Le récit du péché de David dans les deux livres
Le récit du péché de David dans les deux livres
Le récit du péché de David dans le Coran présente aussi des nuances par
rapport à celui de la Bible. Sourate 38 raconte :
« Connais-tu l’histoire de ces deux plaideurs qui, ayant franchi le mur,
se présentèrent dans l’oratoire ? Quand ils se présentèrent devant
David, il fut effrayé à leur aspect. Ne crains rien, lui dirent-ils. Nous
sommes deux adversaires. L’un de nous a agi iniquement envers l’autre.
Prononce entre nous comme la justice l’exige, sans partialité, et dirige-
nous sur le chemin le plus légal.
« Celui-ci est mon frère ; il avait quatre-vingt-dix-neuf brebis, et moi je
n’en avais qu’une. Il me dit un jour : Donne-la-moi à garder. Il me l’a
ravie, et l’a emporté sur moi dans la dispute.
« David lui répondit : Il a agi iniquement à ton égard en te demandant
une brebis pour l’ajouter aux siennes ; beaucoup d’hommes qui ont des
affaires entre eux agissent avec fraude ; ceux qui croient et pratiquent
le bien n’agissent pas ainsi, mais leur nombre est si petit ! David
s’aperçut que nous voulions l’éprouver par cet exemple ; il demanda
pardon à Dieu de son crime ; et il se prosterna et se repentit. »
(GF- TEXTE INTAGRAL numéro d’édition 10044 de MOHAMMED
ARKOUN)
Cette histoire relatée par le Coran ne précise pas la nature du péché de
David, peut-être par pudeur, ou pour protéger son nom. La Bible, elle est
plus précise, plus détaillée. Elle dit :
« (…) Un soir, David se leva de sa couche ; et, comme il se promenait sur
le toit de la maison royale, il aperçut de là une femme qui se baignait, et
qui était très belle de visage. David fit demander qui était cette
femme, et on lui dit : N’est-ce pas Bath-Schéba, la fille d’Eliam, femme
d’Uri, le Héthien ?
« Et David envoya des gens la chercher. Elle vint vers lui, et il coucha
avec elle. Après s’être purifiée de sa souillure, elle retourna dans sa
maison. Et la femme devint enceinte, et elle fit dire à David : ‘Je suis
enceinte’. »
Pour résumer cette longue l’histoire, David envoya chercher son mari du
front sous prétexte de lui poser des questions. Mais le but était qu’il entrât
en relation avec sa femme, afin de lui faire porter la paternité de l’enfant.
Mais voyez la suite :
« Puis David dit à Uri : Descends dans ta maison, et lave tes pieds. Uri
sortit de la maison royale, et il fut suivi d’un présent du roi. Mais Uri se
coucha à la porte de la maison royale, avec tous les serviteurs de son
maître, et il ne descendit point dans sa maison.
« On en informa David, et on lui dit : Uri n’est pas descendu dans sa
maison. Et David dit à Uri : N’arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n’es-tu
pas descendu dans ta maison ?
« Uri répondit à David : L’arche et Israël et Juda habitent sous des
tentes ; mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneurs campent
en rase campagne, et moi j’entrerais dans ma maison pour manger et
boire et pour coucher avec ma femme ? Aussi vrai que tu es vivant et
que mon âme est vivante, je ne ferai point cela.
« David dit à Uri : Reste ici encore aujourd’hui, et demain je te
renverrai. Mais Uri resta à Jérusalem ce jour-là et le lendemain. David
l’invita à manger et à boire en sa présence, et il l’enivra ; et le soir, Uri
sortit pour se mettre sur sa couche, avec les serviteurs de son maître,
mais il ne descendit point dans sa maison. »
Ayant échoué dans sa ruse, comment David réagira-t-il ? Le récit continue :
« Le lendemain matin, David écrivit une lettre à Joab, et l’envoya par la
main d’Uri. Il écrivit dans cette lettre : Placez Uri au plus fort du
combat, et retirez-vous de lui, afin qu’il soit frappé et qu’il meure. »
C’est effectivement ce qui arriva. L’histoire est assez longue. Mais lisez-en la
fin et voyez le rôle du prophète Nathan :
« L’Eternel envoya Nathan vers David. Et Nathan vint à lui, et lui dit : Il
y avait dans une ville deux hommes, l’un riche et l’autre pauvre. Le riche
avait des brebis et des bœufs en très grand nombre. Le pauvre n’avait
rien du tout qu’une petite brebis, qu’il avait achetée ; il la nourrissait, et
elle grandissait chez lui avec ses enfants ; elle mangeait de son pain,
buvait de sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa
fille.
« Un voyageur arriva chez l’homme riche. Et le riche n’a pas voulu
toucher à ses brebis ou à ses bœufs pour préparer un repas au voyageur
qui était venu chez lui ; il a pris la brebis de l’homme sans ressource et
la prépara pour l’homme qui était venu chez lui. »
« Alors la colère de David s’enflamma contre cet homme, et il dit à
Nathan ‘Aussi vrai que l’Eternel est vivant, l’homme qui a fait cela
mérite la mort ! Et il rendra quatre brebis, pour avoir commis cette
action et pour avoir été sans pitié’.
« Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! Aussi parle l’Eternel, le
Dieu d’Israël : Je t’ai oint comme roi sur Israël, et c’est moi qui t’ai
délivré de la main de Saül. Pourquoi (...) » Etc. Puis Dieu dit à David par
l’intermédiaire du prophète :
« Et maintenant, l’épée ne s’écartera pas de ta maison, et cela pour des
temps indéfinis, parce que tu m’as méprisé, et parce que tu as pris la
femme d’Uri, le hittite, pour en faire ta femme. Ainsi parle l’Éternel :
Voici que de ta maison je suscite contre toi le malheur (...) David dit à
Nathan : ’J’ai péché contre l’Éternel’ !
« Et Nathan dit à David : l’Éternel pardonne ton péché, tu ne mourras
point. Toutefois, parce que, par cette action, tu as fait blasphémer les
ennemis de l’Éternel, le fils qui vient de naître mourra. »
L’enfant a porté la faute de David, de même que le peuple, pour lui éviter
une sentence, peut-être, définitive. Mais la justice parfaite de Dieu l’obligera
à ramener l’enfant innocent à la vie au dernier jour. Rappelons que
Salomon, fils de David, est né de l’ex-femme d’Uri, car David l’avait
épousée. La mort de l’enfant pourrait ressembler à une injustice, mais un
enfant était considéré comme la propriété de son père.
A Moïse qui voulait Le Voir, Dieu répondit que nul homme ne peut Le voir
et rester en vie. L’homme ne peut Le voir qu’à travers ses qualités. C’est
pourquoi un ange passa en clamant à Moïse :
« L’Eternel, (YHWH) l’Eternel (YHWH), un Dieu de grâce et de
compassion, lent à la colère, riche en bonté et en vérité, conservant son
amour jusqu’à la millième génération, il pardonne la faute, la révolte et
le péché, mais n’exempte pas le coupable de la punition comme d’un
innocent, faisant venir la punition pour la faute des pères sur les
enfants et les petits enfants jusqu’à la troisième et la quatrième
génération. Exode 34:6,7.
Cela fut ainsi pour le peuple d’Israël jusqu’à la destruction de Jérusalem en
l’an 70 (Luc 11:51). Aujourd’hui nos enfants n’ont plus besoin de porter nos
fautes, car un être a donné sa vie parfaite, pas seulement pour Israël, mais
pour l’humanité toute entière. Cela nous permet de comprendre le geste de
Dieu à l’égard de David. Sans le père, l’enfant n’aurait pas existé.
L'improbable vérité du récit coranique
Le Coran raconte que deux hommes franchirent le mur de la maison royale
et se présentèrent devant David afin qu’il tranchât au sujet d’une injustice de
l’un à l’égard de l’autre. Mais la Bible ne dit pas cela. Les deux hommes, l’un
riche et l’autre pauvre se trouvent dans l’illustration du prophète Nathan,
que Dieu envoya vers David, et non des inconnus.
Mahomet a dû oublier le fil de l’histoire qui lui a été racontée. Imaginons
que ces deux hommes aient pu tromper la vigilance des gardes, comment
auraient-ils pu être au courant de l’affaire ? Et pour quelle raison auraient-ils
pris de tels risques. Pour ceux à qui on a fait croire que la Bible est falsifiée
pour mieux les mentir, ils continueront à croire que ces paroles ont vraiment
été révélées par la pensée à Mahomet par l’ange Gabriel. Pourtant ces faits
furent vécus par des juifs et furent mis très tôt par écrit pour être relatés à
leurs descendants.
Par ailleurs, le Psaume 51 que David a écrit est inspiré de cette infidélité de
Beth-Shéba. Alors lisons Psaumes 51 dans la Torah. Il commence ainsi :
1- 11 1 For the conductor, a song of David. ? ??????? ? ??????? ? ?????????? ? ?? :
2- 22 2 When Nathan the prophet came to him
when he went to Bath-sheba.
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3- 33 3 Be gracious to me, O God, according to
Your kindness; according to Your great
mercies, erase my transgressions.
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4- 44 4 Wash me thoroughly of my iniquity, and
purify me of my sin.
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Le texte commenté dit : « Quand Nathan le prophète entra chez lui
(David) après qu’il eut des rapports avec Beth-Shéba. » Encore une
mauvaise copie de la Bible par le Coran. L’histoire de Gabriel a été inventée
pour tromper les musulmans. Et cela a fonctionné.
D'autres contradictions
Jésus dit : « Car à la résurrection les hommes ne se marient pas et les
femmes ne sont pas données en mariage, mais ils seront comme des
anges dans le ciel. »
Peut-être parlait-il des prémices et de ceux qui seront ressuscités pour le
jugement après les mille ans. Quoi qu’il en soit, ce texte est en total
désaccord avec le Coran, où on lit :
« Nous créâmes les vierges du paradis par une création à part. Nous
avons conservé leur virginité. Chéries de leurs époux et d’un âge égal au
leur. Elles seront destinées aux hommes de la droite. » Sourate 56:34 à
37.
Aux combattants qui mourront à la guerre, le Coran leur fait cette
promesse :
« A ceux qui, restés dans leurs foyers, disent : Si nos frères nous
avaient écoutés, ils n’auraient pas été tués, réponds : Mettez-vous à
l’abri de la mort si vous êtes véridiques. Ne croyez pas que ceux qui ont
succombé en combattant dans le sentier de Dieu soient morts : ils
vivent près de Dieu et reçoivent de lui leur nourriture. » Sourate 3 :
169 (163 dans certains livres).
Quant à la Bible, elle enseigne que les morts attendent dans la tombe. La
sourate, de l’abeille (sourate 16:111), affirme en accord avec la Bible, que
toute âme plaidera pour elle-même. Sourate 16:63 déclare : « Si Dieu
voulait châtier les hommes de leur perversité, il ne laisserait aucune
créature vivante sur la terre ; mais Il leur accorde un délai jusqu’au
terme marqué. (...) »
Paradoxalement, le livre dans lequel sont écrites ces paroles, est le même qui
encourage à tuer les idolâtres et les apostats, à châtier les chrétiens et les juifs
en les dominant, en les humiliant et en leur faisant payer un impôt religieux
afin qu’ils aient le droit de vivre sur la terre, sous la domination de Satan. Il y
a une contradiction car les tuer constitue déjà un jugement. S’ils refusaient de
payer, ils devraient être exécutés.
Mais supprimerions-nous 100 000 personnes, ou d’avantage, si elles
refusaient de s’acquitter d’un impôt religieux ? Pouvons-nous imaginer une
société capable d’agir ainsi ? Cette loi est dépourvue de sens moral et
d’humanité. On ne peut pas l’attribuer à Dieu, mais à son adversaire. Sourate
9:5 déclare :
« Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où vous les
trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute
embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la salat et
s’acquittent de la zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est
pardonneur et miséricordieux »
Le sous-entendu est : s’ils ne s’acquittent pas de la zakat et n’accomplissent
pas la salat, ne leur laissez pas la voie libre. En un mot : tuez-les. C’est
d’ailleurs dans ce sens que les gens de l’état islamique l’interprétèrent. Quelle
est la valeur d’une vie humaine aux yeux du rédacteur de ce texte ?
Pourquoi un Dieu juste nous demanderait-Il de tuer ceux qui ne trouvent
aucune raison de croire en ces paroles inhumaines et en un livre bourré de
contradictions, qui ne vous donne aucune raison d’y croire ?
Il déclare que tout ce qui précède la venue de l’islam, appartient à l’époque
de l’ignorance, et de ce fait, est nul et non avenu. Mais revenir au
Pentateuque n’est pas une évolution, mais une régression dangereuse dans le
passé. Pourtant les prophéties avaient annoncé la venue du Messie et de
nouveaux commandements rejetant toutes formes de violence.
Peut-on m’expliquer comment le dessein révélé de Dieu dans l’Apocalypse,
de même que ses prophéties, dont certaines se réalisent encore aujourd’hui,
pourraient être nuls et non avenus, classés parmi les choses des ténèbres et
du temps de l’ignorance ? Qui parle ici, Dieu ou Satan ? Que propose le
Coran en contrepartie ? Où se trouvent l’ignorance, le mensonge, les
ténèbres et le mal ? La réalisation de ces prophéties devrait au contraire
constituer une assurance, un gage de Dieu que les prophéties et les promesses
à venir sont aussi dignes de foi.
Comment des prophéties falsifiées pourraient continuer de s’accomplir ?
Mais si le livre de l’Apocalypse n’est pas falsifié, pourquoi le Coran le rejette-
t-il ? Probablement parce qu’il a été créé pour rejeter et contredire la parole
de Dieu, pour éloigner l’humanité de la vérité.
La croyance et le libre arbitre
Le choix de croire ou de ne pas croire en Dieu, de faire sa volonté ou d’agir
à sa guise, est une liberté que Dieu accorde à chaque être humain ayant l’âge
de comprendre, à chaque fils d’Adam. De ce fait, chacun est responsable de
son choix, il sera jugé en fonction de son choix et de ses actes. Ceux qui vous
imposent une religion s’approprient du coup quelque chose qui vous revient
de droit.
J’ai moi-même apporté un Coran à mon fils de seize ans qui ne parvenait
pas à dormir. Il l’a gardé plusieurs semaines sur son chevet. J’en ai acheté un
spécialement pour mon neveu de vingt ans. Cependant ces jeunes sont en
mesure de comparer son enseignement avec celui de la Bible. Je préfère
qu’ils se rendent compte eux-mêmes de son enseignement plutôt qu’ils soient
entraînés dans la violence religieuse par un copain qui leur ferait miroiter un
paradis peuplé de jolies femmes, des houris.
Dès lors qu’ils sont en mesure de comprendre les choses, c’est à eux de faire
leur choix. Je pourrais tout au plus les conseiller. S’ils choisissaient l’islam
comme religion, devrais-je les tuer sous prétexte qu’ils abandonnent, soit
disant, la vraie religion ? Qu’en pensez-vous ? Et surtout, que ressentiriez-
vous si quelqu’un devait agir ainsi à l’égard des convertis à l’islam ? Cela
vous choquerait, n’est-ce pas ? Peut-être souhaiteriez-vous que Dieu le
punisse pour ses crimes.
Alors pourquoi les autres ne pourraient-ils pas éprouver le même sentiment
d’injustice ? Nous ne pouvons pas aller dans des pays chrétiens et nous
targuer d’avoir converti un grand nombre, faire librement du prosélytisme et
appeler en même temps à tuer ceux des nôtres qui se convertissent au
christianisme.