La coupe ou le calice


Dans La Bible, boire la coupe c’est affronter quelque chose de funeste. Une
épreuve peut aussi être symbolisée par le fait de boire le calice. Faisant
allusion à sa mort à venir, Jésus déclara à ses disciples « Pouvez-vous boire
la coupe que je dois boire ? » (Matthieu 20:22). S’adressant à son Père
dans une prière, le soir de son arrestation, il Lui demanda : « Que cette
coupe passe loin de moi. » (Marc 14:36).

Il y a toujours ce qui est amer dans cette coupe, quelque chose de difficile à
avaler. Jérémie, prophète de l’ancienne Israël, a écrit en Jérémie 51 :
« Babylone a été une coupe d’or dans la main de Yahvé, et elle enivrait
toute la terre ». Puis Dieu dit à Jérémie, en rêve :

« Prends de ma main cette coupe de vin de la fureur, et tu devras la
faire boire à toutes les nations vers lesquelles je t’envoie. Oui, elles
boiront et vacilleront et se comporteront comme des hommes pris de
folie, à cause de l’épée que j’envoie parmi elles.

« Alors je pris la coupe de la main de Dieu, et je fis boire à toutes les
nations vers lesquelles m’avait envoyé Dieu, savoir : Jérusalem et les
villes de Juda, ses rois et ses princes, pour en faire un lieu dévasté, un
objet de stupéfaction, une chose devant quoi l’on siffle, et une
malédiction, comme en ce jour.

« Pharaon, roi d’Egypte, et ses serviteurs, et ses princes, et tout son
peuple. Ainsi que tout le peuple mêlé, tous les rois du pays d’Outs, tous
les rois du pays des philistins, Ashqelon, Gaza, Eqrôn et ce qui reste
d’Ashdod, Edom, Moab et les fils d’Ammon ; tous les rois de Tyr, tous
les rois de Sidon et les rois de l’île qui est dans la région de la
mer ; Dedan, Téma, Bouz et tous ceux dont les cheveux sont coupés aux
tempes.

« Tous les rois des arabes, et tous les rois des gens qui résident au
désert, et tous les rois de Zimri, et tous les rois d’Elam, et tous les rois
des mèdes, tous les rois du nord (…) et tous les royaumes de la terre qui
sont à la surface du sol (...) Et tu devras leur dire : « voici ce qu’a dit
Yahvé des armées, Dieu d’Israël : ‘buvez, et enivrez-vous, vomissez, et
tombez sans pouvoir vous relever, à cause de l’épée que j’envoie parmi
vous (…). »

Cette coupe était la guerre, la désolation, que la puissance babylonienne
allait faire supporter aux nations. Sachant cela, lorsque la prophétie de
l’Apocalypse déclare que la prostituée spirituelle moderne, désignée sous le
nom de Babylone, tient dans sa main une coupe qu’elle fera boire à toutes
les nations, il y a de quoi s’en inquiéter.

L’ampleur planétaire du désastre fait d’autant plus peur que les armes avec
lesquelles les nations se battent sont de plus en plus destructrices. Cet
événement est appelé dans La Bible : « Grande tribulation » ou « Temps
de détresse ». Jésus lui-même prophétisa à ce sujet. Matthieu raconte :

« Comme il était assis sur le Mont des Oliviers, les disciples
s’avancèrent vers lui, en particulier, et dirent : Dites-nous : Quand ces
choses auront-elles lieu et quel sera le signe de ta venue et de la fin du
monde ? »

Parmi les différents signes qu’il donna, se trouvait ceux-ci :

« Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre
habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la
fin. »

« … Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas
survenu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y
en aura plus. Oui, si ces jours-là n’était écourtés, nulle chair ne serait
sauvée ; mais à cause des élus, ces jours-là seront écourtés. » (Voir
Matthieu 24).

Nous pouvons retenir déjà que la prédication du royaume annoncé par Jésus
serait parmi les signes annonciateurs de la fin du monde. De ce fait, son
message restera valable au temps de la fin. Car une prophétie exacte sous-
entend que l’événement annoncé est inexorable. D’ailleurs dans cette même
prophétie, il déclara : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne
passeront pas. »

L’autre point à retenir, c’est l’ampleur planétaire de cette tribulation. « Si ces
jours n’étaient écourtés, nous dit Jésus, nulle chair ne serait sauvée ». Mais le
fait que Dieu intervienne pour éviter que l’humanité ne s’autodétruise,
montre que cette grande tribulation sera le fait des humains eux-mêmes.

Ce sera une guerre à connotation religieuse, compte tenu de l’implication de
cette prostituée spirituelle, désignée par Babylone. Mais cette guerre,
contrairement à sa prétention, n’aura nullement la faveur divine. Ce sera une
guerre d’inspiration démoniaque déguisée en « guerre sainte ». Les habitants
de la terre peuvent trembler, à cause de cette coupe que Babylone tient dans
sa main et qui terrifiera le monde. Oui, le Diable sera à l’œuvre à travers le
système militaro-religieux.