jérusalem. Il n’était que de passage à Troas. Il était arrivé dans la ville depuis lundi, mais
malgré son désir de se hâter, il est resté en place sept jours, c’est-à-dire jusqu’au dimanche. C’est parce qu’il voulait partager le repas du Seigneur
avec les disciples de Troas, et le seul jour où l’on se réunissait autour de la table du Seigneur était le jour du Seigneur, c’est-à-dire le dimanche.
Il fallait donc attendre.

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