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Sondez Les Écritures
29 mai 2019

COURS BIBLIQUE SUR L'ALLIANCE ANCIENNE ET LA NOUVELLE

Cours Biblique

L’Ancien Testament et le Nouveau Testament

Les lois qui s’appliquent aux chrétiens d’aujourd’hui ?

Les chrétiens entendent obéir à Dieu. Mais en lisant l’Ancien Testament, ils sont souvent confus. Ils y constatent de nombreuses lois qui semblent faire partie du christianisme et d’autres auxquelles personne n’obéit. Les lois sacrificielles, civiles et rituelles et les lois qui enseignent aux gens comment bien s’entendre sont entremêlées.

Quelles lois de l’Ancien Testament les chrétiens devraient-ils observer ? Comment les chrétiens peuvent-ils savoir ce qu’il faut faire ? Il faut y consacrer énormément de temps et examiner chaque Écriture mentionnée. Mais il vaut la peine d’apprendre comment obéir à notre Créateur et Sauveur. Si vous ne savez pas pourquoi les chrétiens observent certaines lois de l’Ancien Testament et ne tiennent aucun compte d’autres, ou si vous avez besoin d’aide pour l'expliquer à votre famille et à vos amis, j'espère que le cours vous sera utile.

Débutons donc l’étude de la parole de Dieu. Nous examinerons d’abord quelques principes généraux afin d’établir un fondement solide qui nous permettra d’aborder certaines lois en particulier plus loin dans ce cours. Nous y examinerons les points suivants :

1. Les chrétiens obéissent à Dieu.

2. Les lois de l’Ancien Testament avant Moïse.

3. Moïse et l’ancienne alliance.

4. Jésus et la nouvelle alliance.

5. L'Église primitive et la loi de Moïse.

6. Paul et l’ancienne alliance.

7. Des exemples de lois vieilles.

8. Les sept sabbats annuels.

9. Les lois diététiques et l’impureté.

10. Jésus et les lois de l’ancienne alliance.

11. Le sabbat hebdomadaire : l’exemple de Jésus.

12. Le sabbat dans les Actes et les Épîtres.

13. Les commandements de la nouvelle alliance.

14. Le salut par la foi.

L’historique de l’Église montre que nous nous empressions d’obéir aux lois de Dieu, mais que nous ne comprenions pas clairement lesquelles étaient destinées aux chrétiens et lesquelles ne l’étaient pas. Nous étions aux prises avec l’année sabbatique, les animaux hybrides, les semences hybrides, le mélange des tissus et d’autres questions périphériques. Nous nous acharnions à déterminer si certaines lois étaient cérémonielles, civiles, économiques ou diététiques. Nous tentions, tant bien que mal, de comprendre et d’expliquer divers versets du Nouveau Testament qui semblaient contredire nos conclusions. Puis, au fil des années, nous constations que certaines explications données étaient inappropriées.

Malgré toutes les difficultés, nous tentions rarement d’examiner le concept des alliances, même s’il s’agissait de l’encadrement dans lequel Dieu donnait ses lois à l’ancienne Israël. Souvent, nous agissions comme si nous étions toujours soumis à l’ancienne alliance. Plus tard, nous admettions que l’ancienne alliance avait été abrogée et que les chrétiens devaient vivre selon les principes de la nouvelle alliance. Mais nous n’avions toujours pas clarifié comment déterminer quelles lois de l’ancienne alliance faisaient partie de la nouvelle alliance.

Certes, nous ne sommes pas les seuls chrétiens à confronter ce dilemne. Nombreux croyants ont toujours du mal à réconcilier les lois bibliques avec la pratique chrétienne. Ils sont aux prises avec les lois de l’Ancien Testament et l’accent que met le Nouveau Testament sur la grâce. L’interprétation de certains versets leur donne certaines difficultés.

Je prie et j'espère que ce cours biblique aidera quiconque cherche à mieux comprendre la parole de Dieu. .

Par ailleurs, le cours peut aider bien d’autres chrétiens à mieux comprendre la parole de Dieu. À mon sens, mes difficultés avec la parole de Dieu nous m'ont portés à me poser les bonnes questions, à examiner le fondement et l’encadrement des lois de Dieu. Je crois que l’approche utilisée aidera de nombreux chrétiens à comprendre quelles lois de l’Ancien Testament s’appliquent aux chrétiens d’aujourd’hui, qu’ils les aient observées ou non.

Je crois que des chrétiens, aussi sincères les uns que les autres, en arriveront à différentes conclusions. Heureusement, notre salut ne dépend pas d’une compréhension parfaite des lois. Il ne faut surtout pas condamner quiconque les conçoit d’une façon différente. Il serait donc utile de comprendre comment on arrive à des conclusions à partir de la révélation biblique.

La série d’études comprises dans ce cours aidera les chrétiens au niveau de leur relation avec Dieu et de leur relation entre eux, tout en cherchant à répondre avec amour à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. À lui soient toute la louange.


COURS BIBLIQUE

À moins d’indication contraire, les Écritures citées sont tirées de La Sainte Bible, version Louis Segond, nouvelle édition de Genève 1979.

Les chrétiens obéissent à Dieu

1. Qu’est-ce que Jésus a ordonné à ses disciples de prêcher ? Matthieu 28:19-20 ; Marc 16:15-16 ; Luc 24:46-47.

Commentaire : Jésus ordonnait à ses disciples de prêcher l'Évangile à travers le monde. Le message principal de l’Évangile vise la repentance et le pardon des péchés par le baptême au nom de Jésus-Christ. Quiconque croit l'Évangile se repent de ses péchés. Ses péchés sont alors pardonnés et il est sauvé.

La croyance et la repentance vont de pair. En fait, quiconque croit se repent aussi. La croyance est la cause et la repentance, le résultat. La croyance, ou la foi, reflète l'état d'esprit ; la repentance se reflète dans le comportement.

Quiconque croit l'Évangile a la foi en Jésus-Christ. Non seulement croit-il en l’existence de Jésus et que ce dernier est le Fils de Dieu, mais il croit également à la mort de Jésus sur la croix pour le pardon de ses péchés. Le croyant fait confiance en Christ pour son salut ; il le sert volontairement toute sa vie.

Selon Marc, les incrédules ne seront pas sauvés. Les impénitents ne le seront pas non plus : leur impénitance témoigne de leur incrédulité vis-à-vis l'Évangile. Matthieu pour sa part, est catégorique : quiconque croit l'Évangile sera baptisé, et on lui enseignera à obéir à tous les commandements de Jésus. Voilà celui qui sera sauvé.

2. Comment Jésus a-t-il accentué l’importance de lui obéir en tant que Seigneur et Maître ? Matthieu 7:24 ; Luc 6:46-48 ; Jean 14:23 ; 15:14.

Commentaire : Jésus exige que nous mettions en pratique ses paroles. Si nous l’appelons " Seigneur ", nous sommes tenus de lui obéir parce qu’un " Seigneur " a l’autorité de nous dicter notre conduite. Si nous l’aimons, nous ferons ce qu’il nous demande. Matthieu 28:20 exhorte tout chrétien d’obéir à son Seigneur et Sauveur en plus d’avoir confiance en lui.

3. Sur quel commandement Jésus a-t-il insisté le plus ? Matthieu 22:36-40 ; Jean 13:34-45 ; 15:17 ; 1 Jean 3:21-24. L’amour supprime-t-il la nécessité d’obéir à notre Sauveur ? Jean 14:15 ; 1 Jean 3:18 ; 5:2-3 ; 2 Jean 6.

Commentaire : L’amour constitue le résumé de la loi et des prophètes (Matthieu 7:1 ; Romains 13:8-10 ; Galates 5:14). Tous les énoncés bibliques concernant un bon comportement reposent sur ce fondement. Même notre amour pour Dieu s’exprime, dans une large mesure, à la façon dont nous nous traitons les uns les autres (Matthieu 25:37-40 ; Hébreux 6:10 ; 1 Jean 4:11-12, 20-21). Mais " l’amour " n’est pas une raison de mépriser les autres commandements du Seigneur. Au contraire, c’est une raison de plus de nous empresser de lui obéir.

Ajoutons, cependant, que l’obéissance ne peut aucunement nous sauver. Même si c’était possible, nous n’obéissons jamais à la perfection. Nous y échouons tous et dépendons entièrement de la miséricorde de notre Sauveur (Jean 1:8-2:4). Nous aimons notre Sauveur et nous lui obéissons, non pas pour nous mériter le salut, mais parce qu’il nous a sauvés par sa grâce. C’est un don gratuit (Éphésiens 2:8-10).

4. La grâce élimine-t-elle la nécessité d’éviter le péché ? Romains 6:1-2. La grâce nous enseigne-t-elle à vivre une vie sainte ? Tite 2:11-12.

Commentaire : Jésus a payé un prix énorme pour nous racheter du péché. Nous y constatons donc quel terrible ennemi est le péché. C’est un ennemi de notre Sauveur, du salut et de notre vie auprès de Dieu. Jésus a payé un prix énorme pour nous accorder le pardon. Nous ne le prenons pas à la légère. Cependant, nous sommes conscients de la profonde obligation que nous avons d’obéir à celui qui s’est donné pour nous. Mieux nous comprenons la grâce de Dieu, plus nous apprenons à dire " non " au péché et plus nous désirons servir et honorer notre Seigneur et Maître à travers notre comportement.

5. La foi et l’obéissance vont-elles de pair ? Romains 1:5 ; 3:31 ; 16:26 ; Jacques 2:14-24.

COMMENTAIRE : Paul a traité l'obéissance engendrée par la foi. Il a prêché l'Évangile pour que les gens puissent non seulement croire en Jésus-Christ, mais aussi pour qu’ils lui obéissent. La foi n’abolit aucunement la loi de Dieu. Au contraire, elle oeuvre avec la loi : quiconque croit que Jésus est Seigneur désire aussi lui obéir. La foi sans obéissance n'est pas une foi authentique.

La foi et les actes vont de pair. Elles se complètent puisque la foi mène à l’obéissance. Les actes qui en découlent sont une preuve manifeste de l’authenticité de la foi.

6. Les apôtres ont-ils prêché la repentance et le pardon ? Actes 3:19 ; 5:29, 31 ; 17:30 ; 20:21. Les chrétiens sont-ils tenus de vivre une vie juste ? Romains 6:12-19. Devraient-ils obéir aux commandements divins ?1 Corinthiens 7:19 ; Apocalypse 12:17 ; 14:12.

COMMENTAIRE : Le pardon est lié à la repentance. Ce n’est pas logique de demander à Dieu de nous pardonner tout en maintenant intentionnellement le comportement responsable de la mort de notre Sauveur ! La foi, la repentance et le salut sont liés à travers la Bible. Jésus, Pierre et Paul ont prêché le même message. Les chrétiens sont les serviteurs de Dieu. Ils font sa volonté. Ils s’efforcent de vivre selon les normes de justice révélées par Dieu à travers les Écritures.

Selon Pierre, il faut obéir à Dieu. Il l’a déclaré au moment de proclamer le commandement de Dieu de prêcher l'Évangile. Mais le principe vaut pour tout aspect de la vie. Non seulement les saints ont-ils la foi en Jésus-Christ, mais aussi obéissent-ils aux commandements de Dieu.

Mais, en fait, quels commandements faut-il observer ? Seule une étude approfondie répondra à la question. Certaines lois de l’Ancien Testament n’ont plus besoin d’être observées, tandis que d'autres le doivent. Voilà le thème du cours.

Pour les besoins de l’étude, nous abordons les Écritures du point de vue de la foi et de l’obéissance. Nous désirons nous conformer à la parole de Dieu. Nous désirons comprendre quelles lois s’appliquent à nous aujourd'hui et lesquelles sont caduques. J'ai conçu le cours uniquement parce que je désire obéir à Dieu. S’il n’y avait aucun désir d’obéir à Dieu, ou si je ne croyais pas aux Écritures, il n'y aurait aucun besoin de cours !

La foi et l’obéissance vont de pair. C’est le fondement du reste du cours. Nous pouvons maintenant commencer à être plus précis. Bien que les lois de Moïse soient le centre de la controverse, l'histoire ne commence pas avec Moïse. Elle remonte au jardin d’Éden. La prochaine section traite les lois qui existaient avant Moïse.

 

Les lois de l’Ancien Testament avant Moïse

1. Le péché existait-il avant que la loi ne soit donnée par l’intermédiaire de Moïse ? Romains 5:13. Le péché sous-entend l'existence de la loi ; l'existence du péché avant Moïse sous-entend-il qu’une loi existait avant lui ?  Même verset.

COMMENTAIRE : Aux versets 12-14, Paul traite la période de temps depuis Adam jusqu’à Moïse. Un seul homme, Adam, a introduit le péché dans le monde. La peine découlant du péché, c’est la mort. Paul déclare que la mort est venue à l'humanité par l’intermédiaire d’Adam. À l'exception de Jésus-Christ, tous les humains ont péché (Romains 3:23). La mort a donc pouvoir sur tout le monde.

Au verset 12, Paul utilise le mot loi de deux façons : d’abord, une loi a été donnée par l’intermédiaire de Moïse ; mais avant qu’elle n’ait été donnée, une loi plus fondamentale existait déjà.

Depuis Adam jusqu’à Moïse, tous ont péché. Tous ont agi contrairement à la volonté de Dieu. La loi de Dieu existait même si elle n'avait pas encore été consignée. Tous la transgressaient. La mort régnait donc sur eux, même s’ils n’avaient pas transgressé un commandement précis, tel qu’Adam l’avait fait. Ils ne traitaient pas leur prochain comme ils auraient dû le faire.

2. Quel commandement explicite Dieu a-t-il donné à Adam et Ève ? Genèse 2:16-17. Quels autres commandements leur a-t-il donnés ? Genèse 1: 26-30.

COMMENTAIRE : En tant que Créateur, Dieu avait des droits. Il avait le droit de dicter la conduite d’Adam et Ève. Dieu avait également la sagesse de savoir ce dont ils avaient besoin. Adam et Ève auraient dû lui obéir ; mais ils ont choisi d’agir en égoïstes. Par conséquent, ils ont péché. Ils désiraient la sagesse, mais au lieu de la recevoir selon Dieu, ils ont cherché à se l’approprier. Leur acte les a condamnés à mourir, de même que leurs descendants. Tous les êtres humains ont une tendance égoïste qui les prédispose au péché. Tous ont péché ; tous ont donc besoin du sacrifice de Jésus-Christ, comme l’explique Paul dans Romains 5.

3. Comment Dieu a-t-il mis Caïn en garde contre la tentation de pécher ? Genèse 4:6-7. Quel péché Caïn a-t-il commis ? Versets 8-11.

COMMENTAIRE : Caïn avait un sens inné du bien et du mal. Il savait que son attitude vis-à-vis son frère était mauvaise. Dieu l’a mis en garde : Caïn devait résister à sa nature pécheresse. À la place, Caïn s’est laissé dominer par sa nature humaine : il a assassiné son frère. C’était un péché, bien qu’aucune loi écrite ne le précisait.

Tout être humain normal est doté d’une conscience, un sens inné du bien et du mal. Paul en parle dans Romains 2:14-15. Dieu a mis dans le coeur de l’homme un sens moral naturel, une loi du bien et du mal. Certes, la compréhension de l’homme est imparfaite ; mais toute personne saine d’esprit a au moins un concept fondamental du bien et du mal, de l’amour et de l’égoïsme. Bien que personne n’ait un comportement parfait, certains en ont un meilleur que d’autres. Ils se conforment tout naturellement aux exigences de la loi de Dieu, c’est-à-dire aux exigences générales qui existaient avant Moïse et non aux rituels de la loi de Moïse.

Même si bien des gens s’efforcent à faire ce qu'ils croient être droit, personne n’est parfait. Bien d'autres choisissent de vivre égoïstement, en transgressant les normes de leur société. Selon la Bible, les gens étaient devenus de plus en plus violents et Dieu les avaient anéantis par le déluge (Genèse 6:11-13). Après le déluge, il a donné un avertissement supplémentaire à propos du meurtre (Genèse 9:5-6). Il a conclu également une alliance avec Noé en lui promettant de ne jamais plus détruire la terre par un déluge (versets 8-11).

4. Avant l’époque de Moïse, l’adultère était-il un péché ? Genèse 20:1-7 ; 39:9. Était-ce mal pour Abraham de tromper Abimélek ? Genèse 20:9. Les gens considéraient-ils l'honnêteté bien et le vol mal ? Genèse 30:33.

5. Quels autres commandements Dieu a-t-il donnés à Abraham ? Genèse 12:1. Quelles bénédictions Dieu a-t-il promises à Abraham si ce dernier lui obéissait ? Versets 2-3. Abraham a-t-il obéi à Dieu ? Verset 4. Quelles autres promesses Dieu a-t-il faites à Abraham plus tard ? Genèse 15:5. Comment Abraham a-t-il réagi ? Verset 6. Quel a été le résultat de la foi d’Abraham ? Même verset.

COMMENTAIRE : Abraham avait cru Dieu. Aussi a-t-il été jugé juste dans sa relation avec Dieu en dépit de son imperfection. S’il croyait l'abasourdissante promesse de Dieu, sa foi était donc assez solide pour qu’il fasse tout ce que Dieu lui demandait. Même lorsque la demande divine semblait menacer la promesse que Dieu lui avait faite, Abraham était prêt à obéir à Dieu. Cependant Abraham a été déclaré juste à cause de sa foi plutôt que de son obéissance. L'attitude du coeur est la source de son comportement. Elle est donc estimée plus importante que le résultat.

Voilà qui est apparent dans le récit d’Abimélek. Abimélek en a appelé à sa conscience (Genèse 20:5). Il était innocent. Son innocence provenait non pas de ses actes, mais plutôt de ses motifs. Abimélek avait agi de bonne foi, selon sa conscience, et Dieu l’a honoré pour son attitude (verset 6).

Revenons au récit d’Abraham dans Genèse 15. Dès qu’Abraham a été déclaré juste à cause de sa foi, Dieu concluait une alliance spéciale avec lui. Il lui a promis de le bénir en lui donnant beaucoup de descendants (versets 8-20). Aucune condition n’y a été attachée. Voilà la promesse faite à Abraham. Dieu savait déjà qu’Abraham lui serait fidèle.

6. Quelques années plus tard, Dieu confirmait de nouveau son alliance avec Abraham (Genèse 17:1-8). Dès lors, quelle coutume devait servir comme signe de l'alliance ? Versets 9-14. Abraham s’y est-il conformé ? Verset 23.

7. Après bien d’autres années, Dieu donnait encore un commandement spécial à Abraham. Quel était ce commandement ? Genèse 22:1-2. Abraham y a-t-il obéi ? Versets 3-10. Abraham a-t-il continué à obéir Dieu tout au long de sa vie ? Genèse 26:5.

COMMENTAIRE : Abraham a obéi à tous les commandements de Dieu. Mais comme nous l’avons déjà vu, il n'était pas parfait. Il a ri de la promesse de Dieu (Genèse 17:17). Il a trompé Abimelek, compromettant ainsi la fidélité sexuelle de son épouse. Aussi a-t-il été infidèle envers son épouse parce que cette dernière l’a poussé à avoir des relations sexuelles avec Hagar, sa servante (Genèse 16:1-4), ce qui a engendré la jalousie de Sarah et d’autres dissensions familiales. Parfois, la foi d’Abraham était faible ; mais Abraham croyait Dieu. Sa foi lui a été imputée à justice (Genèse 15:6).

La fidélité d’Abraham est dramatiquement illustrée quand Dieu lui a demandé d’immoler son fils. Abraham lui a obéi, même s’il lui semblait que le sacrifice empêcherait la réalisation de la promesse de Dieu. Il avait confiance que Dieu trouverait un moyen d’accomplir sa promesse, et Dieu l’a fait. L’importance de la foi est illustrée d’une autre façon : en fait, le sacrifice demandé à Abraham n'était pas permis en vertu de la loi de Moïse. La justice a été imputée à Abraham par la foi, et non par la loi de Moïse.

Les commandements de Dieu destinés spécialement à une personne ou à un peuple à une époque donnée ne sont pas toujours exactement les mêmes que les commandements établis pour d'autres. Nous ne sommes pas tenus d’obéir aux lois données à Adam. Le commandement donné à Noé à l’égard de la construction de l’arche ne s'applique pas non plus. Le commandement donné à Abraham d’immoler son fils est expressément interdit aujourd'hui. Les commandements spécifiques peuvent être modifiés de temps à autre, bien que le principe fondamental d’allégeance à Dieu reste le même. Chacun doit obéir aux commandements que Dieu lui donne. Abraham a observé tous les commandements, les lois, les décrets et les exigences que Dieu lui a donnés.

Si Abraham avait obéi à la loi de Moïse, il aurait été infidèle parce qu’il aurait refusé de sacrifier son fils. Si Moïse avait tenté d’obéir au commandement donné à Abraham, il aurait, lui aussi, été infidèle. Les formes spécifiques d'obéissance changent ; mais ce qui demeure constant, c’est que Dieu exige un coeur rempli de foi.

On peut l’illustrer dans un contexte moderne : si l’on croit que danser est péché, il faut s’en abstenir. Pourquoi ? Non pas parce que la loi le stipule, mais, à cause de sa croyance. Ce qui n’est pas en accord avec la foi est péché (Romains 14:23). Une personne qui danse tout en croyant que Dieu l’interdit est infidèle et rebelle, non pas pour avoir transgressé la lettre de la loi, mais pour avoir transgressé une loi plus fondamentale : son obligation de fidélité à Dieu. Chacun doit agir selon sa compréhension des commandements de Dieu et selon sa conscience. Voilà la loi de la foi.

Mais la foi n’est pas l’équivalent de la folie humaine. Elle ne nous demande pas de nous conformer aux lois que Dieu a données à d’autres. Elle ne nous demande pas d’éviter de danser alors que la Bible ne prévoit pas de telles restrictions. Plutôt, avoir la foi signifie que nous obéissons aux lois que Dieu nous a réellement données. D’où l’importance de distinguer quelles lois s’appliquent à nous et lesquelles ne s’appliquent pas.

Comme nous le verrons, beaucoup de lois bibliques étaient destinées exclusivement à l’ancienne Israël ; elles ne trouvent aucune application aujourd’hui. Si nous désirons être fidèles, il nous faut comprendre pourquoi ces lois ne s’appliquent plus, et lesquelles s’appliquent aux chrétiens.

 

Moïse et l’ancienne alliance

1. Dieu a promis de bénir les descendants d’Abraham en leur donnant le pays de Canaan. Mais, il leur fallait d’abord immigrer en Égypte pour être réduits à l’esclavage. Combien d’années ont-ils demeuré en Égypte ?Exode 12:40.

COMMENTAIRE : Avec le temps, les descendants d’Abraham ont immigré en Égypte. Faute de temps, nous ne nous attarderons pas sur les récits concernant Isaac, Jacob, Joseph et Moïse, les plaies d’Égypte et la traversée de la mer Rouge puisqu’ils n’ont aucun rapport à notre sujet. Oublions-les pour l’instant et reprenons le récit au mont Sinaï.

2. Quelle type d’alliance Dieu proposait-il aux Israélites ? Exode 19:3-6. Les bénédictions dépendaient-elles expressément de leur obéissance ? Verset 5. Le peuple a-t-il accepté l’alliance ? Verset 8.

COMMENTAIRE : Aux termes de l’alliance conditionnelle, les promesses seraient accordées si le peuple israélite obéissait. Dieu l’avait déjà affranchi de l’esclavage, mais les bénédictions supplémentaires dépendaient de son obéissance. Le peuple a promis d’obéir, mais sa promesse semblait se reposer plus sur la crainte que sur la foi. Le peuple ne comprenait pas ce que Dieu attendait de lui. Il ne comprenait pas son incapacité à faire tout ce que le Seigneur lui demandait. Pendant le trajet de l'Égypte au mont Sinaï, le peuple avait déjà désobéi à maintes reprises ; il a désobéi de nouveau peu après son arrivée au mont Sinaï et a continué de le faire de façon répétée au cours des années subséquentes.

Lors de la conclusion de l’alliance, Moïse en était le médiateur. Dieu lui adressait la parole et le peuple l’entendait parler à Moïse (verset 9). Moïse représentait le peuple et lui rapportait les paroles de Dieu (verset 25).

3. Qu’a ordonné Dieu au peuple ? Exode 20:1-17. Comment le peuple a-t-il réagi ?

COMMENTAIRE : Au moment où Dieu proclamait les Dix Commandements, le peuple a été saisi de crainte. Il voulait que Dieu s’adresse uniquement à Moïse au lieu d’entendre sa voix directement. En tant que médiateur, Moïse lui apporterait les paroles de Dieu et le peuple n’aurait pas à entendre directement la voix de Dieu.

4. Dieu a-t-il commandé la construction d’autels pour le culte ? Versets 24-26. A-t-il prescrit des règles pour les esclaves israélites ? Exode 21:1-11. L’alliance prévoyait-elle des ordonnances relatives à la peine de mort et à d’autres châtiments pour divers crimes commis contre la vie des hommes et résultant en des blessures corporelles ? Versets 12-32. Prévoyait-elle des règlements pour les crimes contre la propriété d’une personne ?Exode 21:33-22:15. Prévoyait-elle d’autres sanctions pour les cas de mauvais traitement envers son prochain ? Versets 16-27.

5. Dieu a-t-il exigé que certains individus et animaux lui soient consacrés ? Versets 29-30. A-t-il imposé des restrictions sur l’agriculture ? Exode 23:10-11. A-t-il limité la semaine de travail ? Verset 12. A-t-il prescrit des fêtes annuelles ? Versets 14-17. Moïse a-t-il rapporté toutes ces paroles au peuple ? Exode 24:3. Le peuple a-t-il accepté de s’y conformer ? Même verset. Moïse a-t-il répété toutes les ordonnances et le peuple a-t-il dit qu’il obéirait ? Verset 7. Comment Moïse a-t-il confirmé que l’alliance avait été formellement ratifiée ? Verset 8.

COMMENTAIRE : L’alliance comprenait des lois régissant le culte, l'économie et la cours civile. Elle comprenait des principes généraux à l’égard des relations humaines avec Dieu et des relations entre les êtres humains. Elle détaillait expressément comment les principes s’appliquaient dans des situations particulières. L’alliance regroupait tous ces différents types de lois.

L'alliance a été conclue par une cérémonie d’aspersion de sang. " Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a faite avec vous " a dit Moïse. Alors, Dieu promettait à Moïse de lui remettre des tablettes de pierre sur lesquelles les lois seraient consignées (verset 12).

6. Dieu a-t-il ajouté des lois à l’alliance ? Exode 25:1-22. Qu’ont fait les Israélites pendant que Dieu parlait avec Moïse ? Exode 32:1-6.

COMMENTAIRE : Dieu a donné des instructions très détaillées pour le tabernacle et la façon dont les Israélites lui rendraient un culte. Les détails remplissent un bon nombre de chapitres de l’Exode et contrastent vivement avec l'impatience et l'idolâtrie des Israélites. Comme Dieu l’a dit, ils étaient un peuple au cou raide et s’entêtaient dans la désobéissance (verset 9). Dieu était prêt à les détruire tous ; mais Moïse, agissant comme médiateur, a imploré Dieu pour sa miséricorde (versets 10-11, 31-32). Face à l'idolâtrie et à la débauche du peuple, Moïse s’est également fâché. Il a brisé les tablettes (verset 19) et a détruit l'idole (verset 20). (Exode 32:10-11,19-20,31-32).

7. Puisque Moïse avait brisé les tablettes de l’alliance, qu’est-ce que Dieu lui a commandé de faire ? Exode 34:1. Dieu a-t-il conclu de nouveau une alliance avec Moïse ? Verset 10. A-t-il utilisé les mêmes mots qu’au cours de l’alliance précédente ? Versets 10-26. Qu’a-t-il écrit sur les tablettes de pierre ? Verset 28.

COMMENTAIRE : Le libellé de l'alliance, c’est-à-dire les Dix Commandements, a été consigné sur des tablettes de pierre. Exode 20:1-17 (les Dix Commandements) constituait le début de l'alliance et Exode 20:24-23:33 faisait partie de l'alliance formelle. En reformulant l’alliance au chapitre 34, Dieu a entremêlé certains des Dix Commandements et d’autres règlements prévus aux chapitres 21 à 23. La Bible ne met aucun accent sur la structure et l’ordre précis de l'alliance. Tous les commandements devaient être observés, car tous provenaient de l'autorité divine.

Bien que donnés après la conclusion de l'alliance, les préceptes relatifs au culte, décrits dans Exode 25 à 30, faisaient également partie de l’alliance entre Israël et Dieu. Il en était de même pour les lois supplémentaires contenues dans les autres écrits de Moïse, dont le Lévitique. Deutéronome n’est qu’une répétition et une élaboration de la même alliance. Certains préceptes donnent des précisions sur le culte à rendre à Dieu : d’autres mettent l’accent sur la notion du temps sacré ; d'autres encore donnent des détails sur la façon de traiter son prochain. Tous ces règlements faisaient partie de la même alliance.

Nous savons que les rituels et les sacrifices mentionnés dans Lévitique ne s'adressent pas aux chrétiens. Les chrétiens n’ont pas à faire respecter les lois civiles et les sanctions ordonnées dans l’Exode. Mais pourquoi donc les chrétiens, qui devraient obéir à Dieu, n'observent-ils pas ces lois qui, manifestement, proviennent de Dieu ? Poursuivons l’étude en passant de l’alliance dont Moïse était le médiateur à celle dont Jésus-Christ est le médiateur.

 

Jésus et la nouvelle alliance

1. Les prophètes de l’Ancien Testament ont-ils prophétisé que Dieu conclurait une nouvelle alliance avec son peuple ? Jérémie 31:31-34. S’agissait-il d’une alliance éternelle ? Jérémie 32:38-40 ; Ezékiel 16:60-62 ; 37:26 ;Ésaïe 55:3.

COMMENTAIRE : Les prophètes ont prédit la conclusion d’une nouvelle alliance entre Dieu et les êtres humains, un nouveau fondement pour la relation entre Dieu et les humains. La nécessité d’une nouvelle alliance sous-entend deux choses à propos de l’alliance sinaïtique : 1) l’alliance sinaïtique était temporaire, et 2) bien que son but ait été temporaire, elle était incomplète pour le plan et l’objectif ultime de Dieu. Contrairement à l’alliance sinaïtique, la nouvelle alliance durera pour toujours. Elle est conçue pour la vie éternelle. " 7Si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été nécessaire de la remplacer par une seconde " (Hébreux 8:7 .

Quel était le problème de la première alliance ? " 8Or, c’est bien un reproche que Dieu adresse à son peuple " (verset 8 ). Dieu l’avait prédit à Moïse : " 16Et ce peuple se lèvera, et se prostituera avec les dieux étrangers du pays au milieu duquel il entre. Il m'abandonnera et il violera mon alliance que j'ai traitée avec lui. 17En ce jour-là, ma colère s'enflammera contre lui. Je les abandonnerai, et je leur cacherai ma face. Il sera dévoré, il sera la proie d'une multitude de maux et d'afflictions et alors il dira : N'est-ce point parce que mon Dieu n'est pas au milieu de moi que ces maux m'ont atteint? 18Et moi, je cacherai ma face en ce jour-là, à cause de tout le mal qu'il aura fait, en se tournant vers d'autres dieux. " (Deutéronome 31:16-18). Le peuple était incapable d’obéir aux lois. Comme les bénédictions dépendaient de l'obéissance des Israélites, l'alliance avait donc des limites.

Pourquoi Dieu a-t-il conclu une alliance temporaire en sachant que le peuple n’y obéirait pas ? Nous toucherons ce point plus loin. Pour l’instant, concentrons-nous sur la nouvelle alliance.

2. Dieu fera-t-il de son serviteur spécial une alliance pour son peuple ? Ésaie 42:1-7 ; 49:7-9.

COMMENTAIRE : Au moyen de la poésie et du symbolisme, Ésaïe décrit un serviteur spécial de Dieu. Le symbolisme s’est concrétisé en la personne de Jésus-Christ. Selon Matthieu 12:17-21, Jésus a accompli Ésaïe 42:1-4. Dans Luc 4:18-21, Jésus déclare avoir accompli Ésaïe 42:7. Selon Actes 13:47, Jésus est " la lumière des nations ". Le Serviteur messianique lui-même était l'alliance. Il était le fondement de la relation entre Dieu et son peuple. C’est seulement par Jésus-Christ que nous pouvons avoir une relation éternelle avec Dieu. Ésaïe 59:20 l’a prédit : " Un rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob qui se convertiront de leurs péchés, dit l'Éternel. " Dieu conclura une alliance avec ces gens repentants. Son Esprit sera sur eux et sa parole demeurera en eux (verset 21). Voilà la nouvelle alliance.

3. Qui est le médiateur de la nouvelle alliance ? Hébreux 9:15 ; 12:24. La nouvelle alliance a-t-elle été conclue ? Hébreux 8:6. Est-elle déjà en vigueur ? 2 Corinthiens 3:6.

4. L’ancienne alliance a été ratifiée par le sang. Quel est le sang de la nouvelle alliance ? Matthieu 26:28 ; Marc 14:24 ; Hébreux 10:29. Comment faire connaître notre acceptation de la nouvelle alliance ? Luc 22:20 ;1 Corinthiens 11:25.

COMMENTAIRE : Nous avons une relation avec Dieu fondée sur la nouvelle alliance et non sur l’ancienne. Dans la nouvelle alliance, Dieu donne des directives et fait des promesses. Les promesses sont en train de s’accomplir. Le Saint-Esprit nous est donné non seulement pour nous transformer le coeur, mais aussi en acompte de plus grandes bénédictions à venir (2 Corinthiens 1:22). À l’instar de l’ancienne alliance conclue avant l’accomplissement de toutes les promesses, il en va de même pour la nouvelle alliance conclue avant la réalisation complète de ses promesses.

La nouvelle alliance a été ratifiée par le sang de Jésus-Christ. Non seulement sa mort payait l’amende de nos péchés, mais elle abolissait l’ancienne alliance tout en amorçant la nouvelle. Quand nous buvons le fruit de la vigne en commémoration de la mort de Jésus, nous déclarons notre acceptation de la nouvelle alliance, y compris le pardon donné grâce au sang versé par Jésus.

5. En établissant la nouvelle alliance, Jésus annulait-il la première alliance ? Hébreux 10:9. L’ancienne alliance est-elle vieille ? Hébreux 8:13.

COMMENTAIRE : Ici, nous constatons la raison pourquoi les chrétiens ne sont pas tenus d’observer certaines lois de Dieu : Dieu lui-même les a déclarées vieilles. Dieu a organisé ses lois en alliances ; il est donc essentiel de comprendre les alliances afin de saisir les raisons pourquoi il n’est plus nécessaire d’observer certaines lois de l’Ancien Testament. La majorité de l’Ancien Testament repose sur l’ancienne alliance, tandis que le Nouveau Testament a trait à la nouvelle alliance. Certes, une alliance n'est pas exactement la même chose qu’un testament. Mais les concepts sont si étroitement liés qu'un seul mot grec est utilisé pour désigner les deux.

6. Quels genres de règlements constituaient l’ancienne alliance ? Hébreux 9:1-4. Les tablettes de pierre faisaient-elles partie des règlements de l’alliance ? Verset 4. À quelle fréquence le souverain sacrificateur pénétrait-il dans le Saint des saints ? Verset 7. Que devait-il faire avant d’y entrer ? Même verset.

COMMENTAIRE : Le souverain sacrificateur n’y entrait qu’une fois l’an, le jour des Expiations. Avant d’y entrer, il devait offrir des sacrifices particuliers et exécuter les rituels d’ablutions décrits dans Lévitique 16.

7. Que montraient les rituels ? Hébreux 9:9. Les règlements externes étaient-ils temporaires ? Verset 10. Jésus-Christ est-il le souverain sacrificateur des biens à venir ? Verset 11. Ces biens existent-ils en ce moment ? Même verset.

COMMENTAIRE : Dans l’ancienne alliance, la présence de Dieu était symbolisée par le Saint des saints, la pièce la plus sacrée du tabernacle. Une seule personne pouvait y entrer une fois l’an, un signe que l’ancienne alliance ne révélait pas vraiment la façon de vivre en présence de Dieu. Puisque les rituels et les sacrifices particuliers devaient être répétés régulièrement, il est évident que le coeur du peuple n'était pas en train d’être purifié.

Ces règlements externes étaient temporaires. Ils étaient nécessaires jusqu'à ce que Jésus-Christ instaure " une époque de réformation ". Grâce à la réformation de Jésus, le coeur du peuple est purifié, les consciences sont apaisées, les péchés sont pardonnés, et le peuple a accès à Dieu par Jésus-Christ (versets 14-15).

8. Les sacrifices et les rituels sont-ils l’ombre des biens que Jésus apportait ? Hébreux 10:1. Pouvaient-ils parfaire quelqu’un ? Même verset.

COMMENTAIRE : Les rituels ne constituaient pas la réalité. Ils symbolisaient ce que Christ ferait, mais ils ne pouvaient, en aucun cas, accomplir ce que seul le Christ pouvait faire. Les lois ne pouvaient amener personne à la perfection ; seul Jésus-Christ le peut (verset 14). Il peut changer le coeur. Maintenant que la réalité est ici, les rituels externes n’ont plus à en être le symbole.

9. La nouvelle alliance comprend-elle le pardon des péchés ? Hébreux 10:15-17. Puisque les péchés sont maintenant pardonnés, y a-t-il toujours un besoin pour les sacrifices d’animaux ? Verset 18. Par conséquent, le peuple de Dieu peut-il maintenant entrer en présence de Dieu ? Verset 19. Pourquoi pouvons-nous le faire ?

COMMENTAIRE : La chambre du tabernacle n’était qu’une représentation, une imitation de la réalité céleste (Hébreux 8:5). Nous n’entrons pas dans l’imitation terrestre, mais dans la réalité céleste. Nous pouvons entrer en présence de Dieu par le sang de Jésus-Christ. Grâce au sang de Jésus versé pour nous, rendant ainsi une véritable relation avec Dieu possible en vertu de la nouvelle alliance, nous pouvons entrer en présence de Dieu avec l’assurance que nos péchés ont été pardonnés.

En vertu de l’ancienne alliance, les lévites ont été désignés comme sacrificateurs. En vertu de la nouvelle alliance, Jésus-Christ est notre Souverain Sacrificateur. Jésus n’était pas lévite. Cependant, il est maintenant sacrificateur. Voilà un témoignage additionnel que l’ancienne alliance est abrogée (Hébreux 7:12). Il est notre Souverain Sacrificateur parfait ; nous sommes donc encouragés de nous approcher de Dieu " avec un coeur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le coeur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. " (Hébreux 10:22).

10. Sommes-nous venus à un endroit similaire au mont Sinaï ? Hébreux 12:18-19. Où en sommes-nous venus ? Versets 22-24.

COMMENTAIRE : Nous nous sommes approchés de la Jérusalem céleste, de l’Église qui s’approche de Dieu par la nouvelle alliance. Paul se sert d’expressions allégoriques semblables lorsqu’il déclare que la nouvelle alliance, c’est " la Jérusalem d’en haut " (Galates 4:24-26). C’est ici la présence réelle de Dieu. Nous pouvons entrer en présence de Dieu avec pleine assurance par Jésus-Christ, notre médiateur (Hébreux 4:14-15). " Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins " (verset 16).

 

L’Église primitive et la loi de Moïse

Parmi les premiers chrétiens, un bon nombre n’avaient pas entièrement saisi le sens des actes de Jésus-Christ. Plusieurs décennies après la mort de Jésus, beaucoup de chrétiens n’avaient toujours pas compris la différence dramatique que Jésus avait fait dans leur relation avec Dieu. Bien des chrétiens juifs ne semblaient pas comprendre que la nouvelle alliance avait remplacé l’ancienne. Peut-être pensaient-ils que les enseignements de Jésus s’ajoutaient à ceux de Moïse.

Jésus n’a pas dit à ses disciples que l’agneau pascal et les sacrifices n’étaient plus nécessaires. Il ne leur a pas dit non plus que l’ancienne alliance était vieille. Il a simplement proclamé que son sang était le sang de la nouvelle alliance. Il a fallu à l’Église bien des années pour saisir l’ampleur de ce geste. Luc a consigné une partie du récit dans les Actes. Reportons-nous-y pour examiner les révélations du Saint-Esprit à l’Église concernant les lois de l’ancienne alliance.

1. Corneille, un centurion romain, adorait Dieu. Dieu a-t-il agréé ses actes d’adoration ? Actes 10:1-4. Les Juifs le respectaient-ils et le comptaient-ils parmi les justes ? Verset 22. Dieu a-t-il accepté les gentils qui lui rendaient un culte et vivaient une vie juste ? Versets 34-35. Dieu a-t-il donné le Saint-Esprit à Corneille ? Verset 44. Corneille a-t-il été baptisé dans l’eau ? Verset 47.

2. Les chrétiens juifs ont-ils tous accepté joyeusement le geste de Pierre ? Actes 11:2-3. Lorsque Pierre leur a relaté l’incident, ont-ils accepté le principe que les gentils pouvaient être sauvés ? Versets 14, 18. Les chrétiens juifs ont-ils alors commencé à prêcher l’Évangile aux gentils ? Versets 19-20.

3. Au cours de leurs voyages, Paul et Barnabas prêchaient-ils l’Évangile aux gentils d’abord ? Actes 13:13-14. Leur message visait-il Juifs et gentils ? Verset 16. Le message de Paul était-il bien reçu ? Versets 42-44. Les Juifs étaient-ils plus réceptifs que les gentils ? Versets 45-48. Les Juifs et les gentils d’Icone ont-ils réagi de la même manière ? Actes 14:1-2. " La porte de la foi " était-elle ouverte aux gentils ? Verset 27.

4. Qu’enseignaient certains chrétiens juifs aux chrétiens gentils d’Antioche ? Actes 15:1. Paul et Barnabas approuvaient-ils l’enseignement dispensé ? Verset 2. Comment ont-ils décidé de résoudre le problème ? Même verset. De quelle façon le problème a-t-il été soumis à Jérusalem ? Verset 5.

COMMENTAIRE : Selon un petit groupe de chrétiens juifs, les croyants gentils devaient 1) être circoncis et 2) obéir à la loi de Moïse. En d’autres termes, en plus de croire en Jésus-Christ, les gentils devaient aussi devenir prosélytes, c’est-à-dire se convertir au judaïsme et se conformer à toutes les lois données par Dieu aux Israélites.

5. L’expression " la loi de Moïse " apparaît à six autres passages du Nouveau Testament. Quelles catégories de lois constituaient la loi de Moïse ? Luc 2:22 ; 24:44 ; Jean 7:22-23 ; Actes 28:23 ; 1 Corinthiens 9:9 ;Hébreux 10:28.

COMMENTAIRE : La loi de Moïse comprenait les lois rituelles de purification, les prophéties rattachées au Messie, les règles relatives au traitement du bétail et les lois civiles concernant les sanctions pour les crimes religieux. " La loi de Moïse " comprenait tout ce que Moïse avait écrit, c’est-à-dire ce que nous désignons aujourd’hui comme étant les " livres de Moïse ". Les Juifs l’appellent la Torah ou la Loi, une des trois sections principales de la Bible.

Selon la pensée juive, la loi de Moïse exigeait la circoncision. Bien que la coutume ait débuté avec Abraham, la circoncision figurait aux règlements de Moïse (Lévitique 12:2-3). Actes 15:1 stipule que la circoncision constitue l’une des coutumes de Moïse. L’Église primitive s’assemblait pour décider si les chrétiens gentils devaient se soumettre à toute la loi de Moïse, entre autres, à la circoncision et aux rituels de purification.

6. Bien des années plus tard, les chrétiens juifs se préoccupaient de l’enseignement de Paul. Comment les chrétiens juifs envisageaient-ils la Torah Actes 21:20. Quelles exigences de la loi les préoccupaient ? Versets 21, 24. Se faisaient-ils du souci à l’égard de l’enseignement de Paul aux gentils ? Versets 21, 25.

COMMENTAIRE : Les chrétiens juifs de Jérusalem observaient toujours les coutumes du judaïsme. Ils ont continué de circoncire leurs enfants, de participer aux rituels du temple et de se conformer à la loi de Moïse. Ces choses faisaient partie de leur culture. Il n’y avait aucun mal à le faire, mais c’était une erreur de croire que le christianisme en exigeait autant. Dieu n’a jamais donné de tels ordres aux gentils. Les gentils étaient sauvés sans la nécessité d’observer les lois de l’ancienne alliance. La question avait déjà été tranchée au concile de Jérusalem. Les chrétiens juifs ne se préoccupaient pas de ce que Paul enseignait aux gentils. Seuls les chrétiens juifs les intéressaient.

Les leaders de l’Église de Jérusalem ont conçu un plan pour montrer que Paul n’était pas contre les coutumes enseignées par Moïse. Ainsi, Paul a participé aux rituels du temple. Le christianisme n’obligeait pas des croyants juifs l’abandon de toutes leurs traditions cultuelles. Il n’exigeait pas non plus qu’on les maintienne. Paul avait la liberté d’y participer lorsqu’il se retrouvait parmi les Juifs. Il avait tout autant la liberté d’agir comme s’il n’était pas soumis à la Torah (1 Corinthiens 9:21). Il avait la liberté de vivre comme un gentil. Pierre jouissait également de cette liberté (Galates 2:14).

L’Église primitive de Jérusalem ne semblait pas avoir saisi ce principe. Paul n’a pas cherché à les corriger cette fois-là. Plus tard, l’épître aux Hébreux a été rédigé pour expliquer aux chrétiens juifs que l’ancienne alliance était vieille et n’engageait personne, y compris les chrétiens juifs. Personne n’était obligé de participer aux rituels du temple ou d’observer les autres lois de l’ancienne alliance.

Les chrétiens juifs n’étaient pas tenus d’observer la loi de Moïse. Par contre, dans certaines circonstances (par exemple celles qui prévalaient à Jérusalem), il était sage de les observer. Mais ce n’était pas obligatoire. Si nous vivons parmi des gens dont la Torah ne fait pas partie de leurs traditions, nous pouvons vivre comme eux puisque nous ne sommes pas soumis à la Torah (1 Corinthiens 9:20-21). En fait, nous sommes soumis à la loi de Christ. Nous obéissons à Christ : son enseignement n’exige pas l’observance de toutes les lois de Moïse. À mesure que nous progresserons dans notre étude, nous en apprendrons davantage sur la différence entre la loi de Christ et la loi mosaïque.

 

Paul et l’ancienne alliance

 

1. Paul a traité les questions concernant les alliances dans plusieurs épîtres. Se considérait-il ministre de l'ancienne alliance ou de la nouvelle ? 2 Corinthiens 3:6. Comment mettait-il en contraste la nouvelle alliance et l'ancienne écrite sur la pierre ? Versets 3,7. Qu'apportait l'ancienne alliance et qu'apportait la nouvelle alliance ? Versets 6-9.

COMMENTAIRE : Les tablettes de pierre en question sont celles que Moïse portait lorsque son visage resplendissait de gloire. Elles contenaient les paroles de l'ancienne alliance, les Dix Commandements (Exode 34:28). Ce ministère apportait la mort et la condamnation.

La loi écrite sur la pierre exigeait la mort pour les trangressions. Elle ne procurait ni la justification ni le salut (Galates 2:21) ; mais la nouvelle alliance apporte le Saint-Esprit, la vie et la justice. L'ancienne alliance ne pouvait purifier la conscience ; mais la nouvelle alliance est écrite directement dans les coeurs. Contrairement à la loi, elle nous transforme le coeur. L'ancienne alliance était temporaire. Elle était glorieuse en son temps, mais sa gloire s'est éteinte à cause d’une plus grande gloire maintenant présente.

2. Tous comprennent-ils la gloire de la nouvelle alliance ? 2 Corinthiens 3:13-15. Comment le voile qui leur couvre le coeur et l’esprit peut-il disparaître ? Verset 14, dernière partie et verset 16. Le voile empêche-t-il les gens de comprendre l'Évangile ? 2 Corinthiens 4:3. Qui a créé le voile qui aveugle les gens qui ne croient pas à la Bonne Nouvelle ? Verset 4.

COMMENTAIRE : Dans ce passage, Paul considère les expressions " nouvelle alliance " et " Évangile " comme synonymes. Les termes sont donc interchangeables. En comprenant l’un, nous comprenons l’autre. Grâce à la nouvelle alliance, le voile est levé afin de nous permettre de voir la gloire de Dieu. L'Évangile ne nous est plus voilé.

Satan, le dieu de ce siècle, empêche les gens de constater le ministère qui apporte la justice par la foi en Jésus-Christ. Le voile ne peut disparaître qu’en Christ. Seulement lorsque nous nous tournons vers lui, nous pouvons voir " l’Évangile de la gloire du Christ ". Puisque Jésus-Christ est l’image de Dieu, l’Évangile nous donne " la lumière dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ " (verset 6). Voilà le message de la nouvelle alliance qui nous donne de l'espoir et de l'audace.

Paul a également traité les alliances dans son épître aux Galates. Reportons-nous au chapitre 3. Selon Paul, Christ nous a rachetés afin que nous puissions recevoir la bénédiction d'Abraham, soit la promesse de l'Esprit (Galates 3:14).

3. À qui les promesses ont-elles été données ? Versets 16, 18. Par le Christ, sommes-nous les héritiers de la promesse faite à Abraham ? Versets 29, 14. La promesse donnée à Abraham en vertu de l’alliance pouvait-elle lui être retirée ? Verset 15. La loi pouvait-elle annuler la promesse faite à Abraham ? Verset 17.

COMMENTAIRE : Paul fait un contraste entre la promesse faite à Abraham et la loi de Moïse établie 430 ans plus tard. Les deux constituaient des alliances. L'une était caractérisée par une promesse divine et l'autre, par des lois. Par le Christ, les chrétiens sont les héritiers de la promesse faite en vertu de l’alliance conclue avec Abraham.

Dans ce passage, Paul soulignait que ce que Dieu accordait au moyen d’une promesse, il ne pouvait l'annuler plus tard en y rajoutant des exigences. La loi de Moïse ne peut annuler la promesse faite à Abraham. L'ancienne alliance ne peut ajouter des exigences qui empêcheraient, de quelque façon, la réalisation de la promesse faite à Abraham et à tous ceux qui croient en Jésus-Christ.

4. Quel était alors le but de la loi ? Versets 19, 24. Maintenant que la foi est venue, sommes-nous toujours soumis à la loi ? Versets 23-25.

COMMENTAIRE : Dans ce passage, " la loi " désigne la loi de Moïse ou l'ancienne alliance conclue 430 ans après la promesse faite à Abraham. Cette loi était temporaire " jusqu'à ce que vienne la descendance à qui la promesse avait été faite " (verset 19). La " descendance ", selon la promesse, était Jésus-Christ (verset 16). Donc, le verset 19 signifie que la loi a été ajoutée jusqu'à la venue du Christ. La loi de Moïse a servi à restreindre les Juifs jusqu'à ce que la promesse soit donnée par la foi (verset 23).

Au verset 24, Paul compare la loi à un paidagogos, un esclave particulier de l’ancienne société grecque. Les Grecs riches utilisaient un paidagogos pour surveiller l'éducation de leurs enfants. Le paidagogos n'enseignait pas, mais il s'assurait que les enfants aillent à l'école et fassent leurs devoirs. Il leur enseignait aussi les bonnes manières, et les coutumes de la société. Il s’occupait également de la discipline. Il n'existe aucun équivalent moderne du paidagogos, entraînant ainsi plusieurs façons de le traduire : pédagogue, maître d’école, précepteur, gardien, gouverneur, tuteur, éducateur, surveillant. La Sainte Bible, version Louis Segond, utilise l’expression " précepteur ", tandis que La Bible du Semeur utilise le mot " gardien ". Paul nous indique que la loi de Moïse avait une fonction de surveillance pour nous aider à apprendre et nous conduire à Christ.

Au plus simple, notre problème spirituel, c’est le péché. Nous sommes pécheurs. Nos péchés ont besoin d'être rayés de notre registre. Il nous faut être déclarés justes. La loi ne peut pas le faire ; seul le Juge le peut. Maintenant, nous sommes justifiés par la foi en Jésus-Christ (Romains 3:26). La loi était donc utile jusqu'à ce que la " justification par la foi " soit révélée par l'Évangile de Jésus-Christ. Avant l’avènement de la foi, nous étions soumis à l’autorité de la loi. Maintenant que la foi est venue, la loi n'a plus d’autorité sur nous.

Voilà une autre façon de dire que les chrétiens ne sont pas tenus d'observer la loi de Moïse et l'ancienne alliance est vieille. Le message contenu dans les Actes et les épîtres aux Hébreux et aux Galates est semblable.

La loi de Moïse et les rituels, lois civiles et autres coutumes qui en faisaient partie étaient temporaires. Son but : conduire le peuple à Christ. Elle l’a accompli de deux façons : 1) beaucoup de rituels de l'Ancien Testament symbolisaient l’oeuvre de Jésus-Christ. Par exemple, selon Hébreux 9, la cérémonie des Expiations représentait ce que le Christ a fait pour nous. Selon Hébreux 10:1, la loi n'est que " l'ombre " des réalités spirituelles promises. La loi de Moïse contient des analogies préfigurant ce que le Christ a accompli pour nous.

2) La loi nous montre également qu'il nous est impossible de mériter le salut. Aucun acte d'obéissance ne peut nous justifier. La loi ne peut ni purifier la conscience ni changer le coeur. Elle ne peut que nous condamner pour nos échecs. Donc, la loi oriente le peuple vers Christ en lui montrant qu'il a besoin d'un Sauveur pour payer l'amende du péché.

L'ancienne alliance aidait le peuple à constater l'omniprésence du péché. Paul a dit : " je n'aurais pas su ce qu'est la convoitise si la loi n'avait pas dit: ‘Tu ne convoiteras pas’ " (Romains 7:7). Les sociétés humaines prévoient rarement des ordonnances régissant les désirs comme la convoitise. L'ancienne alliance a révélé que le péché tire sa source dans le coeur. Ainsi, l'ancienne alliance nous montrait l’universalité du péché. Nous en sommes imprégnés. Il se trouve partout en nous. Par la loi, le péché a donc été révélé comme étant " condamnable au plus haut point " (verset 13). Peu importe le nombre de bonnes lois établies, peu importe tous les efforts mis pour être bons, l’être humain n’est jamais à la hauteur de la loi. Le fruit qui en résulte révèle la nature de l’arbre humain : nous sommes pécheurs. Nous avons besoin du sacrifice purificateur de Jésus.

L'ancienne alliance servait à d’autres fins. Elle procurait à l’ancienne Israël une structure pour établir ses lois nationales. Elle permettait au peuple de comprendre la sainteté de Dieu et de constater à quel point le peuple ne l’était pas. Elle fournissait des conseils pratiques pour éviter le péché et exprimer l’amour envers son prochain. Elle créait un contexte social qui permettrait à Jésus d'enseigner et de fournir un sacrifice pour le péché. Le point principal du cours biblique est que la loi de l’ancienne alliance était passagère.

5. Parmi les chrétiens à Galates, certains étaient-ils tentés de se soumettre à nouveau à la loi ? Galates 4:21. Quel exemple de la loi Paul a-t-il utilisé ? Versets 22-31. Quelle femme représentait l'ancienne alliance ? Verset 24. Quel a été le résultat de cette alliance ? Versets 24-25. Les chrétiens sont-ils les enfants de la femme esclave ou de la femme libre ? Versets 26, 28, 31.

COMMENTAIRE : Les Galates croyaient en Christ. Cependant, de faux prédicateurs tentaient de faire ajouter l'ancienne alliance à leur croyance. Ils enseignaient la circoncision, le signe pour indiquer son engagement en vertu de l'ancienne alliance selon la pensée juive. Paul les a avertis qu’en se faisant circoncire, ils s’engageaient à observer intégralement la Torah (Galates 5:3). Il est donc évident d’après la déclaration de Paul que les chrétiens ne sont pas tenus d'observer toute la Torah, c’est-à-dire la totalité de l'ancienne alliance. Nous ne sommes pas les enfants de la femme esclave. Nous ne sommes pas nés sous l'ancienne alliance. Nous ne sommes ni en esclavage ni en captivité. Au contraire, le Christ nous a libérés (verset 1).

Certes, les lois observées aujourd'hui peuvent faire partie de l'ancienne alliance. Mais nous les observons non pas parce qu’elles font partie de l’ancienne alliance, mais parce qu'elles sont comprises dans la nouvelle alliance. Nous évaluons chaque loi à la lumière du Nouveau Testament. Voilà la preuve que l'Ancien Testament n'a pas d'autorité intrinsèque. En remplaçant l’Ancien Testament, le Nouveau Testament tient lieu d’autorité.

Les lois de l’ancienne alliance sont solidaires les unes des autres. Donc, si certaines lois de l’ancienne alliance sont caduques, toute l’alliance est caduque. Elle ne tient pas d’autorité morale pour les chrétiens. Par contre, même si elle n’a aucune autorité légale, elle fait néanmoins autorité pour révéler la manière dont Dieu traitait avec son peuple à ce moment-là de son histoire et selon la culture qui prévalait alors. Elle nous donne un aperçu de la volonté de Dieu. Même les lois sacrificielles sont utiles " pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice. " (2 Timothée 3:16). Mais cela ne signifie pas pour autant que ces lois ont toujours une autorité légale.

6. Les gentils ont-ils déjà été éloignés du Christ ? Éphésiens 2:11-12. Comment ont-ils été rapprochés de lui ? Verset 13. À partir des deux peuples, le Christ a-t-il fait une seule et nouvelle humanité ? Verset 15. A-t-il uni les deux en un ? Verset 14. Les deux sont-ils réconciliés avec Dieu par Christ ? Verset 16.

COMMENTAIRE : Dans ce passage, les " deux " peuples auxquels Paul fait allusion sont les Juifs et les gentils. Le Christ a prêché la paix non seulement au peuple qui était proche (les Juifs) mais aussi à celui qui était éloigné (les gentils). Par le Christ, les deux peuples ont accès à Dieu (versets 16-17). Par lui, les deux peuples n'en font maintenant qu'un. Par le sang du Christ, les gentils ont été rapprochés. Par sa croix, les deux peuples ont été réconciliés avec Dieu. Dans ce passage, Paul met l'accent sur l'union spirituelle en Christ des Juifs et des gentils.

7. Qu'a-t-il fallu détruire afin d'unir les deux peuples ? Verset 14. Comment était-ce accompli ? Versets 15-16.

COMMENTAIRE : Bien qu’autrefois, Juifs et gentils étaient des ennemis spirituels, séparés les uns des autres, Jésus les a unis. Il les a sauvés de la même façon. Comment a-t-il fait d’eux un seul peuple ? En renversant " le mur de séparation, l’inimitié " qui les séparait. Quel était ce mur, la cause de l’inimitié ou de l'hostilité entre les Juifs et les gentils ?

Quel obstacle Jésus a-t-il détruit ? C’était la " loi des ordonnances dans ses prescriptions ". Voilà les lois qui séparaient les gentils des Juifs : les ordonnances dans la loi de Moïse, l'ancienne alliance, des ordonnances prescrites pour les Juifs et non les gentils. Jésus les a abolies. Il n’est pas mort sur la croix pour abolir des ordonnances et des règlements humains. Il est mort pour abolir les règlements de l'ancienne alliance. Toutes les ordonnances de la loi de Moïse concernant la purification rituelle et les sacrifices sont maintenant caduques. Il en est de même de toutes les lois civiles et des autres rituels.

Ces lois séparaient Juifs et gentils. La Bible est catégorique : le but précis de certaines lois étaient de séparer les Israélites des autres peuples (Lévitique 20:24). D’autres lois engendraient le même effet puisque Dieu avait ordonné aux Israélites d'observer des ordonnances que les gentils n'étaient pas tenus d’observer. Les rabbins saisissaient que Dieu avait donné un bon nombre de lois uniquement aux Juifs et que les gentils n'avaient pas à s’y conformer pour être déclarés justes.

Par sa mort, Jésus abolissait les ordonnances de l'ancienne alliance qui séparaient Juifs et gentils et qui rendaient les Juifs différents. Voilà le moyen qu’il a utilisé pour établir la paix entre les Juifs et les gentils et les unir en un seul peuple (Éphésiens 2:15). Jésus a réconcilié les deux groupes avec Dieu. Il les a unis en un seul corps par sa mort sur la croix " en détruisant par elle l’inimitié " (verset 16). Par sa crucifixion, Jésus a anéanti l’hostilité entre les deux. Il a mis fin aux ordonnances qui séparaient Juifs et gentils. Comme nous l'avons constaté dans les Actes, Galates et Hébreux, Jésus a mis fin à l'ancienne alliance et à la loi de Moïse.

Le Christ n'a pas uni les Juifs et les gentils en exigeant que les gentils se conforment à l'ancienne alliance. Il les a unis en abrogeant l'ancienne alliance et en pardonnant aux deux peuples leurs péchés. Personne n’est tenu d’observer ces lois caduques. Les Juifs n'ont plus à observer les lois qui les séparaient des gentils. Pierre pouvait vivre comme un gentil (Galates 2:14). Paul pouvait vivre sans se conformer à la Torah parce qu'il n'y était plus soumis (1 Corinthiens 9:20-21). Les chrétiens ne sont pas soumis à la loi de Moïse. Voyons plus en détails ce que cela signifie.

 

 

Des exemples de lois vieilles

1. Les rituels et les sacrifices étaient-ils " une ombre des biens à venir " ? Hébreux 10:1. Les rituels symboliques étaient-ils spirituellement efficaces ? Versets 1, 4. Pendant son séjour sur terre, qu’a dit le Christ à propos des sacrifices ? Versets 5-7. Par ces paroles, supprimait-il la première alliance pour en établir une seconde ? Versets 8-9. Quel sacrifice est efficace pour notre spiritualité ? Versets 10,14. Les sacrifices pour le péché sont-ils toujours nécessaires aujourd’hui ? Verset 18.

COMMENTAIRE : Les sacrifices d’animaux tenaient lieu de rappels du péché. Cependant, ils ne pouvaient ni pardonner le péché ni purifier le coeur. La purification spirituelle ne provient que du sacrifice de Jésus-Christ. Personne n’est tenu d’offrir des animaux en sacrifice pour le péché.

Cependant, l’ancienne alliance ne prévoyait pas seulement des offrandes pour le péché. Elle prévoyait bien d’autres sacrifices : des sacrifices d’actions de grâce, des offrandes de grains et de communion. Le Christ a-t-il également réalisé le symbolisme de ces offrandes ? Ces sacrifices ne sont plus nécessaires. Les offrandes de nourriture, les libations et les ablutions ne constituaient que des " ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation " (Hébreux 9:10). Jésus-Christ a apporté la " réformation ", c’est-à-dire la nouvelle alliance, la nouvelle entente que nous avons conclue avec Dieu.

Les premiers chrétiens ont continué de participer aux rituels du temple pendant des décennies, aussi longtemps que le temple a existé. Mais la conclusion qu’on peut tirer de l’épître aux Hébreux est que les rituels n’étaient pas nécessaires même à l’époque où le temple existait et les sacrificateurs lévitiques y offraient des sacrifices. Par sa mort sur la croix, Jésus-Christ a aboli ces ordonnances rituelles.

2. Qu’est-ce que Dieu a ordonné aux Israélites de porter sur leurs vêtements ? Nombres 15:38. Quel était le but de cette loi ? Verset 39.

COMMENTAIRE : Aux termes de cette loi, Dieu exigeait des Israélites de porter des vêtements distinctifs, des vêtements différents de ceux des gentils, du moins en ce qui concerne un petit détail. Chaque fois que les Israélites s’habillaient, leurs vêtements leur rappelaient leur relation avec Dieu. En fait, ce qu’ils disaient, c’était : " Nous faisons ceci parce que Dieu nous l’a ordonné, et nous voulons obéir à tous ses commandements. "

Tout le peuple était tenu d’observer cette coutume en signe de dévouement envers Dieu. L’ordonnance n’avait pas de rapport direct avec les prêtres, les lévites, le tabernacle ou les sacrifices. C’était une tradition cultuelle utile.

Cependant, il n’est plus obligatoire d’observer cette coutume, même si le Nouveau Testament n’en fait aucune allusion. Il ne déclare pas qu’elle est inutile. Alors pourquoi les chrétiens considèrent-ils cette ordonnance caduque ? La seule raison biblique que nous ayons pour ne pas en tenir compte, c’est qu’aux termes du Nouveau Testament, l’ancienne alliance est déclarée caduque.

Certes, le principe tient toujours : il faut se rappeler d’obéir à Dieu. Le but des franges est toujours valide, mais les franges elles-mêmes ne sont plus obligatoires. Les chrétiens obéissent à Dieu non pas conformément à l’ancienne alliance, mais conformément à la nouvelle alliance. L’ensemble des lois de l’ancienne alliance est caduc. Certaines lois sont toujours valides, tandis que d’autres ne le sont plus. Donc, lorsque les chrétiens utilisent l’Ancien Testament pour s’instruire à vivre saintement, ils doivent comprendre toutes lois à la lumière du Nouveau Testament.

Le comportement chrétien devrait être fondé sur la nouvelle alliance. Bien que la nouvelle alliance prévoit beaucoup de commandements relatifs à notre comportement, son point central est l’esprit de la loi, son but et l’obéissance qui vient du coeur. La nouvelle alliance nous donne la règle générale d’aimer Dieu de tout notre coeur ; cependant, elle prévoit moins de règlements à suivre pour l’exprimer.

Certaines personnes tentent d’interpréter les loi bibliques selon la règle suivante : " À moins d’indication précise du contraire dans le Nouveau Testament, les lois de l’Ancien Testament sont toujours en vigueur. " Mais cette règle ne tient pas, comme nous pouvons le constater par les lois sur les franges. La règle est également prouvée fausse dans Hébreux 8:13. L’ancienne alliance est vieille. Cela ne veut pas dire que la majorité de l’alliance est valide, à l’exception de lois spécifiées. Non, ça veut dire que l’alliance elle-même est vieille. C’est comme un code de loi que le gouvernement aurait abrogé. L’ancienne alliance ne constitue pas une source valide pour en tirer des règles régissant le comportement chrétien. Évidemment, certaines lois individuelles, dont l’interdiction de commettre l’adultère, sont toujours en vigueur, mais leur validité repose sur un fondement plus permanent que l’ancienne alliance. Leur validité repose sur une loi fondamentale qui existait avant que l’ancienne alliance ne soit donnée.

3. Dieu a-t-il ordonné aux Israélites de tuer l’agneau pascal ? Exode 12:1-8. Fallait-il répéter le rituel chaque année ? Versets 24-27. Les gentils pouvaient-ils participer à la fête ? Verset 48.

COMMENTAIRE : Jésus a ordonné à ses disciples de rompre le pain et de boire le vin en mémoire de sa mort. Cependant, il ne semble pas leur avoir dit que le pain et le vin remplaçaient l’agneau pascal. Les premiers chrétiens à Jérusalem étaient zélés vis-à-vis la loi ; ils auraient donc continué de sacrifier l’agneau pascal en plus de prendre le pain et le vin. Le Nouveau Testament ne stipule pas expressément que les agneaux sont inutiles.

Comment savons-nous donc que l’agneau pascal n’est plus obligatoire ? Parce que l’ancienne alliance est vieille. La Pâque avait été instituée deux mois avant la conclusion de l’alliance au mont Sinaï. Cependant, elle faisait partie du système de l’ancienne alliance et constituait l’une des lois ajoutées 430 ans après Abraham.

La loi de Moïse exigeait que les gentils soient circoncis pour participer à la fête de la Pâque. Néanmoins, l’Église primitive n’exigeait pas la circoncision des gentils. Donc, les gentils n’étaient pas tenus de participer à la Pâque de l’ancienne alliance. Bien qu’ils pouvaient participer à la Pâque de l’ancienne alliance s’ils se faisaient circoncire, ils n’étaient pas obligés d’y participer. Dieu ne les a pas obligés d’observer la fête pour faire partie du peuple de Dieu. Il ne les a pas obligés à se faire circoncire non plus. Ces ordonnances avaient été données aux Israélites. Elles ne s’appliquaient pas aux gentils. Il en est de même pour beaucoup d’autres lois de l’ancienne alliance, des lois qui séparaient les Juifs des gentils, des lois abolies par la mort de Christ sur la croix (Éphésiens 2:14-15).

4. Dieu réclamait-il tout premier-né mâle, humain ou animal ? Exode 13:1-2. Fallait-il donner au Seigneur tout premier-né mâle des animaux et racheter tout premier-né mâle des humains ? Versets 11-15.

COMMENTAIRE : Aujourd’hui, Dieu réclame-t-il le premier-né mâle des animaux ? Non. Les fermiers n’ont pas à offrir leurs vaches, leurs moutons, leurs poules ou tout autre animal. Il n’est pas nécessaire non plus de racheter le premier-né mâle des êtres humains pour le Seigneur. Ces lois de l’ancienne alliance sont vieilles.

5. Pendant que Dieu concluait l’ancienne alliance sur le mont Sinaï, qu’a-t-il ordonné à propos des années agricoles ? Exode 23:10-11. Plus tard, a-t-il aussi sanctifié la cinquantième année ? Lévitique 25:1-12. Le Seigneur considérait-il l’année entière comme sanctifiée ? Verset 12.

COMMENTAIRE : Le Nouveau Testament n’offre aucun commentaire sur la validité de ces lois. Il déclare tout simplement l’ancienne alliance vieille. Rien dans la nouvelle alliance nous porte à conclure que l’année sabbatique et le jubilé soient toujours obligatoires. Ces lois s’adressaient uniquement aux Israélites. Elles ne concernaient que le pays de Canaan et n’étaient en vigueur que pour le terme de l’ancienne alliance.

Il est possible que la loi ait apporté des avantages à l’agriculture. Cependant, la Bible ne le soutient pas. Certaines terres devraient être laissées en jachères plus souvent que d’autres. La Bible ne nous autorise nullement d’imposer cette coutume à d’autres peuples dans d’autres pays.

Pareillement, l’année du jubilé avait des résultats économiques appréciables, mais il s’agissait d’une loi civile que les chrétiens ne peuvent pas imposer de nos jours. La situation économique (telle que l’esclavage) a changé considérablement. L’alliance contenant cette loi n’est plus en vigueur.

6. Dieu a-t-il ordonné l’observance de trois fêtes cultuelles annuelles ? Exode 23:14. A-t-il ordonné à tous les hommes israélites de se présenter devant lui dans un endroit désigné ? Deutéronome 16:16. À qui l’ordonnance d’observer la fête des Tabernacles a-t-elle été donnée ? Lévitique 23:33-34, 42. Était-il obligatoire de faire des offrandes au cours de la fête ? Verset 36. La fête coïncidait-elle avec la saison des moissons au pays de Canaan ? Verset 39. Que devaient rassembler les Israélites pour la fête ? Verset 40. Où devaient-ils vivre pendant la fête ? Verset 42. Que commémorait la fête ? Verset 43.

COMMENTAIRE : L’ancienne alliance ordonnait la célébration de fêtes annuelles. Elle en précisait la date et l’endroit, la manière de l’observer et le peuple à qui l’ordonnance s’adressait. Dieu n’a pas ordonné aux gentils de l’observer. Voilà une ordonnance qui distinguait les Juifs des gentils. L’Église primitive n’obligeait pas aux croyants gentils de se rendre à Jérusalem, de faire des offrandes, d’amasser des branches de palmiers ou de vivre dans des tentes ou des huttes. Ces choses faisaient partie de l’ancienne alliance que Dieu avait conclue avec l’ancienne Israël. Elles ne faisaient pas partie de la nouvelle alliance.

7. Dieu a-t-il ordonné à Abraham de se faire circoncire ? Genèse 17:11. Le commandement s’adressait-il à d’autres personnes ? Versets 9, 12. Le commandement faisait-il partie intégrante de l’ancienne alliance ? Lévitique 12:2-3. À quel groupe ethnique s’appliquait-il ? Verset 2.

COMMENTAIRE : Dieu n’a pas ordonné aux gentils de se faire circoncire ni de circoncire leurs enfants. Il n’a jamais autorisé son Église à imposer une telle ordonnance. Comme nous venons de le constater, l’Église primitive avait jugé expressément que les gentils n’étaient pas tenus de se faire circoncire (Actes 15). Bien que plus tard, certains attachaient un vif intérêt vis-à-vis l’enseignement aux croyants juifs de circoncire leurs enfants, ils n’avaient pas un tel souci face aux croyants gentils (Actes 21). Le commandement ne s’appliquait pas à ces derniers.

Selon l’enseignement de Paul, la circoncision physique n’était pas nécessaire (Romains 2:28-29). Les incirconcis pouvaient être déclarés justes devant Dieu (Romains 3:30). Il a averti les gentils de ne pas se sentir obligés d’être circoncis (1 Corinthines 7:18 ; Galates 5:2). Apparemment, bien des personnes enseignaient la fausse doctrine que les gentils devaient se soumettre à l’ancienne alliance pour être sauvés. À leur sens, la circoncision constituait la clé pour se soumettre à la Torah (Actes 15:5 ; Galates 5:3). Dans quelques lettres, Paul devait s’opposer aux partisans de la circoncision.

Dieu n’a jamais ordonné aux gentils de se faire circoncire. C’est une erreur que d’imposer ce rituel ou même de suggérer que la circoncision soit spirituellement préférable. Les croyants gentils héritent des promesses qu’Abraham avait reçues avant sa circoncision (Romains 4:9-11). Les lois ajoutées plus tard ne peuvent enlever les bénédictions que Dieu avait déjà promises.

Dans la prochaine section, nous continuerons d’examiner des lois qui avaient été instituées comme partie intrinsèque de l’ancienne alliance.

 

Les sept sabbats annuels

1. Au moment de conclure l’ancienne alliance sur le mont Sinaï, quels genres de fêtes annuelles Dieu a-t-il ordonnées ? Exode 23:14-17. Quels autres noms ont été attribués à ces fêtes ? Deutéronome 16:16.

2. Quelles coutumes faisaient partie de la célébration de la Pâque ? Exode 12:1-14 ; Lévitique 23:5 ; Deutéronome 16:1-2. Ces coutumes étaient-elles ordonnées aux générations à venir ? Exode 12:14,17. Les agneaux et le sang étaient-ils aussi ordonnés pour les générations à venir ? Versets 21-24. Qu’exigeait-on pour y participer ? Versets 43-44,48.

3. Qu’ordonnait-on pour la fête des Pains sans levain ? Exode 12:15-20 ; 13:3-10 ; Lévitique 23:6-8 ; Deutéronome 16:3-8. Que commémorait l’événement ? Exode 12:17 ; 13:3,8-9 ; 23:15 34:18 ; Deutéronome 16:3.

COMMENTAIRE : Dieu a ordonné aux Israélites d’observer ces fêtes. Il ne l’a pas ordonné aux gentils. Par exemple, il ne s’attendait pas à ce que les gentils commémorent la sortie des Israélites de l’Égypte. Voilà ce que l’Église primitive a reconnu en décidant que la circoncision n’était pas obligatoire pour les gentils (Actes 15).

La circoncision était obligatoire pour participer à la célébration de la Pâque. L’Église primitive reconnaissait que les gentils n’étaient pas tenus de participer à la Pâque ordonnée par la loi de Moïse. L’Église primitive ne faisait pas une exception à la loi. Elle ne suggérait pas non plus que les gentils n’étaient pas tenus d’obéir à Dieu. Elle reconnaissait que les gentils n’avaient jamais été obligés d’observer la Pâque. Dieu ne la leur a jamais imposée. Cette loi, comme beaucoup d’autres lois de Moïse d’ailleurs, ne s’appliquait pas à eux.

Évidemment, si les gentils n’étaient pas obligés d’observer la Pâque de l’ancienne alliance, ils n’étaient pas plus tenus d’observer la fête des Pains sans levain. Les deux fêtes avaient été instituées au même moment, pour le même peuple et pour commémorer le même événement. Bien que les gentils pouvaient y participer s’ils le voulaient, Dieu ne les obligeait pas.

Néanmoins, les fêtes de la Pâque et des Pains sans levain sont des coutumes instructives. Elles constituaient des symboles qui orientaient vers Jésus-Christ, comme les sacrifices, d’ailleurs. Hébreux 10:1 déclare que les lois sacrificielles étaient " l’ombre des biens à venir ". Les sacrifices symbolisaient divers aspects de l’oeuvre de Jésus-Christ. Colossiens 2:16-17 utilise les mêmes mots pour dire que les prescriptions à propos du manger et du boire, les fêtes et le sabbat constituaient aussi l’ombre des choses à venir. Ces coutumes préfiguraient ce que Christ allait faire.

Maintenant que la réalité est venue, l’ombre ou l’imitation n’est plus nécessaire, même si elle est une excellente illustration pour la vie chrétienne. Paul exhortait les chrétiens romains à être des sacrifices vivants (Romains 12:1). Mais, il ne s’attendait pas à ce qu’ils continuent à offrir des sacrifices d’animaux pour le comprendre. De même, il a appelé Jésus-Christ notre Pâque (1 Corinthiens 5:7), mais il ne suggérait nullement que les Corinthiens se mettent à immoler des agneaux chaque année pour se rappeler du symbolisme accompli par Jésus.

Lorsque Paul a exhorté les Corinthiens à observer la fête (verset 8), il n’ordonnait pas aux gentils d’observer une fête de l’ancienne alliance pour commémorer l’histoire d’Israël. À la place, il utilisait la fête comme une illustration de la vie chrétienne. Paul n’a pas ordonné aux Corinthiens d’enlever le levain de leurs maisons. Il leur a ordonné de sortir le pécheur du milieu d’eux. Dans ce passage, Paul utilise le mot " levain " au sens figuré pour désigner le péché. Paul explique comment le pécheur au sein de la congrégation est comme du levain. Au verset 6, il les exhorte à enlever ce levain.

Nous devrions nous débarrasser de la malice et de la méchanceté de notre vie, non pas pendant une semaine, mais toute l’année durant. Nous devrions les remplacer par la sincérité et la vérité. Paul nous exhorte à observer la fête au sens figuré, avec le pain de sincérité et de vérité. Il ne fait pas allusion à du vrai pain. Nous devrions agir ainsi tout au long de l’année et non seulement pendant une semaine. Lorsque nous enlevons la malice et la méchanceté de notre vie et que nous vivons dans la sincérité et la vérité, alors nous nous conformons au commandement de Paul. Ainsi, les chrétiens accomplissent le symbolisme de la fête des Pains sans levain. Il n’y a aucune nécessité pour les gentils d’obéir à une ordonnance de l’ancienne alliance qui ne leur était jamais destinée.

4. Comment la fête de la Moisson (aussi appelée la fête des Semaines) devait-elle être célébrée ? Exode 23:16 ; 34:22 ; Lévitique 23:15-21. Que dit le Nouveau Testament à propos de cette fête ? Actes 2:1 ; 20:16.

COMMENTAIRE : Cette fête aussi était ordonnée aux Israélites. C’était la fête de la Moisson, une célébration de la fin de la récolte des épis dans le pays de Canaan. La date était calculée à partir du début de la moisson (Lévitique 23:10-16). La fête était célébrée à un moment qui n’aurait pas de sens dans d’autres régions. Aussi les peuples d’autres régions géographiques ne pourraient-ils l’observer telle qu’elle a été instituée. D’ailleurs, il n’y aurait aucun besoin de l’observer puisque Dieu ne le leur a jamais demandé. Le calendrier selon lequel les dates des fêtes étaient calculées avait été donné à Israël : il faisait partie de la loi de Moïse (Exode 12:1-2).

Comme nous l’avons déjà vu, l’Église primitive, surtout la congrégation à Jérusalem, a continué d’observer un bon nombre des coutumes de l’ancienne alliance. Cependant, cela ne signifie aucunement que l’Église contemporaine a l’obligation de continuer à observer ces coutumes.

Le jour de la Pentecôte, Dieu a accompli un miracle important lorsqu’il a versé son Saint-Esprit pour marquer le début de l’Église du Nouveau Testament. Cependant, la Bible ne nous oblige aucunement à commémorer l’événement. Aussi sommes-nous libres de le célébrer annuellement, si nous le désirons. (En comparaison, à la Pâque de l’année de la crucifixion, Dieu accomplissait quelque chose de significatif lorsque les agneaux étaient immolés dans le temple : il permettait à son Fils de mourir pour nos péchés. Même si nous commémorons la mort de Christ, rien ne nous oblige à le faire à l’heure exacte de la journée où Christ est mort, ou de la manière prescrite aux termes de l’ancienne alliance).

Si nous entendons observer l’ordonnance de l’ancienne alliance, il faut observer la Pentecôte avec les " prémices de ton travail, de ce que tu auras semé dans les champs " (Exode 23:16). Le Nouveau Testament n’autorise pas de changement dans la façon de l’observer. Dieu a établi la date et la façon de l’observer. Nous ne pouvons pas, de notre propre chef, choisir d’en imposer la date et non la façon de l’observer. Ou nous l’observons tel que commandé, ou nous ne l’observons pas du tout.

Traditionnellement, les Églises chrétiennes ont commémoré le jour de la Pentecôte. Cependant, il ne s’agit pas d’une ordonnance biblique parce que l’ancienne alliance est vieille. L’observance de ce jour constituait une loi ordonnée aux Israélites au pays de Canaan. Elle n’a pas été ordonnée aux gentils. L’Église primitive n’a pas imposé l’observance de ce jour aux gentils.

5. Quelle était la prochaine fête que Dieu ordonnait aux Israélites d’observer ? Lévitique 23:23-25. Quelle était la suivante ? Versets 26-32. Les gens devaient-ils s’humilier ou s’affliger ? Versets 27, 32. Quel était le but de l’humiliation ? Lévitique 16:29-30. Christ a-t-il pourvu à l’expiation des péchés et à la purification ? Romains 3:29 ; Hébreux 2:17 ; 9:14 ; 10:22.

COMMENTAIRE : Les gentils qui vivaient parmi les Israélites étaient obligés de jeûner le jour des Expiations (Lévitique 16:29). Par contre, les gentils qui vivaient ailleurs n’avaient pas à le faire. Aujourd’hui, même les Israélites ne sont pas tenus de jeûner le jour des Expiations.

La Bible ne donne qu’une seule raison pour jeûner le jour des Expiations. Pour le chrétien, le but de la journée a été accompli en Jésus-Christ. Par sa mort, Jésus accomplissait le sens spirituel du jeûne des Expiations, tout comme il avait accompli le sens de l’agneau pascal. Il n’y a plus de raison biblique pour jeûner en ce jour.

Les gentils n’ont jamais été soumis à l’ancienne alliance. Les Israélites n’y sont plus soumis non plus parce qu’elle est maintenant vieille. Elle a été remplacée par la nouvelle alliance, dont Christ est le médiateur. La nouvelle alliance n’exige pas le jeûne du jour des Expiations. En fait, elle n’exige même pas l’observance de la fête.

Évidemment, les chrétiens sont libres d’observer le jour des Expiations s’ils le désirent. Les premiers chrétiens juifs l’observaient. Luc le mentionne dans Actes 27:9. Mais le verset ne constitue pas un commandement, tout comme Jean 10:22, d’ailleurs. Le Nouveau Testament déclare l’ancienne alliance vieille. Il ne nous donne aucune raison de conserver l’observance du jour des Expiations dans la nouvelle alliance.

6. Dans l’ancienne alliance, quelle était la fête des récoltes automnales ? Lévitique 23:33-42. Qui était tenu de l’observer ? Versets 34, 42. La fête devait-elle être observée après la récolte ? Verset 39. Quelles coutumes étaient obligatoires ? Versets 40, 42. Quel en était le but ? Verset 43.

COMMENTAIRE : Encore une fois, Dieu nous dit à qui s’adresse la fête, quand et comment il faut l’observer et sa raison d’être. La fête ne s’appliquait tout simplement pas aux gentils et aux autres régions. Elle était conçue pour commémorer l’histoire d’Israël et ses saisons de récoltes. Dieu ne nous oblige pas d’observer une partie de la fête, telle que la date, et de ne tenir aucun compte du reste. Tous les aspects de la fête font partie d’une alliance déclarée vieille. (Certes, nous sommes entièrement libres de l’observer si nous le désirons, mais il ne faut pas enseigner que la fête est obligatoire pour les autres.)

7. Zacharie a-t-il prophétisé que les gentils observeraient la fête des Tabernacles après le retour du Christ ? Zacharie 14:16-19. Qu’a-t-il prédit encore ? Versets 20-21. Quelles autres coutumes cultuelles ont été prédites ?Ésaïe 53:1-2 ; Ézékiel 20:40 ; 44:925-27 ; 45:17 ; 46:1-4.

COMMENTAIRE : Les prophètes décrivaient une époque idéale où tous les peuples adoreraient Dieu. Pour communiquer le concept à une nation soumise à l’ancienne alliance, ils ont utilisé les termes de l’ancienne alliance pour décrire diverses formes d’adoration, y compris l’observance des nouvelles lunes, les sacrifices dans le temple, la discrimination contre les incirconcis et les moyens d’éviter les souillures rituelles. Mais ces exigences ne s’appliquent plus aujourd’hui.

Les sacrifices feront-ils partie du culte après le retour de Jésus ? Les opinions varient. Mais quoi qu’il en soit, ces prophéties ne peuvent justifier la validité actuelle de ces commandements. Les prophéties ne constituent pas une source fiable pour connaître les commandements qui s’appliquent aux chrétiens. Nos doctrines doivent être fondées sur les Écritures qui s’appliquent à notre époque et à notre relation avec Dieu fondée sur la nouvelle alliance.

Dans la prochaine section, nous examinerons les lois de la pureté rituelle.

 

Les lois diététiques et l’impureté

Nous examinerons maintenant ce que dit la Bible à propos de la " pureté " et de l’" impureté ". Il n’est nullement question d’hygiène ni de saleté qu’on peut enlever avec de l'eau et du savon. Il s’agissait plutôt d’approbation au sein de la religion des Israélites. Par exemple, les personnes impures n'avaient pas le droit de consommer les animaux sacrifiés dans le temple (Lévitique 7:19-21). Les souverains sacrificateurs devaient prendre des précautions particulières afin de rester " purs " pour accomplir leurs tâches (Lévitique 21:10-12).

1. Quelle était l'une des causes courantes d'impuretés ? Lévitique 15:2-316-24. L’impureté s'étendait-elle aux choses et aux personnes qui en avaient été touchées ? Versets 4-12. Pendant combien de temps les femmes demeuraient-elles impures après la naissance d'un enfant ? Lévitique 12:1-8. Les parents de Jésus ont-ils respecté cette loi ? Luc 2:22-24.

2. Quand une personne avait touchée un cadavre, pendant combien de temps était-elle impure ? Nombres 19:11-13. Pouvait-on être près d'un cadavre sans le toucher ? Versets 14-15. La personne impure pouvait-elle participer à la Pâque ? Nombres 9:6

3. Comment la personne pouvait-elle redevenir pure ou acceptable ? Nombres 19:1217-19. Quel était le châtiment de ceux qui désobéissaient à cette ordonnance ? Versets 1320. Comment préparait-on l’eau spéciale ?Versets 2-917-18. L’aspersion purifiait-elle l’extérieur de la personne ou son intérieur ? Hébreux 9:13.

4. Jésus prenait-il soin d'éviter l'impureté rituelle ? Matthieu 8:2-3 ; 9:20 ; Luc 7:12-14. Encourageait-il les autres à observer les règles de purification ? Matthieu 8:4. Qu'a-t-il dit à propos de l'importance de l'impureté ?Matthieu 15:11. Que pensaient les chefs religieux de l'attitude de Jésus ? Verset 12.

COMMENTAIRE : Les pharisiens prenaient grand soin de maintenir la pureté rituelle ; mais Jésus ne semblait pas trop s’en préoccuper. Il se sentait libre de toucher les gens et les objets impurs. En vertu de l'ancienne alliance, Jésus en serait devenu impur à son tour. Toutefois, au lieu d’en être contaminé, Jésus purifiait la personne de son problème.

Jésus n'a pas commis de péché (Hébreux 4:15). Ce n’était pas péché de toucher une personne morte ni d'avoir un épanchement physiologique quelconque. Ces ordonnances avaient trait à la pureté rituelle. Elles ne servaient pas de guide sur le plan moral.

5. Quelles ordonnances Dieu a-t-il données concernant les animaux purs et impurs ? Lévitique 11:1-43 ; Deutéronome 14:1-20. Pourquoi Dieu a-t-il donné ces ordonnances aux Israélites ? Lévitique 11:44-45 ; 20:24-25 ;Deutéronome 14:221. Les ordonnances alimentaires s’appliquaient-elles aux gentils ? Verset 21.

COMMENTAIRE : Dieu est saint, c’est-à-dire il est séparé ou à part de tout. Il a établi son peuple à part des autres nations. Dieu lui a ordonné de faire une distinction entre les animaux purs et impurs. Ainsi, son peuple serait alors distinct des autres nations. De cette façon, la nation d’Israël symbolisait la sainteté. Tout comme les Israélites étaient à part des autres nations, Dieu était à part de l'humanité. Les ordonnances de sanctification des Israélites représentaient la sainteté de Dieu.

Des gens disent que les ordonnances avaient été données pour des raisons de santé. Cependant, il n’existe aucune preuve biblique en ce sens. Aucune recherche scientifique ne l’a prouvé non plus. Par exemple, il n’existe aucune preuve pour avancer que la viande du boeuf soit meilleure pour la santé que celle du chameau, ou que le canard qui mange du poisson soit meilleur que le héron qui en mange aussi. L’Ancien Testament ne nous dit pas pourquoi on pouvait consommer des sauterelles et non des fourmis, ou pourquoi le miel était permis et non la consommation d’abeilles. L'argument pour la santé n’est que spéculation et ne peut être enseigné comme doctrine.

6. Avait-on la connaissance des animaux purs et impurs avant Abraham ? Genèse 7:1-9. Noé pouvait-il consommer de toutes espèces d'animaux ou seulement les animaux purs ? Genèse 9:2-4.

COMMENTAIRE : La notion de pureté et d'impureté constituait une distinction religieuse et ne prétendait rien au niveau de la santé. Dieu permettait la consommation d’animaux qui n'étaient pas acceptables pour les sacrifices. Noé avait reçu la directive expresse qu’il pouvait consommer toutes espèces d’animaux, d’oiseaux et de poissons. Les Juifs ont toujours interprété la directive à Noé de cette façon.

Les rabbins enseignaient que les gentils étaient justes s'ils observaient les lois qui remontaient à leur ancêtre Noé. L’interdiction de consommer des viandes impures ne faisait pas partie de ces lois. Les rabbins avaient dressé une liste de sept ordonnances qui remontaient au temps de Noé : 1) ne pas adorer d’idoles ; 2) ne pas blasphémer le nom de Dieu ; 3) établir des cours de justice ; 4) ne pas tuer ; 5) ne pas commettre d'adultère ; 6) ne pas voler ; 7) ne pas consommer de viande prélevée à même un animal vivant (TalmudSanhedrin 56 ; consultez l’article " LawsNoachian (les lois de Noé) " dans The Jewish Encyclopedia ou l’Encyclopedia Judaica).

Le Talmud mentionne également un temps où les patriarches avaient le droit de consommer des viandes impures (Hullin 7:6). Le Talmud confirme que la Genèse n’interdisait aucunement la consommation de viandes impures. La loi a été ajoutée 430 ans après l’époque d’Abraham. Elle faisait partie de la loi de Moïse donnée uniquement aux Israélites. Les gentils n’étaient pas obligés de se conformer à ces restrictions, à moins qu’ils ne décident de se faire prosélytes et de se soumettre à l’alliance conclue au Sinaï.

Lorsque l’Église primitive a décidé qu’il n’était pas nécessaire aux gentils de se faire prosélytes (Actes 15), elle comprenait que cette loi faisait partie de la " loi de Moïse ". Quand Paul a déclaré que Jésus avait aboli la loi qui séparait les Juifs des gentils (Éphésiens 2:15), cela comprenait également la distinction entre les viandes pures et impures. Les Juifs et les gentils reconnaissaient que les Juifs observaient des règles diététiques que les gentils n’observaient pas ; les viandes constituaient l’une des coutumes qui distinguaient les Juifs des autres nations.

Donc, lorsque l’Église primitive a permis aux gens de vivre comme des gentils (1 Corinthiens 9:21 ; Galates 2:14), elle disait, en fait, qu’ils pouvaient consommer les mêmes viandes que les gentils. Les règles lévitiques portant sur la pureté et l’impureté concernaient les rituels et les cérémonies. Elles ne définissaient ni le péché ni la moralité.

7. Paul considérait-il certaines nourritures comme impures ? Romains 14:1420.

COMMENTAIRE : L'épître de Paul aux Romains traite en profondeur les préoccupations des Juifs et des gentils. Au chapitre 16, il salut de nombreux Juifs et gentils, membres de l'Église à Rome. Il semble y avoir eu de la tension entre eux. Paul y a prêté une attention particulière.

Au chapitre 14, Paul traite la question du végétarisme. Mais ses commentaires portaient au-delà du végétarisme. Lorsqu’il écrit " rien n'est impur en soi " (verset 14) ou " toutes choses sont pures " (verset 20), le sens de ses propos est clair. L'Église était constituée de Juifs et de gentils. Il était donc naturel de se demander si le chrétien devait observer ces ordonnances. Paul y répond catégoriquement, tout en exhortant les membres à la prudence à l’égard de ce sujet délicat. Il n'a pas exigé des Juifs de changer leurs coutumes.

Résumons : Noé pouvait manger de tous les types de viandes ; Paul permettait la même chose. Les restrictions alimentaires de Lévitique 11 et Deutéronome 14 (tout comme les autres ordonnances relatives à la pureté rituelle) s’adressaient uniquement à l'ancienne Israël et faisaient partie de l'ancienne alliance. Lorsque l'ancienne alliance a été abrogée à la crucifixion de Jésus, ces ordonnances n’avaient plus cours. La nouvelle alliance ne nous ordonne pas de tenir compte de la loi de Moïse en ce qui a trait aux normes d'habillement ou d’alimentation. Au contraire, la nouvelle alliance déclare catégoriquement que toute nourriture est pure.

Jésus et les lois de l’ancienne alliance

1. Jésus a-t-il transgressé la loi de Dieu ? Hébreux 4:15. Ses parents se sont-ils conformés à la loi de la circoncision ? Luc 2:21. Ont-ils observé les ordonnances de la purification après un accouchement ? Versets 22-27. Ont-ils observé les fêtes annuelles ? Verset 42. Jésus a-t-il continué à son tour à faire la volonté du Père ? Verset 49.

2. Jésus a-t-il enseigné aux gens d’observer tous les commandements de Dieu ? Matthieu 5:2048 ; 7:21. Les a-t-il incités à observer les lois rituelles ? Matthieu 5:23-24 8:4. Est-il venu pour abolir la loi ? Matthieu 5:17.

COMMENTAIRE : Le but de la vie de Jésus et de son oeuvre était d’accomplir la loi (les livres de Moïse) et les prophètes (les autres livres de l’Ancien Testament). Il n’a pas aboli l’Ancien Testament. Mais cela ne veut pas dire pour autant que les chrétiens sont tenus d’observer toutes les anciennes lois. Comme nous le savons, le ministère de Jésus a apporté beaucoup de modifications à la loi, des modifications si radicales que certaines lois ont été abrogées, tandis que d’autre sont devenues vieille (Hébreux 7:18 ; 8:13). Certaines lois demeurent les mêmes, d’autres ont été modifiées, et d’autres encore ont été abolies (Éphésiens 2:15).

Lorsque Jésus a dit : " Je ne suis pas venu pour abolir la loi ou les prophètes ", il n’entendait pas que chaque loi reste telle quelle. Il entendait que le but et le message de la loi et des prophètes demeurent le même. Dès le début, la loi et les prophètes annonçaient Jésus et étaient destinés à être accomplis par lui.

Certaines lois particulières de l’ancienne alliance sont toujours valides ; mais beaucoup d’entre elles ont été abrogées quand Jésus est venu les accomplir par sa vie, sa mort et sa résurrection. Matthieu 5:17 ne prouve la validité d’aucune loi en particulier, car le verset ne nous dit nullement quelles lois sont toujours valides et lesquelles ont été soit modifiées, soit abrogées.

Les lois de l’ancienne alliance (dont les lois sacrificielles) ont été abrogées parce que Jésus est venu les accomplir. Il n’était pas venu pour abolir ces lois, mais pour en accomplir le sens. Cependant, en accomplissant le sens de ces lois, il les a rendues inutiles pour les chrétiens. Ces lois sont inutiles parce qu’elles ont accompli leur but en annonçant Jésus. Il est la réalité vers laquelle les lois ne pouvaient que nous orienter. Maintenant qu’il est venu, ces lois ne nous lient plus.

Mais parce que les lois nous orientent vers Jésus-Christ et nous montrent la façon dont Dieu communiquait avec un peuple à une époque et à un endroit précis, les lois de l’ancienne alliance nous donnent un bon aperçu de la volonté de Dieu. Même les lois sacrificielles sont utiles " pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice " (2 Timothée 3:16).

Jésus a aussi accompli diverses lois ayant trait aux rituels de pureté. Ce n’est pas dire qu’il n’a jamais été impur, car toute personne peut devenir impur de temps à autre à cause du fonctionnement normal de son corps (Deutéronome 23:10). Jésus a également touché des morts, des lépreux et d’autres corps impurs. Il n’était pas péché d’être impur. Malgré tout, Jésus a accompli le but des ordonnances relatives à la pureté : il était moralement et spirituellement pur. Il possédait une sainteté intrinsèque ; il était sanctifié pour accomplir l’oeuvre de Dieu.

Jésus a accompli l’objectif des lois de Dieu. Il n’a pas aboli l’obligation d’obéir à Dieu même si sa résurrection a modifié certains détails concernant la manière d’obéir à Dieu.

3. Jésus a-t-il critiqué la loi de Moïse parce qu’elle n’était pas assez sévère ? Matthieu 19:7-9. A-t-il enseigné qu’un niveau de justice plus sévère était nécessaire ? Matthieu 5:20-2227-28.

4. Les pharisiens exigeaient l’observance stricte de la loi dans ses menus détails. Qu’a dit Jésus à propos de leur minutie ? Matthieu 23:5, 23-28. Certaines sections de la loi sont-elles plus importantes que d’autres ?Matthieu 9:13 ; 12:7.

5. Jésus a-t-il enseigné les mêmes choses que Moïse, ou y avait-il une différence entre les deux enseignements ? Matthieu 11:13 ; Jean 1:17 ; 2 Corinthiens 3:15-16. Lorsque les disciples ont vu Jésus avec Moïse et Élie, lequel d’entre eux leur a-t-on dit d’écouter ? Matthieu 17:1-5 ; Actes 3:22.

COMMENTAIRE : Jésus n’insistait pas sur les mêmes choses que Moïse. Moïse a consacré de nombreux chapitres au tabernacle et à l’" endroit " où Dieu avait mis son nom. Jésus a déclaré que l’endroit n’avait aucune importance (Jean 4:20-24). Moïse a consacré de nombreux chapitres à la notion d’impureté rituelle ; en revanche, Jésus s’en préoccupait beaucoup moins : il attachait beaucoup plus d’importance à la façon de nous traiter les uns les autres.

La loi de Moïse exigeait de nombreux sacrifices d’animaux ; mais, grâce à la mort expiatoire de Jésus, les sacrifices ne sont plus requis. Moïse a écrit qu’on pouvait expier les péchés au moyen de rituels ; mais ce n'était qu’une expiation externe temporaire. Comme don permanent, Jésus pardonnait aux gens et leur purifiait la conscience. Souvent, Jésus exhortait les gens à obéir à Dieu, mais Moïse n'est plus la norme par laquelle l’obéissance est mesurée.

6. Qui est l’autorité suprême du chrétien ? Matthieu 7:21-29 ; 10:32-33, 39 ; 19:29 ; 28:18-20 ; Jean 3:25-26 ; 6:29 ; 14:21-23 ; 17:2-3.

COMMENTAIRE : En tant que Fils de Dieu, Jésus a plus d'autorité que Moïse (Hébreux 3:1-6). Jésus est l’exemple selon lequel Moïse est jugé. Jésus avait l’autorité pour citer la loi de Moïse quand elle soutenait son point, et pour la critiquer parce qu’elle n’était pas assez sévère. Dans certains cas, la loi de Moïse était trop exigeante, et dans d’autres cas, elle ne l’était pas assez.

Jésus disait : Moïse a dit une chose, et moi, je vous en dis une autre (Matthieu 5:21-45). Jésus s’est présenté comme la plus grande et la plus parfaite autorité qui soit. Il est le fondement sur lequel les peuples seront jugés. Notre vie devrait se conformer aux normes établies par Jésus et non aux normes imparfaites consignées par Moïse.

Pour les chrétiens, certaines lois de Moïse sont toujours valides et d'autres ne le sont plus (voici un exemple de chacune : la loi concernant le meurtre est toujours valide, tandis que la loi concernant les franges ne l’est plus). L’ancienne alliance doit donc être comprise à la lumière du Nouveau Testament.

Bien que l’Ancien Testament soit inspiré de Dieu et qu’il fasse partie de sa parole, son but était d’annoncer la venue de Jésus-Christ et son oeuvre. Or, pour comprendre les exigences du comportement chrétien, l’Ancien Testament doit être interprété à la lumière de Nouveau Testament. Ce dernier nous dit que l’ancienne alliance est vieille (Hébreux 8:13).

 

Le sabbat hebdomadaire :

l’exemple de Jésus

Parmi toutes les lois de l’Ancien Testament, le sabbat hebdomadaire est probablement le plus controversé actuellement. Nombreux chrétiens croient à l’obligation d’observer les Dix Commandements, dont le repos du septième jour (le samedi). Donc, des millions de chrétiens observent le sabbat du septième jour. Beaucoup d’autres observent le dimanche comme jour de repos. Ces derniers croient que le commandement est toujours en vigueur pour le chrétien. Cependant, à leur sens, le septième jour a été changé au dimanche, le jour de la résurrection de Jésus. Par contre, même s’ils s’assemblent pour rendre un culte à Dieu un jour sur sept, la majorité des chrétiens n’observent aucun jour de repos en particulier.

Donc, la loi de l’Ancien Testament concernant l’observance du sabbat s’applique-t-elle aux chrétiens ? Examinons l’enseignement du Nouveau Testament à propos de cette loi. Commençons par l’exemple de Jésus.

1. Que faisaient les disciples de Jésus lorsqu’ils marchaient dans un champ de blé le jour du sabbat ? Matthieu 12:1. Qu’en ont pensé les pharisiens ? Verset 2. Quels exemples Jésus a-t-il utilisés pour montrer que dans certaines circonstances, on peut passer outre les lois bibliques ? Versets 3-6. Jésus a-t-il dit que le travail au temple était plus important que le sabbat ? Verset 5. Jésus a-t-il dit que son oeuvre était plus importante que celle du temple ? Verset 6. S’était-il proclamé plus important que le sabbat ? Verset 8.

COMMENTAIRE : Il était plus important de s’acquitter des rituels du temple que de s’abstenir de travailler le jour du sabbat. Les rituels du temple sont maintenant vieux. Le contexte suggère que l’interdiction de travailler le sabbat, moins importante que les rituels du temple, soit, elle aussi vieille.

En justifiant ses activités le jour du sabbat, Jésus classait le sabbat au même niveau que le pain de proposition, les sacrifices et le temple physique : tous sont maintenant périmés. Jésus est plus important que n’importe quelle coutume culturelle. Il est plus important que le temple et le sabbat (Matthieu 12:6,8).

2. Dans la version de Marc, comment Jésus a-t-il résumé le but du sabbat ? Marc 2:27. S’était-il déclaré encore une fois le maître du sabbat ? Verset 28.

COMMENTAIRE : Selon le verset 27, le sabbat a été établi pour le bien de l’homme. Or, certains en déduisent que les règles du sabbat passent avant les besoins humains parce que ces règles nous enseignent ce qui est le mieux pour nous. Ils en concluent que ces règles sont plus sages que nous.

Le contexte montre qu’en fait, Jésus enseignait le contraire : les besoins humains sont plus importants que les restrictions sabbatiques. Il y aurait lieu que le sabbat soit asservi aux besoins humains et non que les besoins soient satisfaits plus tard afin de respecter les ordonnances du sabbat. Il n’a jamais été l’intention de Jésus que tous les besoins humains soient accommodés en fonction de l’observance des ordonnances relatives au sabbat !

Jésus signalait que David pouvait transgresser une loi de l’ancienne alliance sans pour autant pécher (verset 26). La comparaison serait inutile si la loi relative au sabbat avait plus d’importance que celle citée par Jésus. Le pain de proposition était consacré ; seuls les prêtres pouvaient le consommer (Lévitique 24:5-9). Néanmoins, la loi pouvait être mise de côté pour nourrir des hommes affamés sans autres provisions. De même, Jésus considérait la loi interdisant le travail le jour du sabbat comme une loi rituelle qui pouvait être mise de côté pour combler un besoin humain.

Jésus s’est déclaré le maître du sabbat. Certains en ont conclu que le sabbat est le jour du Seigneur ; par conséquent, tous les disciples du Seigneur devraient l’observer. Pourtant, ce n’est pas la leçon qu’enseignait Jésus. Jésus ne mettait pas l’accent sur l’obéissance aux règles du sabbat ; au contraire, il affirmait pouvoir transgresser les règles sabbatiques établies par les pharisiens. Il affirmait avoir l’autorité sur le sabbat.

3. Jésus a-t-il rappelé aux pharisiens que les coutumes culturelles n’étaient pas aussi importantes que la façon dont nous traitons notre prochain ? Matthieu 12:7. Qu’a-t-il fait ensuite le jour du sabbat ? Versets 9-13. Comment les pharisiens ont-ils réagi ? Verset 14. Selon Jésus, quelles activités sont permises le jour du sabbat ? Verset 12, dernière partie.

COMMENTAIRE : Puisque Jésus n’a jamais péché et que le sabbat était une loi de son époque, nous savons qu’il observait le sabbat de la façon prévue par Dieu en vertu de l’ancienne alliance. Cependant, les auteurs de l’Évangile n’ont pas jugé important de nous dire qu’il l’observait. Les Évangiles ne disent rien sur le repos du sabbat. Elles traitent plutôt les activités, les gestes et les bonnes oeuvres. Les récits des activités de Jésus le jour du sabbat n’ont pas été consignés dans le but de nous ordonner de nous reposer le sabbat. L’accent est mis sur l’oeuvre de guérison de Jésus et son autorité sur le sabbat, et non pas sur ce qu’il faut éviter de faire le jour du sabbat.

4. Que faisait Jésus pendant le sabbat ? Marc 1:21 ; Luc 4:16. Quelle est l’importance de cet exemple ?

COMMENTAIRE : Si nous suivons l’exemple de Jésus dans les moindres détails, il nous faudrait, entre autres, nous rendre à la synagogue le jour du sabbat pour enseigner aux Juifs. Évidemment, ce n’est pas le but de ces versets. Ces versets nous informent de la nature de l’oeuvre de Jésus, sur son enseignement et sur son autorité. Ils ne nous ordonnent aucunement de faire exactement la même chose que Jésus, de la même façon et au même moment.

Jésus enseignait et guérissait tous les jours de la semaine. Le jour du sabbat, ses activités ne différaient pas de celles des autres jours de la semaine. Mais comme les Juifs s’assemblaient dans les synagogues le jour du sabbat, Jésus s’y rendait donc pour les enseigner.

5. Qu’a fait Jésus lors d’un autre sabbat ? Luc 13:10-13. Comment les chefs religieux juifs ont-ils réagi ? Verset 14. Jésus leur a-t-il expliqué que le sabbat était un jour de liberté ? Versets 15-16. Les besoins humains sont-ils plus importants que les ordonnances déterminant la manière dont il faut observer le sabbat ? Luc 14:1-6.

COMMENTAIRE : Les pharisiens avaient fort probablement de bonnes intentions. Ils désiraient observer les commandements de Dieu. Ils désiraient décrire de façon détaillée la manière dont l’obéissance devrait s’appliquer dans la vie quotidienne. Malheureusement, leurs règles sont devenues plus importantes pour eux que les besoins humains. Elles sont devenues des fardeaux. Jésus a critiqué les pharisiens parce qu’ils exigeaient ce que Dieu n’exigeait pas (Luc 11:46 ; Marc 7:7-9).

De même, des leaders religieux contemporains ont établi des règles à propos de la façon de vivre chrétiennement. Parfois, les règles sont pratiques et utiles ; mais lorsqu’elles deviennent plus importantes que les besoins réels des gens, elles finissent par causer plus de tort que de bien. Ainsi, un bon nombre de chrétiens croient qu’il est mal de jouer aux cartes, de danser ou de porter des bijoux. Ces règles étaient peut-être utiles à un moment donné et avaient peu d’effet à d’autres moments ; mais si nous les enseignons aujourd’hui, elles risquent de faire obstacle et de détourner les gens de l’Évangile de Jésus-Christ.

Il serait également mal d’imposer une chose que Dieu exigeait autrefois, mais qu’il n’exige plus maintenant. Ainsi, si nous exigions que les chrétiens portent des franges ornées de fils bleus au bord de leurs vêtements (Nombres 15:38-39), nous commetterions une erreur dans la compréhension de la nature passagère de l’ancienne alliance. Nul doute que l’erreur en éloignerait de l’Évangile.

Il est également erroné de penser que les hommes chrétiens étaient tenus de s’assembler en un endroit précis trois fois par année (Deutéronome 16:16). Bien que ces ordonnances soient bibliques, il serait mal d’en exiger l’observance aujourd’hui. Elles avaient été données à l’ancienne Israël et non aux chrétiens. Si elles étaient imposées aujourd’hui, ces règles auraient tendance à éloigner le peuple de leur Sauveur.

En considérant une loi de l’ancienne alliance, la prudence est de mise afin de n’imposer que les exigences de la nouvelle alliance. Il ne faut pas dire que Christ exige que son peuple considère certains aliments comme impurs quand Paul déclare catégoriquement que tout aliment est pur. De même, nous ne pouvons pas obliger les gens de construire des tentes pour la fête des Tabernacles ni de jeûner le jour des Expiations lorsque les raisons bibliques pour ces observances ne s’appliquent pas aux chrétiens. Il ne faut pas, non plus, imposer les règles du sabbat hebdomadaire, à moins de les justifier aux termes de la nouvelle alliance.

6. Quelles autres guérisons Jésus a-t-il accomplies le jour du sabbat ? Jean 5:1-9. De quoi les leaders juifs se sont-ils plaints cette fois-ci ? Versets 1016. Comment Jésus a-t-il réagi ? Versets 17-18.

COMMENTAIRE : Jésus aurait pu dire à l’homme qu’il serait guéri immédiatement après le sabbat. Il aurait pu lui dire d’attendre la fin du sabbat avant de transporter son grabat. Mais Jésus ne l’a pas fait. À la place, il a affirmé avec assurance qu’il travaillait le jour du sabbat.

Selon la Bible, Jésus n’a jamais enseigné au peuple de se reposer le jour du sabbat. Au contraire, il lui a donné plus de liberté pour accomplir ce qui pouvait se faire en ce jour. Jésus soulignait l’importance de faire le bien le jour du sabbat, non seulement de pourvoir aux besoins d’autrui (la guérison), mais aussi de prendre soin de ses propres besoins (arracher des grains de blé pour manger et transporter un grabat). Le Nouveau Testament met l’accent sur la liberté et l’activité.

7. Plus tard, Jésus a fait allusion à la guérison faite pendant le sabbat. Selon Jésus, quelle loi était plus importante que le sabbat ? Jean 7:21-23. A-t-il fait une autre guérison pendant le sabbat ? Jean 9:14. De quoi s’agissait-il ? Versets 1-11. A-t-il dit que l’oeuvre de Dieu devait se faire, même le jour du sabbat ? Verset 4.

COMMENTAIRE : La loi de la circoncision était plus importante que la loi interdisant le travail le jour du sabbat. Encore une fois, Jésus comparait le sabbat à une loi rituelle. Il déclarait cette dernière plus importante que la loi du sabbat. Le sabbat était l’un des Dix Commandements ; pourtant, cela ne lui donnait pas plus d’importance. Il était moins important que les rituels de la circoncision, les sacrifices du temple et le pain de proposition.

Jésus n’a jamais abordé ce qui était interdit le jour du sabbat. Il n’a jamais expressément déclaré le sabbat obligatoire non plus. Il y a accompli de bonnes oeuvres, comme il en a faites les autres jours de la semaine.

L’exemple donné par Jésus le jour du sabbat en est un de faire le bien en toute liberté. Il n’a enseigné aucune restriction ni donné d’exemple en ce sens. L’exemple et l’enseignement de Jésus nous aident à comprendre les paroles de Paul. Voilà le thème de la prochaine section.

 

Le sabbat dans les Actes et les Épîtres

1. À Antioche, qu’a fait Paul le jour du sabbat ? Actes 13:14. À Corinthe, qu’a-t-il fait ? Actes 18:1-4. Paul avait-il l’habitude de se rendre à la synagogue le jour du sabbat ? Actes 17:2. Avait-il l’habitude de prêcher aux Juifs en premier ? Actes 13:45-46 ; 18:6 ; Romains 1:16. À Philippes, il n’y avait pas de synagogue. Paul a-t-il cherché à découvrir où les Juifs s’assemblaient ? Actes 16:13.

COMMENTAIRE : Paul désirait enseigner Jésus aux Juifs et que Jésus était l’accomplissement de la loi et des prophètes (Actes 18:28 ; 28:23). La synagogue était un bon endroit pour joindre les Juifs, car ces derniers s’y rendaient pour lire et discuter la loi et les prophètes. Les Juifs s’y rassemblaient le jour du sabbat. Paul, un enseignant juif, se rendait régulièrement à la synagogue le jour du sabbat. Il s’agissait d’une bonne stratégie d’évangélisation.

Mais un fait historique ne constitue pas une ordonnance qui nous est destinée aujourd’hui. Nous n’avons pas à imiter Paul dans sa participation aux lois de l’ancienne alliance (Actes 16:3` ; 18:18 ; 21:26). Nous n’avons pas à imiter ses activités le jour du sabbat non plus. Les chrétiens ne sont pas obligés de se rendre à la synagogue le jour du sabbat.

Selon Jacques, on prêchait Moïse dans la synagogue tous les sabbats (Actes 15:21). Mais Jacques n’encourageait pas les gentils à s’y rendre. Les chrétiens avaient besoin d’entendre parler de Jésus-Christ et non de Moïse. La conférence de Jérusalem a décrété seulement quatre exigences pour les gentils. La synagogue prêchait des exigences strictes, y compris la circoncision et la loi de Moïse. Les chrétiens gentils n’avaient pas à entendre une prédication fondée sur la loi de Moïse.

La plupart des leaders juifs croyaient que Dieu avait donné le sabbat uniquement aux Israélites. Un livre écrit au IIe siècle avant notre ère donne leur point de vue : " Le Créateur l’a béni (le sabbat), mais il n’a sanctifié aucune nation ou peuple pour qu’il l’observe, sauf les Israélites. Il a accordé à eux seuls le droit de manger et boire et d’observer le sabbat sur la terre. " (Jubilees 2:31, The Old Testament Pseudepigrapha, [Doubleday, 1985], vol. 2, p. 58.). Le sabbat était l’une des lois qui distinguaient les Juifs des gentils.

Selon l’enseignement des rabbins, les gentils devaient observer les lois qui remontent à l’époque de Noé. Le sabbat n’y faisait pas partie (vous reporter à la section " Les lois diététiques et l’impureté ", à la question 6). Même si Dieu a béni le sabbat au moment de la création, il n’en a pas ordonné l’observance en tant que jour de repos avant l’époque de Moïse. La loi du sabbat a été ajoutée 430 ans après l’époque d’Abraham et faisait partie de la loi de Moïse destinée uniquement aux Israélites.

Les Juifs du Ier siècle comprenaient que les gentils n’étaient pas tenus d’observer le sabbat à moins de se faire prosélytes et de se soumettre à l’alliance conclue au mont Sinaï. Voilà pourquoi il n’y avait pas de controverse majeure à propos du sabbat dans l’Église primitive. Personne ne croyait que l’incirconcis était tenu de garder le sabbat.

Lorsque l’Église primitive a décidé que les gentils n’avaient pas à se faire prosélytes ni observer la loi de Moïse (Actes 15), la décision signifiait, entre autres, qu’ils n’étaient pas tenus d’obéir à la loi de Moïse à propos du sabbat.

Lorsque Paul a dit que Jésus avait aboli les lois séparant les Juifs des gentils (Éphésiens 2:15), cela comprenait le sabbat, car le sabbat constituait l’une des principales lois séparant les Juifs des gentils. Quand l’Église primitive a permis au peuple de vivre comme les gentils (1 Corinthiens 9:21 ; Galates 2:14), elle lui disait, entre autres, qu’il n’était pas nécessaire d’observer le sabbat.

2. Paul a-t-il prêché d’autres jours de la semaine ? (Actes 17:1719:9). À Troas, Paul a-t-il attendu après le sabbat pour prêcher ? Actes 20:6-7.

COMMENTAIRE : Paul a passé une semaine entière à Troas. Pourtant rien n’est mentionné à propos du sabbat. D’après le récit, l’Église s’assemblait le premier jour de la semaine pour rompre le pain, et Paul en profitait pour prêcher. Ainsi, une réunion avec prédication le premier jour de la semaine est un exemple valide pour le chrétien. La prédication quotidienne (Actes 17:17 ; 19:9) est aussi un exemple valide. Mais un exemple n’est pas un commandement.

La nouvelle alliance exhorte les chrétiens à s’assembler régulièrement (Hébreux 10:24), . Il n’existe aucune autorité biblique justifiant la modification du jour de repos du septième jour au premier jour de la semaine. Aux termes de la nouvelle alliance, aucune autorité n’existe pour exiger un jour quelconque de repos .

Nulle part n’est-il mentionné que Paul se reposait ou s’abstenait de travailler pendant le sabbat. Il utilisait la journée pour évangéliser tout comme il prêchait à propos du Sauveur chaque jour de la semaine. Son exemple en est un de liberté et non d’exigences.

3. Qu’enseignait Paul aux gentils à propos du sabbat ? Colossiens 2:16-17.

COMMENTAIRE : Les versets ne prouvent pas que les Colossiens observaient le sabbat. D’ailleurs, ils sont sans importance, car Paul encourageait les chrétiens à ne pas se laisser juger à propos de l’observance du jour du sabbat.

Au verset 16, Paul utilise la conjonction " donc ". Il tirait une conclusion suite à ses propos aux versets 13-15. Dieu nous a pardonné, Jésus est mort sur la croix et il a vaincu ses ennemis. Le chrétien ne devrait donc pas se laisser juger à propos du sabbat. En vertu de la loi de Moïse, le sabbat constituait un critère de jugement. Mais la crucifixion de Jésus a tout changé. Aujourd’hui, le sabbat ne constitue plus un critère de jugement. Le critère fondamental pour le jugement est la foi en Jésus-Christ. Au dernier jugement, il ne sera pas principalement question de jours, mais de la foi en Jésus-Christ.

Le sabbat, les fêtes, les nouvelles lunes et les autres lois de l’ancienne alliance étaient " l’ombre des choses à venir ". Ils étaient l’ombre, une prophétie qui symbolise les choses à venir. Qu’ils aient été accomplis ou non, on nous dit clairement de ne laisser personne nous juger à propos du sabbat.

En d’autres mots, selon Paul, que nous observions le sabbat ou non, il ne faut pas laisser personne nous mettre un fardeau de culpabilité. Aux termes de la nouvelle alliance, le sabbat n’est ni interdit ni obligatoire. Il s’agissait d’une ombre, un précurseur de Jésus. Maintenant que Jésus, le vrai repos, est venu, l’ombre ou le précurseur n’est plus nécessaire.

Nous constatons également le contraste entre l’" ombre " et la " réalité " dans Hébreux 10:1 où l’on utilise les mêmes expressions qu’à Colossiens 2:17. Les lois sacrificielles étaient l’ombre des bonnes choses à venir. Comme Jésus l’avait fait, ces versets classent le sabbat au même niveau que les rituels. Les sacrifices nous orientaient vers le Christ qui les a remplacés. De même, les jours cultuels de l’ancienne alliance constituaient une ombre qui nous orientait vers le Christ. Depuis la venue de Jésus-Christ, ces jours ne constituent plus un critère pour nous juger.

4. Qu’a dit Paul aux Romains à propos des jours spéciaux ? Romains 14:5.

COMMENTAIRE : Juifs et gentils faisaient partie de l’Église à Rome. Certains chrétiens croyaient qu’il fallait considérer certains jours différents des autres, tandis que d’autres les considéraient tous égaux. Paul ne semblait pas se faire de soucis avec l’une ou l’autre de ces approches : il était plus important de ne pas juger son frère (verset 4). Un chrétien ne doit pas mettre une pierre d’achoppement devant son frère (verset 13). Si Dieu n’exige pas un comportement particulier, il est mal de l’imposer à quelqu’un.

Au sein du judaïsme, les jours spéciaux étaient importants. Paul était indifférent vis-à-vis les jours spéciaux. En fait, une chose importante s’était produite pour modifier le fondement de notre relation avec Dieu, l’événement le plus important de l’histoire : la crucifixion et la résurrection de Jésus-Christ. Ainsi, les lois de l’ancienne alliance avaient pris fin. Les jours n’étaient plus utiles pour juger le comportement.

5. Qu’enseignait Paul aux Galates à propos de l’observance de certains jours ? Galates 4:10.

COMMENTAIRE : Les Galates étaient païens avant d’être sauvés par la foi en Christ. Mais les faux-frères juifs leur enseignaient l’obligation de se faire circoncire et de se conformer à la loi de Moïse (Galates 5:2-3). Selon Paul, la loi de l’ancienne alliance les tenait en esclavage (Galates 4:24-25 ; 5:1). Les chrétiens de la Galatie avaient été affranchis d’une forme d’esclavage (le paganisme et ses nombreux règlements externes) et on leur enseignait à se soumettre à une autre forme d’esclavage (l’ancienne alliance caduque et tous ses règlements externes caducs). Avec un tel enseignement, le Christ n’a plus de valeur !

En enseignant " l’observance des jours, des mois, des temps et des années ", il est fort probable que les faux-frères juifs enseignaient le calendrier juif et l’observance des jours, des mois lunaires, des fêtes et des années sabbatiques. Paul qualifiait ces exigences externes de " faibles " puisqu’elles ne pouvaient transformer le coeur. EIles étaient " pauvres ", car elles ne pourront jamais nous mériter le salut. D’ailleurs, elles ne sont plus nécessaires dès que nous sommes sauvés.

Les chrétiens peuvent observer ces jours s’ils le désirent (comme beaucoup de chrétiens juifs d’ailleurs), mais Paul insistait qu’il ne fallait pas enseigner que ces jours étaient obligatoires en vertu de la nouvelle alliance.

6. Reste-t-il un jour de repos sabbatique pour le peuple de Dieu ? Hébreux 4:9. Les Israélites de l’Ancien Testament jouissaient-ils de ce repos ? Verset 8. Comment entrons-nous dans le repos de Dieu ? Verset 3, première partie.

COMMENTAIRE : La lettre aux Hébreux était destinée aux croyants juifs qui participaient toujours aux coutumes du judaïsme. D’après la lettre, l’ancienne alliance est caduque et ses ordonnances ont été abrogées. À travers la lettre, l’auteur rappelle aux chrétiens juifs que Jésus est de loin supérieur à l’ancienne alliance. Jésus-Christ est le pivot de l’épître. Il a accompli la loi et les prophètes. En lui sont accomplis les rituels de l’ancienne alliance. Il en va de même pour le sabbat. Le repos obtenu en Jésus est infiniment supérieur au repos sabbatique des Israélites. Certes, le verset 9 fait allusion au repos du sabbat. Mais c’est pour louer la supériorité de Christ. Il ne décrète pas de nouveau une loi de l’ancienne alliance.

Josué a conduit les Israélites en terre promise. Il leur a accordé le repos du sabbat hebdomadaire. Cependant, il était incapable de leur donner le repos surnaturel qui vient exclusivement par Jésus-Christ. Qui croit en Christ est entré dans le repos de Dieu (verset 3). Il y est entré par la foi en Christ et non en observant un commandement de l’ancienne alliance. " Venez à moi ... et je vous donnerai du repos ", dit Jésus (Matthieu 11:28-30). On nous exhorte à entrer dans le repos de Dieu par la foi en Jésus-Christ.

Dans le passage, le " repos " symbolise le salut et comprend un repos spirituel. Le sabbat hebdomadaire de l’ancienne alliance symbolisait le salut accessible en vertu de la nouvelle alliance. Jésus a accompli le but du sabbat. On ne nous exhorte pas à rentrer dans le repos du sabbat, mais à entrer dans le repos généré par la foi en Jésus-Christ.

Le passage ne dit pas si l’on doit observer ou non le sabbat hebdomadaire. Il n’aborde même pas le sujet. À la place, il traite ce que nous trouvons en Jésus-Christ. Il traite la réalité et non l’ombre.

En résumé, nous avons vu que :

Ÿ un bon nombre des lois de l’ancienne alliance sont maintenant vieilles ;

Ÿ l’Église primitive a déclaré que les gentils n’étaient pas tenus d’observer la loi de Moïse qui séparait les Juifs des gentils et qui était destinée exclusivement à Israël 430 ans après Abraham ;

  1. le sabbat faisait partie de la loi de Moïse et s’appliquait exclusivement à Israël ;
  2. Jésus a obéi parfaitement à Dieu. Pourtant, il n’a pas ordonné l’observance du sabbat et il n’a pas donné d’exemple en se reposant le jour du sabbat ;
  3. Jésus a donné des exemples de lois rituelles plus importantes que le sabbat ;
  4. il n’existe aucune autorité en vertu de la nouvelle alliance obligeant l’observance du sabbat ;
  5. les chrétiens doivent s’abstenir de se juger à propos de l’observance de jours spéciaux.

Certes, aucun verset du Nouveau Testament ne déclare expressément que le sabbat est vieux. Par contre, certains versets déclarent que toute l’ancienne alliance l’est. La loi de Moïse, y compris le sabbat, n’est plus exigée. Nous avons reçu l’ordre de vivre par l’Esprit et non selon une loi consignée sur la pierre. Le sabbat est constamment comparé à des choses maintenant vieilles, telles les sacrifices au temple, la circoncision, le pain consacré, une ombre. Le sabbat ne constitue pas un critère pour se juger les uns les autres. On ne doit pas l’enseigner comme étant un ajout essentiel au Christ.

En terminant cette section, nous analyserons deux prémices qui confondent les sabbatariens. D’abord, nous avons la notion que le sabbat est une " ordonnance de la création ". Pour comprendre l’erreur de ce concept, il faut noter les faits suivants : même si la Genèse déclare que le septième jour a été sanctifié à la création, il n’existe aucune preuve qu’il s’agissait d’un repos obligatoire avant l’époque de Moïse.

Le mariage et la reproduction étaient ordonnés depuis la création. Ils sont donc des " ordonnances de la création ". Cependant, les chrétiens sont libres de vivre dans le célibat ou de se marier. Une " ordonnance de la création " (même si le sabbat avait été ordonnée à la création, ce qui n’est pas le cas) n’est pas une raison valable pour enseigner l’observance du sabbat en tant qu’obligation universelle pour la vie chrétienne, surtout lorsque Paul nous exhorte de ne pas nous laisser juger sur ce point.

Il est important de se rappeler le principe biblique que toutes lois de l’Ancien Testament, y compris la loi de Moïse et les ordonnances données aux patriarches, nous orientaient vers Jésus-Christ qui les a accomplies et qui leur est substitué.

La deuxième prémice qui confond les sabbatariens est la notion que le sabbat est obligatoire parce qu’il fait partie des Dix Commandements. Pour un bon nombre de chrétiens, les Dix Commandements constituent un code de lois éternelles pour toute l’humanité. Néanmoins, les Dix Commandements avaient été donnés à Ia nation d’Israël, et non au monde entier. Ils étaient le pivot de l’ancienne alliance (Exode 20:2 ; Lévitique 27:34).

Les principes sur lesquels les Dix Commandements sont fondés sont éternels. La nouvelle alliance utilise ces mêmes principes. Pourtant, la vie chrétienne repose sur la nouvelle alliance dans le sang de Christ et non sur l’ancienne alliance donnée à Israël. Les Dix Commandements, consignés sur la pierre, font partie de l’ancienne alliance. Ils ont été abrogés et remplacés par quelque chose de permanent (2 Corinthiens 3:7-10).

Les Dix Commandements ont été donnés à un moment précis et à un peuple précis. Même le préambule stipule qu’ils ont été donnés à l’ancienne Israël (Exode 20:2). Un des commandements mentionne expressément le pays de Canaan (verset 12, dernière partie).

Jésus déclarait que certaines lois rituelles étaient plus importantes que le sabbat. On sous-entend donc que le sabbat est une loi rituelle devenue vieille en même temps que les autres rituels. Selon Paul, les tablettes de pierre étaient jadis glorieuses, mais elles ont perdu leur gloire à cause de la plus grande gloire qui est maintenant apparue (2 Corinthiens 3:7-10). Le Nouveau Testament réitère les Dix Commandements, à l’exception du sabbat. En fait, Paul a expressément déclaré que les chrétiens ne doivent pas se juger les uns les autres quant aux jours qu’ils observent.

Le sabbat n’est pas un commandement de la nouvelle alliance, quoiqu’il puisse comporter des avantages pratiques. Il est bon de mettre de côté une journée par semaine, loin du travail et de toutes autres activités, pour consacrer à Dieu du temps pour l’adorer et le servir. Mais l’Église ne peut s’appuyer sur une autorité biblique quelconque (à moins de mal interpréter l’ancienne alliance) pour exiger qu’une journée entière soit mise de côté, qu’il s’agisse du septième ou du premier jour.

En tant que jour de repos obligatoire, le sabbat constituait le pivot de l’ancienne alliance. Cette dernière a été déclarée vieille. Les chrétiens peuvent choisir de l’observer ; cependant, le christianisme n’en exige pas l’observance.

Évidemment, cela ne signifie nullement que les chrétiens peuvent désobéir à leur Seigneur et Sauveur. De nombreux commandements font partie de la nouvelle alliance. Dans la prochaine section, nous en examinerons quelques-uns.

 

Les commandements de

la nouvelle alliance

1. Quel est le commandement le plus important du Nouveau Testament ? Matthieu 22:37. Puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu et que Jésus est le Seigneur, comment peut-on reformuler ce commandement fondamental ? 1 Jean 3:23, première partie. Les gens seront-ils sauvés ou condamnés à la lumière de ce seul commandement ? Marc 16:16 ; Jean 3:18.

2. Quel commandement est deuxième en ordre d’importance ? Matthieu 22:39. Comment peut-on reformuler ce commandement ? 1 Jean 3:23, deuxième partie. Est-ce la preuve manifeste du christianisme ? Jean 13:35. Comment le deuxième commandement est-il relié au plus grand commandement ? 1 Jean 4:20-21. Comment est-il relié à la loi et aux prophètes ? Romains 13:10 ; Galates 5:14 ; Matthieu 7:12.

COMMENTAIRE : Le Nouveau Testament prévoit des centaines de commandements. Tous constituent des manifestations de l’amour, car Dieu est amour. Tout ce que Dieu ordonne est une expression d’amour. Bien que des commentaires de Paul à propos de la loi semblent négatifs, il nous a lui-même donné des centaines de commandements. Il n’est pas contre le principe de la loi, mais il insiste que la loi de Moïse n’est plus valide. En ce qui concerne la loi mosaïque, il pouvait dire : " Je vis comme si j’étais moi-même assujetti à ce régime (la loi), bien que je ne le sois pas ". Par contre, au sujet de l’obéissance au Seigneur, il a dit : " Je vis selon la loi du Christ " (1 Corinthiens 9:20-21La Bible du Semeur).

3. Dans beaucoup de ses lettres, Paul explique d’abord quelques principes théologiques et termine par une application pratique de ces principes dans notre quotidien. Dans la lettre aux Romains, comment Paul a-t-il résumé nos obligations comportementales ? Romains 12:1-2. Comment les chrétiens doivent-ils agir les uns envers les autres ? Romains 12:9-18 ; 13:8-14 ; 14:19-23 ; 15:1-7.

4. L’épître aux Galates traite des reproches concernant la loi. Mais il contient aussi beaucoup de commandements de la nouvelle alliance. Comment Paul fait-il le lien entre les concepts de la liberté et de l’obligation ?Galates 5:13-15. Quels comportements les chrétiens doivent-ils éviter ? Versets 19-21. Comment doivent-ils chercher à vivre ? Versets 22-26.

5. L’épître aux Éphésiens donne aux chrétiens des conseils pratiques. Comment débute-t-il ses exhortations ? Éphésiens 4:1-3. Y a-t-il des choses que les chrétiens doivent cesser de faire et y en a-t-il qu’ils doivent faire ?Versets 22-32. Comment résume-t-on ce mode de vie ? Éphésiens 5:1-2.

6. L’Évangile de Christ comporte-t-il un impact sur la façon dont le chrétien devrait vivre ? Philippiens 1:27. Cela peut-il avoir un effet sur notre façon de penser ? Philippiens 2:1-7 ; 4:8. En nous identifiant comme disciples de Jésus-Christ, que devrions-nous faire ? Colossiens 3:1-17. Quelle est la volonté de Dieu pour nous, ses enfants ?  1 Thessaloniciens 4:3-10. Quelles autres directives nous donne-t-il ? 1 Thessaloniciens 5:12-22.

COMMENTAIRE : Dans cette section, nous avons vu quelques dizaines de commandements. La plupart sont faciles à saisir. Ils sont simples, quoiqu’exigeants. Ils requièrent tout notre temps, toutes nos émotions, toutes nos pensées et toutes nos actions. Nous n’arriverons jamais à atteindre leurs objectifs au cours de notre existence terrestre.

Nous pouvons brièvement comparer ces commandements évidents avec la notion d’un commandement à propos du sabbat chrétien. Le Nouveau Testament prévoit quantité de commandements, depuis des choses évidentes jusqu’à des choses subtiles. Mais, jamais il n’ordonne l’observance du sabbat. Voilà qui serait des plus étranges si l’observance du sabbat était un commandement important. Nous y trouvons des déclarations générales rendant l’ancienne alliance vieille. Mais, contrairement aux autres commandements, l’observance du sabbat n’est réitérée nulle part ni déclarée une exception à la règle. Paul et Jean discutent abondamment des attitudes divines qui surgissent de l’amour et de la foi chrétiens, mais à toute fin pratique, l’observance du sabbat n’est jamais ordonnée.

Paul traite les nombreuses difficultés de la vie chrétienne. Il énumère un nombre de péchés caractérisant les personnes qui n’hériteront pas le Royaume de Dieu ; mais, il n’y mentionne jamais la transgression du sabbat. En décrivant les péchés des gentils (Romains 1), il ne dit rien à propos du sabbat. Si le sabbat est essentiel, il est étonnant qu’on n’ait jamais reproché à qui que ce soit de ne pas en avoir tenu compte.

Au sein de l’Empire romain du Ier siècle, les esclaves auraient trouvé particulièrement difficile d’observer le sabbat. Certains d’entre eux avaient des maîtres très sévères et non convertis (1 Pierre 2:18). De plus, dans certaines régions de l’Empire, on n’utilisait même pas la semaine de sept jours. Mais Pierre et Paul n’avaient pas à répondre à la question à savoir comment les esclaves devaient observer le sabbat. Pourquoi ? Parce que les esclaves n’étaient pas tenus de l’observer. D’abord, les Juifs du Ier siècle ne croyaient pas que les gentils étaient obligés d’observer le sabbat. Ensuite, la décision rendue à Jérusalem, consignée dans Actes 15, prévoyait que les gentils convertis, remplis du Saint-Esprit, n’étaient pas obligés de se faire circoncire ni d’observer la loi de Moïse. On y discute très peu du sabbat parce qu’il ne constitue pas un problème.

Le sabbat était plutôt considéré comme un point neutre, ni obligatoire ni interdit. Les gens pouvaient choisir librement de se reposer ou de faire autre chose le jour du sabbat, pourvu qu’ils le fassent pour le Seigneur (Romains 14:5-6).

Pareillement, le Nouveau Testament n’établit pas non plus un autre jour de repos. Aucun commandement n’ordonne l’observance du premier jour de la semaine pour se reposer. Il n’y a aucun commandement qui en exige l’observance ou l’interdit. Les chrétiens sont libres de résoudre la question d’eux-mêmes. Le commandement nous ordonne de nous rassembler pour rendre un culte à Dieu ; et ce moment particulier est (Actes 20:7).

Le salut par la foi

1. Manquons-nous tous le but des commandements de Dieu ? Romains 3:9-10, 23. Quel est le salaire du péché ? Romains 6:23 ; 5:12. Jésus a-t-il payé l’amende pour nous ? 2 Corinthiens 5:14-15 ; 1 Pierre 2:24. Nos péchés peuvent-ils donc être pardonnés par la foi en Jésus-Christ ? Actes 2:38 ; 10:43 ; 13:38-39 ; Romains 3:24.

COMMENTAIRE : Dieu est parfait, mais les êtres humains ne le sont pas. Dieu est saint, mais les humains ne le sont pas. Nous ne méritons pas de vivre éternellement avec Dieu. Personne ne peut revendiquer un droit à cette bénédiction éternelle. Personne ne peut prétendre mériter le droit d’être avec Dieu éternellement. Au jour du jugement, personne ne pourra dire : " Tu dois me laisser entrer. J’ai bien été assez bon. " Personne n’est jamais " assez bon " pour obliger Dieu à faire quoi que ce soit en sa faveur. En fait, nous méritons bien la mort.

Toutefois, Dieu veut bien que nous vivions avec lui pour l’éternité. Il nous aime. Il veut de nous. Il a donc payé l’amende à notre place, un don gratuit. Dieu nous a tellement aimés qu’il a envoyé son Fils unique mourir pour nous, afin que par la foi en lui, nos péchés soient pardonnés et que nous recevions la vie éternelle avec Dieu (Jean 3:16). Voilà une merveilleuse nouvelle : Dieu désire vivre avec nous !

2. Dieu vit-il dans tout croyant ? Jean 14:23. Jésus-Christ vit-il en nous ? Galates 2:20. Le Saint-Esprit vit-il dans chaque chrétien ? Romains 8:11 ; 1 Corinthiens 3:16. Le péché continue-t-il de vivre en nous malgré tout ?Romains 7:17-23. Les chrétiens s’acharnent-ils toujours contre le péché ? Romains 6:11-13 ; Éphésiens 4:22-32. Y a-t-il quelqu’un qui ne pèche pas ? 1 Jean 1:8, 10. Alors, que doit continuer de faire le chrétien ? Verset 9Matthieu 6:12.

COMMENTAIRE : Nul ne peut atteindre la perfection exigée de Dieu. Nous sommes absolument incapables, de par nous-mêmes, d’être parfaits et saints comme Dieu (Matthieu 5:48 ; 1 Pierre 1:15-16). Nous avons donc continuellement besoin de la miséricorde et du pardon divins. Personne ne peut dire : " J’ai été bon cette année au point de mériter de vivre éternellement avec Dieu. "

Au jour du jugement, tous auront besoin de miséricorde. Parce que tous les chrétiens pèchent, il nous faut constamment la grâce de Dieu. La bonne nouvelle ? Nous continuons à être pardonnés et purifiés grâce à l’oeuvre expiatoire de notre Sauveur. Le salut est un don du début à la fin.

Paul discute du pardon en utilisant le terme justification. Ce mot ne comporte pas seulement la notion de pardon des péchés, mais aussi le statut d’être juste ou droit. Les chrétiens ne sont pas simplement déclarés neutres : ils sont déclarés bons, justes et acceptables devant Dieu. Comment est-ce possible ? Examinons de plus près l’exposé de Paul sur la justification.

3. Peut-on être justifié en se conformant à la loi de Dieu ? Romains 3:28 ; Galates 2:16 ; 3:11 ; Tite 3:5. Comment peut-on être justifié, c’est-à dire déclaré juste et acceptable aux yeux de Dieu ? Actes 13:38-39 ; Romains 3:2428 ; 5:1 ; Galates 3:24 ; Tite 3:7.

COMMENTAIRE : Nous sommes incapables de nous mériter le salut. Il nous est impossible de générer suffisamment de bonnes oeuvres pour compenser le fait que nous sommes pécheurs. Nous ne pouvons jamais être sauvés grâce aux oeuvres justes que nous avons accomplies. Le salut s’obtient toujours par la grâce et la miséricorde de Dieu.

" C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie " (Éphésiens 2:8-9). Ce don a été rendu possible par la mort de Jésus sur la croix. Jésus a payé l’amende de nos péchés. Nous sommes purifiés, et nos péchés sont pardonnés par la foi en Christ et en acceptant ce qu’il a fait pour nous.

Évidemment, la grâce de Dieu ne nous donne pas la permission de pécher (Romains 3:31 ; 6:1). Paul a déclaré sans ambages que Dieu nous a créés afin de produire de bonnes oeuvres (Éphésiens 2:10) et que la grâce nous enseigne de cesser de pécher (Tite 2:11-12). À travers le Nouveau Testament, on nous exhorte d’obéir à Dieu et on nous avertit à propos du péché. Cependant, peu importe la mesure de notre obéissance, le salut ne vient pas de nos bonnes oeuvres, mais par la grâce de Dieu au moyen de la foi en Jésus-Christ.

Parmi tous les être humains, Paul aurait pu attester de sa propre droiture, tant en vertu de la loi de l’Ancien Testament que de son zèle à l’égard de Jésus-Christ. Mais il ne se fiait pas à ses oeuvres. " Si quelqu'un d'autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, ... quant à la loi, pharisien; … Et même, je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout; je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. " (Philippiens 3:4-9).

La justice parfaite dont nous avons besoin pour accéder au salut ne peut venir de nous. Elle ne vient que de Jésus-Christ. Voilà la bonne nouvelle de l’Évangile : la justice de Jésus-Christ nous est donnée par la foi et non par les oeuvres de la loi. Ce n’est qu’en Christ que nous devenons justice de Dieu (2 Corinthiens 5:21). " Jésus-Christ a été fait pour nous justice, sanctification et rédemption. " (1 Corinthiens 1:30). Il devient notre justice. En lui, nous devenons les justifiés de Dieu. Nous sommes justifiés par notre foi en lui. Nous faisons partie des justes.

Beaucoup de chrétiens n’ont pas pleinement compris l’Évangile du salut par la foi en Christ. Un bon nombre croient toujours que le salut s’obtient par la foi ET les oeuvres. En fait, les oeuvres ne peuvent aucunement nous sauver, car même à leur meilleur, ils sont loin d’atteindre l’objectif de Dieu.

À titre d’illustration, admettons que des gens se présentent à la porte du paradis. Le gardien leur demanderait : " Pourquoi devrais-je vous laisser entrer ? " Un bon nombre lui répondraient : " Parce que j’ai été bon. J’ai assisté aux assemblées cultuelles chaque semaine. J’ai toujours donné des offrandes généreuses. J’ai lu la Bible tous les jours. Je n’ai jamais pris ce qui ne m’appartenait pas. Je n’ai jamais regardé de matériel pornographique, etc... " Ceux qui s’auraient abstenus de boire de l’alcool le mentionneraient, et ceux qui auraient observé le sabbat en feraient autant.

Mais le gardien leur répliquerait : " Et alors ? D’abord, vous n’avez jamais fait ces choses à la perfection. Ensuite, même si vous les aviez faites, ces choses n’effacent aucunement vos péchés ni votre corruption. Si c’était ce que Dieu voulait, il aurait pu créer des automates pour en faire autant. "

Voici donc la bonne réponse : nous avons la foi dans le sacrifice et la justice de Jésus-Christ, tout en étant conscients que nous n'avons absolument rien à offrir à Dieu. Le salut nous est donné par la grâce de Dieu révélée en Jésus-Christ, et rien d’autre. L’amour et la foi que Dieu nous a accordés nous ont conduits à l’obéissance et à une sincère adoration ; mais notre salut ne dépend pas de notre réussite quant à l’obéissance ; autrement, nous ne serions pas sauvés. Puisque notre obéissance n’est jamais parfaite, elle ne peut nous accorder le salut.

Néanmoins, l’obéissance est importante. Si nous avons foi en notre Seigneur, nous lui obéirons. Nous vivons pour notre Roi, mort pour nous. Maintenant, il vit pour nous et en nous. Notre allégeance première est envers notre Seigneur à tout jamais.

Parfois, la Bible décrit le salut en se servant du mot rédemption. Ce mot tire son origine des marchés d’esclaves de jadis. Quiconque ne pouvait payer ses dettes était vendu en esclavage. Si ses amis et parents amassaient suffisamment d’argent pour acquitter la dette, ils pouvaient délivrer la personne en la rachetant de l’esclavage.

En se servant de cet exemple pour illustrer le salut, nous constatons que nous avons une dette impossible à payer. Nous nous retrouvons esclaves du péché. Nous ne pouvons pas travailler pour nous en sortir. Cependant, Christ est capable d’acquitter notre dette. Sa mort sur la croix nous a affranchis de la dette et du péché. Christ nous a rachetés et nous sommes devenus ses esclaves. Nous sommes donc redevables envers notre nouveau Maître. Nous lui devons obéissance et loyauté.

Évidemment, Dieu nous estime bien plus que de simples esclaves. Nous sommes ses propres enfants et ses héritiers. Nous sommes ses amis et sa famille. Nous sommes membres de sa maison. Par notre Sauveur Jésus-Christ, notre relation personnelle rompue avec Dieu est rétablie ! Autrefois, nous étions ennemis de Dieu oeuvrant contre lui. Mais par Christ, nous sommes réconciliés avec lui et à nouveau ses amis. Autrefois, nous étions rebelles ; aujourd’hui, nous sommes ses alliés. Nous lui avons donné allégeance à cause de ce qu’il a fait pour nous. Voyons comment Paul a élaboré le concept.

4. Comment avons-nous été réconciliés à Dieu ? Romains 5:8-11 ; 2 Corinthiens 5:18. Un homme, Jésus, est-il mort pour nous tous ? Verset 14. Alors, quel devrait être notre mode de vie ? Verset 15. Avons-nous une nouvelle vie en Jésus-Christ ? Verset 17. Quelle oeuvre Dieu nous a-t-il confiée ? Versets 18-20.

COMMENTAIRE : Parce que Jésus est mort pour nous, nous vivons maintenant pour lui. Nous lui obéissons. Nous avons une nouvelle vie. À certains endroits, on désigne le phénomène par l’expression " né de nouveau " (Jean 3:3 ; 1 Pierre 1:23). Notre but dans la vie et notre orientation ont été modifiés grâce à notre nouvelle relation avec Dieu. Notre nouvelle identité d’enfants de Dieu comporte une conséquence pratique vis-à-vis notre façon de vivre. Puisqu’il vit en nous, Jésus nous transforme le coeur et oriente nos pensées vers ses buts. Le Saint-Esprit nous incite à nous débarrasser de nos vielles habitudes et à adopter un comportement semblable à celui de Christ. Parce que Jésus nous a aimés, nous l’aimons et nous aimons les personnes qu’il aime.

" Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Évangile que vous avez entendue, qui a été prêchée à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j'ai été fait ministre. " (Colossiens 1:21-23).

Par amour pour Dieu et notre prochain, nous soutenons le " message de la réconciliation ", c’est-à-dire la bonne nouvelle que Dieu a réconcilié le monde à lui en Christ, que le pardon est accordé par la foi en Christ. En tant que chrétiens, nous sommes les représentants de Christ. Dieu se sert de nous pour lancer son appel à l’humanité. À l’instar de Paul, nous implorons les gens de se réconcilier avec Dieu par notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ.

Selon Pierre, les chrétiens sont " un peuple choisi, un ministère royal, une nation sainte, un peuple appartenant à Dieu ". Pourquoi avons-nous été choisis ? " Afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière " (1 Pierre 2:9). Autrefois, nous n’étions pas le peuple de Dieu. Nous étions séparés de lui. Maintenant, grâce à la réconciliation par Christ, grâce à la miséricorde de Dieu, nous sommes maintenant son peuple (verset 10).

Donc, comment devrions-nous vivre ? Pierre poursuit en disant : " Bien-aimés, je vous exhorte, comme des étrangers et des voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l'âme. Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu, au jour où Il les visitera. " (Versets 11-12).

5. Où le Saint-Esprit place-t-il les croyants ? Romains 12:5 ; 1 Corinthiens 12:12-13. Quel est ce corps ? 1 Corinthiens 12:27 ; Éphésiens 1:22-23 ; Colossiens 1:18. Que font les croyants ensemble ? Actes 2:42. Avec qui sommes-nous en communion ? 1 Jean 1:3, 7. Que nous exhorte-t-on à faire entre nous ? Hébreux 10:24-25 ; 1 Pierre 4:10 ; 1 Thessaloniciens 4:18 ; Colossiens 3:16.

COMMENTAIRE : À travers le Nouveau Testament, nous constatons que les croyants se rassemblent souvent. Même s’ils habitent ici et là parmi les non-croyants, ils constituent une nouvelle communauté : l’Église. Au sein de l’Église, nous apprenons à nous aimer mutuellement, à nous réconcilier les uns avec les autres et à nous aider mutuellement. Ensemble, nous adorons Dieu, nous lui prions, nous étudions la Bible et nous nous encourageons mutuellement dans la foi. Ensemble, nous cherchons à partager l’Évangile avec ceux qui marchent dans les ténèbres.

En tant que communauté structurée, l’Église encourage ses membres à être au service d’autrui, chacun selon ses capacités et ses aptitudes. Mais nos interactions les uns avec les autres ne sont pas limitées au niveau social : elles sont aussi spirituelles. Nous sommes également en communion avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit. En exprimant notre amour les uns pour les autres, nous l’exprimons aussi envers Dieu, puisque Dieu entend que nous nous aimions les uns les autres.

" Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. " (Jean 13:34-35 ).

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