adoration #5 - EN ESPRIT ET EN VÉRITÉ
EN ESPRIT ET EN VÉRITÉ
PAR
Barry BAGGOTT
Éditions CEB
Adoration en esprit
Nous avons vu qu’il ne suffit pas que nous adorions tous le même Dieu. Il faut bien adorer Dieu, mais tous les cultes ne lui sont pas forcément agréables.
Jésus dit en Jean 4.24 : « Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. » Adorer en esprit veut dire qu’on adore
Dieu non seulement par les actions de son corps ou les paroles de sa bouche ; on l’adore dans son homme intérieur, de tout son cœur, dans la sincérité.
Les prophètes de l’Ancien Testament ont souvent condamné le peuple parce qu’il n’adorait pas Dieu en esprit. Il rendait un culte, mais il était évident
que ce culte ne venait pas du cœur et n’exprimait pas son amour, sa reconnaissance et sa soumission envers Dieu. En Ésaïe 1.11-17 l’Éternel a même dit
qu’il était dégoûté par le culte que son peuple lui offrait. Pourquoi était-il si mécontent ? Considérez ce qu’il dit par le prophète :
« Qu’ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends
point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs… Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; quand vous multipliez les prières,
je n’écoute pas : Vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions ; cessez de faire le
mal. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve. »
Voici des hommes qui adoraient bien le Dieu d’Israël, le vrai Dieu. À la surface il semblait que leur culte se déroulait selon les ordonnances de la loi
de Dieu. Mais ces hommes ne cherchaient pas à conformer leur vie à sa loi. Ils étaient injustes, et le culte qu’ils rendaient à Dieu ne pouvait pas être
accepté à la place de la piété et la soumission à la volonté de Dieu. Ils n’étaient pas sincères dans ce qu’ils disaient à Dieu.
En Malachie 1.10-13 Dieu demande que l’on ferme les portes de son temple et que les hommes cessent de s’y rendre. Il demande cela à cause de l’attitude
que les gens manifestaient dans leur adoration. Ils se rendaient au culte, mais c’était pour eux un fardeau. Ils apportaient des sacrifices, mais de mauvaise
qualité et que Dieu ne pouvait que considérer comme une insulte à sa dignité.
« Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l’honneur qui m’est dû ? Si je suis maître, où est la crainte qu’on a de
moi ?… Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n’est-ce pas mal ? Quand vous en offrez une boiteuse ou infirme, n’est-ce pas mal ? Offre-la donc
à ton gouverneur ! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil ? dit l’Éternel des armées… Lequel de vous fermera les portes, pour que vous n’allumiez
pas en vain le feu sur mon autel ? Je ne prends aucun plaisir en vous, dit l’Éternel des armées, et les offrandes de votre main ne me sont point agréables. »
(Malachie 1.6,8-10)
Voici des gens qui n’adoraient pas Dieu en esprit. Leur manière d’offrir leur culte montrait qu’ils étaient hypocrites. Comme Dieu l’a dit : « Quand ce
peuple s’approche de moi, il m’honore de la bouche et des lèvres ; mais son cœur est éloigné de moi » (Ésaïe 29.13).
On ne se moque pas de Dieu. Un culte qui n’est qu’extérieur, quelle que soit sa forme, ne peut pas lui plaire. Il faut l’adorer en esprit.
Adoration en vérité
Il faut adorer en esprit, mais il faut aussi adorer en vérité, ce qui veut dire qu’on adore Dieu selon des critères objectifs, selon la révélation de sa
volonté, selon sa parole qui, d’après Jean 17.17, est la vérité. Ce n’est pas en suivant des commandements d’hommes qu’on peut plaire à Dieu. Et comme
nous l’avons dit au début de ce livret, le but d’un culte est de plaire à celui qu’on adore. Mais on ne peut savoir ce qui plaît à notre Dieu si lui-même
ne nous dit pas ce qu’il lui plaît. Comme le dit Ésaïe 55.8 : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies. » Il ne faut
pas se référer à son propre goût pour décider de la manière qu’on adorera Dieu. Il faut se référer aux instructions de Dieu, à sa parole, à la Vérité.
Dieu, en effet, a toujours fait savoir aux hommes ce qui peut lui plaire.
Quand Dieu révélait sa loi au peuple d’Israël, il leur a fait savoir clairement que c’est lui qui déterminait la sorte de culte qu’il voulait. Il dit par
Moïse en Deutéronome 12.8 : « Vous n’agirez donc pas comme nous le faisons maintenant ici, où chacun fait ce qui lui semble bon. » Il ajoute que son peuple
ne devait pas se référer aux pratiques des autres pour savoir comment adorer Dieu :
« Lorsque l’Éternel, ton Dieu, aura exterminé les nations que tu vas chasser devant toi, lorsque tu les auras chassées et que tu te seras établi dans leur
pays, garde-toi de te laisser prendre au piège en les imitant, après qu’elles auront été détruites devant toi. Garde-toi de t’informer de leurs dieux et
de dire : Comment ces nations servaient-elles leurs dieux ? Moi aussi, je veux faire de même. Tu n’agiras pas ainsi à l’égard de l’Éternel, ton Dieu ;
car elles servaient leurs dieux en faisant toutes les abominations qui sont odieuses à l’Éternel… » (Deutéronome 12.29-31)
Au lieu de se référer à leur propre goût en faisant ce qui leur semblait bon, au lieu de se référer à ce que leurs voisins religieux faisaient dans leurs
cultes, les Israélites devaient se contenter de suivre scrupuleusement les instructions que Dieu leur donnait dans sa Parole. « Vous observerez et vous
mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne ; vous n’y ajouterez rien et vous n’en retrancherez rien » (Deutéronome 12.32).
Quand les Israélites manquaient de respect pour Dieu en ne suivant pas les ordonnances de Dieu pour son culte, il y avait des conséquences graves. Nous
voyons un exemple de cela en Lévitique 10.1-3 :
« Les fils d’Aaron, Nabab et Abihu, prirent chacun un brasier, y mirent du feu, et posèrent du parfum dessus ; ils apportèrent devant l’Éternel du feu
étranger, ce qu’il ne leur avait point ordonné. Alors le feu sortit de devant l’Éternel, et les consuma : ils moururent devant l’Éternel. Moïse dit à Aaron :
C’est ce que l’Éternel a déclaré, lorsqu’il a dit : Je serai sanctifié par ceux qui s’approchent de moi, et je serai glorifié en présence de tout le peuple.
Aaron garda le silence. »
Nous reviendrons sûrement à ce passage dans d’autres études, mais, pour l’instant, remarquons ceci : Dieu avait donné des instructions assez complètes
concernant les activités du culte, y compris l’action de brûler de l’encens. Les deux sacrificateurs en question, Nadab et Abihu, se sont écartés de ces
instructions. Ils ont pris du feu d’une source qui n’avait pas été indiquée ou autorisée dans les instructions de Dieu. L’infraction peut nous sembler
petite, mais pour Dieu, ces hommes n’avaient pas eu de respect pour ses choix. Ils ne l’ont pas sanctifié. Ils ont pris à la légère ses commandements.
Ceux qui officiaient au culte de Dieu ont donné au peuple un exemple de désobéissance. Pour leur faute Dieu les a punis de mort – il les a brûlés vifs.
Un autre exemple se trouve en 2 Chroniques 26 et concerne le roi Ozias. Ce roi, au lieu de suivre l’exemple de son père idolâtre, a choisi de servir l’Éternel.
Dieu l’a béni abondamment et l’a fait prospérer. Malheureusement, il est devenu fier et prit un jour la décision de brûler du parfum à Dieu dans le temple.
Or, la loi de Dieu précisait que seuls les sacrificateurs, descendants d’Aaron, étaient autorisés à exercer cette fonction.
« Mais lorsqu’il fut puissant, son cœur s’éleva pour le perdre. Il pécha contre l’Éternel, son Dieu : il entra dans le temple de l’Éternel pour brûler
des parfums sur l’autel des parfums. Le sacrificateur Azaria entra après lui, avec quatre-vingts sacrificateurs de l’Éternel, hommes courageux, qui s’opposèrent
au roi Ozias et lui dirent : Tu n’as pas le droit, Ozias, d’offrir des parfums à l’Éternel ! Ce droit appartient aux sacrificateurs, fils d’Aaron, qui
ont été consacrés pour les offrir. Sors du sanctuaire, car tu commets un péché ! Et cela ne tournera pas à ton honneur devant l’Éternel Dieu. La colère
s’empara d’Ozias qui tenait un encensoir à la main. Et comme il s’irritait contre les sacrificateurs, la lèpre s’éclata sur son front… wIls le mirent précipitamment
dehors, et lui-même se hâta de sortir, parce que l’Éternel l’avait frappé. Le roi Ozias fut lépreux jusqu’au jour de sa mort, et il demeura dans une maison
écartée comme lépreux. » (2 Chroniques 26.16-21)
Encore nous voyons que c’est une faute grave devant Dieu que de lui offrir un culte qui n’est pas conforme à sa Parole. Malgré le fait qu’Ozias s’était
détourné des idoles dès le début de son règne, malgré le fait que Dieu avait ordonné que le parfum soit brûlé en son temple, cet acte du roi était contraire
à la loi de Dieu concernant son culte. Comme Azaria lui dit : « Cela ne tournera pas à ton honneur devant l’Éternel Dieu. »
Les récits que nous venons de voir ont eu lieu sous l’ancienne alliance, la loi de Moïse, qui n’est plus en vigueur. Le Nouveau Testament ne parle pas
d’encens qu’on brûlerait lors d’un culte chrétien. Néanmoins le principe démontré dans ces exemples est toujours vrai : Dieu ne nous a pas laissé la charge
de décider ce qui fera partie de son culte. Par les apôtres le Seigneur a donné des instructions qui devaient être suivies dans toutes les assemblées,
qui sont conservées pour nous aujourd’hui dans les pages du Nouveau Testament (1 Corinthiens 4.17; 11.23; 14.33,34; 16.1,2). En plus, il nous donne l’avertissement
de « ne pas aller au-delà de ce qui est écrit » (1 Corinthiens 4.6).
Dans les leçons à venir, nous verrons les différents éléments du culte mentionnés dans le Nouveau Testament et la manière que la Bible recommande de procéder
à chacun d’eux. C’est ainsi que nous saurons adorer Dieu non seulement en esprit, mais aussi en vérité.