Affliction
(mini-étude)
Affliction
Une quinzaine de mots grecs sont traduits par affliger ou
   affliction dans nos Bibles. Ces différents termes contiennent les notions
   de souffrance, peine, détresse, tristesse, calamités, tribulations...
   Plusieurs d'entre eux sont construits à partir du radical kakos (mal):
   kakoô: maltraiter
   #Ac 12.1
   kakoucheromai maltraiter, tourmenter
   #Heb 11.37; 13.3
   kakôsis: mauvais traitements (Act. 7.34), kakopatheô: souffrir du mal
   infligé
   #2Ti 2.9; 4.5; Jas 5.13
   kakopatheia: la souffrance.
   #Jas 5.10
   Ces deux derniers mots sont composés de kakos et de pathos: souffrance.
   Pathêma est traduit par affliction dans certaines Bibles pour les
   souffrances du Christ
   #1Pe 1.11; 5.1; Heb 2.9
   partagées par les chrétiens
   #2Co 1.5; Php 3.10; 1Pe 4.13; 5.1
   ou celles de la vie présente en général
   #Ro 8.18
   qui sont insignifiantes comparées à la gloire à venir. La même pensée est
   exprimée dans 2Cor. 4.17 où l'apôtre utilise le mot thlipsis, littér.: les
   pressions (auxquelles nous sommes exposés dans le moment présent). Ce même
   mot caractérise tout ce qui pèse sur l'esprit et qui nous angoisse
   #Ro 2.9; 8.35
   nous plonge dans la détresse
   #1Th 3.7
   les calamités de la guerre
   #Mt 24.21, 29; Mr 13.19, 24
   la pauvreté
   #2Co 8.13
   la persécution
   #Ac 11.19; 14.22; 20.23; 1Th 3.3, 7; Heb 10.33; Re 2.10; 7.14
   les souffrances en général
   #1Co 7.28; 1Th 1.6
   et celles que nous endurons en communion avec Christ.
   #Col 1.24
   Le verbe correspondant, thlibô, est employé pour les souffrances causées
   par les pressions dues aux circonstances contraires ou à la malveillance
   d'autrui
   #Mr 3.9; 2Co 1.6; 4.8; 7.5; 1Th 3.4; 2Th 1.6, 7; 1Ti 5.10
   (les malheureux)
   #Heb 11.37; 2Co 4.8
   Ces deux termes se rapportent toujours à des afflictions provenant de
   l'extérieur. L'attitude du chrétien devant ces afflictions n'est ni la
   négation de la souffrance comme dans certaines philosophies orientales, ni
   leur mépris comme dans le stoïcisme. Le chrétien reconnaît la réalité de
   l'affliction, il sait qu'elle fait partie de l'existence humaine, et encore
   plus de sa vocation chrétienne
   #2Co 7.9-11
   mais il sait aussi qu'elle est passagère
   #Re 21.4; 22.12
   Plus même: elle le fait croître spirituellement
   #Php 3.10
   Quelles que soient les épreuves
   #Heb 12.5-11; 1Pe 1.6;2.19
   et les séparations
   #Ro 9.2; 1Th 4.13
   rien ne pourra le séparer de l'amour de Christ.
   #Ro 8.39
   Dans la tristesse extérieure, il peut conserver la joie au fond du coeur
   #2Co 6.10
   se réjouissant pour le jour où toute affliction sera oubliée et compensée
   par une joie éternelle
   #Re 7.17; 21.4

Pascal Cusson

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