LEURS YEUX ONT ÉTÉ OUVERTS - Luc 24.13-35
(sermon)
Leurs Yeux Ont été Ouverts
Versets principaux : Luc 24:13-35 (SER)
INTRODUCTION
Quand vous étiez des enfants, n'avez-vous jamais rêvassé d'être des superhéros ? N'avez-vous jamais regretté de ne pas être Superman ou Wonderwoman, pour être capables, vous aussi, de sauter en bas d'un building de 50 étages sans vous faire mal, ou de voler plus vite qu'un avion supersonique ? ... Pourquoi les enfants rêvassent-ils ? Je pense que je sais pourquoi. Vous voyez, quand nous sommes jeunes, nous ne sommes pas responsables. Nous sommes des enfants. Nous ne faisons pas les règles. Nous ne pouvons pas toujours faire ce que nous voulons faire. Il y a toujours quelqu'un plus grand et âgé que nous qui nous dit quoi faire. La vie d'un enfant n'est donc pas uniquement faite de jeux et d'amusements, loin s'en faut. Donc, en tant qu'enfants, puisque nous ne pouvions pas souvent régler nos problèmes selon notre propre sens de la justice, nous rêvassions ; et, dans nos rêveries, nous n'étions plus impuissants. Nous étions des héros ! Nous avons puni les méchants, récompensé les bons, et redressé les injustices pour que la paix et l'ordre règnent.
Aujourd'hui encore, même si vos rêves d'enfance sont loin derrière vous, vous arrive-t-il encore de faire ce genre de rêves ? N'aimeriez-vous pas encore pouvoir être des superhéros ? ... Je veux dire par là que, en regardant autour de vous, et en voyant tout ce qui est faux et mal dans la société qui vous entoure, n'aimeriez-vous pas avoir des super-pouvoirs qui vous permettraient de changer le faux en vrai et le mal en bien ? Dans une certaine mesure, cela est possible. Mais attention... certains moyens sont bons, mais d'autres sont pires que le mal qu'elles voulaient corriger. Les rêves, eux aussi, peuvent être dangereux, si nous ne savons pas comment différencier le rêve de la réalité, et où s'arrête l'un et où commence l'autre. Voici quelques exemples pour illustrer mes deux précédentes assertions :
Vous souvenez-vous de Bernard Goetz ? Un jour, dans un tunnel, à New York, quatre jeunes hommes l'ont intercepté pour l'agressé et le voler. Beaucoup de gens étant déjà passés par là avaient subi le même sort, et ils étaient terrorisés et n'osaient plus emprunter ce passage souterrain ; et la police n'arrivait pas à attrapper les coupables. Bernard, quant à lui, n'avait pas l'intention de se laisser faire. Donc, rempli de frustration et de colère vengeresse, il a fait face aux voyous, a sorti un revolver, et les a tous abattus. Certaines personnes l'ont acclamé et il est devenu un héros. Son image a été imprimée sur des T-shirts et on a composé des chansons parlant de lui. Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de gens qui aimeraient avoir le cran de prendre une arme à feu pour tuer tous les méchants autour d'eux. Mais bien sûr, nous, en tant que chrétiens, nous ne ferions pas cela, n'est-ce pas ? Nous savons bien que ce n'est pas le bon moyen pour régler nos problèmes ; nous savons que la violence engendre la violence ; et, plus important encore, nous savons que Dieu interdit le meurtre et que, Jésus-Christ, a dit d'aimer nos ennemis et de tendre l'autre joue. Le fait de rendre le bien pour le mal, voilà, à mon sens, le vrai héroïsme !
Mais, les gens du monde, eux, pour régler leurs problèmes, réagissent soit par la violence, ou bien, ils cherchent d'autres moyens pour fuir la réalité qu'ils n'ont pas la force de changer. Certains tombent dans l'alcoolisme ou la toxicomanie pour noyer leurs problèmes ou engourdir leurs sens, afin de voiler le monde qui les entourent. D'autres, pour fuir la réalité, se joignent à des sectes mystiques ou ésotériques, font de la méditation transcendantale, ou essayent de développer des pouvoirs surnaturels. Nous, en tant que chrétiens, nous ne devons pas utiliser ces moyens diaboliques, pour chercher à nous évader de la réalité.
Je suis convaincu que, avec l'aide de notre Seigneur ressuscité, nous pouvons faire face victorieusement aux problèmes, à nos déceptions et à la réalité qui nous entourent !
Et pour appuyer mon propos, je veux que nous voyions ensembles, ce matin, un récit qui a été préservé dans la Parole Sainte de Dieu, la Bible. Il se trouve dans le vingt-quatrième chapitre de l'évangile de Luc. Il parle de deux personnes (deux disciples du Seigneur Jésus) qui marchaient sur le chemin menant de Jérusalem à Emmaüs, un village situé à environ 7 000 de distance, où ils avaient leur demeure.
I. IL Y AVAIT DEUX D'ENTRE EUX
Lisons ensembles les versets 13-15 : " Et voici que ce même jour, deux d'entre eux allaient à un village nommé Émmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades, ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. Pendant qu'ils s'entretenaient et discutaient, Jésus s'approcha et fit route avec eux. ".
Nous ne savons pas grand-chose d'eux. Ils étaient bien deux, mais nous ne savons pas s'il s'agissait de deux hommes, ou d'un homme et d'une femme. Tout ce que nous savons, c'est que l'un se nommait Cléopas. Quiconque soient-ils, ce que nous savons avec certitude, c'est qu'ils étaient complètement découragés. Cette dernière semaine, ils avaient été avec Jésus. Ils l'avaient suivi. Cela avait été une semaine glorieuse et joyeuse, jusqu'à ce que Jésus eut été arrêté, condamné à mort, puis crucifié. Maintenant, tous leurs rêves et espoirs sont brisés et partis en fumée. Ils rentre donc lentement chez eux, la mort dans l'âme. Ce n'était pas du tout un voyage heureux.
Bien sûr, ce matin, ils avaient entendu les rumeurs parlant du tombeau vide. Certaines des femmes ont dit qu'elles avaient été au tombeau et l'avaient trouvé vide, et que Jésus leurs étaient apparu comme elles s'en revenaient ; mais les apôtres ne les ont pas cru. Deux apôtres ont été voir et ont confirmés que les femmes avaient dit vrai, mais ils ne savaient pas quand, comment et pourquoi, le corps du Maître avait disparu.
Embarrassés et découragés, Cléopas et son compagnon (ou sa compagne) de voyage cheminent donc sur le chemin qui les mènera jusque chez eux, à Emmaüs. Pendant qu'ils marchent en discutant de tout ce qui s'est passé au cours de la dernière semaine, soudain, Jésus les rejoignit et continua la route avec eux.
Relisons le verset 16 : " Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. ". Chaque fois que je lis ce verset, il me dérange, parce que je me demande si ce serait possible de rencontrer Jésus et de ne pas le reconnaître ? Bien sûr que oui. Là étaient deux personnes qui ne l'ont pas reconnu , même si elles étaient ses disciples. Cela est inquiétant, n'est-ce pas ?
Mais ne jugeons pas trop sévèrement ces deux disciples. Car leur tristesse et leur désespoir étaient si grands, que cela emplissait toutes leurs pensées et voilait la réalité à leurs yeux. Avant de leurs jeter la pierre, examinons-nous nous-mêmes, et admettons que, nous aussi, quand quelque chose nous attriste, nous nous replions sur nous-mêmes, cherchant à régler notre problème tous seuls. Et quand le Seigneur nous tend une main secourable par l'intermédiaire d'une autre personne amicale, nous repoussons cette main secourable, soit par orgueil, soit par apitoiement sur nous, et notre regard est voilé à un tel point que, nous ne voyons même pas le Seigneur au travers de cette autre personne compatissante.
Arrêtons-nous un instant, et approfondissons notre introspection. Nous tous avons nos Gethsémanés, n'est-ce pas ? Des temps où nous avons envie de nous écrier : " Père, éloignez de moi cette coupe amer. Je ne veux pas la boire ! C'est trop ! C'est trop dur ! Pourquoi toutes ces épreuves m'arrivent-
elles ? ". Nous avons aussi nos Calvaires quand nous nous estimons si seuls, abandonnés de Dieu même, et que nous nous écrions : " Pourquoi m'avez-vous abandonné ? ". Il nous est même possible de connaître la résurrection, n'est-ce pas ? Bien oui. En fait, Paul nous rappelle que tous ceux qui ont été baptisés en Jésus ont été baptisé en sa mort. Et comme Jésus est ressuscité, nous aussi, en l'acceptant comme Sauveur et Seigneur, nous avons été ressuscité en nouveauté de vie. Et cette première résurrection sera suivi d'une autre, le jour où Christ reviendra chercher son Église, pour qu'elle vive éternellement en sa présence et en celle du Père. Par Jésus, nous pouvons passer de la mort à la vie éternelle !
Donc, si nous avons nos Gethsémanés, nos Calvaires et nos résurrections, nous est-il aussi possibles d'avoir nos voyages sur " le chemin d'Emmaüs " ? Bien sûr que oui ! Nous voici. Nous marchons ici-bas sur la route de la vie. Très souvent, nos espoir et nos rêves sont brisés sur cette route pénible, pleine d'embûches, et nos prières semblent ne pas obtenir de réponses. Nous essayons alors de tout régler par nos propres moyens, mais nos résultats sont la plupart du temps médiocres. Quand nous nous y attendons le moins, soudain, Jésus vient. Il marche à côté de nous, nous encourage et nous soutient tout au long du chemin.
Cet exemple du " chemin d'Emmaüs " qu'est la vie, me fait penser à ce beau texte intitulé " Les Pas Dans Le Sable) que vous connaissez sûrement, et qui me semble bien approprié. Relisons-le donc ensembles.
" Une nuit, j'ai fait un rêve. Je cheminais sur la plage, côte à côte avec le Seigneur. Nos pas se dessinaient sur le sable, laissant une double empreinte, la mienne et celle du Seigneur.
L'idée me vint -- c'était un songe -- que chacun de nos pas représentait un jour de ma vie.
Je me suis arrêté pour regarder en arrière. J'ai vu toutes ces traces qui se perdaient au loin. Mais je remarquai qu'en certains endroits, au lieu de deux empreintes, il n'y en avait plus qu'une.
J'ai revu le film de ma vie. O surprise! les lieux de l'empreinte unique correspondaient aux jours les plus sombres de mon existence: jours d'angoisse ou de mauvais vouloir; jours d'égoïsme ou de mauvaise humeur; jours d'épreuve ou de doute; jours intenables ... Jours où, moi aussi, j'avais été intenable.
Alors, me tournant vers le Seigneur, j'osai lui faire des reproches: "Tu nous as pourtant promis d'être avec nous tous les jours! Pourquoi n'as-tu pas tenu ta promesse? Pourquoi m'avoir laissé seul aux pires moments de ma vie, aux jours où j'avais le plus besoin de ta présence?"
Mais le Seigneur m'a répondu: "Mon ami, les jours où tu ne vois qu'une trace de pas sur le sable, ce sont les jours où je t'ai porté". ".
II. ILS PARLAIENT DE JÉSUS
Relisons maintenant ensembles, les versets 17 à 21a : " Il leur dit: Quels sont ces propos que vous échangez en marchant? Et ils s'arrêtèrent, l'air attristé. L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit: Es-tu le seul qui séjourne à Jérusalem et ne sache pas ce qui s'y est produit ces jours-ci? --Quoi? leur dit-il. Ils lui répondirent: Ce qui s'est produit au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en oeuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, et comment nos principaux sacrificateurs et nos chefs l'ont livré pour être condamné à mort et l'ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ".
Voilà la clé du problème. Ces gens avaient l'espoir que Jésus libérerait Israël du joug de Rome. Pourtant, quand le Christ est allé à la croix et y est mort , n'a-t-il pas racheté et libéré Israël ? Oui. Mais, en plus, il a racheté le monde entier. Mais, de quoi a-t-il racheté et libéré le monde ? Il l'a racheté du péché et libéré de la mort. Et que tous ceux qui croiraient qu'il est le Christ Sauveur mort et ressuscité pour le rachat de leurs fautes, seraient pardonnés et vivraient éternellement au ciel en la présence du Père.
Mais, ces gens qui marchent en sa compagnie sur la route d'Emmaüs, eux, voulaient un Messie qui offrirait une autre sorte de délivrance. Ils voulaient être délivrés du péché et de la mort, bien sûr. Mais ils voulaient et espéraient que le Messie les délivra de l'emprise de Rome sur le pays et le peuple d'Israël ! Ils voulaient être libérés aussi, ici-bas et dès à présent, de la misère, de la pauvreté, de la faim, de la maladie, etc. Mais le Christ Jésus est venu plutôt pour les délivrer du péché et de la mort.
Jésus leurs répondit, aux versets 25-26 : " Hommes sans intelligence, et dont le coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Le Christ ne devait-il pas souffrir de la sorte et entrer dans sa gloire? ".
Nous n'avons pas beaucoup changé nous non plus, n'est-ce pas ? Nous voulons le pardon de nos péchés et la vie éternelle, bien sûr. Mais, en plus, nous voulons que le Seigneur fasse de notre vie présente un lit de roses, qui règlera tous nos problèmes et tous nos soucis, sans que nous ayons à lever le petit doigt ! Nous voulons la résurrection sans la mort, et la victoire sans la défaite ! Honte à nous ! Comme nous sommes présomptueux, avides et paresseux ! Je suis peut-être dur dans mes propos, mais je suis réaliste, et m'inclus dans cette mauvaise attitude autant que je vous inclus tous. Sachons-le bien, nous tous. Nous aussi, nous devons nous crucifier spirituellement. Nous devons crucifier notre ancienne vie, renoncer à nos anciennes habitudes dépravées, et renaître à une vie nouvelle exempte de toutes souillures. Sachons aussi que Christ, sur le chemin de notre vie, est là pour nous aider et nous guider, pas pour régler nos problèmes à notre place. Prions le Père pour qu'il nous aide quand nous avons des difficultées, mais agissons nous aussi. Comme on dit par chez nous : " Aide-toi, et le ciel t'aidera ! ".
Le voyage est terminé, et les trois marcheurs arrivent aux portes d'Emmaüs. Les versets 28 et 29 disent : " Lorsqu'ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant: Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour rester avec eux.". J'aime beaucoup ces versets. Il me disent deux choses :
1. Il me disent, tout d'abord, que Jésus n'envahit jamais le secteur de notre vie privée sans y avoir été invité. Ce n'est pas comme les gens du monde, qui eux, ne se gênent pas de le faire. Par exemple : Nous avons tous sûrement reçus des coups de téléphone de personnes qui voulaient nous vendre des choses dont nous n'avions pas besoin. Cela est très désagréable
de se faire solliciter sans en avoir fait la demande nous-même.
Et même entre chrétiens, cela arrive souvent de s'importuner les uns les autres. Quand quelqu'un a un problème, nous le questionnons sans relâche pour savoir ce qui ne va pas, au lieu d'attendre que la personne se confie d'elle-même. Cela est un manque de politesse élémentaire que d'agir ainsi ! Donc, ne nous imposons jamais aux autres, même si notre insistance part d'un bon sentiment ; mettons en pratique 1 Thessaloniciens 4 :11, qui dit : " que chacun s'occupe de ses propres affaires. ".
Ensuite, ils me disent que cela ne prend pas grand chose pour que Jésus reste auprès de nous : nous n'avons qu'à l'inviter, et il entrera dans notre cœur, comme il est dit en Apocalypse 3 :20 : "Voici: je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. ". Ne fermons donc pas notre cœur au Maître. Ouvrons-lui notre cœur avec joie. Il sera heureux d'y entrer et d'y rester.
III. LEURS YEUX ONT ÉTÉ OUVERTS
Aux versets 30 et 31, nous lisons : " Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction; puis il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent; mais il disparut de devant eux. ". Tout le temps qu'ils avaient été sur la route avec Jésus, ils le voyaient, pourtant, mais ne le reconnaissaient pas. Maintenant, comme ils mangent ensembles, leurs yeux se sont ouverts réellement, et ils l'ont reconnu pour qui Il était véritablement : le Seigneur Jésus-Christ, le Messie ressuscité. Après qu'Il fut partit, ils se sont dit l'un à l'autre : " Notre coeur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures? " (v. 32).
Ce serait merveilleux si chacun d'entre nous, ressentions toujours, même après plusieurs années de vie chrétienne, le feu de l'amour de Dieu en nous, et si nous brûlions nous aussi d'un amour ardent et pur pour Lui, comme au temps où nous étions de jeunes convertis zélés ! Mais, pour la plupart des chrétiens, avec le temps, cette flamme a bien diminuée ; quel dommage ! La plus grande plaie de l'Église, aujourd'hui, est le contentement dans la médiocrité. Elle est contente de regarder sans jamais rien voir, écouter et ne jamais entendre, active sans jamais rien faire de vraiment concret. Donc elle est là, cette Église, assise sur le bord du chemin qu'est la vie, sans vie ni force, comme assommée par un coup de bûche, et dont le 3/4 des membres (c'est-à-dire peut-être nous-mêmes) refusent de bouger pour répandre le fait que le Christ est ressuscité et Son plan de salut aux hommes perdus ; elle a le cœur sec et est aveugle et sourde, et se dit avec contentement : " Moi, je suis sauvée ; c'est tout ce qui compte. C'est trop fatiguant de parler du Seigneur aux non sauvés ! Je me fiche du salut de leur âme ! Le mien seul m'importe ! ". ÉGLISE, RÉVEILLE-TOI ! RALLUME LE FEU DE TON PREMIER AMOUR ! IL N'EST PAS ENCORE TROP TARD ! FAIS VITE, LE SEIGNEUR REVIENT BIENTÔT, ET TU AURAS DES COMPTES À LUI RENDRE !
Les deux disciples d'Emmaüs, quant à eux, n'ont pas agi ainsi. Voyons ensemble la suite du récit de tout ce qui se passa alors : " Ils se levèrent à l'heure même, retournèrent à Jérusalem et trouvèrent assemblés les onze et leurs compagnons, qui leur dirent: Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. Ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu à la fraction du pain. ".
Sans hésiter, ces deux disciples retournèrent, de nuit, à Jérusalem, distante de 7 milles, pour annoncer aux apôtres ce qu'ils venaient de vivre. Leurs cœurs brûlaient d'un feu si fort, qu'ils ne pouvaient pas attendre jusqu'au lendemain pour faire partager leur bonheur aux autres. Quelle ne fut pas leur surprise d'apprendre que les autres avaient eux aussi, vus le Seigneur ressuscité. ! Quelle explosion de joie cela a dû être ! J'entends d'ici leurs cris d'allégresse : " Oui, c'est vrai ! Le Seigneur est vivant ! Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! "
Nous aussi, nous pouvons pousser ce cri de victoire et d'allégresse. Avec un peu de bonne volonté, nous pouvons même retrouver le feu brûlant de notre premier amour.
CONCLUSION
Chers frères et sœurs, nous tous, ce matin, nous marchons sur la route d'Emmaüs. Parfois nos rêves sont brisés. Parfois nous pleurons ou crions. Parfois nous rions. Mais, souvenons-nous que Jésus marche avec nous sur cette route, et Il le fera jusqu'à ce que nous arrivions à la maison du Père. Et, pour nous aider dans notre vie chrétienne, n'oublions pas que nous avons la Parole de Dieu, la Bible, et qu'en la lisant, nos yeux resteront ouverts et notre cœur se réchauffera.
PRIÈRE
O Père, réveillez-nous ce matin. Donnez-nous des yeux qui voient véritablement et des cœurs qui brûlent ardemment pour vous. Aidez nos âmes à languir après vous et votre service. Réveillez notre zèle chancelant, afin que nous puissions encore annoncer au monde que le seigneur est vivant. Nous savons qu'Il est vivant, parce qu'Il nous a ressuscités de notre ancienne vie de mort et a pardonné nos péchés, et qu'Il nous a offerts une vie nouvelle en Lui. C'est par le nom de votre précieux et divin Fils Jésus-Christ, notre seul Sauveur, que nous vous prions. Pour votre plus grande gloire pour les siècles des siècles, amen.
copyright Pascal Cusson, avril 2001