1 Corinthiens 1.10-16 - CESSER LES ENFANTILLAGES
VERSETS : 1 Corinthiens 1:10-16
1:10
Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à
être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment.
1:11
Car, mes frères, j'ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu'il y a des disputes au milieu de vous.
1:12
Je veux dire que chacun de vous parle ainsi: Moi, je suis de Paul! et moi, d'Apollos! et moi, de Céphas! et moi, de Christ!
1:13
Christ est-il divisé? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés?
1:14
Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus,
1:15
afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom.
1:16
J'ai encore baptisé la famille de Stéphanas; du reste, je ne sache pas que j'aie baptisé quelque autre personne.
COMMENTAIRE : CESSER LES ENFANTILLAGES
Avec les partis, c'est mal partit : Les deux mots employés par Paul et traduits par "divisions" et "discordes", ont le sens de "discussions aigres et inamicales", qui ont pour effet de faire cesser toute communion réelle. L'église de Corinthe est encore debout, mais à l'intérieur il ne reste pas grand-chose de l'union en Christ.
Un commentateur note que depuis le début de la lettre, c'est la onzième fois que le nom de Jésus-Christ apparaît. Fallait-il que cela soit nécessaire ! En effet. Paul Apolos Séphasse et même Christ, tous sont autant de maîtres que les chrétiens de Corinthe opposent, en s'identifiant à l'un plutôt qu'à l'autre. Et chaque parti a évidemment ses arguments pour se rattacher à tel ou tel maître… l'un est fondateur ; l'autre excellent orateur ; le troisième, un vrai disciple du Christ ; et enfin, le Messie lui-même, le meilleur d'entre eux. Vraiment,
quels ENFANTILLAGES !! Peut-être cela nous rappellera-t-il un peu de notre vécu ?…
Retrouver l'essentiel : Pour faire prendre conscience à chacun de la futilité de son attitude, Paul leurs rappelle, (non sans humour et vigueur), deux éléments essentiels qui ont fait ce qu'ils sont. 1. La crucifixion de qui: de Paul, d'Apolos ? Non, de Jésus-Christ, bien sûr. 2. Le baptême, au nom de qui: de Paul, de Pierre ? Non, de Jésus-Christ, bien sûr encore. Les Corinthiens ainsi sévèrement repris, sont invités à retrouver leur bon sens et surtout le sens de leurs vraies valeurs et de leur réelle appartenance.
Compétition n'est pas raison : Le verset 17, qui dit: "Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser mais pour annoncer l'Évangile", constitue tout d'abord une transition finement amenée par l'apôtre, ceci avant d'exposer le sujet qui le préoccupe. En effet, une "remise de l'oscar du meilleur prédicateur de l'Évangile", serait la pire des compétitions qu'on puisse lui imposer. Car annoncer Christ ce n'est pas éblouir ses auditeurs, mais au contraire permettre à leurs yeux de s'ouvrir.
POUR ALLER PLUS LOIN :
En quoi ma manière de suivre d'idéaliser ou de critiquer tel ou tel prédicateur ou responsable, peut-elle devenir un piège pour lui pour moi pour l'Église entière ?…