LES RELATIONS FAMILIALES #1 - MARI ET PÈRE
LA CELLULE FAMILIALE
La famille est la première structure sociale que Dieu a créé. Il a formé la première famille, en unissant Adam et Eve, comme mari et femme (Gen. 2.18-24). L'homme et la femme devinrent le noyau de la cellule familiale. Pourquoi Dieu créa-t-il la cellule familiale? Selon Gen. 2.18, il créa la femme comme aide pour Adam, ce qui indique que l'homme et la femme devaient être des compagnons l'un pour l'autre. La femme devait aider son mari, et ce dernier devait prendre soin de sa femme. Ensemble, ils devaient subvenir aux besoins des enfants, le fruit de leurs relations.
a) Le mari: L'un des sens du mot hébreu pour mari, est dominer, régner; il peut aussi se traduire par maître. En tant que chef de famille, le mari était responsable du bien-être de sa famille. Par exemple, lorsqu'Abraham et Sara trompèrent le Pharaon à propos de leur mariage, le souverain se fâcha contre Abraham et non contre Sara, qui était celle qui avait menti (Gen. 12.17-20). Il ne faut pas en conclure que le mari hébreu était un tyran qui menait tout son monde à la baguette. Il se montrait responsable vis-à-vis de sa famille, qu'il aimait, et cherchait à subvenir aux besoins de ceux dont il avait la charge. Tout couple juif se mariait dans la perspective d'avoir des enfants, surtout des garçons. L'homme qui avait la chance d'avoir un fils, en était très fier. Jérémie remarquait: «Il t'est né un enfant mâle, et qui le combla de joie» (Jér. 20.15). Le père juif était aussi chef spirituel, et y assumait les fonctions de prêtre (Gen. 12.8; Job 1.5). Il devait diriger sa famille dans l'observance des rites religieux tel que la pâque (Ex. 12.3). Avec son épouse, le père devait instruire l'enfant selon la voie qu'il doit suivre (Pro. 22.6). Il fallait aussi qu'il enseigne à ses enfants toute la Loi écrite: «Tu les inculquera à tes enfants, et tu en parlera quand tu seras dans ta maison. Quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras, tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison, et sur tes portes» (Deu. 6.7-9). Le père devait infliger les châtiments corporels que ses enfants méritaient; il devait le faire de façon à ne pas les irriter, et les élever, en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur (Éph. 6.4). Du temps de la Bible, l'homme qui ne subvenait pas correctement aux besoins de sa famille se rendait coupable d'un grave délit; les gens l'évitaient et se moquaient de lui (Pro. 6.6-11;19.7). Paul écrit: «Si quelqu'un n'a pas soin des siens, il a renié la foi et il est pire qu'un infidèle» (1 Tim. 5.8). Comme mari et père, l'homme défendait le droit de sa famille devant les juges, le cas échéant (Deu. 22.13-19). L'orphelin et la veuve n'avaient personne pour les défendre; aussi, arrivait-il qu'on ne leur rende pas justice (Deu. 10.18). Les Juifs, suivaient un certains nombre de traditions particulières. Le Talmud déclare que le père a quatre responsabilités vis-à-vis de son fils, en dehors de la Loi: il devait le circoncire, (Gen. 17.12-13); le racheter à Dieu s'il était le premier-né, (Nom. 18.15-16); lui trouver une femme, (Gen. 24.4); et lui enseigner un métier.
Un bon père considérait ses enfants comme des êtres humains à part entière, et tenait compte de leurs sentiments et de leurs capacités. Un théologien juif de l'époque affirmait qu'un bon père devait «les repousser de sa main gauche, et les attirer à lui de sa main droite». Ces délicats équilibres, entre fermeté et affection, caractérisaient le père juif idéal.