L’EXPIATION 2 sur 5 - LA MORT DE CHRIST COMME UNE RANÇON PAYÉE À SATAN

Une des plus vieilles conceptions erronées de l'Expiation est celle selon laquelle la mort de Christ était un paiement versé à Satan. Marc dit : "Car le

Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup." (Marc 10:45 NEG). Et Paul dit à Timothée

que Christ "s'est donné lui-même en rançon pour tous" (1 Tim 2.6).

Selon le point de vue que nous examinons maintenant, la "rançon" dont il est question dans ces versets était un montant versé à Satan pour affranchir les

pécheurs des mains du diable, qui avait un prétendu droit sur les âmes. Bon nombre des pères de l'Église primitive semblaient tendre à croire à cette notion

de l'Expiation (souvent citée comme "la théorie de la rançon" de l'Expiation). Cependant, ce point de vue était davantage présumé que débattu. Dans les

premiers siècles, des termes comme Expiation et rançon étaient utilisés sans définition précise.

L'Église primitive était rongée par des controverses sur la personne de Christ. Les hérétiques gnostiques niaient l'humanité de Christ, et les ariens attaquaient

sa déité. Les apologistes de l'Église des quatre premiers siècles étaient occupés à combattre de telles hérésies, et la doctrine de l'Expiation n'a tout

simplement pas fait l'objet d'un examen minutieux au cours de ces siècles. Conséquemment, la plupart des commentaires des Pères de l'Église sur la rançon

de Christ ne devraient pas être considérés comme des énoncés doctrinaux issus d'une étude consciencieuse, mais plutôt comme des expressions d'une doctrine

inadéquate et informe de l'Expiation.

A.A. Hodge a indiqué que tous les éléments d'une saine doctrine de l'Expiation étaient implicites dans les écrits des Pères de l'Église, mêm s'ils n'ont

jamais été bien systématisés. Hodge a écrit que les points de vue plus orthodoxes des Pères de l'Église sur l'Expiation, bien que présents, étaient néanmoins

"dans une mesure remarquable souvent laissés dans l'ombre, et mélangés confusément à d'autres éléments de vérité ou de superstition" (A.A. Hodge, The atonement,

Memphis : Footstool, s.d., p.267.) C'est donc une erreur d'accorder trop d'importance aux remarques des Pères de l'Église sur le paiement d'une rançon

à Satan.

La théorie de la rançon a été ravivée ces dernières années dans une forme rudimentaire par divers enseignants charismatiques, particulièrement Kenneth

Copeland, Kenneth Hagin, et d'autres qui ont été influencés par un évangéliste charismatique au début du XXe siècle nommé E.W. Keynon. Ces hommes enseignent

que Christ a payé la rançon des pécheurs en souffrant littéralement en enfer (plutôt qu'en expiant les péchés par sa mort sur la croix). Ils émettent l'hypothèse

qu'après sa mort il est descendu en enfer et y a souffert afin de verser à Satan un paiement pour le péché.

Mais rien dans l'Écriture ne donne l'impression que Satan a quelque droit légitime sur les pécheurs. Satan n'est pas celui qui doit être apaisé ou satisfait,

avant que les pécheurs puissent être rachetés. Le mot biblique "rançon" veut simplement dire "prix de la rédemption". Il n'y a pas de justification biblique

pour conclure que Satan a quelque autorité pour demander un tel prix pour le salut des pécheurs. En fait,penser en ces termes, c'est ouvrir sa théologie

à la pure superstition. Satan lui-même est sous la condamnation de Dieu (Mt 25.41); aussi n'est-il pas en position d'exiger quelque paiement que ce soit

pour les âmes des pécheurs.

En outre, l'Écriture enseigne que l'Expiation de Christ est un sacrifice à Dieu : "Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous

comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur." (Ephésiens 5:2). Prophétisant sur la mort de Christ, le prophète Ésaïe a écrit : "Il a plu à l'Eternel

de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l'oeuvre de l'Eternel

prospérera entre ses mains." (Esaïe 53:10). L'offrande de culpabilité était faite à Dieu, et, comme ce verset le suggère, le but de la mort de Christ était

de satisfaire les exigences de la justice de Dieu, et non de dédommager le diable.

LES ÉGLISES DU CHRIST VOUS SALUENT (ROM. 16.16b)

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