L’EXPIATION 3 SUR 5 - LA MORT DE CHRIST COMME UN EXEMPLE DE JUSTICE
L’EXPIATION 3 SUR 5 - LA MORT DE CHRIST COMME UN EXEMPLE DE JUSTICE
Une autre vision fausse de l'Expiation est la notion que la mort de Christ sert premièrement d'exemple moral. Cette opinion, (parfois appelée "la théorie
de l'influence morale" de l'Expiation), a refait surface plusieurs fois au cours de l'histoire de l'Église. Elle a été proposée par Pierre Abélard au début
du XIIe siècle, en réaction au point de vue d'Anselme. Abélard niait que la justice de Dieu exigeait quelque paiement pour le péché et affirmait que la
valeur rédemptrice de la mort de Christ consistait surtout dans l'exemple qu'il laissait aux pécheurs.
Une théorie presque identique fut mise de l'avant durant la Réforme par un groupe d'hérétiques adeptes du socinianisme. Précurseurs du libéralisme moderne,
ils affirmaient que l'attribut prédominant de Dieu est l'amour , ce qui élimine pratiquement sa colère. Ils croyaient donc que Dieu est porté à pardonner
aux pécheurs sans exiger de paiement.
Les adeptes du socinianisme affirmaient que les péchés pouvaient être pardonnés, ou expiés, mais pas les deux. Si les péchés sont pardonnés, aucun paiement
n'est nécessaire, et tout ce qu'on paie n'est pas réellement pardonné. Nous savons par l'Écriture que Dieu pardonne généreusement et avec joie (Né 9.17
; És 55.7 ; Mi 7.18). Par conséquent, disaient-ils, la mort de Christ ne pouvait pas avoir été une sorte de paiement pour les péchés. Elle servait plutôt
d'exemple d'obéissance et d'amour aux croyants, et leur indiquait le chemin qui mène à la vie.
Les foules ont évidemment trouvé ce subtil argument persuasif, au détriment total de l'Église. Le tragique héritage de cette vision de l'Expiation se voit
dans les effets de la théologie libérale sur toutes les principales dénominations.
De plus, l'argument lui-même est manifestement non biblique. N'oubliez pas que l'essentiel de l'argument des adeptes du socinianisme est celui-ci : le
pardon divin est si généreux qu'il rend inutile un paiement pour le péché; les péchés sont librement pardonnés sans aucun paiement pour satisfaire la justice
divine. En particulier, l'idée qu'un sacrifice sanglant soit requis pour acheter le pardon est considéré comme barbare par la plupart de ceux qui ont adopté
ce point de vue de l'Expiation.
Mais que dit l'Écriture? Que "sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon" (Héb 9.22). L'Écriture enseigne que le pardon divin est enraciné et fondé
dans une expiation sanglante. Loin de rendre inutile un paiement pour les péchés, l'amour divin s'est exprimé dans la bonne volonté de Dieu de payer pour
les péchés avec le sang de son Fils.
De plus, quand vous embrassez la notion que la mort de Christ n'est qu'un exemple, vous vous enfermez dans la forme la plus pure du salut par les oeuvres.
C'est alors la responsabilité du pécheur de se sauver et de se réformer.
Si l'oeuvre rédemptrice de Christ n'est qu'un exemple à notre intention, elle n'accomplit rien d'objectif en notre faveur. La Rédemption du péché devient
donc subjective, chaque pécheur devant suivre son exemple. Encore une fois, l'inévitable résultat est une sorte de salut par les oeuvres.
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